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Les États-Unis pourraient interdire les ordinateurs aux passagers en provenance du Moyen-Orient

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Les États-Unis s'apprêtent à interdire à partir de ce mardi 21 mars aux passagers embarquant sur des vols en provenance de plusieurs pays du Moyen-Orient d'emporter en cabine les appareils électroniques plus gros que les smartphones, comme des tablettes ou des ordinateurs portables, selon plusieurs médias et les tweets de compagnies.

Sur son compte officiel Twitter, la compagnie Saudi Airlines prévient lundi que "les ordinateurs portables et les tablettes ne sont pas autorisés sur les vols vers les États-Unis".





"Les téléphones cellulaires et les appareils médicaux nécessaires pendant le vol sont exclus de cette interdiction", a dit de son côté la compagnie jordanienne Royal Jordanian dans un tweet à l'intention de ses clients diffusé lundi dans l'après-midi.

Le tweet a ensuite été effacé par la compagnie. Des médias américains ont expliqué que la nouvelle régulation, prise pour des questions de sécurité et de menaces d'attentats, devait rester pour l'instant confidentielle.

"Les appareils interdits, par exemple les ordinateurs portables, les tablettes, les appareils photo, les lecteurs de DVD et de jeux électroniques... etc., doivent être emportés dans des bagages enregistrés" donc placés dans la soute de l'avion, expliquait également la compagnie dans ce tweet.



"Royal Jordanian a supprimé son tweet au sujet du 'eletronic ban'"


8 pays pourraient être concernés

Cette interdiction des appareils électroniques plus gros que les smartphones serait liée à une menace provenant du groupe Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA), actif au Yemen, a affirmé la chaîne de télévision CNN, citant un responsable américain.

Ces mesures visent les vols opérés par des compagnies de huit pays, selon le journal Financial Times.




"D'après l'agence AP, voici les aéroports de ces autres pays seront concernés par 'l'electronic ban': Égypte, Arabie saoudite, Maroc, Qatar, Turquie, Émirats arabes unis"


Le ministère américain de la Sécurité intérieure (DHS) s'est de son côté refusé à tout commentaire et a dit qu'il fournirait des "informations lorsque ce serait approprié".

Ces mesures s'inscrivent dans un contexte de resserrement des contrôles aux frontières et plus généralement de la politique d'immigration des États-Unis depuis l'entrée en fonctions du président Donald Trump.

Le président républicain essaie d'imposer une interdiction temporaire d'entrée aux États-Unis aux ressortissants de six pays majoritairement musulmans ainsi qu'à tous les réfugiés.

Cette interdiction est contenue dans un décret migratoire qui a été bloqué à deux reprises par des juges fédéraux américains.

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Après le succès de la première édition, "Ksayer Wou Yhayer" revient avec 5 courts métrages

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La manifestation cinématographique “Ksayer Wou Yhayer”, dédiée aux courts métrages tunisiens, revient dans une deuxième édition, prévue du 22 mars au 4 avril 2017, dans plusieurs salles de la capitale et de Bizerte.

Les salles de cinéma ABC, CinéMadart, Rio, Amilcar et Majestic de Bizerte abriteront la projection d’une sélection de cinq courts-métrages rarement vus par le grand public, qui seront diffusés dans le cadre de cet évènement organisé par Hakka Productions.

Les cinéphiles auront rendez-vous avec cinq films réalisés par de jeunes réalisateurs tunisiens et primés dans différentes manifestations cinématographiques nationales et internationales.

Le cinéaste Mehdi Barsaoui sera présent avec deux oeuvres; “35 mm” et “On est bien comme ça” avec à l’affiche l’actrice Sawsen Maalej et le réalisateur Nouri Boizid, pour la première fois devant la caméra.

“On est bien comme ça”, dernier film de Barsaoui a déjà remporté le Muhr d’Or du meilleur film au Festival international du film de Dubaï 2016 (Emirats-Arabes Unis) et le Poulain de Bronze au dernier festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESCAPO 2017) au Burkina Faso.

Il s’agit aussi de “Khalaa” de Maher Hasnaoui, “Pousse de printemps” d’Intissar Belaid, et “Peau de colle” de Kaouther Ben Hania qui réunit des acteurs comme Fethi Haddaoui et Ahmed Hafiane. “Pousse de printemps” et “Peau de colle” ont recu, respectivement, le prix du meilleur film (compétition nationale) et du Tanit d’or (compétition des courts-métrages) aux Journées cinématographiques de Carthage (JCC 2014).

Quant au film “Khalaa”, il est le lauréat du premier prix du concours franco-allemand des courts-métrages, organisé à Tunis en octobre 2016, et du prix de la meilleure fiction du 4ème concours “Les nuits du court métrage tunisien”, organisé en janvier 2017 par la Fondation de la maison de Tunisie à Paris.

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La reine d'Angleterre demande des conseils auprès de l'ambassadeur de Tunisie à Londres? C'est ce qu'affirme Michel Boujnah (VIDÉO)

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La reine d'Angleterre demande des conseils à l'ambassadeur de Tunisie à Londres a affirmé l'humoriste Michel Boujnah dans une vidéo qui fait le buzz sur les réseaux sociaux.

Publiée sur la page Facebook de l'ambassade de Tunisie à Londres, la vidéo montre Michel Boujnah qui est dans les locaux de l'ambassade et qui indique: "Dans la pièce d'à côté il y a la reine Elisabeth, qui est là tous les après-midis chez l'ambassadeur de Tunisie à Londres, pour lui demander des conseils parce que tout ce qu'ils font, ils demandent d'abord aux Tunisiens ce qu'il faut qu'ils fassent".

Affirmant que les Tunisiens sont toujours les premiers à être au courant de tout -et notamment de son passage à Londres- il conclut sur le ton de l'humour: "Je dois vous quitter parce que je dois aller voir la reine qui attend à côté parce qu'elle a besoin de conseils".



Présent à Londres pour un spectacle, il a appelé à la fin de celui-ci à aider la Tunisie : "Il y a quelque chose d'étranger quand je vais donner mes spectacles à l'étranger (...) ceux qui m'appellent toujours quand j'arrive dans le pays en question c'est les ambassadeurs de Tunisie et je peux vous dire que ça me touche beaucoup" avant d'ajouter: "Les gens qui me connaissent un peu savent combien je suis attaché à ce pays (...) il fait partie de ma vie. Et quoi qu'on en dise, il faut aider les Tunisiens, très fort"



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Six idées reçues sur la trisomie 21 qui ne devraient plus exister en 2017

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Ce mardi 21 mars, c'est la journée de la trisomie 21.

Depuis que Madeline Stuart et Dimitri Painçon ont réussi à devenir mannequin, depuis que Caroline Boudet et Rémy Bellet ont pris la parole pour parler de leur fille, Louise, "deux bras, deux jambes et un chromosome en plus", depuis que Mélanie Ségard a présenté la météo sur France 2 et bien d'autres exemples du genre, les regards changent sur la trisomie 21.

Mais certaines idées reçues perdurent.

La marque de jouets HopToys qui vend des jeux et jouets qui s'adressent aussi aux enfants qui ont des troubles de l'apprentissage ou un handicap l'a très bien résumé dans une infographie publiée sur leur page Facebook en amont de cette journée spéciale.



Caroline Boudet et Rémy Bellet avait lancé une campagne du même genre en septembre 2016, reprenant tous les exemples inspirants de personnes atteintes de trisomie qui battaient en brèche les stéréotypes sur le sujet.

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Tunisie, tu m'inspires

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"C'était comme dans un rêve."


Le vol TU 203 Montréal - Tunis de TUNISAIR atterrissait en avance.

Nous passâmes le temps à se taquiner à qui les bagages en premier. Nous? Un groupe de 37 personnes, dont douze d'origine chinoise, venus en visite de prospection pour la première fois en Tunisie en PPP.

Je me demandais si la Tunisie, qui cherche à relancer son tourisme, pourrait m'apporter des réponses avec ce voyage. Au cours de cette semaine, j'ai réalisé que nous avions les moyens de redevenir, malgré les attentats, une destination de choix où notre bien-être et notre sécurité sont garantis. Les réponses étaient là. Sans ambages. De Tunis jusqu'à Tozeur.

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Les réponses sont venues dans la qualité du service à la clientèle des professionnels du secteur, à partir de Lotfi, notre chauffeur, cravaté et courtois; en passant par notre guide, Kais francophile et anglophile accompli, dont l'érudition touristique nous éblouissait tout au long du circuit; ou de Khaled, responsable de la sécurité publique, qui avec son équipe d'agents, déployait un dispositif sécuritaire touristique cohérent pour nous escorter, ou enfin de Lassaad de la Manufacture Tapis des Princes, qui nous raconta avec théâtralité, l'Alloucha, la Zarbia, le Mergoum et el Kilim, les catégories de tapis, devant un parterre ébahi devant autant de savoir-noués, présentés dans de divers formats. Ce renommé centre du tapis se trouve proche de la Grande Mosquée Oqba Ibnou Nafaâ à Kairouan (ma collègue Anissa Mahdaoui y relate cinq raisons de visiter la capitale des Aghlabides), quadrilatère-forteresse dont les Maupassant, Shaw, et Maria Rilke avaient loué la magnificence des piliers et des proportions, et qui nous subjuguait par sa majesté où pouvait s'y recueillir jusqu'à 12.000 fidèles.

Je joins à ces noms et en hommage pour leur hospitalité et pour leur passion, toutes les Tunisiennes et Tunisiens de cette industrie: du cabin crew de Tunisair jusqu'au chefs de partie buffet et personnels de chaque hôtel Magic Life (Africana, Ksar Rouge, Royal Kenz). En fait, l'organisation est née d'un partenariat public privé entre le bureau de l'ONTT au Canada (M. Issam Khereddine à Montréal et Mme Leila Tekaya à Tunis), Tunisair (M. Faouzi Mouelhi), Flight Tours (Mme. Raja Gharbi à Montréal et la Famille Gharbi à Tunis), Voyage Gama (M. Karim Chefaï) et Magic Hotels Resorts (Mme Wafa Taieb, M. Mourad Ben Cheikh, M. Amine Daoud) pour organiser un circuit riche en découvertes d'Hammamet, à Kairouan, en passant par Tozeur, Tunis et Sousse en une semaine du 23 février au 1er mars.

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À Tozeur, j'ai assisté à une superbe soirée sous tente berbère dans un cadre digne des Milles et Une nuits en l'honneur de notre délégation, charmé par le malouf et le culinaire traditionnels. Attablé avec un ex-ministre des Finances du Québec, un ex-président de l'Académie canadienne du cinéma et de la télévision ainsi que du conseil d'administration de Radio-Canada, homme de théâtre, auteur-cuisinier émérite ayant la passion des recettes avec un livre consacré uniquement au Citron, une cinéaste sensible, une journaliste culturelle et une militante de la nutrition bio, nous évoquions la beauté de découvrir la richesse culturelle, historique, et touristique de ce Sud; d'apprécier ses lieux magiques tels que le site de Star Wars à Ong Jmal.

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Le mot "oasis" prends son étymologie du mot ancien égyptien waha, qui signifie "lieu fertile dans le désert". L'ironie du Sahara est que, sous sa vaste surface desséchée, se trouvent d'énormes réserves d'eau douce que mon collègue Farouk Ben Ammar étaye ici. Lorsque vous parcourez les oasis de Tozeur, il est difficile de ne pas se croire dans un Eden. Dans ses bosquets soignés, où des milliers de palmiers se dressent, élancés, protégeant des jardins de fruits et de légumes du soleil, et défiant un climat aride pour un plein air ahurissant.

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Les réponses, les mêmes, sont venues de l'Ambassadeur du Canada, Mme. Carol McQueen, qui s'est déplacée pour déjeuner avec nous, Au Bon Vieux Temps, ce restaurant-manoir privé de Sidi Bou Saïd, ville de blanc chaux et de bleu chic, dans la banlieue nord de Tunis. Son Excellence me mentionnât que depuis sa prise de fonction en décembre 2015, comme 19e ambassadeur du Canada et première femme Canadienne à occuper ce poste, elle visitait ce haut lieu de la gastronomie tunisoise pour la première fois. Elle pris le temps de s'adresser à chacun des membres du groupe, en s'adressant aux membres chinois en anglais et aux membres québécois et canadiens en français. Le bilinguisme est une affaire officielle au Canada.

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Je m'enquérais sur sa perception des efforts de la Tunisie en matière de tourisme: "Les touristes commencent à revenir surtout après les attentats du Bardo et de Sousse" estimant que le tourisme balnéaire de nos marchés "traditionnels comme la France, l'Allemagne, l'Italie, ou l'Angleterre ne touchent pas le sud comme Tozeur. Pour cela, il faut développer des circuits plus sophistiqués dans les oasis et le Sahara. Je pense que ce serait bon pour le marché Canadien car nos touristiques ne veulent pas toujours aller dans un Hôtel de plage. Certains (touristes) oui, mais ils veulent avoir l'opportunité de voir des endroits authentiques" de la Colline Saint-Louis, point culminant de Carthage-Byrsa, l'antique citadelle punique, aux palmeraies-oasis de Tamerza.

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En Europe, la Tunisie peut être principalement connue comme une destination de plage bon marché pour les touristes forfaitaires. Au Canada, l'idée est de faire découvrir la Tunisie à plus de Canadiens, en dépassant ce produit classique, avec une formule circuit, pour faire comprendre que c'est une destination plein air à visiter entre déserts, sites archéologiques, et médinas mais aussi une culture de la convivialité à expérimenter.

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Concrètement, "il y a eu 1,396 entrées de touristes canadiens du 1er janvier au 10 Mars 2017 soit une progression +55, 3% par rapport à 2016, et 11,4% par rapport à 2014. Les prémisses sont bonnes pour l'année à venir" renchérissait Issam Kheireddine de l'ONTT, non sans fierté du devoir accompli avec ses partenaires privés pour la réussite de ce voyage sino-canadien, où j'ai eu le loisir de balbutier le mandarin avec mes nouveaux amis chinois.

Le tourisme tunisien reste certes une bataille de ouï-dire-ouï-vivre à remporter, groupe après groupe, contre les préjugés sensationnalistes des étrangers qui visiteraient un pays où l'accueil est fantastique, où on y parle français et langues étrangères, où on y est escorté pour sa sécurité, où on y visite des lieux d'histoire surprenants, où on y voyage sur une géographie restreinte contrairement au vaste Canada et où on y réside moyennant un séjour hospitalité-prix alléchant.

Ces avantages se traduisent par les chiffres mentionnés ci-haut, où le marché Canadien, seul marché des touristes provenant des pays occidentaux (y compris France, Italie, Allemagne et Angleterre) actuellement à consolider une progression positive par rapport à 2014, ne restera pas longtemps l'unique chef de file en Tunisie tant le secteur a amorcé une reprise.

Au delà du tourisme balnéaire d'Hammamet, et du tourisme plein-air dans le Sud, le tourisme du bien-être thérapeutique est un aussi un attrait pour la clientèle canadienne. Ce potentiel trouve toute sa force dans la thalassothérapie de la région du Sahel, précisément à Sousse. Là encore, les réponses me sont venues de mon expérience revitalisante, qui a débuté par un enveloppement aux algues marines détoxifiantes, s'est poursuivie par un bain revigorant à base de sel de la mer Méditerranée et de jus de raisin afin de se conclure par un massage suédois. Rencontré dans un décor Andalou, à la fin de mon parcours après l'élimination de mes toxines, Dr. Anis Sellem, directeur du centre Thalasso & Spa du Royal Kenz, m'expliquait que sur "plus de 200 centres de Thalasso dans le monde, la Tunisie est le leader mondial avec environ 60 centres. Nos équipes sont des mieux formées dans ces soins au monde", (dois-je ajouter) avec un savoir faire inégalé et à des prix défiant toute opulence.

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La thalassothérapie, contrairement aux spas très répandus au Canada pour ses hivers rigoureux, est une cure qui permet de prendre soin de son corps et de son esprit grâce aux vertus de l'eau de mer. Les centres de thalassothérapie sont donc situés proche de la mer pour que les curistes profitent au maximum des bienfaits de l'environnement marin. Mes amis canadiens et moi même étions époustouflés de voir comment la thalasso rehaussait cette expérience de santé-détente totale. Ce leadership tunisien du bien-être préventif, curatif et thérapeutique s'exporte jusqu'en Chine. En effet, Dr. Sellem, m'annonçait non sans fierté patriotique, qu'il supervisera en ambassadeur de la Tunisie, et pendant trois mois, les travaux du premier centre de Thalasso & Spa dans l'empire du Milieu cette année. Bravo!

Dans cette même Sousse, si enchantée en cet après-midi d'hiver de février comme si l'été n'y était pas qu'en juillet, bruissait de joie et de vie des gamins du Ribat. Et là, me promenant dans la vieille ville, j'aperçu, tout d'un coup, ma collègue Hélène Clément (voir son papier sur les bienfaits de la thalassothérapie au journal Le Devoir), déambulant toute seule en toute quiétude parmi les marchands de céramique. Je la croyais s'être égarée du groupe: "Non" me répondit-elle avec un sourire radieux, "C'est fou, plus j'y vais et plus j'aime ce petit pays du Maghreb qui travaille fort à remettre sur pied son tourisme grippé depuis quelques années. C'est à travers les yeux de tous ces Tunisiens, qui n'ont jamais baissé les bras pour promouvoir leur pays que j'apprends à l'aimer. J'en viens même à ne plus faire attention aux déchets dans le paysage. Un magnifique paysage d'ailleurs. Je voyage pour visiter des musées, me promener en montagne ou dans le désert, découvrir de jolies villes, des monuments mais aussi pour comprendre le pays visité, pour le meilleur et pour le pire. Oui, la Tunisie passe un moment difficile - il faut apprendre à vivre dans une démocratie, mais si le pays vit une sorte de crise, il n'est pas en guerre. J'y vais toujours avec plaisir. J'adore me promener dans les médinas, même si parfois les commerçants sont un peu insistants. J'ai compris que durant la prière de l'après-midi, beaucoup des petits magasins ferment dans la médina de Sousse. Mais en une heure maximum, les marchands d'épices, de fruits et de légumes et d'art, reprennent leur place et la vie continue. Je n'ai pas peur de m'y promener seule surtout si je sais que j'y ferai des emplettes. Et que j'ai du temps devant moi. Et c'est intéressant de constater que les grands principes du développement durable y sont présents. Entre autres une économie d'énergie par la limitation des automobiles et la densité du bâtiment. Des systèmes de solidarité aussi. Et du recyclage. Voilà pourquoi j'aime la Tunisie". L'émotion de rencontrer mon pays dans le ressenti d'Hélène m'enorgueillit. Hélène vivait sa Tunisie.

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Le lendemain, sur la route de Sousse à Tunis, vers l'aéroport, adoucis par la nature du pays et l'hospitalité du peuple, nous avions tous la mélancolie silencieuse que seules les terres agricoles, les oliveraies et les vignobles de ce trajet de l'au revoir rendaient tristes-gais. Certains Arabes l'appelaient "la Terre Verte", le nom remontant à l'époque où les occupants de Carthage en firent le grenier de Rome.

Je ne pus m'empêcher de penser, un long moment, que celle que j'ai cherché s'était installée en nous: phénicienne, carthaginoise, punique, romaine, chrétienne, vandale, byzantine, musulmane et arabe, comme dans un rêve. Le blé, les olives, les dattes, la laine et le vin coulaient dorénavant au nord de nos désirs et au sud de nos souvenirs comme dans un rêve.

"C'était comme dans un rêve" répétait Nicole. "C'était comme dans un rêve."

Oui, Nicole. "C'était comme dans un rêve."

Tunisie, tu m'inspires.

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Compositions Photographiques

Direction artistique: Mohamed Chebbi + Khalil Akremi
Retouche d'images: Mehdi Ben Mahmoud

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La Tunisie élue à la tête du Conseil économique des partis politiques africains

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La Tunisie a été élue, dimanche, à la tête du Conseil économique des partis politiques africains (CPPA), au terme du congrès constitutif de ce conseil, organisé samedi après-midi, à Gammarth (Banlieue nord de Tunis), par le parti du mouvement “Ennahdha”.



Selon un communiqué du CPPA, le Sénégal a été élu premier vice-président du conseil et l’Ethiopie en tant que deuxième vice-président et le Rwanda, rapporteur général. Le siège du conseil sera à Tunis, d’après la même source.

Les participants ont convenu de signer un mémorandum d’entente entre le CPPA et le Conseil économique de l’Amérique Latine et des Caraïbes.

Le conseil économique jouera un rôle important de coordination entre les pays africains “pour exploiter au mieux les opportunités d’investissement et de coopération”, lit-on dan le communiqué du conseil.

Ont pris part au congrès du CPPA, des délégations politiques africaines et des hommes d’affaires tunisiens et africains en plus de représentants d’ambassades et de personnalités politiques.

“Cette nouvelle structure œuvrera à faire connaitre les économies des pays africains et les opportunités d’investissement dans ces derniers ainsi que leurs législations dans ce domaine”, a précisé, samedi, à Tunis, le secrétaire général du CPPA, Nafaa Ali Nafaa.

Le conseil économique jouera un rôle de facilitateur des relations entre les hommes d’affaires et les gouvernements et permettra d’impulser les investissements entre les pays africains et encouragera l’instauration de partenariats avec les autres pays en Europe, Asie et Amérique, a-t-il encore indiqué.

Intervenant en ouverture de ce conseil, le leader du parti Ennahdha a affirmé sa fierté d'accueillir un tel événement "pour l'importance du continent africain". "La Tunisie n'est pas seulement une partie de l'Afrique, mais c'est elle qui a offert à l'Afrique son nom, Ifrikiya étant le nom d'origine de la Tunisie" a-t-il ajouté.

Rached Ghannouchi a en outre affirmé qu'en dépit des séparations, l'Afrique et les pays arabes sont en réalité "collés": "L'arabisme et l'Islam sont originaires d'Afrique (...) d'ailleurs, la langue arabe est la première langue d'Afrique et l'Islam est une des deux religions les plus présentes".



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Découvrez ce cadeau que fait à la Tunisie l'astronaute français Thomas Pesquet

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L'astronaute français Thomas Pesquet a publié le 20 mars -jour anniversaire de l'indépendance tunisienne- sur les réseaux sociaux une sublime photo de Tunis et sa Médina "adossées à la Méditerranée dans la douceur de la nuit" vues du ciel.

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Partagée de nombreuses fois, cette photo prise de la Station spatiale internationale a marqué les esprits non seulement pour la magie du paysage offert mais également pour la date symbolique de sa prise:




















Légende: "Quelle vue!"




Légende: "Ma chère Tunisie"



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Grève des enseignants- Après le refus du bureau exécutif de l'UGTT: Le syndicat de l'enseignement campe sur ses positions

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Le torchon brûle-t-il entre le bureau exécutif de l'UGTT et le syndicat de l'enseignement secondaire, après le refus de cette dernière de se conformer à la décision du bureau exécutif?

Dans un communiqué publié dimanche 19 mars, le syndicat de l’enseignement secondaire a en effet annoncé que la suspension des cours dans tous les établissements de la République aura lieu le 27 mars courant faisant fi de la décision du bureau exécutif de l'UGTT qui avait marqué son refus face à cet appel à la grève.

Pour le syndicat, le refus du bureau exécutif de la centrale syndicale de la suspension des cours s’inscrit dans le cadre des luttes démocratiques qui ont toujours eu lieu au sein de l’organisation.

Invité de la radio Shems FM, le secrétaire-général du syndicat de l’enseignement secondaire, Lassaâd Yaâcoubi, a indiqué que ses collègues syndicalistes ainsi que la plupart des enseignants veulent maintenir la grève ouverte et ce en dépit du refus du bureau exécutif de l’UGTT. Le concerné a expliqué qu’une telle divergence entre les deux parties en question ne signifie en aucun cas une rupture mais elle représente, en réalité, une sorte de continuité qui se fait dans le cadre d’une lutte démocratique. Lassaâd Yaâcoubi a déclaré que le syndicat a toujours de l’espoir quant au chef du gouvernement tout en expliquant que les syndicalistes n’ont pas d’ordre à recevoir de la part de ce dernier.

Interrogé sur la rupture du dialogue entre le syndicat et le ministre de l’Éducation nationale, Néji Jalloul, Lassaâd Yaâcoubi a assuré que les autres syndicats ont des problèmes et des difficultés avec leurs ministères de tutelle mais qu’ils gardent, parallèlement, le dialogue avec ces derniers contrairement à ce que se passe avec Jalloul. Revenant sur l’incident du limogeage de l’ancien ministre des Affaires religieuses, Abdeljalil Ben Salem – qui a été limogé après avoir tenu des déclarations hostiles à l’encontre de l’Arabie saoudite – Lassaâd Yaâcoubi s’est demandé, sur un ton ironique, si le syndicat serait obligé d’aller vers l’une des ambassades afin que ses requêtes ne tombent plus dans de sourdes oreilles.

Intervenant sur la chaîne Attessia TV, le secrétaire-général du syndicat de l’enseignement secondaire a assuré que les syndicalistes n’ont pas pour réel objectif de faire tomber Néji Jalloul mais qu’ils veulent réellement réformer le système éducatif tunisien qui est, selon eux, au plus mal.



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Ces étudiants ont tout compris du travail d'équipe

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INSOLITE - L'enchaînement et la synchronisation sont parfaits, pour un résultat qui l'est tout autant. Série de passes, tir à l'aveugle, shoot sur le buzzer et commentateurs euphoriques, des étudiants d'une université de Charlotte en Caroline du Nord ont recrée les mêmes conditions de délire d'une fin de match insoutenable de basket... dans leur salle de classe.

Avec comme fond sonore les commentaires d'un journaliste sportif, les étudiants enchaînent deux passes avant le tir final, de dos, qui vient se loger dans une poubelle transformée en panier. La suite montre une foule en délire et un héros porté aux nues. Un parfait travail d'équipe.

Sur son compte Twitter, ce dimanche 19 mars, Samuel Grubbs a dévoilé la vidéo de cet instant avec pour légende: "Quand la folie de mars emporte la classe".






"March Madness" fait référence à une période de l'année, très populaire aux Etats-Unis, du championnat universitaire de basketball américain (NCAA) où les 64 équipes se retrouvent et s'affrontent dans un tournoi final durant tout le mois. La compétition n'en est qu'à ses deux premiers tours. De quoi laisser le temps de faire encore de nouvelles vidéos.

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Pourquoi j'ai décidé de ne plus corriger les fautes dans les copies de mes élèves

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Je déclare ouverte la semaine de la langue Française et de la Francophonie.

Je fais l'appel.

La grammaire?

"Monsieur, elle est arrivée en retard, les pions ils l'ont pas acceptée je l'ai vue au portail"

L'orthographe?

"Il a été viré il est passé en conseil de discipline quand il a temenike avec la prof d'Arts"

La conjugaison?

"Elle s'est réorientée on m'a dit elle se sentait isolée ici".

Molière, Voltaire, Chateaubriand?

"AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAABsents monsieur"

(je vais encore devoir faire cours avec Musso, Levi et Rowling la British)

La semaine de la langue française ouais.... Ouverte.....

Qu'elle soit ouverte soit. Pleinement disponible. Qu'elle s'offre à nous telle une blennorragie lors d'une soirée de permission militaire je veux bien.

Mais

N'a-t-elle pas déjà succombé sous les assauts des coups de boutoir de nos ennemis jurés, j'ai nommé Samsung, Apple, et autre Nokia?

La lutte est inégale.

L'issue.

Certaine?

Vous me trouvez négatif?

C'est car cela fait maintenant des années que je conjugue les verbes réfléchis, modaux et pronominaux avec les LOL, TKT, OKLM et autre pécho.

Oui, le langage SMS est une cirrhose et nous buvons tous le calice jusqu'à la lie, ou plutôt jusqu'à Lalie, mon élève de première bac pro à qui je viens de répéter pour la énième fois la règle pour le choix entre -ER et -E.

Lalie tu peux dire mordu là? Non? bah voilà c'est -ER. Elle ne répond pas. Lalie aime révassER (et mordre aussi son voisin des fois...)

Je me trouve donc bien désemparé lorsqu'arrive la semaine de la Langue Française telle que les notables l'entendent; puisque j'ai bien du mal à faire respecter le Petit Robert et Larousse en classe: Les élèves les houspillent, les mettent à mal, les terrorisent.

De la chair à bizu.

Du harcèlement lexical. Syntaxique et systématique.

"Sérieux Monsieur le français, c'est trop dur, les mots ils sont tarpin durs à écrire, ils aiment trop se compliquer la vie les gens là!"

Oui effectivement tu as écrit misérable avec un H. Mais là pour le coup c'est toi qui te complique la vie.

Me voilà donc tiraillé

Je paye une langue française que l'Histoire a fait évoluer, mémoire Gréco Latine oblige:

"Ça va rhume monsieur, le H genre il est vraiment utile?"

Je paye une mondialisation galopante et des anglicismes eux aussi galopants:

"Je vais checker mon classeur car je crois que vos cours je les ai boycottés, suis en bad....OMG"

Mathieu des fois, tu me mets le seum.

Je paye aussi le jargon des jeunes, dont on ne sait plus finalement ce qu'il veut dire, et qui est également repris à la télévision ce qui ne facilite pas les choses (Merci Monsieur Hanouna)

"J'ai décidé d'être candidat car askip j'ai la grinta. Ensemble on va s'ambiancer. On est des badass et fini la golri car la France c'est la hess"

(F. Fillon.... Si si)

Donc face à tout ça, je pourrais bien entendu fondre en larmes derrière mes copies, dont j'ai depuis longtemps arrêté de corriger l'intégralité des fautes d'orthographe, d'une car cela stressait les élèves.

"Monsieur, on écrit, mais vous n'allez pas compter les fautes hein hein...."

(lèvre inférieure balbutiante et yeux humectés façon chaton des réseaux sociaux)

De l'autre je ne pouvais plus leur rendre des copies dont les corrections orthographiques rendaient le texte illisible car invisible, je ne voulais pas non plus taper comme certains camarades sur mes collègues de collège ou d'école primaire; tout ceci étant vraiment trop archétypal. Ils luttaient eux aussi.

J'ai donc décidé d'utiliser le credo de mes inspectrices: LA VA-LO-RI-SA-TION (et pas plus de deux points en moins pour l'orthographe le jour du bac)

"Mais oui tu as des fautes, mais tu as produit un texte phonétiquement correct! Il est vraiment très réussi. Vraiment. Je veux juste que la prochaine fois tu essayes de ne pas rédiger en utilisant le passé simple et le futur intérieur. Pardon antérieur. Restons sur le présent, sur l'imparfait. Voilà. Car nous lûmes. Comment dirais-je.... Tu lus beaucoup de livres chez toi comme je te l'ai demandé?.... non.... ah mais tu écris plus de textes quand tu envoies des photos sur Snap.... Oui oui, ben c'est déjà bien Thomas..."

Snapchat ou le minimalisme textuel que n'aurait pas renié Malevitch.

Vous me trouvez positif?

Car je ne suis en fait pas tiraillé entre l'ognon ou l'oignon. La langue française évolue et je ne suis pas pour m'arcbouter sur les règles, même si elles sont j'en suis conscient des marques du patrimoine du pays.

La francophonie est vaste. La lutte ne semble pas si inégale.

L'issue pas si certaine.

Bonne semaine!

Ce blog a été initialement publié sur le Huffington Post France


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Africa CEO Forum: AfricInvest remporte le trophée ''Private Equity de l'année''

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Le Trophée du Private Equity de l'année vient d'être décerné à AfricInvest, une entreprise basée en Tunisie et qui est l’un des principaux gestionnaires de fonds d’investissement en capital en Afrique du Nord et en Afrique sub-saharienne. Ce trophée récompense la stratégie de croissance et l’engagement d’une société de capital-investissement en Afrique dans le cadre de la cinquième édition de l’Africa CEO Forum 2017, tenue les 20 et 21 mars à Genève.



"Nous sommes très honorés ce soir de cette récompense" , a annoncé Hakim Khelifa, le Directeur associé d'AfricInvest lors de la remise des prix. Avec plus de 23 ans d'expérience dans le continent africain, AfricInvest continue à soutenir les PME dans différents secteurs, a-t-il ajouté en soulignant que l'année 2016 a été une excellente année pour le groupe malgré le contexte assez difficile, selon ses dires.

Cette année, l’Africa CEO Forum a mis en exergue des débats portant sur la nature du boom économique des années 2000, la réalité de la croissance en Afrique et les décisions indispensables à prendre pour retrouver un rythme élevé et durable de croissance.



Outre cette distinction d'AfricInvest, d'autres entreprises africaines ont été récompensées. Il s'agit de l'entreprise Elsewedy Electric basée en Egypte qui a été élue "African Company Of The Year" (l'entreprise africaine de l'année). Cette année, le trophée récompense l'entreprise africaine ayant réalisé l'expansion la plus remarquable sur le continent en 2016.

Pour le trophée "African Bank Of The Year" (la banque africaine de l'année), c'est la banque marocaine Attijariwafa Bank qui a remporté ce prix, notamment avec ses 7 millions de clients et ses plus de 16 mille employés présents dans 24 pays.

L'assureur allemand Allianz et l'entreprise portugaise Mota-Engil se sont vus décerner conjointement le prix "International Corporation of The Year" (La société internationale de l'année).

Quant à Mohamed Dewji, directeur général du Groupe MeTL (Mohammed Enterprise Tanzania Limited) a remporté le prestigieux prix "CEO Of The Year" (PDG de l'année). Anta Babacar Ngom Bathily a été élu "Young CEO Of The Year" (la plus jeune PDG de l'année) pour ses remarquables qualités de leader en tant que Directrice Générale de Sedima, leader du secteur avicole du Sénégal.

A noter qu'AfricInvest Group est l’un des acteurs de référence du capital investissement en Afrique, avec plus de 130 investissements dans des secteurs différentiés. Le Groupe opère à partir de 6 structures locales à Tunis, Casablanca, Alger, Lagos, Abidjan et Nairobi.

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Vous pourrez désormais voir 15 villes tunisiennes en 360° avec Google Street View

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Le géant de l'internet Google a lancé ce mardi le système Street View dans 15 villes tunisiennes faisant ainsi de la Tunisie le deuxième pays arabe et le premier pays Maghrébin à bénéficier d'une vue en 360° en version PC et mobile de plusieurs de ces villes.



Dans un communiqué, Google a affirmé que pour capturer ces images la compagnie a utilisé: "une voiture dotée d'un appareil photo panoramique pour obtenir des images à 360 degré, de capteurs à laser pour déterminer les distances aux murs et des détecteurs de mouvement pour localiser la voiture" et ce en étroite collaboration avec le ministère tunisien des Technologies de l'information et de l'Économie numérique.

Ainsi 15 villes tunisiennes ont été visitées. Il s'agit de: Tunis, Bizerte, El Jem, Kairouan, Sousse, Ben Arous, Djerba, Gabès, Sfax, Agereb, Mahdia, Monastir, Nabeul, Hammamet et Yasmine Hammamet.



"Street View va désormais permettre aux utilisateurs de Google Maps à travers le monde et dont le nombre dépasse le 1 billion, d'explorer la Tunisie de façon inédite. Toute personne connectée à Internet pourra voir et plonger dans des vues à 360 degrés saisissantes et utiles, des plus beaux sites du pays et des rues les plus vibrantes. Cette fonctionnalité va aussi permettre aux gens et aux entreprises d'attirer de nouveaux visiteurs et mettre en avant leur beau pays puisque à présent n'importe qui peut parcourir les endroits qu'il désire visiter à l'avance" a affirmé Lino Cattaruzzi, Directeur General de Google au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

Pour sa part, Anouar Maarouf, ministre des Technologies de l'information et de l'Économie numérique, a indiqué que le lancement de Google Street View permettra "de mieux consolider l’image de la Tunisie en tant que destination touristique, technologique et culturelle. Les services de Street View représenteront pour la Tunisie une fenêtre d’ouverture sur le monde via internet, permettant aux usagers, où qu’ils soient, de vivre une immersion dans le pays et de se construire une meilleure image de ce qu’est la Tunisie."

Il a en outre affirmé que "la mise en œuvre de ce service"s’inscrit dans le cadre du plan 'Tunisie-Digitale 2020' dont l’objectif est de faire du numérique un levier stratégique pour le développement socio-économique du pays".


Le service Street View a été lancé en mai 2007 et il est déjà disponible dans plus de 82 pays à travers le monde.

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Tunisie: Amina Sboui lance un appel à l'aide pour l'hébergement des personnes LGBTQI sans abri

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En Tunisie, des personnes homosexuelles ou trans se font éjecter par leurs familles qui rejettent leur orientation sexuelle. Sans abri, ni ressources financières, elles se dirigent vers les associations ou les amis, prêts à les secourir. D'autres en revanche sombrent dans d'autres travers comme la prostitution ou essayent de mettre fin à leur vie, une réalité amère souvent étalée par les ONG tunisiennes qui travaillent pour la défense des droits des personnes LGBTQI et auprès d'elles.

Certains de ces individus exclus ont trouvé un abri auprès de Amina Sboui, activiste LGBTQI et ex-membre tunisienne de l'association Femen, chez elle à Sidi Bou Saïd. Un refuge précaire puisque cette dernière a été menacée d'expulsion par certains habitants de Sidi Bou Saïd (Banlieue nord de Tunis), plus précisément des membres de l’association Ouled Sidi Bou Saïd, qui ont lancé une pétition appelant à son éjection du quartier sous prétexte qu'"elle porte atteinte, par son mode de vie, aux moeurs des résidents du quartier", a déclaré Salah Ben Chaabane, de l'association en question sur Attassia TV.

LIRE AUSSI: Tunisie-Affaire Amina Sboui: "Des orgies sont organisées à Sidi Bou Saïd et personne ne s'en offusque!"


Malgré le soutien de nombreuses personnalités en sa faveur via une pétition, Amina Sboui, ex-membre tunisienne de l'association Femen, se trouve en difficulté et avec elle, toutes les personnes qu'elle a abritées car elle n'a plus les moyens pour payer son loyer d'où son appel à l'aide.

"Aujourd'hui je n'ai plus les moyens de payer mon loyer, en dépit des personnes de la communauté qui ont encore besoin de ce refuge. C'est pour cela que nous avons besoin de votre aide. La maison se situe à Sidi Bou Saïd, un quartier sécurisé dans la banlieue nord de la Tunisie", souligne-t-elle.

Un refuge filmé dans un documentaire "Upon the shadow"

La demeure de Sidi Bou Saïd a été l'objet d'un documentaire intitulé "Upon the shadow" de la réalisatrice Nada Mezni Hafaiedh qui a été projeté début mars au festival international de Thessalonique (Grèce).


“Upon the Shadow” - Nada Mezni Hafaiedh - TRAILER from theopenreel on Vimeo.



Le film témoigne des calvaires des personnes qui y résident, malmenées par leurs proches et menacées aussi bien par la société que l'Etat. Il "saisit au vol les accès de rires et de larmes des jeunes gens, les poignets régulièrement tailladés d'Amina, la trentaine de tatouages qui couvrent son corps, les rencontres d'Amina avec Dalila, sa "coach de vie", ou avec les représentantes de l'Association tunisienne des femmes démocrates", note Odile DUPERRY de l'AFP.

Approché par des distributeurs français et néerlandais, le documentaire ne sera pas projeté pour le moment en Tunisie, rapporte l'AFP."Ni le gouvernement ni la société ne sont prêts, on risque des problèmes", soutient Nada. Elle aurait pourtant aimé que des parents tunisiens d'enfants homosexuels "puissent voir ce message", a affirmé Nada Mezni Hafaiedh.

LIRE AUSSI: "Upon the shadow" veut changer le regard sur l'homosexualité en Tunisie


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Faire du porno éthique et féministe, le pari du site "Notasexpert"

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SEXE - Le porno s'adresse autant aux hommes qu'aux femmes. Anoushka, la réalisatrice de films pornographiques qui ne trouvait pas son compte dans le porno actuel, trop machiste, vient de lancer son site Notasexpert.com, un condensé de sexe qui se veut éthique et féministe.

"Chacun de mes films abordera une thématique sur la sexualité qui sera traitée sous forme de fiction et d'échanges avec les acteurs qui vous livreront une partie de leur intimité. Le tout dans une ambiance décontractée avec humour et légèreté", précise Anoushka dans sa présentation.

Il n'a pas vocation à concurrencer les majors, comme Youporn, Pornhub, ou le français Jacquie et Michel, précise Anoushka, dans un entretien à Cheek Magazine. Il se situe plutôt sur le créneau de Marc Dorcel, le producteur historique de films pornos en France, même s'il vise plutôt un porno intimiste, plus authentique que le porno chic. Il propose pour 15 euros le visionnage de 2 films pendant un mois, ainsi que 2 interviews bonus des acteurs et actrices, avec leurs "astuces" liées à la pratique du sexe.

L'éthique dans le porno

Anoushka marche dans les pas d'Ovidie, réalisatrice et productrice de films porno dits éthiques. L'éthique dans le porno, c'est vouloir redonner du sens aux films de sexe. Ne plus chosifier les femmes, privilégier des scénarios plus réalistes, faire du porno qui ne prend pas "les femmes pour des bouts de viande ou les hommes pour des gros beaufs", résume Anoushka sur son site.

La jeune femme de 34 ans explique dans un texte publié sur son nouveau site, avoir voulu rentrer "dans l'ère du porno léger, frais et terriblement sexy". Elle ne veut plus des standards habituels: "Fini le plombier qui vient réparer la machine à laver et se fait payer en nature, ici vous allez trouver du porno réaliste parfois drôle comme peut l'être notre vie à tous et surtout avec mon point de vue."

Le mouvement qui demande plus d'attention au plaisir féminin dans les films pornos a commencé dans les années 2010. En 2014, The Guardian publiait une enquête sur les prémices de ce type de porno et les premières femmes qui se sont emparées de la question dans le milieu.

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Cette coiffeuse a transformé la vie d'une femme atteinte de dépression (VIDÉO)

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Kate Langman travaille dans un salon de coiffure dans le Wisconsin, aux États-Unis. Un jour, elle voit une femme entrer dans le salon et se saisir de différents produits pour cheveux. Quand elle s'approche d'elle pour savoir comment elle peut l'aider, cette femme lui raconte qu'elle souffre de dépression et ne s'est donc pas du tout occupée de ses cheveux pendant six mois.

Kate - dont un membre de sa famille proche a connu les mêmes problèmes, comme elle l'explique à nos confères du Huffington Post américain - propose alors de s'occuper de lui couper les cheveux. Et le résultat est assez impressionnant, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus. Touchée par cette histoire, elle en aura fait un post sur facebook, qui recueille, 12 jours après sa publication, plus de 40.000 réactions et près de 17.000 partages.





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De l'aube au corps étranger, les 50 ans du cinéma Tunisien

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Le cinéma tunisien fête ses 50 ans cette année, 50 années durant lesquelles il a essayé retranscrire la réalité de la société. Du film historique relatant l’ère de la colonisation française, à l’audace et la liberté des années 1970 à 1990, aux problèmes sociaux du début des années 2000 et à la résistance post-révolution, le cinéma tunisien ne cesse d’étonner, comme le montre cette vidéo réalisée par Nessma Tv.



Le lancement des festivités concernant le 50ème anniversaire du cinéma tunisien organisées par le Centre National du Cinéma et de l’Image en partenariat avec le ministère des affaires culturelles a eu lieu le 20 Mars 2017 au centre culturel Ibn Rachiq. Cette soirée était aussi un hommage au réalisateur et producteur Omar Khélifi, qui, le 20 mars 1967, projetait, à la salle le mondial, L'Aube (Al Fajr), premier long métrage tunisien racontant l’histoire de 3 résistants aux derniers mois du protectorat français.

LIRE AUSSI: Entre clichés et violences, éclairage sur l'image de la femme dans le cinéma


Les célébrations de ce cinquantenaire se tiendront jusqu’au 27 juillet avec une série de films retraçant l’histoire du cinéma tunisien projetés dans différents endroits du pays tels que les centres culturels, les institutions universitaires et même dans les prisons avec des films qui ont marqué les esprits.

Une salle sera dédiée aux adaptations de livres tunisiens au cinéma au cours de la foire internationale du livre à Tunis et une caravane cinématographique traversera les différents gouvernorats afin que les producteurs puissent présenter leurs œuvres et débattre avec le public.


LIRE AUSSI: Tunisie: La vulnérabilité des artistes entre débats et appels à des réformes concrète


Des activités annexes aux projections auront lieu, parmi eux une prestation des musiques de films tunisiens par l’orchestre symphonique de Tunisie.

D’après le centre national du cinéma et de l’image, la Tunisie compte désormais 150 longs métrages dont plusieurs ont participé aux manifestations cinématographiques mondiales et ont remporté des prix. Il s’agit, à travers cet évènement, de sensibiliser les jeunes à la richesse du cinéma tunisien et au courage de ses disciples.

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"D'où vient l'info?": Journée de rencontres autour de l'info pour des lycéens de Tunis

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L'Institut Français de Tunisie et l’Association pour l'Enseignement Français à l'Étranger (AEFE) organisent, mercredi 22 mars, au lycée français Gustave Flaubert de la Marsa, une journée de rencontres, d’échanges et d’ateliers éducatifs autour de la thématique "D’où vient l’info?".

Organisée en partenariat avec France Médias Monde, cette journée s'inscrit dans le cadre de l’année de l’éducation aux médias et à l’information et de la 28ème édition de la semaine de la presse et des médias dans l’école.

Après une séance d'ouverture destinée à l'importance de la semaine de la presse, plusieurs tables rondes seront organisées autour d'élèves, d'enseignants et de journalistes afin de mieux appréhender le métier de journaliste.

En parallèle des ateliers médias à destination des élèves seront animées par des journalistes locaux, de France Médias Monde et des enseignants. Ainsi les élèves pourront se familiariser avec la "presse en ligne" avec le HuffPost Tunisie, à la "Web radio en direct", à l'élaboration d'une revue de presse ou encore aux caricatures.

Enfin, un village médias sera mis en place par et pour les lycéens et une web radio en continu et en direct permettra aux internautes de suivre les tables rondes et interviews réalisées par les élèves.

Issu d'une initiative du ministère français de l'Éducation, cette journée doit amener les élèves à "réfléchir au fonctionnement des médias et de la presse, mieux connaître la façon dont les journalistes exercent leur métier, apprendre à mieux décrypter les contenus, remonter aux sources de l’information" indique le site du ministère français de l'Education.

Organisée entre le 20 et le 25 mars dans les lycées français à travers le monde, la semaine de la presse et des médias dans l'école a réuni en 2016 près de 3.336.000 élèves, 210.000 enseignants, 15.800 établissements scolaires et 1850 médias partenaires.

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Interview de Fatma Bouvet de la Maisonneuve: Auteur tunisienne d' "Une arabe en France"

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Fatma Bouvet de la Maisonneuve est médecin psychiatre à l'hôpital Sainte-Anne à Paris et membre du Conseil économique social et environnemental (CESE). Elle est l'auteur de nombreux ouvrages ayant trait à son domaine de spécialité. Son dernier ouvrage "Une arabe en France Une vie au-delà des préjugés" paraîtra le 29 mars. C'est à son sujet que le HuffPost Tunisie l'a interrogée et est revenu avec elle sur une appartenance multiple qui n'est pas toujours facile à vivre. Interview.

HuffPost Tunisie: "Une arabe en France Une vie au-delà des préjugés" est votre dernier livre édité chez Odile Jacob. Pourquoi un livre sur l'appartenance dans un contexte français et international tentant de mettre un terme à la stigmatisation?

Fatma Bouvet de la Maisonneuve: En réalité, il ne s’agit pas d’un livre sur une appartenance mais sur un parcours qui construit un individu aux multiples appartenances. Car l’identité psychologique d’une personne est constituée par ce qui lui est transmis par ses parents, certes. Mais à cela il faut rajouter son propre vécu, l’environnement dans lequel elle évolue et la spécificité de sa personnalité qui fait qu’elle perçoit la vie à sa propre façon. C’est un travail sans cesse renouvelé.

Mais vous faîtes allusion au titre. J’ai bien conscience qu’il est provocateur et je l’assume parfaitement. J’ai utilisé une forme emphatique pour attirer l’attention sur ce que le mot "arabe" suscite aujourd’hui. D’ailleurs le lecteur est averti de ce choix lexical, dès la première page.


Je ne suis pas plus arabe que les français ne sont des francs. Je viens du Maghreb dont le fond de la population est berbère et qui a subi les nombreuses invasions que l’on connaît. Y compris l’arabe.



Arabes, c’est ainsi qu’on nommait les Maghrébins en France, du bout des lèvres comme si cela était une insulte, avant que le qualificatif de "musulmans" ne prenne le dessus. Certains s’excusent même de le prononcer. Je souhaitais rectifier cette perception péjorative et rappeler que les Arabes ont une culture, une civilisation, une langue qui est celle que l’on parle, majoritairement, dans la région d’où je viens. Je voulais affirmer que je n’ai aucun problème avec ma part d’arabité. Ainsi, je n’accepte pas qu’elle soit l’objet de cette stigmatisation qui fait souffrir tant de personnes.Et tout le long de mon ouvrage, j’essaie de comprendre pourquoi cette dévalorisation et comment en sortir.

Sur un plan personnel, comment vivez vous cette appartenance? Est-elle plus simple à assumer quand elle est double (française aussi) ou en devient-elle plus complexe?

Ce que j’explique dans ce livre, c’est précisément que je ne me sens pas d’appartenance unique, double ou triple, car cela suppose d’être rattachée à un groupe particulier. Or, je vis libre de tout rattachement. En revanche, je suis certaine d’appartenir à la communauté humaine tant je me reconnais dans d’autres qui, en apparence, ne me ressemblent pas, mais qui me sont si proches.

J’ai tenu dans ce livre à insister sur ma part de tunisianité car elle est elle-même multiple et spécifique, notamment sur des sujets qui me touchent, comme celui du statut de la femme. Je m’étonne, par exemple que l’histoire du féminisme tunisien ne soit jamais mentionnée comme une référence dans les histoires des féminismes dans le monde, alors qu’elle a commencé bien tôt et a été portée, dès le début, par une femme et deux hommes: l’activiste tunisienne Habiba Menchari qui a réclamé l’abolition de la polygamie, lors d’une conférence à Tunis en 1924 et qui joignant l’acte à la parole, se découvre le visage en ôtant son voile, Tahar Haddad syndicaliste et auteur tunisien qui, dans son ouvrage "Notre femme aux yeux de la société et de la religion", soulève dès 1930 la question du statut personnel des femmes auprès de l’opinion publique et enfin Habib Bourguiba, le premier président tunisien grâce à qui a été promulgué le Code du statut personnel, en 1956.

Belle façon de battre en brèche le cliché de l’Arabe forcément misogyne. Je suis fière de cette Histoire.

Quant à la double appartenance, elle n’est pas vécue de la même façon que l’on soit né en France ou dans le Maghreb. L’exercice de la psychiatrie en France m’a amenée à examiner de nombreux patients Maghrébins de France de la première jusqu’à la 3e génération, c’est-à-dire nés en France. C’est, je crois, surtout grâce à eux que j’ai compris à quel point être "le cul entre deux chaises" pouvait être difficile à vivre, surtout lorsque vous n’êtes accepté sur aucun siège et que vous vous retrouvez finalement assis par terre.

Or, là, l’immigrée, c’est moi. Et, moi, je suis arrivée ici forte de cette double culture que je transportais en moi depuis Tunis avec beaucoup de préjugés, certes, mais je n’y voyais que richesse et confort. Seulement, force est de reconnaître que manier plusieurs cultures n’est hélas pas valorisé sur les deux rives de la Méditerranée. Les questions de doubles nationalités ont d’ailleurs donné lieu à des débats houleux, ici et là-bas. Pourtant, cette double sensibilité est une passerelle formidable pour mieux se comprendre. Car l’avenir est aux mélanges des cultures qui se fera inéluctablement sur la base des échanges et de l’acceptation de l’altérité.

Cette appartenance est vécue honteusement par certains, compte tenu d'un contexte international marqué par l'extrémisme religieux. Quel est votre commentaire par rapport à ce phénomène?

Mon livre traite très peu de la question religieuse. Il l’évacue même. Et cela est voulu.


Pour autant, je dénonce le sort qui est réservé à ceux que l’on nomme "les musulmans" comme s’ils étaient faits d’un bloc et qu’ils pensaient et agissaient tous de la même façon.


Je suis en désaccord total avec l’instrumentalisation qui est faite de certains sujets supposés forcément en lien avec l’Islam. Je regrette que l’on ne véhicule que la part sombre de ce qui arrive aux pays à majorité musulmane aujourd’hui. Ce serait un euphémisme que de dire qu’ils sont en crise actuellement. Cependant, les luttes y sont acharnées contre l’obscurantisme qui les menace aussi, mais elles sont peu relayées.


C’est un des objectifs de mon livre: mettre la lumière sur le hors champ, celui qui n’est pas répercuté par certains médias, trop nombreux à mon goût, qui préfèrent entretenir les clichés et les peurs au lieu de mettre en avant les progrès, les résistances et la créativité de ces pays.


Je considère qu’au mieux, c’est de la paresse intellectuelle, au pire du mépris pour des personnes qui cherchent à avancer avec de petits moyens. Ceux qui réalisent un réel travail d’investigation mettent en avant les progrès et cela me semble fondamental pour notre avenir commun car nous dépendons tant les uns des autres.

Alors, lorsqu’on ignore vos efforts et que l’on vous disqualifie sans cesse, oui, cette appartenance devient honteuse, même lorsque vous n’êtes en rien responsable de l’extrémisme ou que vous en êtes vous-mêmes victimes.

Sans aborder la question religieuse, car d’autres le font bien mieux que moi, j’ai tenu, dans ce livre, à rectifier certains points, notamment à travers les attentats tragiques qui ont touché la France et la Tunisie quasi simultanément et qui ont eu des conséquences désastreuses en terme de souffrance psychique.

Ce livre est aussi une forme de récit d'expériences personnelles. Quel est le pire moment "d'exclusion" que vous ayez vécu à cause de votre appartenance?

Il est un témoignage, un album des photos de scènes de vies qui m’ont le plus marquées, pendant ces années passées en France et mes séjours en Tunisie. Au début, je voulais écrire un récit humoristique, sur le ton de l’auto dérision, comme "Un Anglais à Paris" ou le film "Un Américain à Paris". Je me souviens de mes premiers pas, souvent de travers, dans une France que je pensais connaître.


J’ai voulu relater mon expérience médicale de psychiatre tunisienne en France qui a eu à écouter sans broncher tous les poncifs que l’on peut entendre sur les Maghrébins.


J’ai tenté de démonter des préjugés sur des sujets comme le travail ( qu’est-ce qu’un travail d’Arabe?), la sexualité, les relations amicales, bref, ce qui fait une vie. Puis, au fur et à mesure, mes interrogations se mêlaient à celles de mes patients, toutes cultures et religions confondues, sur l’état de la France. Pourquoi? Comment se remettre debout tous ensemble? Ensuite ont surgi les terroristes et les morts. Passées les larmes, et pour les Franco tunisiens, elles ont mis du temps à tarir, sont venues les attaques de la part de certains. Heureusement, elles ne se sont pas généralisées car les Français ont été d’une dignité exemplaire, pendant cette période où tout aurait pu basculer. Seulement ceux qui agressent sont très audibles et très blessants.

Alors, oui, je parle de mon expérience personnelle pour évoquer certaines anecdotes qui dénotent de l’incongruité des préjugés que nous avons les uns sur les autres. Mais j’évoque aussi beaucoup la souffrance de mes patients qui préfèrent le dialogue plutôt que les attaques.

Pour ce qui est de l’exclusion, je ne peux pas dire que j’en aie été victime réellement par rapport à d’autres car j’ai toujours su rebondir. J’avais tout de même déjà une expérience professionnelle et de vie derrière moi et j’ai toujours su me défendre. S’il y avait un épisode discriminatoire à citer ce serait celui de mon précédent statut de médecin à diplôme étranger où, à travail égal, nous étions payés moitié moins que les autres médecins. C’est une discrimination institutionnelle grave pour un pays comme la France et qui a été enfin levée.

Nous sommes tous l'Autre de quelqu'un et pourtant l'altérité se vit de moins en moins sur le mode de l'acceptation? Comment expliquez-vous ce phénomène?

Lorsque j’ai commencé à écrire ce livre, je me suis sentie prise entre deux conflits de loyauté. Le plus dur était d’écrire les imperfections dont je suis faites, celles de mon pays d’origine. Mais j’ai reçu une bonne leçon de liberté d’expression de la part des Tunisiens qui sont passés maîtres en matière d’auto critique. Ils m’ont ouvert la voie sans le savoir. Il fallait parler des choses qui fâchent des deux côtés.

Plus j’avançais dans l’écriture plus me revenaient des attitudes ou des habitudes inacceptables que j’ai vécues en Tunisie et qu’il fallait aussi dénoncer. Par exemple le racisme anti-noir, l’antisémitisme, le racisme anti-blanc, la xénophobie notamment vis-à-vis des pays du Golfe, de la Libye etc. Le "racisme" anti nous-mêmes! Heureusement qu’il y a une prise de conscience de tout cela grâce à une société civile très vigilante qui œuvre afin de légiférer sur ces sujets.

Alors, oui, les Arabes sont discriminés en Europe, mais ils doivent reconnaître qu’eux-mêmes discriminent aussi. Oui, non seulement nous sommes tous l’Autre de quelqu’un, mais nous sommes tous le "plouc" de quelqu’un. Pour certains de mes patients anglo saxons et allemands, leurs ploucs sont les Français.

Malgré cela, je ne trouve pas que l’altérité soit vécue avec plus de difficulté. Au contraire, les mariages mixtes augmentent, les relations amicales sont de plus en plus cosmopolites, les cultures s’entremêlent grâce aux nouvelles technologies. Le moment que nous vivons est celui de la globalisation commerciale mais aussi culturelle. Nous serons tous sensibles à des codes communs que nous adapterons ou pas à nos cultures d’origines. Autrement dit, toute société est multiculutrelle de fait aujourd’hui. Le nier est un non-sens historique. Heureusement, car l'homogénéité est un signe de pauvreté créative.

En revanche, je pense que certains en sont encore à la crise d’adolescence de cette nouvelle vie: ils vivent ce monde sur un mode conflictuel fait de repli sur soi et d’égoïsme.Il leur faut donc grandir pour comprendre que nous pouvons faire partie d’un même groupe, tout en étant différents et aussi imparfaits les uns que les autres, c’est-à-dire simplement humains.

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Des kippas "made in Gaza" pour Israël: "L'hostilité politique est une chose, et le travail une autre"

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L’atelier de couture du camp palestinien de Chati, dans la bande de Gaza, confectionne chemises, pantalons… et kippas destinés à être vendus à Israël. Une activité que Mohammed Abou Chanab, son propriétaire, avait du stopper en 2006, suite au blocus imposé par Israël.

Depuis 2008, les guerres successives ont entrainé la disparition d’un grand nombre d’entreprises du secteur à Gaza. Elles étaient plus de 900 dans les années 1990, et sont aujourd’hui 150 à subsister, dont 25 exportant vers Israël et la Cisjordanie.

Rappelons qu’Israël contrôle la totalité des frontières, et par conséquent la circulation depuis et vers la bande de Gaza, à l’exception de Rafah menant vers l’Égypte. Le taux de chômage au sein du territoire s’élève à 45% et la majorité de la population dépend de l’aide humanitaire.

Malgré les difficultés, l’atelier de Mohammed Abou Chanab a repris sa production l’année dernière. Mohammed l’exprime clairement, à travers ces propos rapportés par l’AFP, il faut savoir différencier politique et business:

"L’hostilité politique est une chose, et le travail une autre. Nous avons des amis israéliens qui nous questionnent sur la manière dont nous travaillons. Mais nous avons des relations de travail, nos intérêts ne sont pas d’ordre politique. Nous ne sommes pas des soldats. Notre travail est un moyen basique pour envoyer un message de paix à certains".

Une démarche commerciale avec Israël, qui s’avère donc nécessaire, pour sauver une économie gazaoui au bord du gouffre. Comme nous l’explique Hassan Shihada, propriétaire d’un atelier de textile à Gaza: "le marché local est faible, mais Israël a un petit peu amélioré la situation".

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Lorsque mon coeur bat au coeur de la Tunisie

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Il y a en France des forces obscures et populistes, réactionnaires disons, qui veulent faire la chasse aux immigrés, surtout lorsqu'ils proviennent du Maghreb.

Mais, il y a aussi en France, des personnalités du monde artistique, du monde intellectuel ou politique qui ont de la France une plus haute estime, car ils savent qu'en son ADN se trouve la défense des Droits de l'Homme.

Dans cette seconde catégorie, on tend les mains et l'on respecte son prochain et chacun en ce qu'il est. On cherche à pacifier les esprits, non à attiser la haine.

C'est cette seconde catégorie que nous rencontrions ce 21 mars 2017, à l'ambassade de Tunisie, à l'invitation d'Abdelaziz Rassaa, le nouvel ambassadeur de Tunisie en France.

À l'occasion de la fête nationale tunisienne se sont pressées des personnalités médiatiques, politiques, associatives, spirituelles.

Je manquerai à mes devoirs si je citai tel ou untel en omettant quelqu'un. Pourtant, je ne résiste pas à l'envie de vous dire ma joie, lorsque j'ai parlé à la grande actrice Claudia Cardinale, cette fille de Tunisie, née à Tunis et dont la beauté et le talent ont illuminé le monde.

Je voudrais être vos yeux pour que vous voyez la douceur du moment. Ceux et celles qui ont assisté à cette cérémonie respectent la Tunisie, sa culture et son peuple. Ils ont pour la Tunisie de l'estime, l'estime que l'on doit à des amis, lorsqu'on les aime.

À mes amis qui me lisent, je voudrais que vous sachiez qu'en cette rue Barbet de Jouy, lundi soir, je sentais comme l'odeur du jasmin, je me voyais comme arpentant les rues de Tunis ou marchant à vos côtés. Sachez que le fils d'une juive tunisienne que je suis, a pour la Tunisie une immense amitié et quelquefois lorsque mon coeur bat, il bat à vos côtés.

Je sais les difficultés que vous éprouvez, car sûrement la vie peut y être difficile.

Mais, je connais aussi votre culture, Je goûte à vos plats, j'entends votre musique et même si je ne parle pas l'arabe, j'aime vos arabesques. La Tunisie porte en elle les couleurs de la tolérance et, un message qui doit être de paix. Ce soir, en votre ambassade, vos amis se pressaient.

De là où vous êtes, sachez que vos amis vous respectent, car la Tunisie est leur soeur et lorsque d'une rive à l'autre de la Méditerranée, nous tendons les branches de l'olivier, nous ne pouvons que nous aimer.

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