Noura Borsali n'est plus.
Ce soir, elle reste seule avec ses morts.
Ce soir, la Tunisie a perdu à jamais une femme qui a toujours fait honneur à la nation.
Une femme de fer dans la lutte et rien que la lutte citoyenne.
Nous ses collègues, Zouheir Sadok Makhlouf, Mustapha Baazaoui et moi ses collègues à l'Instance Vérité et Dignité:
Avons tenu à l'accompagner à sa dernière demeure pour lui dire combien cela a été un honneur pour nous de travailler même si ce n'est pour un court moment à l'IVD dont elle a vécu et mourut. Cela n'a pas été toujours rose ni toujours gris entre nous mais nous avons porté pour notre petit groupe en sa compagnie un regard toujours empreint de respect et de beaucoup de complicité. Nous avons rêvé ensemble de justice transitionnelle et de démocratie. Nous avons rêvé d'un pays libre et libéré. Nous avons parié sur la transition démocratique afin d'asseoir la justice, réparer les victimes et surtout participer à écrire l'histoire de notre pays dans la dignité et la stricte vérité.
Nous avons eu aussi l'honneur et la respectabilité de vite dégager après la fracassante démission de Noura Borsali de cette instance fortement politisée.
Nous avons compris que sans elle, la justice transitionnelle n'avait plus beaucoup de chance de se réaliser. Un grand gâchis comme elle disait.
Nous avons compris dès lors que la Tunisie avait vite sacrifié une grande dame au prix de graves compromis politiques et de graves iniquités. Aujourd'hui encore en la descendant dans le trou, nous avons réalisé combien le pays l'avait perdu de son vivant en ne l'élevant pas au plus haut rang de la société et maintenant en ne l'accompagnant pas avec les honneurs drapée du drapeau national dans des obsèques qui siéent aux héros de la nation.
Honte à nos politiciens que même la mort ne plie pas.
Honte à nos politiciens qui se dévaluent chaque jour un peu plus.
Honte à nos politiciens dont le discernement et le jugement n'ont d'égales que les caniveaux.
Ils ont tendance à oublier gravement que le prochain tour peut être le leur.
Noura a eu l'avantage d'être aimée par son peuple.
Eux par contre, ils n'auront aucune chance d'être descendus dans ce trou final avec autant de monde qui les pleureront.
Ce soir, elle reste seule avec ses morts.
Ce soir, la Tunisie a perdu à jamais une femme qui a toujours fait honneur à la nation.
Une femme de fer dans la lutte et rien que la lutte citoyenne.
Nous ses collègues, Zouheir Sadok Makhlouf, Mustapha Baazaoui et moi ses collègues à l'Instance Vérité et Dignité:
Avons tenu à l'accompagner à sa dernière demeure pour lui dire combien cela a été un honneur pour nous de travailler même si ce n'est pour un court moment à l'IVD dont elle a vécu et mourut. Cela n'a pas été toujours rose ni toujours gris entre nous mais nous avons porté pour notre petit groupe en sa compagnie un regard toujours empreint de respect et de beaucoup de complicité. Nous avons rêvé ensemble de justice transitionnelle et de démocratie. Nous avons rêvé d'un pays libre et libéré. Nous avons parié sur la transition démocratique afin d'asseoir la justice, réparer les victimes et surtout participer à écrire l'histoire de notre pays dans la dignité et la stricte vérité.
Nous avons eu aussi l'honneur et la respectabilité de vite dégager après la fracassante démission de Noura Borsali de cette instance fortement politisée.
Nous avons compris que sans elle, la justice transitionnelle n'avait plus beaucoup de chance de se réaliser. Un grand gâchis comme elle disait.
Nous avons compris dès lors que la Tunisie avait vite sacrifié une grande dame au prix de graves compromis politiques et de graves iniquités. Aujourd'hui encore en la descendant dans le trou, nous avons réalisé combien le pays l'avait perdu de son vivant en ne l'élevant pas au plus haut rang de la société et maintenant en ne l'accompagnant pas avec les honneurs drapée du drapeau national dans des obsèques qui siéent aux héros de la nation.
Honte à nos politiciens que même la mort ne plie pas.
Honte à nos politiciens qui se dévaluent chaque jour un peu plus.
Honte à nos politiciens dont le discernement et le jugement n'ont d'égales que les caniveaux.
Ils ont tendance à oublier gravement que le prochain tour peut être le leur.
Noura a eu l'avantage d'être aimée par son peuple.
Eux par contre, ils n'auront aucune chance d'être descendus dans ce trou final avec autant de monde qui les pleureront.
Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.