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Tunisie: "journée de colère" des médecins après des condamnations

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Les médecins tunisiens ont décrété, jeudi 23 mars, "journée de colère" pour protester contre les arrestations et condamnations de collègues pour "erreur médicale", des affaires qui ont agité l'opinion publique ces derniers mois.

Plus de 200 professionnels de la santé, publique et privée, ont manifesté devant le ministère de la Santé pour, notamment, réclamer une loi protégeant les médecins, selon un journaliste de l'AFP sur place.

Une grève générale à l'appel du Conseil national de l'ordre des médecins a été décrétée mercredi et jeudi.

Mercredi soir, un médecin anesthésiste et un infirmier, arrêtés en février suite au décès d'un patient dans une clinique de Gabès (sud), ont été condamnés par la justice, respectivement à un an et six mois de prison pour "homicide involontaire commis ou causé par maladresse, imprudence, négligence ou inattention", a-t-on appris auprès du tribunal de Gabès.

LIRE AUSSI: Dr. Slim Hamrouni écope d'une peine d'un an de prison: Un jugement "inattendu" estime son avocat


Leur arrestation avait été vivement critiquée par le corps médical, qui avait réclamé leur libération immédiate et dénoncé leur arrestation préventive avant que l'erreur médicale n'ait été prouvée.

Le jugement à leur encontre est "scandaleux", a dit à l'AFP Habiba Mizouni, secrétaire générale du syndicat national des médecins dentistes.

D'autant plus qu'ils travaillaient "dans une région sous-médicalisée, sinistrée d'un point de vue médical", a-t-elle ajouté, au milieu des nombreux médecins présents lors de la manifestation.

"En Tunisie, il n'y a pas de loi qui définisse la responsabilité médicale à ce jour (...). Cette loi tarde à venir", a renchéri Mohamed Ayed, secrétaire général du syndicat tunisien des médecins libéraux.

Début février, une grève générale dans le secteur privé et public a été observée à la suite de l'interpellation d'une médecin résidente, également après des soupçons d'erreur médicale sur un nouveau-né.

L'affaire avait fait polémique et de nombreux Tunisiens avaient accusé les médecins de croire que leur profession était "au-dessus des lois".

De leur côté, les médecins dénoncent leur "diabolisation" sur fond de dégradation générale du système de santé publique en Tunisie, autrefois un fleuron du pays.


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Un véhicule immatriculé en France tente de foncer dans la foule à Anvers en Belgique

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BELGIQUE - Un homme a été arrêté ce jeudi 23 mars après avoir tenté de foncer dans la foule sur la principale artère commerçante d'Anvers avec un véhicule immatriculé en France, a annoncé la police belge.

"Le véhicule roulait à grande vitesse sur le Meir (l'artère), donc les gens devaient sauter sur le côté", a déclaré le chef de corps de la police d'Anvers, Serge Muyters, lors d'un point presse. Son conducteur, "un homme d'origine nord-africaine" qui portait une "tenue de camouflage", a été arrêté à l'issue d'une course-poursuite dans le centre de la ville, a-t-il précisé.

Le conducteur de la voiture arrêté est français et plusieurs armes dont un fusil ont été découvertes dans son véhicule, a annoncé peu après le parquet fédéral belge. "Il s'agit de Mohamed R., né le 8 mai 1977, de nationalité française et domicilié en France", a précisé le parquet. "Différentes armes ont été découvertes dans le coffre, des armes blanches, un riot gun et un bidon contenant un produit encore indéterminé", a-t-il ajouté.

Cet incident, décrit par le maire d'Anvers, Bart De Wever comme un "possible attentat terroriste" selon l'agence Belga, intervient au lendemain d'un attentat à Londres revendiqué par Daech -dans lequel trois personnes sont mortes dont deux fauchées par un véhicule 4x4- et du premier anniversaire des attentats du métro et de l'aéroport de Bruxelles.

Serge Muyters n'a pas fait état de blessés. Le parquet fédéral belge, en charge des affaire terroristes, a été saisi de l'enquête.

Des militaires, déployés dans les sites sensibles en Belgique où le niveau d'alerte antiterroriste est à 3 sur un niveau de 4, ont "immédiatement" tenté d'arrêter la voiture, mais celle-ci a refusé d'obtempérer et a poursuivi sa course en brûlant un feu rouge, a-t-il raconté.

Le véhicule sera finalement "intercepté" sur le quai des bords de l'Escaut après avoir emprunté des rues du cœur historique et en partie piétonnier d'Anvers, a expliqué Serge Muyters.

Une des artères commerçantes les plus fréquentées de Belgique

"La vigilance est actuellement renforcée à Anvers, ce qui veut dire qu'il y a davantage de surveillance policière dans les endroits où il y a beaucoup de personnes", a-t-il ajouté.

Sur Twitter, le bourgmestre (maire) d'Anvers, Bart De Wever, a "remercié au nom des Anversois les militaires qui sont intervenus, les services de police et l'équipe d'intervention rapide". Le Premier ministre belge Charles Michel a assuré que son gouvernement "reste mobilisé".

Depuis les attentats de Paris, puis ceux de Bruxelles, la Belgique reste au "niveau 3 de menace", sur une échelle de 4, ce qui signifie qu'elle reste "possible et vraisemblable".

Il ne se passe guère de semaine sans opérations et descentes de police. Et des militaires continuent de patrouiller dans les grandes villes du pays et à sécuriser les sites sensibles.

Anvers, le seconde plus grande ville de Belgique et deuxième port européen, derrière Rotterdam, accueille une importante communauté d'origine immigrée de confession musulmane, ainsi qu'une communauté juive orthodoxe, particulièrement active dans le secteur diamantaire, dont la ville est l'une des capitales mondiales.

Le Meir est l'une des artères commerçantes les plus fréquentées de Belgique, et attire nombre de touristes venant des Pays-Bas tout proches.



Le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, s'était inquiété début mars d'une "évolution de la menace". "Nous restons vigilants à ce qu'il se passe sur notre territoire et dans le monde, parce que le terrorisme ne connaît pas de frontière", avait déclaré à l'AFP Jan Jambon.

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"L'art est essentiel dans l'enseignement" affirme Pierre-Emmanuel Gillet, professeur d'Histoire-géo et archéologue au Lycée Gustave Flaubert de la Marsa

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Professeur d’Histoire-géographie au lycée Gustave Flaubert, Pierre-Emmanuel Gillet est une figure incontournable dans la préservation du patrimoine artistique et archéologique tunisien. Son investissement dans divers événements culturels dont l’exposition récente "Les lieux saints partagés" a contribué au rayonnement du musée du Bardo auquel il voue un attachement particulier. Interview.

HuffPost Tunisie: Vous avez créé la classe Musée en 2009 avec des collégiens et vous organisez de nombreuses sorties et événements au musée du Bardo. Pourquoi un tel attachement à ce musée?

Pierre-Emmanuel Gillet: Je suis venu en Tunisie pour le musée du Bardo. En 2001, j’ai fait l’étude du département sculpture au moment où le Bardo venait d’avoir le financement de la Banque Mondiale pour les travaux. Ils avaient besoin d’archéologues européens pour faire l’inventaire d’une collection assez ancienne. Il fallait donc que je fasse ce travail en Tunisie. J’ai donc commencé à travailler en Tunisie avec ce musée. J’ai par la suite postulé au lycée Gustave Flaubert en tant que professeur d’histoire-géographie. J’enseignais déjà en France à l’époque.

Le projet de la classe Musée apporte une grande notion de l’art dans l’enseignement. Pouvez-vous nous donner votre opinion sur la place qu’a l’art dans les collèges et lycées aujourd’hui?

Dans mon statut de référent culturel, je suis en contact avec différents intervenants extérieurs pour dynamiser les relations, pousser les classes à aller voir des expositions et mettre en place une organisation pour que les élèves puissent être au courant des expositions majeures qui ont lieu en Tunisie. (…) J’ai poussé des classes de Gustave Flaubert, du lycée Pierre Mendès France et l’Ecole internationale de Carthage pour les amener à voir l’exposition "les lieux saints partagés". J’ai également aidé à la conception de la quinzaine des arts, qui est plutôt une semaine notamment avec la Journée des Talents.

Tous ce qui est en rapport avec la culture c’est mon travail, ma mission. Très attaché à l’art je pense qu’il devrait avoir une place bien plus importante qu’il n’en a déjà, bien qu’il soit déjà très présent dans nos enseignements. Dans le mien, quand je conçois mes cours, je pense toujours, en premier lieu, aux liens que je pourrais faire avec l’art. L’art, pour moi, c’est essentiel dans l’enseignement.

Que pensez-vous de l’intérêt que les Tunisiens portent à leur patrimoine artistique?

Il faut prendre en compte la révolution tunisienne. À l’époque de Ben Ali, la culture était quasiment inexistante, peu mise en avant dans le pays et très souvent encadrée et structurée. Aujourd’hui les choses sont tout à fait autres; les Tunisiens ont pris conscience qu’ils ont une richesse considérable et qu’il faut la transmettre au plus grand nombre possible et pas simplement à ces cohortes de touristes qui viennent. (…) Il y a vraiment l’idée de développer ce lien entre la population tunisienne et son patrimoine.

L’une des expositions qui, dernièrement, a été emblématique c’est "L’éveil d’une nation" qui a eu lieu juste en face du musée du Bardo au palais de Ksar Saïd et qui a complètement dynamiser l’intérêt que les Tunisiens pouvaient avoir pour leur richesse artistique et culturelle. Ça les concernait, c’était l’éveil de leur Nation.

Cette exposition, comme celle des "lieux saints partagés", a été très importante cette année et a vraiment marqué un tournant dans la façon dont les Tunisiens perçoivent leur patrimoine et comment ils le montrent aux visiteurs. Ils en ont de plus en plus conscience et développent des événements majeurs comme je viens d’évoquer.

Les Tunisiens eux-mêmes sont de plus en plus intéressés par leur héritage culturel. Ils prennent conscience que l’Histoire de la Tunisie ne débute pas en 1956 avec l’indépendance du pays mais qu’il y a aussi une Histoire avant; la leur. Ils commencent à se l’approprier et c’est bénéfique pour le pays, car plus les Tunisiens seront acteurs de ce patrimoine, plus il y aura du monde dans les musées. Il ne faut pas seulement attendre que les touristes de l’étranger remplissent les musées de la Tunisie. Les Tunisiens l’ont compris.

De nombreuses affaires de trafic d’art tunisien ont fait surface. A votre avis, que peut faire l’État pour contrer ce fléau et comment peut-il préserver le patrimoine culturel du pays?

Pour le cas de Carthage par exemple, c’est compliqué puisqu’il s’agit d’une nouvelle cité venue s’installer sur une cité ancienne.

Automatiquement, il y a alors un grand pourcentage de chance de tomber sur des vestiges archéologiques. Tout le monde sait que des personnes ont des vestiges archéologiques chez eux. Voilà, c’est un peu le reflet du passé, la perception du patrimoine qui est là mais qui n’a pas l’importance qu’on lui donne aujourd’hui. Il y a des trafics beaucoup plus importants avec des vols d’œuvres d’art, encore aujourd’hui.

Juste après la révolution il y a eu le vol du Ganymède qui a été dernièrement retrouvé sous le lit de quelqu’un par la police tunisienne. Ce qui prouve que la police fait énormément d’efforts pour retrouver ce patrimoine. Elle fait aussi énormément d’efforts pour le préserver dans les musées. Il y a des ateliers de restauration et de conservation et les conservateurs font très bien leurs métiers.

Il y a des trafics, certes, mais il faut les combattre et je considère que c’est aux autorités tunisiennes de le faire, et c’est ce qu’ils font. Maintenant, il ne faut pas oublier que vous avez une population, souvent peu aisée, qui a eu des habitudes dans le passé, celle de creuser à l’endroit où l’on sait qu’il y a des vestiges pour les trouver et les vendre. (…) Je considère, tout de même, qu’on est sur la bonne voie par rapport à ce que j’ai pu connaitre.

Ce fléau est également présent sur la scène internationale...

Dans le monde, il y a beaucoup de trafics d’art, et particulièrement sur les lieux de guerre. Je suis en contact avec ma directrice de thèse qui travaille à l’UNESCO et qui est très attachée à la Syrie, comme je le suis également. Nous discutons régulièrement des différents trafics cachés derrière le voile de la destruction. Du mobilier archéologique syrien disparu a été retrouvé à Londres ou en Suisse dernièrement.

Les lieux de guerre sont donc des lieux de trafics illicites et l’héritage culturel n’y fait pas exception. C’est malheureux, mais il faut le combattre grâce à toutes les structures internationales. Dans les pays en guerre, le fléau est d’autant plus grand; on fait semblant de détruire quand c’est déjà vendu.

Retenons cependant l’optimisme que j’ai en la Tunisie dans la conservation de son patrimoine. Je suis très positif, il y a encore des choses à faire. De nombreuses personnes sont en formation pour ça, il y a tellement de personnes pleines de bonne volonté et qui font très bien leur travail. Je pense notamment à Mr Ben Moussa, directeur du musée du Bardo avec qui nous avons tissé un partenariat important avec l’établissement Gustave Flaubert. Le patrimoine tunisien est mis en valeur par des personnes de très grande qualité. C’est l’avenir de la Tunisie.

Cet article a été rédigé par Cyrine Grar et Pauline Delattre en collaboration avec Abdelaziz Smaïl, Rayan Beizig et Lina Michelucci, élèves du Lycée Gustave Flaubert de la Marsa dans le cadre de la journée "Éducation aux médias et à l'information". Cette journée s'inscrit dans le cadre de l’année de l’éducation aux médias et à l’information et de la 28ème édition de la semaine de la presse et des médias dans l’école.


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Interview d'Emmanuelle Bastide, journaliste à RFI: "Il faut plus de médias dirigés par des femmes"

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Présente à Tunis dans le cadre de la journée "Éducation aux médias et à l'information" au Lycée Gustave Flaubert de Tunis, Emmanuelle Bastide, journaliste à Radio France International (RFI) a accordé au HuffPost Tunisie une interview.

Cette radio qui fait partie du groupe France Media Monde, qui comporte RFI, une radio en langue arabe Monte Carlo Doualiya MCD ou encore la célèbre chaine d’information France 24 ses émissions en 15 langues. Cependant, la langue française est la plus écoutée, du au nombre de francophones. Alors quand Emmanuelle Bastide affirme que "nous sommes la radio plus écoutée en Afrique Sub-Saharienne", aucune question ne se pose!

Emmanuelle Bastide est donc comme dit plus haut, une personnalité journalistique très connue qui tire sa passion de son père: "Mon père m’emmenait en studio très jeune, tous les samedis" affirme-t-elle. En effet, François-Régis Bastide était un animateur de radio française, en parallèle d’être auteur, diplomate et éditeur. "J’ai été très très vite -enfant- intégrée dans le monde de la radio. Je faisais déjà des émissions de radio, toute seule dans ma chambre avec mon magnétocassette où je m’amusais à présenter des journaux". Il est donc naturel que, à 18 ans, son premier stage fut dans un journal et à 22 ans, elle écrit ses premières piges étudiantes journalistiques.

Depuis, 2010, son émission "7 milliard de voisins" est une émission phare de RFI. Dans celle-ci, elle essaye d’introduire une notion d'un "monde de bisounours". "Certes nous sommes 7 milliard de différentes cultures, différentes religions, différentes langues mais on finira tous dans une boite, sous la terre" affirme-t-elle indiquant que malgré les différences, les moments durs réunissent: "une femme qui perd son enfant quel que soit le pays, c’est un drame. Un jeune qui ne peut pas aller à l’école, quel que soit le pays, c’est un drame (...)". Ces histoires-là concernent absolument tout le monde rapporte-t-elle.

Une émission d'interaction

Une partie des auditeurs aime renvoyer les journaliste de RFI à leur image de journaliste occidentaux et complètement formatés par la mentalité occidentale. "Tout le monde est comme ça, mais il y a beaucoup de choses universelles, qui touchent tout le monde qu’il faut accepter (…) Tout le monde peut débattre de tout dans notre émission voilà notre but".

Forte de près de 7 ans d'expérience à la tête de l'émission, Emmanuelle Bastide sait qu'une interaction entre l’auditeur et les chroniqueurs est attendue. Beaucoup de retour leur arrivent donc. Ces retours proviennent essentiellement d’Afrique Sub-Saharienne, des hommes principalement.

Revenant sur sa déclaration au journal Le Monde au cours de laquelle elle a affirmé que peu de femmes appelaient pour témoigner et qu'une discrimination positive était faite pour les encourager, celle-ci rétorque que de nombreuses femmes n’ont pas beaucoup confiance en elles, encore plus dans ces régions. "Quand elles appellent, elles sont plus éduquées, plus brillantes pour intervenir que la majorité des auditeurs" ajoutant que "celles qui appellent c’est vraiment le top, le gratin".

Cependant selon elle, même si une femme est bien éduquée, qui comprend et qui parle bien le français, elle n’écoutera pas RFI pour faute de temps: "Pourquoi? Elle n’écoute pas RFI non pas parce qu’elle ne comprend pas le français, mais parce qu’elle n’a pas le temps, et encore moins le temps d’appeler un standard!" affirme Emmanuelle Bastide.

La journée des femmes étant remplies, écouter ou appeler RFI n'est pas pour elles une priorité mais "cette discrimination positive est là pour dire aux femmes que l’on peut discuter sur des sujets qui les concernent également".

Le paysage médiatique est entrain de changer

Pour rester dans l’idée féministe, la place de la femme dans les médias français est ressorti: " Le journalisme est un métier qui se féminise. On dit qu’un métier qui se féminise est un métier qui se fait moins bien payer, comme les enseignants aujourd’hui" rapporte-t-elle.

Le paysage des médias, pour Emmanuelle Bastide, est en train inéluctablement de changer: "Des coups durs sont quand même à attendre pour les femmes" craint-elle.

Cette évolution la journaliste le remarque dans ses émissions même si: "je me rend compte que je suis dans une bulle privilégiée due entre autre à notre direction. […] Là où il y’a un grand travail à faire, c’est qu’il faudrait qu’il y ait plus de médias dirigés par des femmes" conclut-elle.

Cet article a été rédigé par Abdelaziz Smaïl en collaboration avec Rayan Beizig, Cyrine Grar, Pauline Delattre et Lina Michelucci, élèves du Lycée Gustave Flaubert de la Marsa dans le cadre de la journée "Éducation aux médias et à l'information". Cette journée s'inscrit dans le cadre de l’année de l’éducation aux médias et à l’information et de la 28ème édition de la semaine de la presse et des médias dans l’école.


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Le Premier ministre français Cazeneuve en Tunisie début avril: Le terrorisme au centre de cette rencontre

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Le Premier ministre Bernard Cazeneuve se rendra du 5 au 7 avril en Algérie et en Tunisie où il doit rencontrer ses homologues
Abdelmalek Sellal et Youssef Chahed, a annoncé Matignon jeudi, le 23 mars.

A Alger, première étape du voyage, le chef du gouvernement entend saluer l'amélioration des relations franco-algériennes, tendues sous la présidence Sarkozy et devenues "excellentes" sous le quinquennat Hollande, a exposé son entourage.

Cette étape algérienne (5-6 avril) doit être dominée par les thèmes économiques et industriels, selon Matignon.

Le précédent déplacement d'un Premier ministre français est récent: il, remonte à celui de Manuel Valls en avril 2016, qui avait été entaché d'un refus de visas par Alger à deux journalistes français du Monde et de Canal+.

En Tunisie (6-7 avril), le passage de Bernard Cazeneuve doit être dominé par les questions de lutte contre le terrorisme et la radicalisation, selon son entourage.

Le prédécesseur de M. Cazeneuve, Manuel Valls, s'y était rendu en novembre 2016, pour une conférence de donateurs pour soutenir la jeune démocratie tunisienne, fragilisée par des attentats jihadistes.

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Au cœur du milieu associatif de la médina de Tunis: Ben nous parle de "Collectif créatif"

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C’est dans le premier espace de coworking de la médina que nous rencontrons Benjamin Perrot, jeune français de 33 ans qui a grandi en région parisienne. Après des études d’architecture, il découvre Tunis, en 2015, dans le cadre du Forum social mondial qui réunit de nombreuses associations.

En arrivant ici j’ai rencontré des associations qui mettaient en place des projets dans la médina. C’est ainsi que j’ai monté un premier projet avec l’ASM (l’association de sauvegarde de la médina) en lien avec l’école de design ESSTED, autour du mobilier, consistant en une sorte de recherche dans la médina avec les étudiants.

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Avec un groupe de jeunes designers, Ben (comme on l’appelle dans la médina), crée en avril 2016,"Collectif créatif", une association ouverte à tous, qui regroupe plusieurs initiatives.

"Le collectif est assez mixte et regroupe des membres de différents horizons qui ne sont pas forcément des artistes". 

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Parmi ces initiatives, le journal de la médina dont s’occupe Émilie, qui collecte des histoires sur l’actualité liée à la médina de manière thématique, proposant notamment des interviews de ses habitants. Nous croisons à son bureau Doolesha qui organise des visites de la médina, une initiative lancée par un collectif d'architectes. L’idée étant de proposer des visites alternatives, adaptées à chaque auditeur. On nous explique par exemple, que Wajdi, un de ses habitants passionné d’Histoire, offre à travers ses visites des détails historiques intéressants, un autre guide, Aymen est quant à lui plus axé sur l’aspect architectural.


LIRE AUSSI: Le fabuleux destin d'Emily Sarsam, de l'Autriche à la Médina


Collectif créatif a organisé plusieurs projets dont l’événement INTERFERENCE qui invite des artistes à investir l’espace public la nuit, avec des installations lumières réalisées par des artistes internationaux et tunisiens.

Ben nous parle aussi de son dernier projet El Warcha, lancé dans le cadre de résidences artistiques de l’association Art Rue et qui est aujourd’hui développé au sein du collectif créatif.

"L’association Art Rue a fait appel à des artistes pour développer des projets. Dans ce cadre j’ai proposé un atelier de design collaboratif plutôt dédié aux jeunes et aux enfants, dans le quartier de la Hafsia", explique Ben.

Et de poursuivre que "l’idée est d’avoir un lieu ouvert au public où nous construisons du mobilier de manière collaborative. Nous ne sommes ni des menuisiers, ni des charpentiers, le but est de trouver des moyens d’assemblage accessibles, simples, qui ne demandent pas un grand savoir-faire technique. Après c’est une sorte de jeu de construction à mis chemin entre le design et la sculpture, en testant des choses, on arrive à trouver des structures, des formes".


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Ben explique, qu'à travers El warcha, ont été réalisés des installations, du mobilier(des chaises, tables, etc.)… "Pour cela nous utilisons les matériaux les moins chers et réfléchissons à créer avec un minimum de moyen", indique-t-il.

L’atelier ouvert en octobre dernier, est actuellement fermé. L’association est à la recherche de financements afin de le rouvrir. L’idée est d’entretenir l’activité de ce lieu de rencontre et d’échange, centré sur la construction.

"Nous travaillons sur l’espace public, sur les questions liées à la citoyenneté, qui sont aujourd’hui très importantes surtout en Tunisie. Il s’agit d’encourager des projets créatifs ancrés sur le terrain". 

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Pain Hchaïchi, sur les traces d'une boulangerie spéciale

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Le pain Hchaïchi est ce pain très particulier apprécié des gens de la médina et d'ailleurs. C'est une variété devenue emblématique du quartier Bab Jdid et appréciée les jours où l'on prépare de la mloukhia. En effet, ce plat traditionnel fait à base de poudre de corète s'apprécie doublement avec du pain Hchaïchi, pain à la semoule de blé, à l'aspect dur et à la mie épaisse.

Créée en 1927, cette boulangerie existe encore. Elle est désormais tenue par une famille l'ayant rachetée dans les années 2000. Quant au pain en ayant fait la réputation, il se fait encore et des gens viennent spécialement des quartiers avoisinants pour en acheter.

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"Le pain Hchaïchi se fait encore mais pas à la même taille, contrainte liée à la réglementation et au poids requis", explique le maître actuel des lieux.

"Nous continuons à en produire, avec la méthode ancestrale de pétrissage et de cuisson", poursuit-il.

Devant un four à l'ancienne éclairé avec un système D, c'est le propriétaire qui assure lui -même les différentes étapes de préparation. Et pour cause un "manque de personnel l'obligeant à être au four et au moulin".

Les jeunes choisissent des métiers faciles... Même dans la boulangerie, ils choisissent des variétés de pain faciles à réaliser.
Un choix que lui préfère ne pas faire. Fils de boulanger lui-même, il a choisi ce métier et compte le poursuivre et poursuivre la manière de faire d'un ancien propriétaire qu'il ne connait que de nom mais qui lui a légué une clientèle fidèle et une réputation nationale.

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Tunisie: Ce lycée à l'architecture ancienne est un endroit surprenant à l'avenir incertain

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Caché dans les ruelles de Bab Menara, le lycée Kheireddine Pacha n'est pas qu'un établissement scolaire. La beauté du bâtiment abritant l'institution privée qui existe depuis 1971 en fait un lieu atypique.

A l'origine de ce lycée, un projet de vie, celui de Abdelhakim Chamli, instituteur venu de la région du Sahel lancer ce qui était, à l'époque, "un des meilleurs établissements privés de Tunisie et le premier foyer pour élèves du pays".

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"A l'époque, il y avait très peu de concurrence et les élèves venaient de toutes les régions", explique Souad, l'une des héritiers qui dirige désormais le projet paternel.

C'est tout de même avec regret que cette dernière parle de l'époque florissante qu'a connu ce lycée. "Ce sont les derniers de l'établissement. Celui-ci fermera ses portes à la fin de l'année scolaire, définitivement!", lance-t-elle avec amertume.

Parmi les raisons de cette fermeture: les difficultés qu'a le lycée à couvrir ses charges. Une difficulté engendrée par le nombre d'inscriptions à la baisse, depuis quelques années.

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"Les jeunes sont ceux qui décident et ils décident, désormais, d'aller vers des lycées des quartiers modernes, ceux à proximité desquels il y a des salons de thé, des cafés et des restaurants. Qui viendrait s'inscrire dans une ruelle d'un quartier populaire?", déplore Souad précisant que l'institution souffre de son emplacement.

Pourtant dans ce quartier populaire rue du Nahr, impasse Fliss, il y en a eu des cursus scolaires couronnés de succès. "De nombreux élèves ont ici eu leur bac. Ils ont été sauvés d'un échec scolaire et il y a, aujourd'hui, parmi eux, des personnes bien placées dans l'administration tunisienne".

Souad qui en a reçu récemment quelques-uns, passés saluer la mémoire de celui qui a été le bâtisseur des lieux dit avoir proposé à ces derniers de créer un club des anciens "pour que ne soient pas perdus les souvenirs de cet endroit chargé d'histoire".

Et cette histoire, elle en est, avec sa fratrie, la gardienne fidèle. "Nous n'avons rien touché ici. Le moindre carreau de faïence qui tombait, je m'appliquais moi-même à le recoller", confie-t-elle. Ce bâtiment dont elle ignore pourtant la date de construction et l'histoire première, elle se désole de le fermer et souhaiterait le voir reprendre vie.

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"Nous avons beaucoup de projets en tête mais il est difficile de les concrétiser, vu le contexte difficile et vu la localisation", indique Souad.

Elle continue de porter, au fond d'elle , le souhait de voir ces salles de classes atypiques rénovées et occupées autrement "pour que jamais ne meure la mémoire de feu Abdelhakim Chamli".

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Afrique du Nord/Proche-Orient: un jeune sur cinq veut émigrer (Rapport)

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En moyenne 20% des jeunes de cinq pays du pourtour méditerranéen (Algérie, Egypte, Liban, Maroc et Tunisie) veulent émigrer, un chiffre qui monte à plus de la moitié en Tunisie, selon une enquête auprès de 10.000 jeunes rendue publique jeudi en Espagne.

"Un jeune sur cinq dans les pays arabes analysés veut émigrer. Une proportion qui atteint les 53% dans le cas de la Tunisie", souligne la fondation CIDOB (Centre des affaires internationales de Barcelone), qui a coordonné l'étude, dans un communiqué diffusé en Espagne.

Six ans après le "printemps arabe", elle constate que "la principale motivation qui pousse ces jeunes à vouloir partir est, une fois de plus économique : trouver un emploi digne et de meilleures conditions de vie".

"Contrairement à ce qu'on pouvait attendre, plus le niveau d'éducation est important, plus le désir d'émigrer est renforcé", assure le communiqué.

Pour un des experts ayant réalisé l'étude en Algérie, Nacereddine Hammouda, "ce qui est remarquable, c'est que le fait d'arriver à l'université renforce le désir d'émigrer". "Le jeune pense qu'il peut valoriser ses compétences dans un pays plus développé économiquement et qu'elles seront gâchées s'il reste", explique ce statisticien économiste au Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread), interrogé par l'AFP en Espagne.

Le projet "Sahwa" ("L'éveil", en arabe) a été mené entre 2014 et 2016 dans chacun des cinq pays, en réponse à une commande de la Commission européenne.

Ses résultats reflètent un "sentiment général de frustration et d'exclusion sociale" chez les jeunes, selon la fondation.

Les quatre principaux problèmes identifiés à travers 10.000 entretiens sont le niveau de vie (28%), la situation économique (22%), l'emploi (12%) et le système éducatif (10%).

Le taux de chômage des jeunes dans ces pays est d'environ 30% en 2014, alors que la moyenne mondiale est de 13%, font apparaître des chiffres de l'Organisation internationale du travail cités.

Difficile dans ces conditions de pousser "la porte de l'autonomie et de l'âge adulte", écrit le CIDOB.

Le projet Sahwa montre aussi que "les jeunes ne se sentent pas identifiés à leurs institutions, dont ils considèrent qu'elles ne représentent qu'une élite".

Selon l'enquête, "près de 60% des jeunes en âge de voter ne l'ont pas fait aux dernières élections, et principalement par manque d'intérêt (44,5%)".


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L'évolution de la Médina dans les yeux de l'un de ses habitants

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Quand on demande à Ahmed Blaiech, architecte de formation qui est né, a grandi et vit à la Médina, ce qu'il pense de celle-ci, son visage s'irradie, s'illumine.

Les premiers mots qui sortent de sa bouche laissent penser à un paradis: "beauté", "architecture exceptionnelle", "repos"...

Il en parle comme s'il était habité. Il pourrait vous en parler pendant des heures, passant de l'architecture de celle-ci, à l'évolution des souks, en passant par l'Histoire des familles qui y ont habité...une encyclopédie.

En près de 40 ans de vie à la Médina, Ahmed a dû en voir des choses, percevoir une évolution.

Celle-ci s'inscrit surtout au niveau des souks: "J'ai connu le souk quand il était productif. Il y avait beaucoup de boutiques, de 'dokkenas'. On voyait des détritus de cuirs partout à la fin de la journée", affirme Ahmed avant d'ajouter: "Aujourd'hui, tu ne vois plus rien de tout ça. On ne voit que des sachets plastiques".

Dans ses souvenirs de jeunesse, Ahmed se rappelait des tanneurs qui travaillaient le cuir au Souk Eddabaghine, de l'odeur du cuir, des travailleurs têtes baissées occupés à travailler. Il se rappelle également les "Blaghjia" qui faisaient les "balghas", des savates traditionnelles en cuir. Une fourmilière créatrice.

"Ce n'est plus des créateurs aujourd'hui", regrette Ahmed. "Petit à petit, au fil des ans, c'est des commerçants qui se sont installés. Ils viennent vendre et non pas créer", affirme-t-il.

L'effervescence d'un Souk en pleine activité créatrice s'est diluée, au fil du temps

Pour lui, celui dont la notion de filiation, de transmission est importante, il est conscient que son "fils ne connaîtra pas ça" mais est persuadé que cela évoluera: "Peut-être ça évoluera en pire ou peut-être en mieux. Je suis persuadé que ce sera en mieux, parce que la Médina ne laisse pas les gens insensibles".

L'aventure au quotidien

Malgré près de 40 ans passées ici, Ahmed trouve un charme spécial à la Médina: "Il suffit de s'installer un peu dans le quotidien de la Médina, et celui-ci devient vite une aventure".

La vie ici est mouvementée: "Ce n'est pas un quotidien inerte. Parfois les gens ne supportent pas d'être trop sollicités, trop stimulés", indique-t-il. "Même moi qui vis ici, le fait de partir travailler loin d'ici en journée, ne me permet pas de voir la dynamique de la Médina".

Un microcosme qui se reconstitue

Pendant de nombreuses années, la Médina s'est vidée de ses habitants avant de voir ces dernières années, un nouvel afflux vers celle-ci: maisons d'hôtes, nouveaux habitants, restaurations d'anciens Palais par des investisseurs privés... Bref une nouvelle dynamique s'installe.

"Avant c'était les "Tunisois" qui y vivaient, puis ils sont partis. Dans les années 1970, une nouvelle population s'est installée, une population qui ne connaissait pas la valeur matérielle des lieux. Il y en a qui ont su garder les biens, d'autres qui les ont carrément détruits, mais heureusement que l'Association de Sauvegarde de la Médina a su faire un travail de longue haleine pour la protection du patrimoine", affirme-t-il.

"Le microcosme est entrain aujourd'hui de se constituer ou plutôt de se reconstituer d'une autre manière car beaucoup de monde s'installe à nouveau", perçoit Ahmed, en quoi il voit un phénomène international: "Aujourd'hui il y a aussi un phénomène de mode de revenir un peu vers le patrimoine, et c'est le cas partout dans le monde. Ce n'est pas spécifique à la Tunisie (...)".

Pour lui, qui est très proche des traditions, n'a-t-il pas peur de voir la Médina changer du tout au tout, y perdre son cachet? "Les choses se recréent, changent mais ne disparaissent pas complètement".

"Il y a des phénomènes de disparition liés à l'économie comme par exemple les tisserands, les tapissiers...Même la fabrication des balghas se fait rare, parce qu'ils sont écrasés par une marchandise qui vient du Maroc ou de Chine, beaucoup moins cher que la production locale", analyse Ahmed avant d'ajouter: "Du coup plus personnes ne veut le faire manuellement et plus personne ne veut en acheter car ils trouvent ça trop cher. Mais c'est normal, économiquement les choses tendent à évoluer".

Ce qui est certain pour cet enfant de la Médina, c'est qu' "il y a une nouvelle dynamique(...) On ne sait pas comment elle est en train de se mettre en place mais elle est là, je la vois. Elle est autre".

"Ce sont les gens qui s'installent nouvellement ici, et qui le désirent fortement, qui eux permettent de redéfinir les choses et leur donner un nouveau souffle", observe Ahmed.

Pour lui qui est très proche des traditions, n'a-t-il pas peur de voir la Médina changer du tout au tout, y perdre son cachet? "Les choses changent mais ne disparaissent pas complètement".

"Il y a un renouveau et c'est tant mieux" conclut-il.

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"Tunis 3.0", quand l'art se mêle au quotidien

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Depuis mercredi soir, des photos insolites inondent la toile. Ces photos prises de la ville de Tunis ont été délicatement retouchées pour mettre en avant la ville et le quotidien du Tunisien, et ce d'une façon décalée et colorée.

amine hammami

amine hammami


Tunis 3.0. Ce sont les oeuvres de Amine Hammami, designer en image de 23 ans. HuffPost Tunisie est allé à sa rencontre pour en savoir plus sur lui et sur ses projets.

Titulaire d'une licence en Design image et actuellement directeur artistique junior dans une agence de communication, Amine ne cache pas sa passion envers l'univers du design, des arts et de la photographie. "La photographie, l'art digital... C'est plutôt un passe temps. Mais surtout ma façon de m'exprimer,"a-t-il dit.

amine hammami

amine hammami


Doué et créatif, le jeune homme souhaite à travers ses illustrations "surréalistes" refléter la réalité et la caricaturer. "J'ai voulu critiquer d'une façon un peu marrante," a-t-il expliqué. Il a voulu, en effet, apporter des touches de couleurs à une réalité plus ou moins triste et décevante. "Même si c'est triste, j'ai voulu faire un petit twist," a-t-il poursuivi.

Interrogé sur ses inspirations, Amine a révélé qu'il est influencé par un certain nombre d'artistes dont notamment l'artiste ukranien Alexey Kondakov. "Je me suis plutôt basé sur sa technique, pas plus," a-t-il précisé en soulignant le fait que contrairement aux autres artistes qui font ce genre de photos pour "le fun", lui il le fait pour passer un message: "critiquer la réalité".

amine hammami
amine hammami

Tunis 3.0 est le quatrième projet en art numérique de Amine. Gardant le même concept, ses albums "Les marques tunisiennes victimes de leurs produits", et "Random conversations" témoignent de la volonté du jeune artiste de détourner le quotidien et le vécu du Tunisien à travers une touche artistique.

Concernant ses futurs projets, Amine a indiqué qu'il n'a rien prévu pour l'instant mais il compte prochainement en lancer. "C'est primordial pour moi. Je m'exprime à travers mes travaux," a-t-il conclu.

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Voyage à Souk El Blat, paradis des herboristes et "pharmacie" traditionnelle de Tunis

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Assis sur son banc, fumant tranquillement sa pipe et portant son chapeau stylé, un commerçant observe, attentivement, les passagers qui sillonnent la rue principale de Souk El Blat. « Ici on trouvera le remède à tous les maux», a-t-il lancé avec sourire timide. « Même le cancer, et les maladies psychiatriques sont traitées, » a-t-il poursuivi.

Sa boutique, étouffée par des plantes médicinales, ressemble à une caverne d’Ali Baba. Des étagères soigneusement rangées, des bouteilles et des flacons entassés comblent l’espace. Un endroit magique où se mêlent les parfums de lavande, de thym et de romarin. On se croirait voyager dans le temps.

souk el blat

Absorbé par son monde, le commerçant herboriste n’hésite pas à montrer et à faire sentir le parfum de quelques plantes exposées.

Il s’appelle Taoufik Ben Yaâkoub. Sa boutique existe depuis une vingtaine d’années. « Nous vendons les plantes, les parfums et tout ce que demande notre clientèle», a-t-il noté. Influencé par un proche qui était lui même herboriste, Si Taoufik a voulu hériter ce métier et le faire passer aux nouvelles générations. « J’ai fait mes études en Egypte. C’est là où j’ai appris les secrets du métier», a-t-il précisé.

Si Taoufik a fait savoir que son commerce persiste malgré les progrès scientifiques. « Ce que je vends ici ne remplace pas les médicaments», a-t-il insisté. En effet, selon ses dires, plusieurs clients préfèrent éviter les médicaments industriels et consommer « ses potions magiques ». « D’autres viennent aussi pour des maladies incurables comme le cancer, la paralysie et les maladies psychologiques», a-t-il ajouté.

La boutique de Si Taoufik ne fait pas l’exception. Les petites boutiques qui se suivent tout au long de la rue sont plus spectaculaires les-unes que les autres. On s'y bouscule pour trouver un remède miracle.

souk el blat

Occupant une rue étroite au cœur de la médina, Souk el Blat est l’un des plus anciens souks de la ville de Tunis, a fait savoir Wild Tounes, amateur de la médina. Sa date de fondation n’est pas précise. Certains la datent de l’époque aghlabide, tandis que d’autres affirment qu’il a été fondé à l’époque de Khourassanides. « Mais ce qui est sûr c’est que ce souk existait à l’époque des hafsides», a noté Wild Tounes.

Concernant sa nomination, plusieurs interprétations ont été avancées. « Mais la plus évidente est celle de Charles Lallemand qui attribue son nom à une plante (blata) qui poussait autrefois aux alentours de cet endroit, » a-t-il ajouté.

Depuis sa création, ce souk est spécialisé dans la vente des plantes médicinales telles que le thym, le romarin et la verveine. On y trouve aussi des animaux comme le caméléon et la tortue pour se protéger du mauvais œil. Le souk est, toutefois, dénaturé par un nouveau commerce d'accessoires importés de Chine, une cohabitation improbable, mais bien vécue.

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Tunisie: La médina, lieu de naissance de la révolution musicale tunisienne

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Au début du 20ème siècle, dans les ruelles étroites de la médina de Tunis, est née une élite authentique de musiciens et artistes voulant protéger et collecter le patrimoine et l’identité nationales.

Ahmed al-wafi, mélodiste et compositeur de malouf, fut l’un des premiers à avoir entamé la protection de cette richesse. Contacté pas le Baron d’Erlanger, qui avait déjà présenté un projet de collecte et d’enregistrement du répertoire musical arabe, il collabore afin de publier un ouvrage en six volumes.

Vient ensuite la zaouia el Fanniya (le mausolée artistique), l’arrière-boutique de Abdelaziz Jemail, qui fut l’une des premières institutions d’enseignement de la musique classique tunisienne. Luthier et luthiste innovateur, il encadre bon nombre de musiciens parmi eux Salah el-Mehdi, célèbre musicologue et compositeur tunisien né en 1925.

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Répétition dans la khéloua, Tahar Abbou au tar, au centre et Abdelaziz Jemaïl au violon à gauche


Celui-ci rapporte Abdelaziz Jemail sur son site: "est un des pionniers à avoir fait de la lutherie à Tunis au début du siècle. Il a fabriqué les deux modèles du luth tunisien, le moyen et le petit, puis est le premier à avoir propagé le luth oriental à travers la Tunisie".

Ce dévouement de Jemail est transmis à beaucoup de mélomanes dont l’enthousiasme est si grand qu’il emménage "el Khéloua", une petite chambre qui a su être un mélange de générations et de styles d’arts variés où s’adonnaient à la musique Ali Riahi, Chedly Khaznadar, Cheikh Thaalbi, khemais Ternene et même des personnalités étrangères.

"J’avais 16 ans lorsque le célèbre cithariste égyptien Abdou Salah de la troupe d’Um Kalthum vint à l’atelier d’Abdelaziz Jemaïl", a témoigné le chanteur et compositeur tunisien Khemais Hanafi. 



Le début d’une nouvelle ère a été marqué par la naissance de "La Rachidia "en 1934. C’est, en effet, deux ans après "le congrès de la musique arabe"au Caire qu'une délégation d’artistes et intellectuels se lancent dans cette aventure de peur de perdre toute identité musicale. L’association a exploré la diversité des mélodies arabes et a révélé des talents, du collectif "Taht Essour"composé entre autres de Abou el Kassem el Chebbi et Ali Douagi, et de la voix intemporelle de Saliha.

Ahmed el-Wafi, Mohamed Ghanem, Abdelaziz Jemaïl, Ahmed el-Triki, Khémaïs Tarnène, le baron d’Erlanger et la Rachidia... ont été à la musique tunisienne les bâtisseurs et les gardiens.

Depuis 1950, l’enseignement est introduit à la Rachidia afin de préserver l’authenticité de ces mélodies et les léguer aux futures générations d’artistes.

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Médina de Tunis: Restaurant Mahdaoui, la star des guides de voyages internationaux, haut lieu du "sur le pouce" tunisien

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Celui qui vit à Tunis et qui ne s'y est jamais attablé, est au moins passé devant, une fois. Le restaurant Mahdaoui est mitoyen de la Mosquée Ezzitouna, dans une ruelle commerçante de la médina.

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Depuis 1950, cette adresse est devenue incontournable pour des personnes de passage par les souks ou venant spécialement goûter une cuisine tunisienne typique.

Les lieux ont été fondés par feu Abdelaziz Mahdaoui, venu de Mahdia, faire goûter les spécialités de sa région. Aux commandes aujourd'hui, sa descendance. Sa fille à la caisse et ses fils et petit-fils côté cuisine. La cuisine en est devenue, pour eux, une affaire de famille.

Pas de luxe affiché, ni sophistication dans la présentation ou le service. Ici, l'accueil est décontracté et la nourriture faite et servie comme à la maison.

Couscous au poisson, Mosli (rôti d'agneau) kafteji (plat à base de pomme de terre et potiron frits) se dégustent sur le pouce.
Les tables sont disposées en plein passage et l'effervescence de l'artère très passante de la médina se vit en direct.

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Le restaurant qui n'a pourtant pas changé d'un iota depuis des décennies figure dans les guides de voyage les plus prestigieux comme une adresse incontournable pour celui qui entend visiter Tunis. Une réputation internationale due à une constance gastronomique fidélisant des clients en quête d'authenticité et de goût de terroir.

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Qu'est ce que la Chine peut offrir à la Tunisie?

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Nous l'avons entendu depuis quelque temps. La Tunisie a décidé la suppression du Visa pour les touristes chinois désirant séjourner en Tunisie pour une durée allant jusqu'à 90 jours. Une décision imminente mais bien tardive de nos autorités, couplée à l'adoption du Yuan Chinois dans le panier des réserves de devises de la Banque Centrale Tunisienne dès le 1er Février 2017. Ainsi, les touristes Chinois n'auront plus à acquérir des Euros ou Dollars avant de se rendre en Tunisie, et pourront librement échanger leur Renminbi en Dinars Tunisiens tout le long de leurs séjours.

D'accord, mais est-ce suffisant? Le poids des mesures entreprises par l'État Tunisien est-il en phase avec le potentiel du géant Asiatique?

La Chine en Chiffres:

L'empire du Milieu est la deuxième économie mondiale en termes de PIB, et premier contributeur au PIB mondial avec une part de 17,3% devançant les États-Unis qui enregistrent 15,8%. La Chine est le pays le plus peuplé de la planète, le premier exportateur mondial et notamment le premier fournisseur des États-Unis. Plus étonnant que cela, c'est le pays qui détient les plus grandes réserves en or et devises étrangères avec 3 trillions et 970 milliards de dollars américains, très loin devant le Japon, les États-Unis et tous les pays du Golfe. Tous ces indicateurs doublés d'une balance commerciale excédentaire nous mènent à faire l'ultime déduction que la Chine est un pays en surliquidité, et les pays en surliquidité ne cherchent qu'à placer leur argent. Ce n'est pas un hasard puisque même en géopolitique, le terme "Chinafrique" est presque autant à la mode que la "Françafrique".

La Chine en Afrique et le miracle de l'infrastructure:

"Pour s'enrichir, il faut en premier lieu construire des routes", selon un proverbe chinois.

L'infrastructure constitue la base du développement économique d'un pays et un des forts déterminants vecteurs de l'investissement étranger. C'est aussi l'un des maillons faibles de notre économie nationale, et un des handicaps au développement. L'expansion de l'économie chinoise en est en tout cas une preuve percutante de leur expertise géante en matière de construction: ponts et chaussée, autoroutes, ports commerciaux, transport public....etc.

Des villes du 22ème siècle comme Shenzhen où j'ai vécu pendant deux années, enregistrent les croissances les plus rapides au monde. En parallèle, la Chine a su positionner dans un continent Africain pourtant criblé de guerres civiles, s'accaparant près de 50% des IDE du continent. (Investissements Directs Etrangers)

Une étude menée par David Dollar et Wenjie Chen en 2015 et publiée par le Brookings Institution explique les critères qui rentrent dans le choix de la Chine pour investir dans un pays. Les deux conclusions majeures qui en sortent affirment que la Chine s'intéresse beaucoup à la stabilité politique du pays. Un volume dominant de l'investissement s'appuie surtout sur des accords d'État à État. Et contrairement à ce que l'on croit, plus de 60% des deals investis en Afrique touchent le secteur des services, notamment les services d'affaires avec 1053 contrats, chassant ainsi l'idée reçue sur l'attractivité des pays exclusivement riches en ressources naturelles abondantes.

Quel rang occupe la Tunisie ?

La Tunisie est le 41ème pays en Afrique sur 51 à accueillir des IDE chinois en moyenne sur une période s'étalant entre 2003 et 2015 selon la même étude, avec 1,12 millions de dollars par an, très loin derrière l'Afrique du Sud par exemple qui bénéficie de 411 millions de dollars par an, et 7 fois moins que le Maroc qui fait tourner 7,9 millions de dollars d'investissement chinois. Sans aucun doute, nous ne faisons encore de la concurrence à personne.

La main d'œuvre et les idées reçues:

Plusieurs avancent l'argument que les investisseurs chinois ramènent généralement leur main d'œuvre dans le pays hôte limitant ainsi la création d'emploi. Pour élaborer ce point, il faut savoir que délocaliser un travailleur Chinois outre-mer ne coûte plus forcément moins cher que d'employer un travailleur local étant donnée la hausse rapide du niveau de vie en Chine. En outre, la plupart des entreprises chinoises publiques offrent aujourd'hui des allocations de voyage et plusieurs autres compensations en nature pour leurs employés d'outre-mer en plus de leurs salaires, tels que des villas bien gardées, des installations de divertissement et de la cuisine chinoise quotidienne.

Une des principales raisons qui pousseraient les investisseurs chinois à envoyer leurs ouvriers c'est la très haute productivité de leur main d'œuvre et leur habilitation à travailler des heures supplémentaires sans former des syndicats, mais aussi surtout pour assurer ce qu'on appelle le transfert technologique précisément quand le capital humain du pays hôte est peu attractif. Encore est-il, le pourcentage de travailleurs chinois dans un pays hôte varie significativement de pays en pays, et demeure parfois très faible; "2% seulement de chinois" rapporte un responsable du géant mondial de la construction "China State Construction and Engineering" implanté aux Bahamas.

Un appel d'urgence au plus haut symbole de l'exécutif Tunisien!

Le pragmatisme économique chinois valorise amplement les relations diplomatiques et bilatérales. C'est en effet une caractéristique purement culturelle que les amateurs de la civilisation chinoise connaissent très bien, celle de l'importance du protocole et des procédés dans toutes les actions que les Chinois entreprennent. D'ailleurs, l'étude ci-dessus le confirme en concluant que la plupart des investissements chinois vers l'étranger reposent sur des accords d'Etat à Etat.

C'est dans ce cadre que nous nous demandons à quel niveau les autorités Tunisiennes sont-elles prêtes à hisser les relations diplomatiques sino-tunisiennes? En d'autres termes, quand est-ce que le Président de la République Béji Caïd Essebsi et son cabinet auront la clairvoyance d'envisager une visite d'Etat prestigieuse à la République Populaire de Chine et rencontrer son homologue Xi Jinping?

Une telle visite serait le tournant majeur des relations sino-tunisiennes, et pourrait être la source de centaines de projets d'infrastructures ultra géants et dans les meilleures des conditions. Ceci nous démarquera essentiellement des promesses et tentatives chétives de nos partenaires habituels surendettés de la zone Euro.

En même temps, laisser filer une telle opportunité de s'allier à un partenaire économique géant et pragmatique peut témoigner d'une naïveté et d'une passivité diplomatiques qui sous-estiment l'importance géostratégique de la Tunisie et l'intérêt que pourrait avoir la Chine à faire de la Tunisie un véritable relais entre l'Afrique et l'Europe. A défaut d'initiative, la Chine se tournera très naturellement vers le Maroc, où le roi Mohamed VI utilise d'ores et déjà toutes ses cartes, annonçant dernièrement l'implantation d'une zone industrielle à Tanger composée de 200 sociétés chinoises et qui offrira près de 100,000 emplois aux marocains.

Mais pendant ce temps là, nos ministres et nos secrétaires d'Etats préfèrent continuer à s'agripper vainement à des méga-projets beaucoup plus irréalistes et barbants que révolutionnaires, vendus par des investisseurs peu sérieux tantôt Emiratis et tantôt Qataris, et dont le coup d'envoi n'aura vraisemblablement jamais lieu.

Relations Sino-Tunisiennes en bref :

  • Le 10 janvier 1964, S.E.M. Zhou Enlai, premier ministre chinois signe sur l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la Tunisie.

  • En avril 1991, Zine El Abidine Ben Ali effectue une visite d'Etat en Chine.

  • En juillet 1992, S.E.M. Yang Shangkun, Président chinois effectue une visite d'Etat en Tunisie.

  • En avril 2002, S.E.M. Jiang Zemin, Président chinois effectue une visite d'Etat en Tunisie.


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Belgique: Un Tunisien inculpé de tentative d'assassinat "à caractère terroriste"

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Le Tunisien arrêté jeudi après avoir mis en danger avec sa voiture des piétons dans le centre d'Anvers (nord de la Belgique) en roulant à vive allure, a été inculpé notamment de "tentative d'assassinat à caractère terroriste", a annoncé vendredi la justice belge.

"Mohamed R.", 39 ans, a été inculpé par un juge d'instruction "du chef de tentative d'assassinat à caractère terroriste, tentative de coups et blessures à caractère terroriste et infraction à la législation sur les armes" et placé en détention provisoire, a précisé dans un communiqué le parquet fédéral.

Il avait été arrêté jeudi en fin de matinée après avoir "mis en danger" des piétons en roulant à très vive allure, sans faire de blessés, sur le Meir, une des principales artères commerçante de Belgique, située dans le centre de la métropole flamande.

La justice belge avait d'abord indiqué qu'il était de nationalité française, mais le parquet a rectifié ce point vendredi matin, confirmant des informations de la police française selon lesquelles il est en réalité de nationalité tunisienne.

Il possède une adresse à Lens (nord de la France), et n'était pas connu à ce stade pour des affaires de type grand banditisme", a déclaré une source policière française à l'AFP.

"Les seules infractions connues relevaient de la petite délinquance, du type conduite en état d'ivresse ou usage de stupéfiants. Il n'était pas fiché S (sûreté de l'Etat) et n'était pas signalé comme radicalisé selon les premiers éléments d'information", a-t-on ajouté de même source.

Lors de son arrestation, des armes avaient été découvertes dans son véhicule et il portait une tenue de camouflage.

Il était "sous l'influence" d'une substance, probablement de l'alcool, rendant impossible son audition dans l'immédiat par la police, a par ailleurs précisé une source proche du dossier.

Une source française proche de l'enquête avait indiqué que le suspect n'était pas connu comme étant radicalisé et un certain nombre de ses condamnations laissent deviner des problèmes récurrents avec l'alcool.

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Tunisie-Plus de 200 monuments de la médina répertoriés sur Wikipédia grâce à MedinaPedia de Carthagina

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En parcourant la médina, on passe devant certaines portes en ignorant ce qui se cache derrière et leur portée historique. Certains lieux sont fermés ou en état délabrés, pourtant ils dérobent une richesse culturelle et "civilisationelle" à connaître pour les Tunisiens et les étrangers.

Afin de les faire renaître et réveiller une mémoire ensevelie autour de ces monuments, des passionnés de la médina et des connaisseurs de ses secrets ont opté pour une méthode assez moderne et accessible à tout le monde: répertorier ces monuments sur Wikipédia via le projet MedinaPedia, porté par l'association Carthagina en collaboration avec l'association du sauvegarde de la médina avec le soutien de Leila Ben Gacem, de la fondation Ben Gacem.


Et le projet est ambitieux et a nécessité des efforts considérables car pour mettre des informations en ligne sur Wikipédia, il faut sourcer toutes les informations émises, pour cela l'aide de l'association de sauvegarde de la médina (ASM) , détentrice des archives a été nécessaire, a expliqué Jamel Ben Ben Saidane alias Wildtunis, un des initiateurs de ce projet au HuffPost Tunisie.


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"Les gens passent devant ou connaissent le nom de certains monuments de la médina de Tunis sans connaitre leur histoire d'où la volonté, à travers MedinaPedia de dévoiler les petites et grandes histoires riches qui se cachent dernière chaque monument d'autant plus que certains sont dans un piteux état et risquent de tomber dans l'oubli avec le temps", a-t-il renchéri.


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Le projet entamé il y a plus de deux ans touche à sa fin avec un résultat remarquable. En effet, le collectif, composé de bénévoles a pu répertorier les monuments classés de la medina et certains non classés en usant de différentes langues. Pour y parvenir "nous étions épaulés par des étrangers vivant en Tunisie qui traduisaient en leur langue maternelle comme, par exemple, un contributeur japonais qui a retranscris en Japonais les textes", a expliqué Wildtunis.

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Le projet ne s'arrêtera pas à ce stade, MedinaPedia traversera d'autres villes de Tunisie afin de dévoiler leurs symboles patrimoniaux, a conclu Wildtunis.

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Les délégués à l'enfance ont reçu plus de 10.000 signalements en 2016

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Les délégués à la protection de l’enfance ont reçu 10.057 signalements en 2016 dont 64% concernent des cas de menaces domestiques, 19.4% concernent des cas de menaces dans des établissements étatiques et 14.9% concernent des cas de menace dans la rue.

C’est ce qu’a annoncé le délégué à la protection de l’enfance, Mehyar Hamadi, lors d’un point de presse tenu jeudi à Tunis et consacré à la présentation des résultats du rapport national des activités des bureaux des délégués à la protection de l’enfance en 2016.

Hamadi a ajouté que les cas de menaces domestiques sont dus essentiellement à l’incapacité des parents à prendre en charge leurs enfants (28.1%), à la négligence (25.4%) et à l’exposition des enfants à la délinquance (17.5%).

Selon Hamadi, les cas de menaces sont signalés dans la majorité des cas par la mère (3 272) ou par le père (2 212) ou par les établissements étatiques, ajoutant que 48% des menaces sont commises par les deux parents ou l’un des deux.

Les signalements concernent des enfants de toutes les tranches d’âge, dont essentiellement ceux âgés entre 13 et 15 ans (20.9% de l’ensemble des signalements).

Selon le même rapport, le plus grand nombre de signalements a été enregistré dans le gouvernorat de Tunis, suivi du gouvernorat de Sfax.

Les cas de défaillance des parents dans l’éducation de leurs enfants demeurent les cas les plus pris en charge (20.5% de l’ensemble des prises en charge), suivis des cas de négligence (17.3%).

Pour ce qui est des cas de violence exercée à l’égard de l’enfance, 4 590 cas ont été enregistrés, soit 56.9% de l’ensemble des prises en charge.

Les formes de violence les plus fréquentes demeurent la négligence et l’indifférence (37.1%), suivies par la violence psychologique (29.1%).

La violence en milieu familial, notamment celle exercée par les parents représente la forme de violence la plus répandue (56.8%) suivie de la violence en milieu éducatif (13.6%).

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Quand l'ambassadeur de France en Tunisie danse sur du Hédi Jouini au Salon du livre de Paris (VIDÉO)

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La vidéo fait le buzz sur les réseaux sociaux, et comme souvent ces derniers temps, c'est l'ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d'Arvor qui fait le show.

Dans le cadre du Salon du livre de Paris 2017, Olivier Poivre d'Arvor fait un petit tour au stand de la Librairie tunisienne Al Kitab au sein de laquelle la chanson "Samra ya Samra" est jouée par un musicien.

C'est alors qu'emporté par l'air entrainant de la chanson, l'ambassadeur se met à danser sous le regard amusé des passants.



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Yadh Ben Achour: La Tunisie, une révolution "temporelle" en terre d'islam

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Spécialiste de Droit public et des théories politiques en Islam, Yadh Ben Achour a été président de la Haute Instance de Réalisation des Objectifs de la Révolution de février à octobre 2011. Il est actuellement membre du Comité des droits de l'homme des Nations Unies.

Le professeur Yadh Ben Achour est l'auteur de "Tunisie, une révolution en pays d'Islam", paru en janvier 2017 aux Editions CERES, Tunis.

Yadh Ben Achour porte sur la révolution tunisienne un regard paradoxal, celui distancié de l'intellectuel et celui d'un acteur clé du moment révolutionnaire. L’essayiste estime que, entre régressions sociétales et avancées des libertés, entre affrontements et réconciliations, la révolution tunisienne est "une révolution à part, ni disproportionnée ni davantage insensée, une révolution habile, ajustée, et comme sur mesure."
Mais au delà de la Tunisie, cet entretien dévoile aussi un Yadh Ben Achour en forte empathie avec le rêve maghrébin.




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