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Tunisie: Trafic d'antiquités, une activité à réprimer ou à organiser?

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Depuis le soulèvement populaire de Janvier 2011 jusqu'à Décembre 2015, prés de 4000 saisies d'objets archéologiques ont été menées par les autorités tunisiennes: Un triste record.

Il faut avouer que la Tunisie compte entre 30.000-50.000 sites historiques et archéologiques, des sites à surveiller et à protéger en permanence avec si peu de moyens: une mission digne des 12 travaux d'Hercule!

7 Mars 1886: Un décret pour la sauvegarde du patrimoine tunisien

Sous le protectorat français, en 1885, le ministère de l'Instruction publique de concert avec l'Académie des Inscriptions et Belles-lettres rédige un texte instituant un "Service des Antiquités et des Arts".

Ainsi, le décret du 7 Mars 1886 est promulgué pour la sauvegarde du patrimoine tunisien....le premier du genre en Tunisie.

Cependant, la gestion des monuments islamiques, qui dépendent alors de la "Djemaïa des Habous", n'étaient pas du ressort du service nouvellement crée.

Ce n'est qu'à la fin du XXème siècle, que la définition de l'objet patrimonial, fut étendue aux bâtiments, aux sites naturels et à l'architecture islamique.

Annales de la police: Le palmarès des vols

Je citerais dans ce qui suit les faits les plus rapportés dans les chroniques en matière de coups de filets contre des trafiquants de pièces archéologiques depuis 2011:

Mars 2017: Les autorités tunisiennes déjouent une opération de trafic d'une rare copie de la Torah datant du XVème siècle écrite sur un rouleau de peau de bovin mesurant 37 m sur 47 cm de largeur. Un groupe de suspects ont été arrêtés en tentant de faire sortir l'objet hors de la Tunisie vers un pays européen.

Mars 2017: Un réseau de trafic de pièces archéologiques est démantelé par les unités de sécurité de Sbiba (Kasserine).

Un total de 308 fausses pièces archéologiques et 4 pièces originales ont été saisies.

Février 2017: Quatre individus sont arrêtés à Sousse en possession de 663 pièces de monnaie antiques.

Février 2017: Deux hommes et une femme sont arrêtés à Hammam-lif (banlieue sud de Tunis). Selon les autorités, les trois personnes sont actives dans un réseau de trafic d'antiquités.

Février 2017: Deux individus appartenant à un réseau agissant dans le commerce des pierres précieuses et archéologiques à Grombalia (Nabeul) sont appréhendés.

Décembre 2016: Démantèlement de 11 cellules terroristes qui ont des liaisons avérées avec des réseaux de trafic d'antiquités.

Mars 2016: Arrestation de 3 individus en possession de 2 pièces archéologiques à Souassi.

Janvier 2016: Plus de 600 œuvres d'art volées datant de l'ère ottomane et des tableaux d'artistes peintres tunisiens, d'une valeur de 4 millions de dinars, ont été saisis.

Janvier 2014: Un individu est arrêté à l'aéroport de Sfax en possession de 920 pièces de monnaie antiques dans l'intention de les vendre en Europe.

Décembre 2013: Une statuette en marbre blanc représentant Ganymède, en compagnie d'un aigle, une pièce datant du Vème siècle est volée du musée paléochrétien de Carthage.

L'un des suspects dans l'affaire du vol, en état d'arrestation, et l'un des gardiens du musée, décède trois semaines après. Une mort qui soulève un questionnement!

Juillet 2012: Arrestation à Kairouan de deux suspects pour trafic de pièces archéologiques: 36 objets sont saisis.

Un ancien directeur de l'Institut National du Patrimoine inculpé et emprisonné

La seule condamnation effective qui fut médiatisée est celle d'un ancien maire de Tunis et ex-directeur de l'Institut National du Patrimoine (INP), et du gendre du président déchu, les deux condamnés en Janvier 2012 à une peine de 5 ans de prison, pour trafic de pièces archéologiques.

Depuis deux ans, des dizaines d'affaires de trafic organisé à grande échelle, sont instruites en justice.

INTERPOL aux trousses des trafiquants

Les bases de données d'INTERPOL renferment plus 47.000 cas d'objets d'art volés.

La répartition géographique de ces vols est comme suit:

•Europe: 74%.
•Région Asie-Pacifique: plus de 3%.
•Afrique subsaharienne: moins de 1%.
•Reste du monde: 22 %.

D'après INTERPOL, ces statistiques ne reflètent pas le trafic d'antiquités dans le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord avant les révoltes et les conflits qui ont plongé ces régions dans le chaos.

INTERPOL affirme que le trafic s'est développé d'une façon inquiétante depuis 2011.

Néanmoins, durant la période 2006-2015, plusieurs objets d'arts et pièces archéologiques ont été récupérés et rapatriés dans leurs pays d'origine:

•Europe: 80%.
•Moyen Orient et Afrique du Nord: 10%.
•Asie-Pacifique: 3.85%.
•Afrique Subsaharienne: 0.14%.

Quand les Tunisiens brillent à l'échelle internationale

Deux grands faits insolites ont été rapportés par la presse internationale:

Février 2014: les autorités françaises découvrent 81 pièces archéologiques d'origines tunisiennes déposées à même le sol devant le musée gallo-romain Bavay de Paris.

Les articles ont été abandonnés par deux jeunes tunisiens que leurs familles avaient exfiltrés de la Tunisie.

Avril 2014: les gouvernements tunisien et algérien signent un accord pour la restitution du "Masque de Gorgone".

Une pièce archéologique très rare pesant 320 kg volée du site Hippo Regius à Annaba (Algérie) en 1996 est récupérée en Tunisie.

Le 13 Avril 2014, le masque fut rapatrié en Algérie et est maintenant exposé au Musée National des Antiquités à Alger.

Novembre 2014: Le ministère tunisien de la Culture intervient pour interrompre la vente de plusieurs pièces archéologiques à Paris dans une vente aux enchères organisée par la célébrissime Maison Million Drouot.

Le lot mis à la vente comprend une tête romaine en marbre et des pièces en céramique d'El Aouja.

Coopération USA-Tunisie

En novembre 2015, dans le cadre du "Dialogue Stratégique USA-Tunisie", les deux pays avaient convenu d'entamer des discussions pour collaborer sous la convention de l'UNESCO de 1970 contre le trafic illicite des biens culturels.

"À travers cette coopération, nous visons la prévention des fouilles illégales et du trafic du riche et unique patrimoine culturel de la Tunisie...." dixit le secrétaire d'État américain.

Auparavant, en Mai 2014, le prestigieux "Smithsonian Institute" et le ministère de la Culture déclarèrent leur intention de collaborer pour numériser toutes les antiquités du musée du Bardo et de promouvoir le tourisme tunisien.

Terrorisme international et trafic de pièces archéologiques: Un Tunisien à la tête du réseau Daech

En Avril 2016, selon les déclarations de l'envoyé russe à l'ONU, Daech écoulerait dans le marché noir des antiquités et des pièces archéologiques rapportant prés de 200 Millions USD (500 Millions TND).

La plupart des pièces proviennent de la Syrie et de l'Irak.

Selon le diplomate russe, 100.000 objets, et 4.500 sites archéologiques, dont 9 sont classés patrimoine mondial par l'UNESCO, sont sous contrôle de Daech.

Le 15 Mai 2015, lors d'un raid aérien mené par les forces spéciales US sur un village prés de "Deir ez-Zor" en Syrie, le leader terroriste d'origine tunisienne "Fathi Ben Awn Ben Jildi Murad al-Tunisi", alias "Abu Sayyaf" fut tué.

Les documents récupérés après le raid, révélèrent que ce tunisien avait à charge la gestion du "Diwan al-Rikaz" ou "Département des ressources naturelles".

"Abu Sayyaf" gérait un système bien organisé avec des départements dédiés à la recherche, à la découverte et à l'exploitation de nouveaux sites archéologiques et un système d'octroi de licences et de permis pour l'excavation!

Des documents révèlent aussi que ce Tunisien était actif dans le trafic des pièces archéologiques depuis les années 1980!

En conclusion, il est patent que le trafic et le commerce illicite de pièces archéologiques a de beaux jours devant lui.

Je finirais, non sans sarcasme, par cette question: Est-il temps d'organiser ce secteur, qui est devenu, bon gré mal gré, un secteur d'activité économique, bien qu'illégal?

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Tunisie: 31 cas de tuberculose pour 100.000 habitants enregistrés en 2016

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La Tunisie célèbre le 24 mars 2017 la journée mondiale de lutte contre la tuberculose qui aura, cette année, pour thème “S’unir pour mettre fin à la tuberculose”.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) mettra l’accent cette année sur l’importance de mobiliser les efforts dans le cadre d’un partenariat et d’une stratégie mondiale unifiée et efficace œuvrant pour éradiquer la tuberculose.

En 2016, la Tunisie a enregistré 31 nouveaux cas de tuberculose pour 100 mille habitants dont 40% sont atteints de tuberculose pulmonaire contre 60% extra-pulmonaire touchant essentiellement les ganglions lymphatiques en plus de 13 cas atteints de tuberculose ultra-résistante aux médicaments. Aucun cas de tuberculose n’a été relevé chez les enfants âgés de moins de 5 ans.

Le ministère de la santé a élaboré une nouvelle stratégie de lutte contre la tuberculose pour la période 2016/2020 et poursuit la mise en œuvre du programme de détection précoce de la maladie afin de lutter contre la contagion et éliminer la maladie, lit-on dans un communiqué publié par la direction des soins de santé de base à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose.

Selon le document, le taux d’incidence de la tuberculose pulmonaire est resté stable au cours des 10 dernières années (12% pour 100 mille habitants). Selon la même source, 93% des cas atteints de tuberculose ont été soignés.

Le document a révélé par ailleurs l’augmentation des cas de tuberculose ganglionnaire au cours des dernières années en Tunisie. Selon une enquête nationale, la tuberculose bovine est à l’origine de 78% des cas de tuberculose ganglionnaire.

La bactérie se transmet à travers la consommation de lait non stérilisé ou de viande rouge mal-cuite.

A noter que la direction des soins de santé de base organise à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose plusieurs activités de sensibilisation à l’instar de journées d’information sur la tuberculose bovine et la programmation de plateaux télés avec la participation des membres de la commission nationale de lutte contre la tuberculose.

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Journée mondiale de l'eau: La problématique de l'eau en 5 chiffres

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En ce 22 mars, le monde fête l'eau.

En cette journée, le Conseil mondial de l'eau a publié un communiqué revenant sur les principaux enjeux que revêt l'accès à l'eau. Le HuffPost Tunisie vous propose de revenir sur cette problématique en 5 chiffres.

923 millions de personnes n'ont pas d'accès à l'eau potable

Près d'un milliard d'habitants n'ont pas accès à l'eau potable affirme le Conseil mondial de l'eau. Sur ces 923 millions, 554 millions viennent d'Asie, 319 millions d'Afrique subsaharienne et 50 millions d'Amérique du Sud.

Cela représente près de 12% de la population mondiale.

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Chaque jour 4.500 enfants meurent faute d'accès à l'eau potable

L'accès des populations à l'eau et l'assainissement sont des priorités clés pour les gouvernements en vue d'atteindre les objectifs de développement durable des Nations Unies, rappelle le Conseil mondial de l'eau. L'accès universel à l'eau et à l'assainissement ne peuvent être atteints sans une bonne gouvernance locale, la gestion durable des ressources naturelles et une urbanisation efficace, préconise-t-il.

Un enfant sur cinq âgé de moins de cinq ans meurt prématurément chaque année de maladies liées à l'eau, indique-t-il.

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Les maladies liées à l'eau représentent 3,5 millions de décès chaque année

Selon le Conseil mondial de l'eau, les maladies liées à l'eau représentent un grand danger. En effet, selon celui-ci, les maladies liées à l'eau représentent 3,5 millions de décès chaque année, bien plus que les accidents de la route et le sida combinés.

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75% des conflits et guerres mondiaux sont dus au manque de ressources en eau

Face à la multiplication des catastrophes naturelles et à tarissement, l'eau devient un enjeu majeur: "L'eau est un ingrédient essentiel pour le développement social et économique de presque tous les secteurs. Il assure – parmi de nombreux avantages – suffisamment de nourriture pour tous, fournit un approvisionnement en énergie suffisant et stable, et assure la stabilité de l´économie et de l'industrie", a indiqué M. Benedito Braga, président du Conseil mondial de l'eau.

Le coût total de l'insécurité hydrique pour l'économie mondiale est estimé à 500 milliards de dollars par an.

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Près de 40% de la population est déjà confrontée à une pénurie d'eau

Ce chiffre pourrait atteindre 66% de la population mondiale en 2025, affirme le Conseil mondial de l'eau.

650 milliards de dollars par an seraient nécessaires d'ici 2030 pour assurer les infrastructures nécessaires à un accès universel à l'eau.

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8 femmes chefs d'entreprises tunisiennes au top 50 des femmes les plus influentes de l'Afrique francophone

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Jeune Afrique vient de rendre public le classement 2017 des 50 femmes d’affaires les plus influentes en Afrique Francophone. Trois critères ont été retenus dans le classement : l’effectif de l’entreprise, le chiffre d’affaires et l’influence de la dirigeante. Huit femmes d’affaires et dirigeantes tunisiennes figurent dans ce classement. Les femmes chefs d’entreprises les plus influentes sont:

Selma Babbou

Directrice Générale Adjointe d’Amen Group, elle est expert-comptable, diplômée de l’Institut des hautes études commerciales de Carthage.

Wided Bouchamaoui

Actionnaire et administrative de HBG Holding. Bouchamaoui est présidente de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA) depuis 2011. Bouchamaoui est la fille de HédiBouchamaoui, fondateur de la société Bouchamaoui & Sons (spécialisée dans le pétrole, le BTP, le textile et l'industrie). Elle a fondé en 1994 la société Maille Fil spécialisée dans les fils de coton peignés, rattachée au groupe.

Aouatef Elloumi El Ghoul

Présidente-directrice générale de Coficab Tunisie (automobile). Aouatef Elloum est diplômée en gestion de Paris-Dauphine, héritière de Taoufik Elloumi, fondateur du groupe éponyme (câbles pour les industries automobile et électrique). Elle est la soeur des politiciens Faouzi Elloumi et de l'actuelle ministre du Tourisme Selma Elloumi.

Jalila Mezni

Présidente-directrice générale de SAH Lilas (produits d’hygiène), Mezni est présidente du Conseil d’administration et principal actionnaire de SAH (67% du capital en 2014). Sa société est présente aussi au Maroc, en Algérie et en Libye.

Sarra Rejeb


Directrice générale de la Société nationale des chemins de fer tunisiens, Sarra Rejeb était PDG de la TRANSTU depuis le mois de mai 2012. Elle était directrice générale des transports terrestres au Ministère du transport avant sa nomination à la TRANSTU.

Sara Masmoudi

Elle est présidente-directrice générale de Teriak (laboratoire pharmaceutique). Sous sa direction, la société est partie à conquête du marché pharmaceutique en Afrique centrale et aspire à acquérir une dimension sous-régionale, puis, continentale à long terme.

Neila Benzina

Directrice générale de Business & Decision Middle East and Africa (services informatiques), sa société, lancée depuis 2000, est spécialisée dans les nouvelles technologies.

Lamia Ben Mahmoud

Elle est la présidente-directrice générale de Tunis Ré (assurance) et la première femme PDG d’une compagnie d’assurance. Elle est présidente de l’Organisation africaine des assurances (OAA).


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L'eau est une affaire de famille

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Sur la planète, l'accès à l'eau, l'assainissement et l'hygiène s'est amélioré. Malgré cela, 663 millions de personnes n'ont pas accès à des sources d'eau adéquates. Ashley Gilbertson, de VII Photo, s'est rendu dans sept pays pour faire des portraits de familles et mettre en image leur utilisation quotidienne de l'eau. Dans le cadre de la Journée mondiale de l'eau, nous vous présentons quelques-uns de ces portraits.


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© UNICEF/NYHQ2015-1862/Gilbertson VII



Fouré Moussa (au premier plan) puise les 80 litres d'eau que sa famille utilise quotidiennement dans un puits situé à deux kilomètres de chez elle, au Niger. Pour éviter les files d'attente, elle y va la nuit. Il faut 30 minutes pour y aller et 30 minutes pour en revenir, ainsi que 15 minutes pour remplir un jerrycan.


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© UNICEF/NYHQ2015-1908/Gilbertson VII


René Visalla (troisième à partir de la gauche) et sa famille, des Guaranis de Bolivie, utilisent 140 litres d'eau par jour. Il dit que l'eau courante et les toilettes leur ont apporté la sécurité et les protègent des serpents lorsqu'ils font leurs besoins.


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© UNICEF/NYHQ2015-1838/Gilbertson VII


La famille de Rhoda January puise les 100 litres d'eau dont ils ont besoin à un nouveau puits, au Malawi. Auparavant, leur eau provenait de puits de surface. « L'eau était de mauvaise qualité. Nous devions ajouter des produits chimiques pour la purifier, mais nous n'en avions pas les moyens », dit-elle.


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© UNICEF/NYHQ2015-1884/Gilbertson VII


La famille d'Abu Ibrahim (deuxième à partir de la droite), du groupe ethnique des Bédouins, va d'un lieu à un autre dans les déserts de la Jordanie, suivant l'accès à l'eau et à la nourriture pour ses 700 brebis. Chaque jour, elle utilise 8 000 litres d'eau : 200 litres pour la famille et 7 800 litres pour son troupeau.


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© UNICEF/NYHQ2015-1861/Gilbertson VII

Au Niger, la famille d'Hamidou Hama (au centre) a trois moyens d'obtenir les 100 litres d'eau qu'elle utilise chaque jour : dans les étangs insalubres créés par les eaux de pluie, en l'achetant à un point d'eau voisin seulement ouvert à certaines périodes, ou dans un puits loin de leur demeure.


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© UNICEF/NYHQ2015-1936/Gilbertson VII


Somashree Saha (au centre), sa sœur et sa mère puisent leurs 80 litres d'eau quotidiens grâce à une pompe manuelle. Comme elle contient beaucoup de fer, l'eau prend une couleur trouble au contact de l'oxygène, diffuse une odeur nauséabonde et peut provoquer des problèmes de digestion.


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© UNICEF/NYHQ2015-1955/Gilbertson VII


Au Myanmar, Nyo Oo, une couturière, son mari, Kyaw Soe, et ses trois filles utilisent 100 litres d'eau par jour, puisés principalement au puits local. Pour faire des économies pendant la saison des pluies, ils utilisent aussi l'eau d'un étang pour se laver malgré les risques de contamination.


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© UNICEF/NYHQ2015-1968/Gilbertson VII


Aux États-Unis, le photographe Ashley Gilbertson (à gauche) et sa famille utilisent 1000 litres d'eau par jour. « Je suis choqué par la quantité d'eau que ma famille utilise à New York. Je me doutais que ce serait supérieur à celle des familles dans les pays où j'ai voyagé, mais pas autant que cela », déclare-t-il.

Cliquez ici pour en connaître davantage sur la Journée mondiale de l'eau.


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3 cinéastes tunisiens sacrés à la 4ème édition des courts métrages tunisiens à Paris

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Les cinéastes tunisiens Charfeddine Ferjani, Maher Hasnaoui et Noussaiba M’sallem ont reçu, lundi 20 mars, les trophées du 4ème concours des courts métrages, lors d’une soirée cinématographique organisée par la Fondation de la Maison de Tunisie à Paris.

Organisée les 27 et 28 janvier 2017, à la Maison de Tunisie à Paris, la 4ème édition des courts métrages tunisiens a primé trois jeunes cinéastes pour leur travaux.

Charfeddine Ferjani a eu le prix du meilleur documentaire pour ”Kabrane“. Réalisé dans le cadre du projet de fin d’études à l’Institut supérieur des arts et métiers à Gabès, ”Kabrane“, qui dure 23 minutes, raconte les relations humaines qui se nouent entre les ouvriers qui récoltent les olives et le chef des lieux.

Maher Hasnaoui a été primé pour la réalisation de la meilleure fiction ”Khalâa“. Un court métrage qui aborde les problèmes auxquels sont confrontés les jeunes tunisiens et les enfants abandonnés.

Noussaiba M’sallem qui a récolté la mention spéciale du jury pour son court métrage ”Les commerçantes“, n’a pas pu assister à la cérémonie de remise des trophées car elle n’a pas pu obtenir un visa.

La jeune cinéaste rend hommage à un groupe de femmes célibataires originaires de Telmine, petit village dans le gouvernorat de Kebili.

Livrées à elles-mêmes, ces femmes confrontent l’inconnu pour gagner leur vie.

Avant la remise des trophées et la projection des courts-métrages primés, le public a pu avoir une idée sur une époque de l’histoire de la Tunisie à travers le film documentaire ” Protectorat 1881 ” réalisé par Tarek Ibrahim.

Retraçant une époque fatidique de l’histoire de la Tunisie, le documentaire-fiction projette la lumière sur les circonstances du protectorat français en 1881, la chute du pouvoir du Bey et la résistance tunisienne notamment dans les régions du Kef, Jendouba et Tabarka.

L’histoire a été racontée par l’artiste Sondos Belhassen qui a fait un voyage dans le temps et l’espace à travers une chorégraphie.

”La narratrice est la voix du réalisateur“, déclare à l’agence Tap le producteur du documentaire Moheddine Temimi.

”Elle a dit les choses comme elle les sent“, ajoute Temimi.

Le directeur de la Maison de Tunisie, Imed Frikha a souligné que le choix du documentaire ” Protectorat 1881 ” a pour objectif d’apporter un éclairage sur une époque de l’histoire de la Tunisie.

Le film était, également, choisi pour célébrer le 61ème anniversaire de l’indépendance, d’après Imed Frikha.

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Palmes académiques pour Nicole Said et Thierry Leydet pour leur carrière remarquable au service de l'éducation française en Tunisie

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Ce mardi 21 mars 2017, à l'occasion de la Journée de l'éducation aux médias et à l'information, l'ambassadeur de France en Tunisie Olivier Poivre-D'Arvor a remis les palmes académiques à Nicole Said et Thierry Leydet, pour leur carrière remarquable au service de l'éducation.

ambassadeur de france

C'est dans une ambiance conviviale en présence d'une poignée de journalistes et d'invités dont la Présidente-directrice générale de France Medias Monde, Marie-Christine Saragosse, et le directeur de l’Agence de l’enseignement du français à l’étranger (AEFE) Christophe Bouchard, que la cérémonie a eu lieu, à la résidence de l'ambassadeur à la Marsa.

A son actif plus de 23 ans d'expérience d'enseignement à l'école Paul Verlaine en Tunisie, Therry Leydet a parallèlement assuré des fonctions de secrétariat de section de syndicat d'enseignants, participé aux réunions de dialogue national et a contribué à de nouveaux contrats locaux. "Une vie très dédiée à la Tunisie ce qui fait de vous au delà d'un grand enseignent, un formidable ambassadeur de ce pays, et c'est à ce titre là que je de vous remettre l'insigne de chevalier de l'Ordre des Palmes académiques," a lancé à son adresse Olivier Poivre d'Arvor.

ambassadeur france

"C'est une fierté pour moi de recevoir aujourd'hui cette distinction," a déclaré Leydet. "Dans ce siècle de grands bouleversements, de grandes incertitudes, de tous les replis et de toutes les haines, ce ne sont pas les murs que certains sont en train de bâtir qui nous protègeront des barbaries mais bien la culture et sa diffusion", a-t-il livré dans son discours assez vibrant. "L'école de la République constitue un rempart contre les conservatisme et l'obscurantisme," a-t-il poursuivi.

De son côté, Nicole Said de l'école Jean Gionoa de Bizerte a été décorée pour son parcours exceptionnel de plus de 35 ans et sa contribution en faveur de l'éducation française. "Nicole tu as été le point d'ancrage de l'école Jean Gionoa tant par tes compétences que par ton histoire professionnelle," a témoigné son directeur d'école. "Mémoire de l'école, Nicole a pu à travers ses différentes compétences contribuer au rayonnement de l'éducation française en Tunisie," a-t-il ajouté.

ambassade de france

Visiblement très émue, Nicole Said, a évoqué toutes ces années de travail avec ses collègues, soulignant notamment la solidarité et l'amour pour l'ensemble des communautés française et tunisienne tout au long de sa carrière.

Par ailleurs, Bouchard a annoncé la mise en place de nouveaux projets en Tunisie. Il a fait savoir que la première pierre d'un groupement scolaire français vient d'être posée à Sousse. "Ce projet qui est attendu depuis plus de 20 ans permettra de transfigurer l'offre scolaire française," a-t-il précisé. Un tel projet représente, par ailleurs, un signe de confiance de la part de la France vis-à-vis de cette région qui est passée par des épreuves difficiles notamment à la suite des attaques terroristes. "Un pôle scientifique sera inauguré, mercredi, au lycée Gustave Flaubert de la Marsa", a-t-il ajouté.

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5 conseils pour les personnes dans une relation à longue distance

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Loin des yeux, près du cœur.

Selon une étude publiée par le Journal of Communication, les gens dans une relation à distance ont plus de chances d’exprimer leurs sentiments et de communiquer que les couples ordinaires. Ces gens ont également tendance à idéaliser leur partenaire, comme il le voit peu, créant ainsi plus d’intimité au moment des rencontres.

Tout ça est bien beau, mais il reste qu’une relation à longue distance n’est pas toujours rose. Donc, comment garder la flamme ?

Des personnes qui vivent ce type de situation partagent avec nous leurs trucs pour y arriver.



Cet article initialement publié sur le Huffington Post États-Unis a été traduit de l’anglais.

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Un homme abattu après une attaque avec un véhicule à Londres (PHOTOS)

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Des coups de feu ont été entendus mercredi en début d'après-midi à l'extérieur du parlement de Westminster à Londres, a annoncé la police britannique et le quartier a été complètement bouclé, selon les médias britanniques.

Un porte-parole de la Chambre des Communes a indiqué à l'AFP que les députés avaient été confinés à l'intérieur du Parlement en raison d'un "incident de sécurité".

La police aurait abattu un homme armé d'un couteau après que celui-ci eut heurté au moins cinq personnes avec un véhicule, rapporte le Daily Mail.

Des rapports indiquent que le véhicule aurait d'abord frappé une dizaine de personnes sur le Westminster Bridge avant d'arrêter sa course dans une clôture de sécurité. Il a ensuite été atteint de plusieurs coups de feu en sortant du véhicule.




















Plus de détails à venir.

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Des mesures de sécurité supplémentaires pour les vols directs partant de la Tunisie vers le Royaume-Uni: Un nouveau coup dur pour le tourisme?

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Dans le cadre de la mise à jour de ses consignes aux voyageurs, l’Ambassade de la Grande Bretagne en Tunisie a publié le message d’alerte suivant: "Il y a un risque accru de terrorisme contre l'aviation. La menace est en constante évolution et nous devons réagir en conséquence. Le gouvernement britannique a donc décidé de mettre en place des mesures de sécurité supplémentaires pour les vols directs partant de la Tunisie vers le Royaume-Uni dans les prochains jours et au plus tard le 25 mars.

Vous devriez coopérer pleinement avec les responsables de la sécurité. Si vous avez besoin de plus d'informations sur la façon dont cela peut affecter votre vol, contactez votre compagnie aérienne ou votre compagnie de voyage. Nous ne conseillons pas de voyager en avion vers et depuis la Tunisie".

Un message d’alerte très dur pour le tourisme tunisien qui commence à peine à renaître de ses cendres. A noter que, selon les derniers chiffres de l’ONTT, la Tunisie a enregistré l’arrivée de 659.390 touristes contre 543.620 touristes en 2016, soit une croissance de plus de 23%. Des indicateurs positifs mais qui viennent d’être altérés par cette annonce de montée de menaces terroristes sur l’aviation.

5 autres pays "blacklistés"

Les mesures de sécurité annoncées ne concernent pas uniquement la Tunisie, cinq autres pays en sont concernés: la Turquie, le Liban, la Jordanie, l’Egypte, et l’Arabie saoudite. "Selon ces nouvelles dispositions, les passagers montant à bord des vols à destination du Royaume-Uni depuis les pays concernés ne seront pas autorisés à avoir en cabine tout téléphone, ordinateur portable ou tablette plus grand qu'un téléphone portable de taille normale (hauteur 16 cm, largeur 9,3 cm et épaisseur 1,5 cm)", selon le communiqué.

14 compagnies sont concernées par la décision britannique : British Airways, EasyJet, Jet2.com, Monarch, Thomas Cook, Thomson, Turkish Airlines, Pegasus Airways, Atlas-Global Airlines, Middle East Airlines, Egyptair, Royal Jordanian, Tunis Air et Saudia, la même source.

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Financement d'une trentaine de projets oasiens de développement durable à Tozeur

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Trente-et-un projets de développement durable dans les oasis de Chébika, Tamaghza et Midès ont obtenu l’accord de financement par le biais du Projet de gestion durable des systèmes oasiens.

Les projets portent sur la bonne gestion de l’eau et du sol, le renforcement de la biodiversité, la lutte biologique contre les parasites et l’amélioration des conditions de vie. Coût de chaque projet varie entre 80 mille et 90 mille dinars, selon un rapport de la Direction régionale de l’environnement du Sud saharien.

D'autres projets seront réalisés dans ce cadre, notamment, la protection des oasis contre le sanglier par l’installation de lisières et la mise en place d’un projet pilote de pollinisation artificielle du palmier.

Le Projet de gestion durable des systèmes oasiens financé par le Fonds pour l’environnement mondial œuvre à conférer, aux oasis de Chébika, Tamaghza et Midès, le label oasis biologique. En 2016, il avait financé 24 projets associatifs pour la protection de la biodiversité dans les oasis, l’embellissement des villes et l’équipement de maisons des jeunes et d’écoles rurales.

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Attentat de Londres: ce que l'on sait sur les personnes décédées et les blessés

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L'attentat qui a frappé le coeur de Londres mercredi a fait trois morts, outre l'assaillant, selon un nouveau bilan de la police jeudi. Une trentaine de personnes ont été hospitalisées dont sept sont dans un état critique.

Voici ce que l'on sait sur eux:

Les morts:

- Une femme d'une quarantaine d'années figure au rang des morts, selon le commandant de l'antiterrorisme à Scotland Yard Mark Rowley. Elle a été tuée sur le pont de Westminster, enjambant la Tamise face à Big Ben, où la voiture de l'auteur de l'attaque a foncé dans la foule.

De source diplomatique espagnole, "il s'agit d'une femme de nationalité britannique dont la mère est espagnole". Elle "n'aurait pas la nationalité espagnole" mais "le consul général a été en contact avec les membres de sa famille en Espagne pour leur offrir l'assistance du consulat". Sa famille "est de Galice", dans le nord de l'Espagne, a précisé cette source.

Selon le journal régional espagnol La Voz de Galicia, il s'agirait d'Aysha Frade, 43 ans. L'enseignante qui vivait à Londres avait deux enfants de sept et neuf ans, selon les médias espagnols.

- La seconde victime, également fauchée sur le pont de Westminster, est un homme d'une cinquantaine d'années, a déclaré Mark Rowley. Aucune autre précision n'a filtré.

- Le troisième mort est un policier, Keith Palmer, 48 ans. Il était stationné devant l'une des entrées du Parlement de Westminster au moment où l'assaillant, qui a abandonné sa voiture contre les grilles de l'édifice, tentait d'y pénétrer. L'homme, armé d'un couteau, l'a frappé à plusieurs reprises, selon les témoins.

Le député conservateur Tobias Ellwood a tenté de le réanimer, en vain.

"J'ai cherché à stopper l'hémorragie et lui ai fait du bouche-à-bouche en attendant l'arrivée des médecins, mais je crois qu'il avait déjà perdu trop de sang", a raconté l'élu, photographié en plein massage cardiaque avec du sang sur son visage et ses vêtements.

- Les blessés:

Une quarantaine de personnes ont été blessées, dont 29 ont dû être hospitalisées. Sept d'entre elles étaient dans un "état critique", selon le commandant de l'antiterrorisme de Scotland Yard Mark Rowley.

Parmi les blessés figurent trois élèves français du lycée Saint-Joseph de Concarneau (ouest), en voyage scolaire. Deux étaient dans un état grave mais leurs jours n'étaient pas en danger, selon un responsable de la région française.

Cinq touristes sud-coréens -quatre femmes et un homme âgés de 50 à 60 ans- ont également été blessés dans le mouvement de foule qui a suivi l'arrivée de la voiture folle sur le pont de Westminster, a annoncé le ministre sud-coréen des Affaires étrangères.

Une femme, dont la nationalité n'est pas connue, a été repêchée dans la Tamise grièvement blessée.

Parmi les autres victimes figurent un Portugais, un Chinois et deux Roumains, ont confirmé les autorités de ces pays.





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La chanteuse tunisienne Najet Ounis signe avec Universal Music France, son premier single attendu cet été

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La chanteuse tunisienne Najet Ounis produira un disque pour le groupe Universal Music France sous le label Capitol a affirmé le producteur tunisien Kerredine Soltani.

Le premier single de la jeune chanteuse est prévu pour la fin de l'été 2017, affirme-t-il.





Une première vidéo des enregistrements a été publiée par le producteur.



Kerredine Soltani a déjà produit de nombreux artistes en France à l'instar de Zaz, de Tal ou encore Laâm.

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Les enfants tunisiens bloqués dans les prisons libyennes, inquiète l'Observatoire tunisien des droits de l'Homme

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Le président de l’Observatoire tunisien des droits de l’Homme (OTDH), Mustapha Abdelkebir a appelé, mercredi, le gouvernement à agir pour accélérer le rapatriement des enfants tunisiens bloqués dans les prisons libyennes.

”Cet appel intervient, quelques jours, après la détérioration de l’état de santé de deux enfants et l’exacerbation des tensions sécuritaires dans la capitale libyenne Tripoli “, a-t-il indiqué dans une déclaration à la TAP.

Mustapha Abdelkebir a fait état, de la présence de 14 enfants tunisiens, âgés entre 2 et 11 ans, dans les centres de détention libyens, dont 5 seraient placés dans des centres de protection de l’enfance en Libye.

”Les parents des enfants font l’objet de soupçons de terrorisme ou de meurtre “, a-t-il encore souligné ajoutant que les enfants sont principalement détenus dans les prisons de Syrte et Sebrata “.

Le ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui avait indiqué dans une interview accordée à l’agence TAP, avoir convenu avec le chef du gouvernement d’entente nationale en Libye, Fayez Sarraj de dépêcher une délégation tunisienne en Libye pour examiner cette question.

Ce déplacement en Libye sera l’occasion de vérifier la véracité de l’information concernant la présence d’enfants tunisiens dans les prisons libyennes et de les rapatrier, avait déclaré le ministre.

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Donald Trump Jr. a-t-il voulu concurrencer son père avec ce tweet polémique sur l'attentat de Londres?

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Quand ce n'est pas le père, c'est le fils. Si Donald Trump est un habitué des sorties controversées sur Twitter, où il ne mâche pas ses mots, c'est son fils aîné Donald Trump Jr. qui s'est lâché mercredi 22 mars à la suite de l'attentat de Londres. Ce qui lui vaut depuis une volée de bois vert sur le réseau social.

Alors que le président américain se contentait d'une réaction sobre, expliquant avoir parlé à la première ministre britannique Theresa May et lui avoir présenté ses condoléances, Donald Trump Jr. a de son côté fait polémique en mettant en cause Sadiq Khan, le maire travailliste de Londres. Pour ce faire, il a ressorti une ancienne citation de son contexte.

Les grandes villes "doivent être préparées"

"C'est une plaisanterie?!" s'indigne le fils de Donald et Ivanka Trump, qui semble sous-entendre que les propos de Sadiq Khan sont une réaction à l'attentat: "les attaques terroristes font partie intégrante de la vie dans les grandes villes", écrit-il en reprenant une formulation proche de celle de Sadiq Khan. Sauf que ce dernier a fait ces déclarations en septembre 2016, après une série d'attentats à la bombe qui avaient frappé les Etats-Unis.




Les grandes villes "doivent être préparées à ce genre de choses", expliquait Sadiq Khan en 2016. "Cela veut dire être vigilant, avoir des forces de police proches des gens, des services de sécurité prêts à agir, mais aussi échanger nos idées et nos bonnes pratiques" face au terrorisme, avait expliqué le maire qui s'apprêtait à rencontrer son homologue new-yorkais Bill de Blasio.

Résultat, le tweet de Donald Trump Jr. a rapidement été pris pour cible, des internautes (dont un député britannique) lui reprochant de faire de la récupération, de ne même pas avoir lu l'article (tiré de The Independent) auquel son message renvoie et de manquer de respect aux victimes. De son côté, Sadiq Khan a appelé les Londoniens à ne pas se laisser "effrayer par le terrorisme".



"Comment osez-vous publier ça comme s'il l'avait dit aujourd'hui?"




"Khan a raison. Ces choses arrivent. Nous les combattons. Mais nous ne sur-réagissons pas afin ne pas les laisser changer notre façon de vivre"




"Apprends à lire l'article, pas juste le titre"




"Vous utilisez un attentat contre notre ville pour attaquer le maire de Londres à vos propres fins politiques. C'est une honte"

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Ces élèves des établissements français de Tunisie se transforment en journalistes vedettes le temps d'une journée d'éducation aux médias

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Ce 22 mars a eu lieu au lycée Gustave Flaubert la journée “Education aux médias et à l’information”, un événement organisé par l’Agence pour l’Enseignement français à l’Etranger (AEFE). Tout au long de la journée, plusieurs activités ont eu lieu: des tables rondes, des ateliers, des rencontres et des expositions autour du thème “D’où vient l’info”.

La journée a débuté par l’inauguration d’un nouveau bâtiment scientifique par l’ambassadeur de France en Tunisie.



Elle s'est poursuivie avec un ensemble d'activités consacrées aux élèves désireux de découvrir de près le métier de journaliste. Ainsi, les élèves de différents lycées français de Tunis ont pu s’exercer aux métiers de la presse aux côtés de professionnels du métier. Etaient, en effet, sur les lieux, l'équipe du HuffPost Tunisie et plusieurs animateurs et journalistes du groupe France Médias Monde, partenaires de l’événement.

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L’émission “7 milliards de voisins” présentée sur RFI par Emmanuelle Bastide s’est délocalisée pour la journée, le temps d’enregistrer deux épisodes autour des thèmes “Quelle éducation aux médias pour les jeunes, face aux réseaux sociaux et au reportage amateur?” et “Les violences faites aux femmes en Tunisie, comment la société civile se mobilise-t-elle?”

Dans les coulisses d'une émission phare:

L'émission phare de RFI a eu, pour ses deux épisodes tunisiens, plusieurs intervenants: Laurent Psalmon, conseiller principal d'éducation au lycée Pierre Mendès France qui était accompagné de 3 élèves de Première et Terminale de la radio PMFM: Mejda, Sarah, et Skander, Salma Bouraoui, journaliste tunisienne au journal "Le Temps" ainsi que Ségolène Malterre et Wassim Nasr, journalistes à France 24.

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Ces derniers ont mis en garde l'auditoire contre les informations erronées qui font parfois le buzz grâce aux réseaux sociaux et à travers certains journaux électroniques. Quant à Salma Bouraoui, elle a insisté sur l'importance de choisir ses sources aussi bien pour élaborer que pour lire une information de qualité.

Par ailleurs, les élèves très impliqués de la radio du lycée Pierre Mendès France ont expliqué que les sujets choisis étaient généralement vus sur les réseaux sociaux et approfondis par leurs soins. Ils ont précisé qu'il ne se fiaient pas aux journaux "non certifiés" ni aux articles que l'on peut croiser sur internet. Leurs sujets sont divers, sans tabou et d'actualités. Même si ces petits prodiges de la radio sont très doués dans leur domaine cela n'engendre pas forcément une volonté de carrière de journalistes pour ces lycéens qui rêvent plutôt d'études supérieures à l'étranger. Leur objectif: mettre ce qu'ils auront appris en oeuvre, pour faire grandir et évoluer leur pays.

L'émission a aussi été l'occasion de passer en revue certains détails historiques en lien avec la révolution, notamment. A été abordé, dans ce cadre, l'usage de Facebook comme mode d'information par les Tunisiens, juste après les événements politiques de 2011.

Quant à la présence de la femme dans le métier de la presse, Salma Bouraoui a expliqué qu'il est vrai que dans le monde du journalisme, beaucoup de femmes sont présentes. "Cependant, plus nous montons dans la hiérarchie, plus leur présence se fait rare", a-t-elle poursuivi.

Le rush du live version lycéens:

Un atelier “Revue de presse” à été organisé dans le cadre de l’événement. Les élèves ont pu réaliser un ensemble d’articles en lien avec l’actualité du jour. Encadrés par Justine Fontaine journaliste du RFI et par deux enseignantes, ils ont préparé, en groupe, leur passage radio.



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En effet, à 30 minutes du direct, l’effervescence était à son paroxysme. Avec une organisation fortement similaire à celle d’une véritable rédaction, élèves et enseignants encadreurs se sont véritablement prêtés au jeu. Présente lors de la présentation et de la préparation du projet, Ahlem Ghayaza, animatrice de RTCI, s’est dit agréablement surprise par la qualité du travail effectué par les élèves et a émis l'intention de les inviter, lors de sa prochaine émission, afin de présenter leur projet et d'en diffuser une partie.

Les jeunes sur les ondes

Une des tables rondes portait également sur le thème “Les Web radios scolaires”. Elle a été animée par Mustapha Selmaoui, proviseur adjoint du lycée Pierre Mendès France. Plusieurs enseignants et élèves ont participé au débat dont Selima Lasram professeur de SVT au lycée Pierre Mendès France, Mejda Sassi, élève du lycée PMF mais aussi animatrice à la radio de son lycée et Emmanuelle Bastide, journaliste à RFI.

La discussion de 60 minutes entre élèves, équipe pédagogique et professionnels des médias a été l'occasion de traiter des sujets tels que les bénéfices pédagogique des webs radio, ou encore les stages de formation aux métiers de journaliste et animateur. En effet, au lycée Gustave Flaubert, une émission radio totalement en Anglais a été lancée, il y a quelques mois, cette pratique en direct de la langue permet aux élèves d’acquérir une certaine fluidité à l’oral qui leur servira non seulement durant leur scolarité mais aussi dans leurs carrières futures, ont souligné les présents. Cependant, une élève animatrice de cette même émission a fait part de son expérience et a affirmé que ce n’était pas facile au début car “les émission en direct peuvent être très stressantes, surtout dans une langue étrangère”, a-t-elle déclaré.

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Une formation faite aux élèves des 3 lycées (PMF, Gustave Flaubert et l’Ecole International de Carthage) a beaucoup fait parler durant cette table ronde. Mejda Sassi élève de PMF a affirmé que sans cette formation elle n’aurait certainement pas pu réaliser autant de travail en si peu de temps et a affirmé qu’elle a beaucoup appris sur le métier de journaliste. Durant la formation, les élèves ont été initiés à des pratiques journalistiques diverses que ce soit à l’oral comme à l’écrit. Emmanuelle Bastide a abordé cet aspect oral/écrit en certifiant que l’un est aussi important que l’autre et que la “spontanéité” durant les directs ne suffira pas aux animateurs, mais qu’il est primordial d’être capable de rédiger son discours convenablement avant de se lancer dans l'animation d'une émission radio.

Les benjamins à l'oeuvre:

Des élèves de CM2 en provenance des établissements français Robert Desnos, Paul Verlaine (La Marsa et La Soukra) et l'Ecole internationale de Carthage ont été conviés au Lycée Gustave Flaubert pour participer à un atelier de presse écrite et radio.

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Rim Mathlouti, journaliste à ARTE et TV5, a encadré un groupe à qui elle a pu apprendre l'art du reportage et de la rédaction d'articles.

"C'était amusant, j'avais peur en faisant le reportage mais c'était intéressant et j'ai beaucoup appris de Mme Rim", a témoigné Tayssir, 11 ans. Les élèves ont aussi pu découvrir l'univers de la presse: comment relayer une information, comment faire un reportage, le positionnement du journaliste face à une caméra, etc.

Thameur Zoghlami, journaliste de la radio RMC a encadré, quant à lui, d'autres élèves. A ses côtés, ceux-ci ont pu vivre une expérience radiophonique. Préparés par leurs professeurs, les apprentis journalistes ont pu présenter une simulation de reportage radio portant sur leurs sorties scolaires.

Le projet organisé a sensiblement motivé les élèves: "Je ne connaissais rien de ce domaine et tout ce qu'on nous a appris m'a donné envie de devenir journaliste", a confié Julia, 10 ans.

L'éducation à l'information version primaire:

Tel était le thème d'une table ronde ayant réuni, autour d'enseignants et du journaliste de France 24 Tawfik Mjaïed, élèves, parents et professeurs intéressés par l'interaction que peut avoir le jeune public avec la presse.

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Mjaïed a souligné l’importance de traiter de la manière adéquate les informations que les enfants peuvent lire ou entendre. "Le fait de créer des débats en classe permet grandement aux élèves de se forger leur propre opinion tout en ayant un regard critique", a poursuivi une enseignante, soulignant l'importance de bien expliquer les informations que ceux-ci peuvent entendre, vaguement, à la télé ou encore pendant les repas ou au cours des discussions familiales. "Ils doivent avoir un regard critique sans forcément être influencés par leur entourage", a-t-elle expliqué.

Le débat était suivi d'une projection d'un projet réalisé par des élèves de CM2 de l’école Robert Desnos. Ces derniers ont mis en scène une situation de harcèlement où on peut voir deux élèves martyrisant un petit garçon en voulant lui escroquer de l’argent et sa nourriture. L’enseignante de ces derniers a tenu à les sensibiliser à ce sujet d’une extrême importance, surtout à cet âge-là.

La seconde projection concernait une sortie scolaire faite par des élèves de l’école Paul Verlaine à le ferme thérapeutique Gaïa. Ces derniers ont rencontré d’autres élèves ayant un handicap et cela leur a permis de se familiariser avec des individus "différents" et de les accepter comme ils sont. La vidéo diffusée montre que ceux-ci ont pu faire diverses activités pour créer des affinités et dépasser la différence. "A la fin, on ne voyait qu'un groupe homogène", explique Mme Haouet, enseignante à l'origine du projet.

Une démonstration du pouvoir qu'ont les médias de faire adopter des leçons de vie essentielles à la vie sociale et à la bonne citoyenneté, ont commenté les présents.

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D'où vient l'info? Ou comment éviter l'intox?

Gerard Colavecchio, responsable à l’AEFE du service communication et organisateur avec le service pédagogique de la journée “Education aux médias et à l’information” du 22 mars 2017 au lycée Gustave Flaubert de la Marsa a exprimé son contentement suite à la réussite de cette journée et notamment après avoir aperçu un grand nombre de personnes s’intéresser à l’éducation aux médias: “Je pense que 'd’où vient l’info?', est la thématique que tout le monde attendait et c’est la thématique sur laquelle les élèves ont besoin d’échanger dans ce monde de flux d’information continue” a-t-il indiqué.

Quant à Wassim Nasr et Ségolène Malterre, journalistes à “France 24”, ils ont animé une émission qui porte le nom de “Info ou Intox”. Il s’agit de la 3ème édition de celle-ci. “Il faut sensibiliser les jeunes à l’information, leur apprendre à déceler le vrai du faux, savoir faire le tri…” a déclaré Wassim Nasr.



Ségolène Malterre a également enrichi la discussion en abordant le sujet d'une autre émission du nom de “Pas 2 Quartier”, qui consiste à “prêter” une caméra à un jeune habitant un quartier populaire afin de filmer son quotidien en forme de reportage. Cette émission vise l’inclusion de la jeunesse des quartiers en France dans le processus de production de l’information.“Il faut recréer des ponts entre les journalistes et les habitants des quartiers afin qu’ils se retrouvent dans les émissions qu’on passe sur 'France 24' en ce moment…”, a-t-elle précisé.

Des textes et des bulles:

Etait également présente Nadia Khiari, caricaturiste tunisienne et enseignante au lycée Gustave Flaubert, dans le cadre d’un atelier portant sur le thème “L’info en dessin”. Elle a initié une dizaine d’élèves à l’art de manier l’image.

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Des jeux et des activités ont été organisés, notamment autour de la question “L’information est elle orientée?”. Insistant sur l’importance de former les jeunes à pareilles questions, la dessinatrice a pointé les dangers que peuvent représenter les détournements d’images.

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Un ensemble de dessins à été réalisé en collaboration avec les élèves qui ont pris part à son atelier. Une exposition a eu lieu, à la fin de la journée, afin de partager le travail réalisé avec les personnes présentes.



La femme dans le focus:

"Qui fait l’info?", c'est l'intitulé d'un atelier animé par Hana Maazoun, présidente de l’association "He For She" du lycée Pierre Mendès France qui était accompagnée d’autres élèves faisant partie de cette association féministe. Au programme de cet atelier: le Féminisme. Plusieurs problématiques ont été traitées dont la place qu’occupe la femme dans le milieu de la presse, et le sexisme auquel elle est susceptible d'être exposée.

Jour de fête à Flaubert!

Une journée au rythme des médias, en somme. Des apprentis web reporters sillonnant le lycée, des journalistes en herbe interviewant enseignants et personnalités assistant à l'événement, des élèves de tous âges mobilisés pour l'occasion et des travaux réalisés depuis des semaines et exposés pour la journée.

Une oeuvre de groupe saluée par Christophe Bouchard, directeur de l'AEFE et par Marie-Christine Saragosse, présidente-directrice générale de France Médias Monde et applaudie par l'ensemble des participants.

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"J'ai vu une extrême maturité, je suis impressionné. Ca promet de futures générations de journalistes!", a conclu Olivier Poivre d'Arvor.

Cet article a été rédigé par Ines Mbarek, Ines Hachich et Lina Michelucci, élèves du Lycée Gustave Flaubert de la Marsa et Cyrine Belaid, Alia Slama et Meï Damergy, Sarah Errai, Hind Bensouda et Mohamed Horchani du Lycée Pierre Mendès France dans le cadre de la journée "Éducation aux médias et à l'information". Cette journée s'inscrit dans le cadre de l’année de l’éducation aux médias et à l’information et de la 28ème édition de la semaine de la presse et des médias dans l’école.


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Marie-Christine Saragosse, PDG de France Médias Monde: La liberté de l'expression est l'un des piliers de la démocratie

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Lors de la cérémonie de clôture de la journée “Education aux médias et à l’information” tenue mercredi au lycée Gustave Flaubert de la Marsa, Marie-Christine Saragosse, la Présidente de France Médias Monde, a tenu à féliciter la réussite de cet événement.

“Je suis bluffée par ce que j’ai vu aujourd’hui,” a-t-elle déclarant à la fin de l'événement. Celle qui a rappelé qu'elle rencontrait tous les jours des journalistes n'a pas manqué de manifester son admiration face à l'enthousiasme des jeunes journalistes en herbe qui ont participé aux animations liées à la journée.

Saragosse a estimé que cet événement permettre de réveiller la conscience citoyenne des élèves et des professeurs notamment, et ce en travaillant sur des sujets pertinents tels que la liberté de l’expression qui est l’un des piliers de la démocratie.

Elle a noté, par ailleurs, qu’avec la révolution numérique et la propagation des réseaux sociaux, il est essentiel de “donner des armes aux jeunes, futurs citoyens, pour lutter contre la barbarie, la radicalisation et la bêtise”.

“Je suis contente que la Tunisie s’empare de cette journée” a-t-elle dit en soulignant la nécessité de reproduire cette expérience dans d’autres écoles tunisiennes.

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Quand la présidence de la République tunisienne publie une fausse image de la Reine Élisabeth II (avec une couronne en bois)

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La présidence de la République tunisienne a partagé sur sa page Facebook le message de condoléances adressé par le président de la République tunisienne Béji Caid Essebsi à la Reine Élisabeth II, à la suite de l'attaque du Parlement de Londres survenue hier.

Sauf que le photomontage accompagnant le communiqué avait un petit côté pour le moins...exotique.

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En effet, la couronne que porte la reine Élisabeth sur la photo partagée par la présidence de la République ne ressemble pas à celle que porte officiellement la Reine d'Angleterre. Il s'agirait en fait d'un photomontage où la couronne -qui semble être en bois- ressemble selon de nombreux internautes à la couronne de la série "Game Of Thrones" pour les-uns, au trône de la série pour d'autres.

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Moins d'une demi heure après sa publication, la photo a été retirée par la page Facebook de la présidence de la République.


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Interview de Nabil Ben Azzouz, enseignant engagé d'histoire-géo au Lycée Gustave Flaubert

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Sa lettre ouverte "d'un vieux râleur au jeune Youssef Chahed" avait fait grand bruit.

Professeur d'Histoire-géographie au lycée Gustave Flaubert de La Marsa, Nabil Ben Azouz est également un militant et un fin observateur politique dont les analyses ne laissent pas indifférents. Le HuffPost Tunisie est allé à sa rencontre. Interview.

HuffPost Tunisie: Vous qui êtes engagé dans la politique, pourquoi avez-vous préféré être professeur et ne pas vous engager dans la politique?

Nabil Ben Azzouz: Mais, être prof, c’est aussi s’engager quelque part. Faire de l’histoire et la faire apprendre c’est aussi éveiller les jeunes à la politique et à la citoyenneté. J’aime beaucoup la politique, mais je n’aime pas m’engager dans la politique, parce que ce type d’engagement nécessite une certaine rigueur, obéir au parti (…) je suis un esprit libre et je veux rester libre! Mais tout est politique, et je veux que les jeunes prennent conscience que la politique est omniprésente et est ainsi très importante.

Quelle est votre opinion concernant l’avant et l’après révolution?

Avant la révolution, nous n’étions pas libres, et je ne parle pas de la situation économique de la Tunisie. Mais disons qu’au niveau des libertés, des droits des hommes et leurs dignités, ça ne marchait pas très bien. Le gouvernement ne voulait pas reconnaître une expression qu’il considérait comme très opposée. C’est pour cela qu’il y a eu la révolution entre autres.

Par contre, depuis la révolution, nous avons une grande liberté de parole, et c’est ce qu’on a gagné avec cette révolution que l’on n’attendait pas mais que nous voulions. Je me rappelle de tout ce qui s’est passé dans les médias durant cette révolution cybernétique, la grande implication des jeunes au risque de leur vie, leur courage face à la répression, comme les hommages qui ont été rendus par Obama et les députés américains qui ont applaudi la révolution tunisienne. Je pense que l’opinion sur la Tunisie est bonne, mais avec le terrorisme et puis cet amateurisme politique de certains, nous n’avons pas amélioré la situation, ce qui a diverses conséquences sur le pays comme cette chute du tourisme.

Vous avez librement envoyé, l’été dernier, une lettre ouverte au premier ministre Youssef Chahed, mais que pensez-vous concrètement de la politique mené par son gouvernement?

Nous sommes un pays libre, et ma liberté je tiens par principe à l’exercer, en étant bien sûr dans le respect, mais quelque peu acerbe de temps en temps. Lui est un politique, moi j’ai ma vision de la politique. Tout simplement, je ne suis pas pour changer à chaque fois de gouvernent, ça suffit cette instabilité!

Nous avons un jeune à la tête du gouvernement, et nous attendons de lui du courage en tant que politicien. J’ai mes attentes et ma vision des choses, qui ne sont pas celles de M. Chahed. Je reste persuadé que nous n’avons pas fait notre réelle rupture avec le modèle économique ancien, qui a montré ses limites. On a fait la rupture sur le plan politique, avec la liberté d’expression et le multipartisme. Mais je pense que sur le niveau social et économique, la rupture n’est pas encore là et j’ai bien peur que le gouvernement bloque à ce niveau-là. Il nous faut des réformes profondes!

Nous avons encore besoin d’un discours qui nous fasse rêver dans la réalité: faites-nous rêver!

C’est cela qu’attendent les gens! Il n’y a pas de programme de longue durée dans notre gouvernent. On a l’impression qu’ils courent derrière les événements. Un vrai politique doit les précéder. J’espère que M. Chahed est conscient que dans les régions, ça gronde et ça bouge. J’ai l’impression que les gens sont mécontents et font, pour l’instant, de petits mouvements, en attendant l’étincelle.

Je demande au gouvernement d’être plus clair et de réaliser de vrais changements. Nos jeunes, pourquoi sombrent-t-il dans le terrorisme, l’immigration clandestine et la drogue alors qu’ils ont fait la révolution? Parce qu’ils n’ont pas été entendus!

Vous, qui êtes professeur de la Section internationale qui consiste en l’enseignement d’un arabe renforcé au sein du système français, que pensez-vous de la place de l’arabe dans le monde? Est-ce que ça nous sert encore de lire et parler l’arabe littéraire dans notre monde actuel face au développement des différents dialectes?

Cette langue sera utile pour ces jeunes-là. D’abord, dans un lycée français, beaucoup ont fait le choix de s’ouvrir sur la culture francophone, ce qui est extraordinaire, et nous prouvons que notre peuple reste ouvert sur les autres civilisations et qu’il n’est pas dans le repli identitaire. Il ne faut pas non plus aller dans le sens contraire, c’est-à-dire oublier sa propre identité.

Que tu ailles en Suède ou n’importe où en Europe, tu resteras toujours Mohamed ou Karim. Ainsi, ne pas connaitre sa propre civilisation est un handicap pour les jeunes. Je pense que la chance qu’ont ces élèves d’avoir la double nationalité ou cette double culture va les renforcer, et il sera donc utile pour ces élevés qui ont choisi l’école française de connaitre leurs origines et surtout, en être fier.

Pour être équilibré, il faut accepter sa double appartenance! C’est une richesse. De plus, avec cet Orient compliqué, je pense que la langue arabe dans le monde, est de plus en plus demandée sur le plan professionnel, et elle le sera!

Cet article a été rédigé par Rayan Beizig en collaboration avec Abdelaziz Smaïl, Cyrine Grar, Pauline Delattre et Lina Michelucci, élèves du Lycée Gustave Flaubert de la Marsa dans le cadre de la journée "Éducation aux médias et à l'information". Cette journée s'inscrit dans le cadre de l’année de l’éducation aux médias et à l’information et de la 28ème édition de la semaine de la presse et des médias dans l’école.


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Daech revendique l'attentat de Londres

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INTERNATIONAL - Le groupe Etat islamique (EI, ou Daech) a revendiqué ce jeudi 23 mars l'attentat de Londres qui a fait 3 morts - outre son auteur - la veille.

"L'auteur de l'attaque en face du Parlement britannique à Londres est un soldat de l'EI et l'opération a été menée en réponse à l'appel à frapper les pays de la coalition" internationale antijihadistes dont la Grande-Bretagne fait partie, a indiqué Amaq, citant "une source de sécurité".

L'organisation jihadiste s'est félicitée de l'attaque terroriste via son "agence de presse" Amaq, par laquelle elle fait habituellement part de ses revendications. C'est la première fois que l'EI revendique une attaque en Grande-Bretagne.




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