Quantcast
Channel: Tunisie - Al Huffington Post
Viewing all 9648 articles
Browse latest View live

Salah Abdeslam dit n'avoir "pas peur" ni "honte" dans une lettre écrite en prison

$
0
0
TERRORISME - Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos jihadistes du 13 novembre 2015, s'est confié par écrit dans une lettre adressée à une femme qui lui envoie des courriers en prison, lettre dont Libération publie des extraits ce vendredi 13 janvier.

Détenu le plus surveillé de France depuis son incarcération le 27 avril à Fleury-Mérogis, Salah Abdeslam a toujours refusé de parler aux juges. "Mais dans une lettre, non datée, versée au dossier d'instruction le 11 octobre, il se montre pour la première fois assez disert", écrit Libération, en publiant in extenso certains extraits de celle-ci, fautes d'orthographes comprises.

"Tu es sincère alors je vais l'être aussi"

La lettre commence ainsi : "Je t'écris sans savoir par ou commencé, j'ai reçu l'ensemble de tes lettres et ne pourrais te dire qu'elle me font plaisir ou non, ce qui est sur c'est qu'elle me permette de passé quelque temps avec le monde extérieur".

D'une écriture petite et régulière, souligne Libé, Salah Abdeslam poursuit : "d'abord, je n'ai pas peur de faire sortir quelque chose de moi car je n'ai pas honte de ce que je suis et puis qu'est-ce qu'on pourrai dire de pire que ce qui ce dit déjà."

"Tu es sincère alors je vais l'être aussi, si je te demande les intentions de ta démarche c'est pour m'assuré que tu ne m'aime pas comme si j'étais une 'star ou une idole' parce que je reçois des courriers comme ca et je ne cautionne pas cela car le seul qui mérite d'être adorer c'est Allah, Seigneur de l'univers", écrit-il.

Abdeslam recevrait de nombreux courriers

Selon Libé, Abdeslam est destinataire de nombreux courriers et n'aurait répondu qu'à cette femme, dont la dernière missive émane d'une poste de Côte-d'Or.

"Je ne cherche ni à m'élevé sur terre ni a commettre le désordre, je ne veux que la réforme, je suis musulman, c'est-à-dire soumis à Allah [...] Est tu soumise ? Si non Alors depeche toi de te repentir et te soumettre à Lui. N'écoute pas les gens mais plutôt les paroles de ton seigneur. Il te guidera."

La saisie de ce courrier est intervenue la veille (11 octobre) du jour où les avocats Frank Berton et Sven Mary ont annoncé renoncer à assurer sa défense, empêchés d'agir par le mutisme d'Abdeslam, précise Libération.

Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.

"Je ne démissionnerai jamais", prévient Néji Jalloul

$
0
0
“Je suis un ministre en constante campagne électorale,” a déclaré Néji Jalloul, ministre de l’Education, dans une interview accordée, jeudi, à Mosaïque Fm. “Je ne suis pas un ministre technocrate (...) Je suis ambitieux et j’ai les moyens de mes ambitions…” a-t-il renchéri. Il a indiqué qu’en 2019, il envisage de se présenter en tant qu’activiste politique.



“Ceux qui appellent à ma démission ne me dérangent pas,” a-t-il dit en réaction aux propos des ses détracteurs. “Je suis avant tout un activiste politique en ministère ou en dehors du ministère,”a-t-il expliqué tout en rappelant que l’appel à la démission est un droit constitutionnel. “C’est aux électeurs de demander ma démission. Si Nidaa Tounes demande ma démission, je respecterai cette décision,”a-t-il dit. “C’est ça la démocratie”, a-t-il poursuivi.

Revenant sur le différend qui oppose le ministère avec l’UGTT, Jalloul s’est montré optimiste sur une issue favorable avec les syndicalistes. Il a noté que les deux parties, malgré la crise, partagent la même ambition qui est de réformer le système éducatif. “Le ministère est ouvert à toute proposition,”a-t-il déclaré.

LIRE AUSSI: Néji Jalloul versus Lassaâd Yaâcoubi: L'UGTT a dit son mot!


Néji Jalloul a évoqué, par ailleurs, les nouveautés apportées au système éducatif. Il a annoncé que la révision des horaires scolaires et le nouveau calendrier des vacances a permis de réaliser une avancée notable. Il a noté que l’ancien régime a montré des défaillances au niveau de l'assimilation pour les élèves. “A partir de la cinquième semaine, la concentration se décline”, a-t-il indiqué en prouvant l’efficacité du nouveau système de cinq semaines de cours suivis de vacances. Il a précisé, par ailleurs, qu’avec le système semestriel, le nombre des journées de cours a augmenté.
Selon lui, tous les indices de violence scolaire sont en baisse et le nombre d’absence des enseignants a diminué de 97% dans le primaire et de 88% dans le secondaire.


Jalloul a annoncé que des négociations sont en cours pour unifier les calendriers scolaires et universitaires. Rappelons que pour la première fois, les dates des vacances d’hiver scolaires et universitaires étaient différentes cette année. Elles se sont étalées du 18 décembre 2016 au 1er Janvier 2017 dans les établissements universitaires alors que dans les écoles, collèges et lycées, elles se déroulent du 9 au 22 Janvier 2017.

Ce décalage n’a pas été du goût de tout le monde. Nombreux sont ceux qui ont critiqué cette mesure, vu que les familles qui ont des enfants aussi bien à l’école de base, au secondaire, qu’au supérieur, ont eu à gérer des vacances qui ne coïncident pas. D’autres ont même évoqué un impact sur l'économie nationale notamment en ce qui concerne la saison touristique hivernale, en particulier au Sud, qui d’habitude connait une grande affluence durant ces vacances. “Les vacances cette année sont exceptionnelles, c’est pour ça que tout était décalé” a indiqué Jalloul. Il a précisé que des efforts seront mis en oeuvre pour unifier les vacances scolaires et universitaires et d’éviter ce genre de problèmes dans les années à venir.

Jalloul a annoncé, d’autre part, qu’à partir de l’année prochaine, les élèves du primaire n'auront pas cours les samedis en ajoutant que “des rectifications seront apportées au niveau des examens”.

LIRE AUSSI:



Répondant aux accusations portant sur la tentative du ministère de “détruire” l’école publique, Jalloul a démenti ces propos et a indiqué que contrairement aux informations qui circulent, le taux relatif à l’accès aux écoles publiques s’est amélioré, chiffres en appui.

Quant à la création de l’Office des services scolaires qui a fait des vagues durant cette dernière période, le ministre a assuré que cette décision a permis à l’Etat d’épargner plus de 400 mille dinars et d’améliorer la qualité des produits alimentaires distribués aux élèves.

Jalloul a souligné qu’aucune décision n’a été prise de façon unilatérale et que les membres du syndicat ont signé la convention mettant en place ces révisions.

"Je ne démissionnerai jamais,” a-t-il martelé en ajoutant qu’il n’est pas du genre à jeter son arme dès le premier coup.
“Saviez-vous que Hannibal et moi, nous sommes du même quartier,” a-il indiqué en soulignant son enthousiasme à combattre la corruption, l’ignorance et la misère.

Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.

À la rencontre de Khaled Melliti, historien, lauréat du Prix de la Fondation Stéphane Bern pour l'Histoire

$
0
0
Grâce à son ouvrage, “Carthage. Histoire d’une métropole méditerranéenne” publié aux éditions Perrin en 2016, l'historien tunisien Khaled Melliti a été récompensé par le prix de la Fondation Stéphane Bern pour l'Histoire 2016.

Né à Montreuil, dans la région parisienne, Khaled Melliti rentre en Tunisie à l'âge de 10 ans, où il poursuit sa scolarité avant de repartir pour la France. En 2006, il obtient son doctorat en Histoire ancienne sous la direction du Professeur Laronde à l'Université Paris IV-Sorbonne sous le thème: "Recherches sur la place de l'hellénisme dans l'évolution socio-culturelle et politique de Carthage punique (fin Ve-146 av.JC)".

khaled melliti

Chercheur associé à l'UMR 8167 Mondes sémitiques à Paris depuis, il publie en son ouvrage sur la place qu'occupait Carthage en 2016.

Contacté par le HuffPost Tunisie, Khaled explique que ce choix de l'Histoire s'est fait de lui même: "A vrai dire, j'avais commencé par une prépa d'écoles d'ingénieurs à Sfax à l'ENIS mais la passion a vite repris le dessus".

"Ma passion pour Carthage, plus précisément pour Hannibal, est apparue très vite après mon retour à la Marsa. De temps en temps, je faisais le mur du Lycée Cailloux pour m'évader au milieu des ruines de la prestigieuse cité antique et de là, j'ai approfondi mes connaissances sur la question" affirme t-il.

Carthage a su s'adapter

Dans son ouvrage, Khaled Melliti revient sur l'impact de la Grèce sur l'évolution de Carthage. Si cela s'est traduit dans de nombreux domaines, c'est "dans le domaine militaire" que l'impact a été ressenti "mais pas que".

"Confrontée à des menaces émanant des puissances grecques d'abord puis romaines, et puis ayant décidé d'assumer, enfin, son hégémonie en Méditerranée occidentale, Carthage se donnera les moyens de son ambition" affirme Khaled.

Pour ce faire, elle tirera son influence de ce qui se passe ailleurs: "La sphère Gréco-macédonienne constituait à bien des égards un modèle dans le domaine et Carthage leur a beaucoup emprunté. Mais elle ne l'a pas fait de manière passive, puisqu'elle a adapté ces emprunts aux réalités militaires de son armée" rappelle-t-il avant d'ajouter: "Il revient au génie des Barcides (Amilcar et surtout son fils Hannibal) d'avoir apporté les remaniements décisifs qui ont permis à Carthage de vaincre sur les champs de bataille".

Ces adaptions oeuvres d'Amilcar puis d'Hannibal firent la gloire de Carthage: "Ces remaniements ont mené à un résultat original qui fait que les tactiques militaires puniques n'avaient plus rien à voir avec les grecques. D'ailleurs les Romains vont grandement s'en inspirer, ce qui va leur permettre de renverser le cours de la 2eme guerre punique" rappelle Khaled.

khaled melliti

La Tunisie d'aujourd'hui et Carthage d'antan, des points communs?

Que reste-t-il de la splendeur de Carthage dans la Tunisie d'aujourd'hui? "L'engouement pour tout ce qui vient de l'art 'occidental'" affirme Khaled Melliti.

"La Tunisie comme Carthage ont adhéré avec enthousiasme aux modèles artistiques 'occidentaux' (Grecs pour l'antiquité, puisque l'Europe de réclame de l'héritage grec) à la différence que Carthage avait cette capacité d'adapter les apports et les emprunts aux réalités culturelles de sa société" indique Khaled.

Pour lui, Carthage agissait "comme un véritable logiciel d'adaptation et de réinterprétation, ce qui fait qu'à partir d'un emprunt, on obtenait au final un produit ou une attitude originale, ce qui n'est pas malheureusement le cas de la société tunisienne d'aujourd'hui qui superpose ces emprunts au support culturel originel sans avoir cette capacité à catalyser les potentiels locaux comme pouvait le réaliser la société punique".

"Les études puniques ont connu un formidable développement"

Si l'Histoire a de tout temps été instrumentalisée par le politique, Khaled garde bon espoir que l'Histoire de la Tunisie continue à se diffuser, et celle de Carthage particulièrement qui "intéresse de plus en plus de gens en Tunisie": "Les études puniques ont connu un formidable développement depuis que le Professeur Fantar a créé le département des études puniques dans ce qui est aujourd'hui l'Institut National du Patrimoine, et depuis, les oeuvres de vulgarisation n'ont cessé de se multiplier et de se diffuser" conclut-il.

Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.

La ministre de la Jeunesse et des sports rate son tir à la pétanque? C'est pas grave, elle gagne quand même (ni vu, ni connu) (VIDÉO)

$
0
0
Présente à la Cité d'El Khadhra pour inaugurer un terrain de pétanque, la ministre de la Jeunesse et des sports Majdouline Cherni ne fait pas les choses à moitié.

Après avoir eu droit à l'explication du but du jeu -"essaye de la mettre le plus près possible du bouchon" entend-on dans la vidéo ci-dessus (à partir de la minute 05:30) - la ministre lance la boule qui arrive à un bon mètre du cochonnet, mais la vidéo, diffusée par Houssem Hamad dans sa chronique dans l'émission "Attessia Massa" ne s'arrêté pas là.

Aussitôt, un homme arrive en courant et rapproche la boule du cochonnet et commence à applaudir la ministre pour sa performance.

Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.

5 clés pour prendre soin de son couple en 2017

$
0
0


Voir d'autres vidéos de Camille Rochet et aller plus loin:



• Comment sortir de l'impasse de l'infidélité?

• Comment surmonter et anticiper les crises de couple?

• Crise de la quarantaine : comment sortir du piège?

• Les 7 clés pour transformer durablement votre communication de couple


Camille Rochet est Psychologue et thérapeute de couples, membre de la Société Française de Thérapie Familiale et auteur du blog Anoustous.

Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.

Entre dangers et bienfaits, un rapport américain pointe les incertitudes entourant le cannabis

$
0
0
De nombreuses incertitudes subsistent quant aux effets et risques pour la santé liés à la consommation de cannabis et de ses dérivés, constate jeudi 12 novembre, un vaste rapport d'experts sollicité par l'Académie américaine des sciences.

Ce comité de 17 scientifiques a analysé plus de 10.000 études, l'un des examens les plus exhaustifs de la littérature médicale sur ce sujet depuis 1999, dont il a tiré une centaine de conclusions. Celles-ci portent sur les effets thérapeutiques du cannabis et des cannabinoïdes, ses dérivés, ainsi que sur les risques que cette drogue ne provoque certains cancers, des troubles cardiovasculaires, des maladies mentales ou des blessures.


"Ces dernières années, la situation quant à l'usage de la marijuana a changé rapidement avec un nombre grandissant d'Etats (américains) légalisant sa consommation pour traiter certaines conditions médicales, mais aussi pour un usage récréatif", relève la Docteur Marie McCormick, professeure de pédiatrie à la faculté de médecine de Harvard, qui préside ce comité d'experts de l'Académie des sciences.


La drogue la plus populaire

"Le manque d'une synthèse de l'ensemble des connaissances scientifiques sur les effets du cannabis sur la santé a créé une incertitude quant à ses bienfaits et ses méfaits. Notre analyse vise à faire la lumière sur ces interrogations et à déterminer les points sur lesquels il faut faire davantage de recherches", ajoute la professeure.

Actuellement le cannabis est la drogue illégale la plus populaire aux Etats-Unis. Une récente enquête nationale indique que 22,2 millions d'Américains de 12 ans et plus ont utilisé cette drogue dans les 30 derniers jours. Cette étude montre également que 90% des adultes consommant du cannabis aux Etats-Unis le font à titre récréatif; 10% l'utilisent pour des raisons médicales.

Le rapport conclut que le cannabis à usage thérapeutique est efficace pour réduire la douleur chronique chez les adultes atteints de sclérose en plaques qui provoque des spasmes musculaires. Il s'agit ici de cannabinoïdes pris par voie orale pendant de courtes périodes.

Efficace contre la douleur et les vomissements

Ces mêmes substances sont aussi efficaces contre les nausées et les vomissements provoqués par la chimiothérapie pour les cancéreux. Et les experts n'ont pas trouvé, dans toutes ces études, de lien entre le fait de fumer du cannabis et un risque accru de cancer comme c'est le cas avec le tabac.


Le rapport estime également que davantage de recherches sont nécessaires pour déterminer comment la consommation de cannabis pourrait entraîner des problèmes cardiovasculaires ou du diabète: certaines indications suggèrent en effet que fumer de la marijuana peut provoquer une crise cardiaque.


Les experts soulignent que certaines études laissent penser que le cannabis accroît probablement le risque de développer la schizophrénie et d'autres psychoses ainsi que des troubles d'anxiété et, dans une moindre mesure, de la dépression. En revanche, chez les personnes qui sont schizophrènes ou atteintes d'autres maladies mentales, consommer du cannabis peut apparemment améliorer leurs capacités d'apprentissage et leur mémoire.

Pas d'effets sur les performances académiques


Le rapport relève en outre qu'une forte consommation de cannabis comporte un risque élevé de développer des pensées suicidaires. Mais il y a peu d'indications que le fait de fumer de la marijuana accroîtrait l'usage d'autres drogues ou contribue à créer une dépendance à l'alcool et à d'autres drogues illégales.


Même si les capacités intellectuelles (concentration et mémoire) sont diminuées momentanément juste après avoir consommé du cannabis, ces scientifiques n'ont pas trouvé d'indices dans la littérature médicale indiquant que cette drogue affecte les performances académiques ou les relations sociales.


Certaines de ces études indiquent que fumer du cannabis pendant la grossesse peut entraîner un poids plus faible du nouveau-né. Mais à ce stade des connaissances, les liens entre grossesse et le développement de l'enfant restent peu clairs.

Avec la légalisation du cannabis dans une grande partie des Etats-Unis, les autorités ont constaté une forte augmentation des accidents chez les enfants, dont le plus fréquent est l'ingestion de la drogue qui compte pour 78% des cas.

Sans surprise, le rapport relève enfin que fumer de la marijuana avant de conduire accroît le risque d'accident.

Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.

Pour cet avocat tunisien, Ben Laden était un homme politique dont le but était de libérer Al-Qods

$
0
0
Présent sur le plateau de l'émission "Attessia Massâan"sur la chaîne Attessia tv pour discuter de l'opportunité de l'interview accordée à Belhassen Trabelsi par ladite chaîne sur le plan politique et éthique, l'avocat tunisien Seif Eddine Makhlouf a dénoncé de manière virulente ce qu'il considérait comme un "blanchiment de la corruption" par les médias en faisant une interview avec Belhassen Trabelsi, un criminel dangereux, selon lui.

LIRE AUSSI: Le passage de Belhassen Trabelsi sur la chaîne Attessia Tv enrage les internautes tunisiens


Répondant à l'interpellation de Moez Ben Gharbia et de Borhène Bssaies qui ont avancé que même Ben Laden a été interviewé par de grands médias américains comme le CNN ou des responsables du régime nazi par les médias allemands, Seif Eddine Makhlouf a estimé que les entretiens avec Ben Laden étaient légitimes puisque ce dernier était "un homme politique dont le but ultime est de libérer Al-Qods" et que les attentas de New York "était une faute historique" de la part de Ben Laden. "Pour certains, c'est un résistant", a-t-ajouté.

"Vous êtes en train de commettre un dérapage dangereux et de blanchir le terrorisme", a répondu Ben Gharbia, "la libération de Al-Qods n'existe même pas dans les principes de Al-Qaida", a renchéri Bssaies.

L"avocat persiste et signe toutefois, considérant également que les médias ne devraient pas interviewer Bachar Al Assad qu'il considère comme "un criminel qui a tué son peuple", bénissant en revanche une telle entrevue avec Recep Tayyip Erdogan.

Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.


Tunisie: 3706 prisonniers graciés à l'occasion de la fête de la révolution

$
0
0
3706. C’est le nombre de détenus qui viennent de bénéficier d'une grâce présidentielle à l’occasion de la fête de la jeunesse et du 6ème anniversaire de la révolution du 14 janvier.

Selon un communiqué publié ce vendredi 13 janvier 2017 par la présidence de la République, Béji Caïd Essebsi a décidé d’accorder une grâce à 3706 prisonniers dont 728 primo-délinquants condamnés pour consommation de drogue, ayant passé plus d’un mois en prison.

Cette grâce a concerné, par ailleurs, des délits de chèques sans provisions et ceux dont la peine restante est inférieure à six mois. Pour ce qui est des crimes dangereux, sur les 2220 dossiers étudiés, 98 dossiers uniquement ont bénéficié de la grâce, pour de raisons de maladies, d’âge avancé, a précisé le ministre de la Justice, Ghazi Jribi, en présentant le rapport sur les résultats des travaux de la commission de grâce spéciale, au président de la République.



Le ministre a souligné, par ailleurs, que les critères pour le bénéfice de l’amnistie ont été élargis, tout en tenant compte de la protection de la société, du rôle de la peine en matière de dissuasion et de prévention, de la réhabilitation des prisonniers en vue d’assurer ultérieurement leur insertion dans la société, et de la prévention de la récidive, en s’en tenant à la discipline en milieu carcéral, comme indicateur.

Ces nouvelles mesures ont été appliquées en prenant en considération les recommandations du chef de l’Etat pour l’élargissement des critères d’éligibilité à la grâce présidentielle, a souligné le ministre.


Notons que cette décision de grâce a été très attendue notamment après l’absence de grâce durant les fêtes du Mouled et du 17 décembre et suite à l’adoption de nouveaux critères.

L’avocat Ghazi Mrabet l’a même qualifiée de la plus importante grâce spéciale de l'histoire de la Tunisie.
Contacté par HuffPost Tunisie, Me Mrabet a indiqué que depuis 2011, la libération des détenus dans le cadre de la grâce spéciale ne dépassait pas les quelques centaines. Il a noté que la plus importante datait de l’époque Marzouki où l’ancien président provisoire avait accordé la grâce à près de 1600 détenus. En 2016, les 5800 détenus ont bénéficié de grâce spéciale.



Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.

Un sixième anniversaire de la révolution marqué par la tension à Ben Guerdane

$
0
0
Des affrontements ont à nouveau éclaté à Ben Guerdane en ce vendredi 13 janvier 2017, et ce à l'issue de l'échec de la visite de la délégation gouvernementale, rapporte Mosaïque Fm.

Venue pour apaiser la tension et appuyer la réouverture du poste frontalier de Ras Jedir dans un délai de 15 jours, la délégation gouvernementale composée notamment d’Abid Briki et Mehdi Ben Gharbia, respectivement ministre de la Fonction publique et de la Gouvernance, et ministre des relations avec les instances constitutionnelles, a été huée par les habitants de la région en scandant “Dégage”, comme le montre cette vidéo, publiée par Mosaïque Fm.



Des jets de pierre et du gaz lacrymogènes ont été échangés entre manifestants et force de l’ordre, indique une vidéo de mosaïque Fm.





Des heurts similaires avaient déjà eu lieu durant ces deux derniers jours dans cette région proche du point de
passage de Ras Jédir.

L'ensemble du sud-est de la Tunisie vit essentiellement du trafic transfrontalier, y compris de contrebande, et la tension y est vive depuis plusieurs mois, une partie de la population estimant être délaissée par le pouvoir central.
Les autorités tunisiennes font valoir la difficulté de négocier avec les parties libyennes, en raison du chaos politique prévalant dans ce pays.

Un précédent accord prévoyant l'instauration d'un nouveau régime douanier avait été signé en mai 2016, après une longue paralysie du commerce transfrontalier marquée par des manifestations et une grève générale à Ben Guerdane.

Selon un responsable local du syndicat UGTT, Mohsen Licheheb, les revendications portent principalement sur "l'application d'une convention signée il y a une dizaine de jours entre deux commissions tuniso-libyennes pour déterminer le poids et la valeur de la marchandise autorisée" à franchir la frontière.

Accord tuniso-libyen pour la reprise de la circulation des marchandises dans les prochains jours


D'après la TAP, une réunion tenue, vendredi, à Ras Jedir, entre deux délégations tunisienne et libyenne, a donné lieu à un accord sur la reprise progressive de la circulation des marchandises, à travers le poste frontière de Ras Jedir, au cours des trois ou quatre prochains jours, en attendant une réunion intra-libyenne, samedi 14 janvier 2017, fait savoir le gouverneur de Médenine, Taher Matmati.

Le gouverneur se dit optimiste quant à la reprise de l’activité au niveau du point de passage de Ras Jedir, ce qui, selon lui, devrait favoriser la poursuite des négociations sur les formalités règlementaires avec le gouvernement libyen de concorde nationale.

Ont participé à cette réunion du côté tunisien, le gouverneur de Médenine, un représentant des affaires consulaires au ministère des Affaires étrangères et deux députés et, du côté libyen, des représentants des douanes et de la police des frontières à Ras Jedir.

Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.

6 ans après la révolution: Les mouvements sociaux perdurent, les partis politiques s'alignent

$
0
0
Plusieurs partis politiques et organisations ont exprimé leur adhésion aux idéaux de la révolution tunisienne, à l’occasion de l'anniversaire de la révolution du 17 décembre 2010-14 janvier 2011, et qualifié de légitimes les mouvements sociaux dans plusieurs régions du pays, tout en appelant le gouvernement à accorder la priorité au développement et à l’emploi dans les zones marginalisées.

Le Front Populaire a réitéré ainsi son engagement “à défendre les revendications du peuple tunisien à la liberté, à la justice sociale et à la dignité nationale, des fondements de la république démocratique et sociale”, et réaffirmé sa détermination “à prôner un nouveau modèle de développement comme alternative aux politiques économiques libérales et à réhabiliter le rôle de l’Etat et des entreprises du secteur public pour garantir l’équilibre entre les régions et les couches sociales”.

Elle a également souligné “la nécessité de poursuivre la pression pour faire la lumière sur les assassinats de Mohamed Brahmi et Chokri Belaid, les martyrs de la révolution et ceux des forces de sécurité et de l’armée nationale face aux tentatives de la coalition au pouvoir de tourner la page de ses dossiers”. Le Front a appelé d’autre part “à faire face aux tentatives de faire de la Tunisie un dépotoir des déchets du terrorisme international sous des prétextes oiseux”.

De son côté, le Parti Républicain, a réaffirmé son soutien total aux mouvements pacifiques dans les villes de Meknassi, Bouzayene, Ben Guerdane et Tala et autres villes “où les habitants ont revendiqué le droit légitime au développement, à l’emploi et à la dignité nationale”.

“La stabilité et la sécurité ne sont pas possibles tant que des régions entières endurent la privation et la marginalisation et tant que le désespoir domine les jeunes qui ont perdu espoir dans l’avenir et la possibilité de changer leur situation”, relève le parti.

Il a demandé au gouvernement, “qui a reconnu la légitimité de ces mouvements”, à changer sa conception du traitement des questions de développement et d’emploi, de mettre en place un programme exceptionnel transformant l’Etat en locomotive de ces régions et de réaliser des projets de développement restaurant la confiance entre l’Etat et le citoyen.

Le Parti de l’Initiative, a estimé, pour sa part, que “la commémoration de cet anniversaire historique intervient dans des circonstances spéciales qui suscitent l’inquiétude face à la détérioration de la situation économique, l’amplification de l’évasion fiscale qui dégradent le climat social lequel est envenimé par la menace terroriste”.

Le parti a exprimé sa “grande préoccupation à l’égard du retour des terroristes des foyers de tension”, réaffirmant la nécessité de traiter cette “question dangereuse en appliquant la loi sur le terrorisme avec courage et en traitant la question sécuritaire avec professionnalisme.

Enfin l’organisation de l’Union du Travail a appelé le gouvernement à accélérer les reformes et les mesures d’aide à l’emploi tout en luttant contre la corruption et la pauvreté, en donnant la priorité aux régions défavorisées et en atténuant la cherté de la vie.

L’organisation syndicale a appelé aussi le gouvernement à “assumer son rôle en matière d’organisation de la vie publique et d’application de la loi, notamment en matière de pluralisme syndical et d’équité dans le traitement avec les toutes les parties prenantes, sans calculs politiques et avec respect de la constitution”.

Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.

Pour Moncef Marzouki, "la révolution tunisienne se poursuit"

$
0
0
”La révolution tunisienne se poursuit. C’est une parenthèse qui ne s’est pas encore refermée“, a indiqué, vendredi, l’ex-président de la République et président du Mouvement ”Tounes Al-Irada“, Moncef Marzouki.

Lors d’une conférence de presse qu’il a donnée pour dresser le bilan de ces 6 dernières années, Marzouki s’est contenté de critiquer la période succédant à son mandat à la tête de la présidence de la République.

Pour lui, la situation socio-économique qui prévaut dans le pays est à la fois ”intenable et précaire“, ce qui explique la recrudescence des protestations et des mouvements revendicatifs dans les régions.

Inquiet face à aux réalisations timides du pouvoir en place deux ans après son avènement, Moncef Marzouki a mis en doute sa capacité (le pouvoir en place) à aller plus loin et à réaliser des résultats positifs pendant la période qui reste de son mandat.

A ce propos, il a dit regretter de voir l’année 2017 commercer par une vague de à Kasserine, Sidi Bouzid et Meknassi, au moment où beaucoup étaient persuadés que cette nouvelle année sera celle du décollage économique.

Critiquant le mode de traitement de la corruption, Marzouki a estimé que “dans ce dossier, il y a des paroles plus que des actes”. ”Pour venir à bout de ce phénomène, il faut lutter contre les personnes corrompues et les poursuivre en justice “, a-t-il dit.

Dans le même contexte, le président du Mouvement ”Tounes Al-Irada“, a mis en garde contre “l’argent politique dans les médias et les partis” qui, a-t-il dit, ”ne peut que remettre en cause l’expérience démocratique en Tunisie“.

Par ailleurs, Moncef Marzouki s’est dit étonné de la position du pouvoir en place vis-à-vis de l’Instance ”Vérité et Dignité” (IVD) qui, d’après lui, ”représente l’un des acquis de la révolution“, dénonçant, à ce propos, les pressions qu’elle (IVD) subit de la part de l’Etat.

Au sujet du dossier du retour des terroristes tunisiens des foyers de tension, Marzouki a estimé que cette question ne mérite pas autant de débats et de polémiques. ”Il faut juste respecter le texte de la Constitution tunisienne et appliquer la loi contre toute personne impliquée dans des actes terroristes“, a-t-il lancé.

Réaffirmant son opposition à tout nouveau report des élections municipales, l’ancien président de la République a annoncé la décision de son parti de participer aux prochaines municipales.

”Nous serons la meilleure alternative pour l’avenir“, a-t-il dit, faisant remarquer que son parti demeure ouvert à toutes les forces politiques qui partagent avec ”Tounes Al-Irada son attachement aux principes et objectifs de la révolution et à l’indépendance de la patrie.

Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.

6 ans après la révolution: La liste des martyrs et des blessés de la révolution pas encore publiée

$
0
0
Six ans après la révolution, le dossier des martyrs et blessés de la révolution est toujours en suspens. Une affaire à plusieurs reprises transférée entre commissions, départements ministériels et parlement avant d'atterrir devant l’Instance générale des martyrs et blessés de la révolution. Une structure qui n’a pas de président depuis près de 5 mois.

Un processus complexe où les mesures se sont succédé et les prérogatives des différentes structures concernées se sont entremêlées, compromettant l’objectif de parvenir, un jour, à rendre justice aux victimes et de réhabiliter leurs familles respectives.

Sachant que la liste définitive des martyrs de la révolution est prête. Elle a été soumise aux trois présidences, depuis 2015 comme l’affirme le président du Comité supérieur des droits de l’homme et des libertés fondamentales Taoufik Bouderbala.

Certaines parties expliquent ce blocage par la difficulté d' "attribuer la qualité de martyr aux victimes de la révolution" en raison de sa symbolique et son caractère sacré.

Or, ce titre, estiment-ils, ne devrait pas être donné à ceux qui ont trouvé la mort lors d’affrontements avec les forces de sécurité alors qu’ils étaient en train d’utiliser les mouvements sociaux et les protestations légitimes pour porter atteinte aux biens publics et privés.

En début de semaine, Taoufik Bouderbala a indiqué au cours d’une séance d’audition devant le parlement que la liste des martyrs a été remise aux trois présidences accompagnée d’un rapport et que l’on attend juste que le chef du gouvernement promulgue un décret pour sa publication dans le Journal officiel de la présidence de la République (JORT).

Concernant la liste des blessés de la révolution, Taoufik Bouderbala a assuré qu’elle sera prête au plus tard en juin 2017. La commission y afférente, examine à présent les cas de Kasserine.

La liste est prête depuis une année et demi

A l’intérieur de la présidence du gouvernement, ce dossier n’avait pas d’adresse fixe avant d’être confié, en fin de compte, à l’Instance générale des martyrs et blessés de la révolution que présidait l’ancienne secrétaire d’Etat Majdouline Cherni. Depuis la nomination de cette dernière ministre de la jeunesse et des sports, le poste de président de l’instance est toujours vacant.

La coordinatrice de l’Instance générale des martyrs Amel Mastouri affirme dans une déclaration à la TAP, que la publication de la liste n’est pas du ressort de l’instance dont les attributions se limitent aux aspects sociaux à l’instar des dossiers médicaux et des services de soin et du transport pour les familles des martyrs et des blessés de la révolution.

Selon elle, la Commission des blessés et martyrs de la révolution présidée par Taoufik Bouderbala a effectué un travail de taille pour établir la liste des martyrs de la révolution. Sauf que la loi a fixé des critères pouvant priver une victime de bénéficier de la qualité de martyr, a-t-elle relevé. Ainsi, il est possible que les autorités attendent que des décisions de justice soient rendues dans ce sens pour les comparer avec le contenu de la liste de Bouderbala.

Pour la coordinatrice de l’instance, la publication de cette liste "est une responsabilité historique" qui demande un grand travail de vérification.

Des sources de la présidence de la République, ont affirmé à la TAP que celle-ci, contrairement à ce qui a été avancé par nombre d’avocats et de politiciens, n’est pas habilitée à publier, ni à signer la liste des martyrs de la révolution.

Taoufik Bouderbala explique, à cet effet, que tout ce qui est officiel ne peut être publié dans le JORT que par décret du chef du gouvernement. Le président de la République peut uniquement faire pression pour exhorter le chef du gouvernement à hâter la publication de la liste, a-t-il tenu à préciser.

Il a rappelé avoir convenu au cours de son audition au parlement à se mobiliser pour hâter la publication de la liste où à saisir, le cas échéant le Tribunal administratif pour habiliter la commission à le faire.

L’absence d’une volonté politique?

Des représentants du pouvoir législatif n’ont d’autres explications justifiant ce blocage que l’absence d’une réelle volonté politique de clore définitivement ce dossier.

Mbarka Aouania Brahmi (Front populaire), présidente de la Commission spéciale des martyrs et blessés de la Révolution et de la mise en œuvre de l’amnistie générale et de la justice transitionnelle, a fait part de l’inquiétude des membres de la commission quant au black-out qui entoure cette affaire depuis 2015. Selon elle cette affaire reste obscure et confuse jusqu’à ce jour.

Brahmi a rappelé avoir demandé de consulter cette liste et soulevé, à maintes reprises cette question, lors des séances d’audition des responsables concernés et autres occasions (la dernière en date était avec le conseiller du chef du gouvernement chargé des affaires sociales Said Bilel) sans avoir de réponse.

Le 10 décembre 2016, les familles des martyrs de la révolution ont observé un mouvement de protestation devant le parlement. Une délégation a rencontré le président de l'ARP, Mohamed Ennaceur qui s'est engagé à ne ménager aucun effort pour activer l'examen du dossier. Il a également promis d'adresser une correspondance au chef du gouvernement pour demander l'accélération de la publication de la liste des martyrs dans le JORT.

"Craindre qu'il y ait erreur dans l'établissement de la liste, ne justifie nullement le retard pris dans sa publication", estime Mbarka Aouania. Quiconque peut s'y opposer en ayant recours à la justice, a-t-elle ajouté.

"C'est une question purement politique", soutient pour sa part, Yamina Zoghlami (Ennahdha) qui a travaillé sur la liste des martyrs et blessés de la révolution dans une commission spéciale de l'Assemblée nationale constituante et était membre d'une commission ad hoc relevant du Comité supérieur des droits de l'homme et des libertés fondamentales.

Pour elle, la décision de publier ou non la liste revient aux institutions de l'Etat (présidence du gouvernement et de la République). Il est possible que le retard pris dans la publication de la liste soit justifié par la situation sécuritaire (dans le pays), a-t-elle avancé. "Des craintes, qu'elle juge légitimes, face aux réactions possibles que peut susciter la publication de la liste à l'intérieur des régions; de sorte que des revendications légitimes soient instrumentalisées pour envenimer la situation sociale".

"De par mon expérience, la marge d'erreur dans l'établissement de la liste est minime", affirme Zoghlami pour qui la liste peut être publiée dès aujourd'hui.

"Nous assumons notre responsabilité. Celui qui ne trouve pas le nom de son fils ou d'un proche sur la liste des martyrs, peut porter l'affaire devant la justice", a-t-elle dit.

Quant à Samir Dilou, ancien ministre des Droits de l'homme et de la justice transitionnelle dans le gouvernement de la Troika qui était en charge du dossier à l'époque "on ne peut parler d'absence de volonté politique dans la publication de la liste des martyrs de la révolution". Pour lui, cette question sensible est difficile à trancher au vu notamment de la complexité des procédures y afférentes.

Des milliers de dossiers, la falsification une des raisons du blocage

La commission chargée du dossier des martyrs et blessés de la révolution a reçu des milliers de dossiers. Toutefois, la sélection des documents, en particulier, pour les blessés de la révolution a permis de mettre à nu des opérations de falsification impliquant des responsables et des médecins, ont affirmé à l'agence TAP, plusieurs personnes. Ce qui a soulevé des doutes sur les dossiers déposés, exigé un surcroit de travail et entravé la publication des deux listes, souligne-t-on de même source.

La Commission nationale d'investigation sur les dépassements et les violations enregistrées entre le 17 décembre 2010 jusqu'à la fin de sa mission plus connue sous le nom "Commission Bouderbala" a recensé 338 cas de décès dont 86 prisonniers, 14 personnes des forces de l'ordre et 5 de l'armée. Selon le rapport de la commission, le nombre des blessés s'élève à 2147 dont 62 prisonniers et 28 agents des forces de l'ordre.

La Commission des martyrs et des blessés de la révolution relevant de l'Instance des droits de l'homme qui a axé son travail sur le rapport de la Commission d'investigation a, pour sa part, reçu 7749 dossiers dont 386 dossiers concernant des cas de décès.

L'Instance Vérité et Dignité transférera les dossiers à la justice spécialisée

La présidente de l’Instance Vérité et Dignité a affirmé que l’instance s’est engagée pour le transfert, le 20 mars 2017, des affaires des martyrs et blessés de la révolution à la justice spécialisée.

S’exprimant vendredi en conférence de presse organisée par l’association “Awfia”, elle a indiqué que l’instance a recensé 3 mille dossiers relatifs aux victimes de la révolution de 2011, précisant que l’IVD n’est pas tenue de se conformer aux listes de la commission des investigations sur les violations.

De son coté, l’avocate de la partie civile dans les affaires des martyrs et blessés de la révolution Leila Farhani a fait observé que ces affaires sont retournées de la cassation à l’appel après qu’une série de décisions ont été rendues dans ce sens. Elle a ajouté que l’interdiction de voyage a été levée à plusieurs accusés dans ces affaires après leur libération.

L’avocate a déploré le “harcèlement” exercé sur les familles et proches des martyrs et blessés de la révolution pour les dissuader de poursuivre leur quête de justice et de vérité sur les crimes commis en 2011.

Le secrétaire général d’Awfia, Mimoun Khadhraoui a, notamment, exprimé l’insatisfaction des familles des victimes concernant le processus judiciaire relatif aux affaires des martyrs et blessés de la révolution.

La complexité du dossier et la multiplicité des parties intervenantes dans le traitement de ce dossier n'a pas empêché les autorités d'accorder aux familles des martyrs et blessés de la révolution des indemnisations suite à des décisions rendues par la justice militaire, a affirmé Majdouline Cherni qui était à la tête de l'Instance générale des martyrs et blessés de la révolution. Des indemnisations s'élevant à environ 26 millions de dinars et bénéficiant à 1000 personnes.

D'aucuns s'interrogent, ainsi, pourquoi les indemnisations ont été versées alors que la liste définitive n'a pas encore été établie. Considérations politiques ou pression de l'opinion publique?

Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.

Le Front du salut de Marzouk et Riahi: Un salut au profit du gouvernement selon Seddik!

$
0
0
Après des semaines de négociations entre les représentants du Mouvement projet pour la Tunisie (MPT), ceux de l’Union patriotique libre (UPL), le Comité de sauvetage de Nidaa Tounes, dirigé par Ridha Belhadj et le parti communiste, le nouveau Front politique vient de voir le jour sous le nom du Front du salut.

Lors d’un point de presse tenu au sein du siège de l’UPL, Mohamed Kilani, secrétaire général du parti communiste, a expliqué que l’annonce officielle de ce nouveau Front se fera le 17 janvier. Selon le concerné les parties prenantes à ce nouveau projet ont décidé de reporter de quelques jours l’annonce officielle avant de perfectionner l’accord qui les réunit.

Comme cette coalition a le même nom que la coalition qui s’était formée au lendemain de l’assassinat de Mohamed Brahmi et que le Front populaire en faisait partie pendant un moment, Ahmed Seddik, député du Front populaire, est intervenu sur les ondes de la radio Shems FM pour revenir sur ce nouveau Front.

Pour le député, la coalition entre Mohsen Marzouk et Slim Riahi vise, essentiellement, à sauver le pouvoir; expliquant que Béji Caïd Essebsi est déjà intervenu en juin dernier avec son initiative de formation d’un gouvernement d’union nationale et qu’il ne pouvait donc plus se permettre d’intervenir directement, Ahmed Seddik a assuré que le nouveau Front du salut vise à retaper le gouvernement de Youssef Chahed et a le sauver afin qu’il puisse arriver au terme de son mandat.



Contacté par le HuffPost Tunisie, le chroniqueur politique, Sofiene Ben Hamida, a estimé que ce Front représente une nouvelle alliance politique qui pose problème à plusieurs niveaux: "Les composantes de cette alliance connaissent toutes une période difficile et il serait difficile d'imaginer qu'elles puissent voler au secours du pays alors qu'elles n'ont pas été capables de résoudre leurs problèmes internes. Cela concerne au moins trois membres de ce Front qui sont l'UPL, le Projet et les transfuges du Nidaa. D'un autre côté, ce Front semble souffrir d'une divergence grave au niveau des orientations politiques et surtout économiques de ses composantes. Cela limite gravement le champ d'action de ce Front qui, au mieux, sera un une alliance électorale de courte durée. Enfin, il est clair que ce Front souffrira de l'égo démesuré des dirigeants de ses composantes. Leurs comportements individualistes antérieurs cadrent mal avec l'abnégation nécessaire au bon fonctionnement d'un Front".

Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.

Mehdi Jomaâ dans une interview exclusive à Al Watania: "J'ai choisi ma voie politique!"

$
0
0
La première chaîne nationale, Al Watania 1, a organisé, hier, un plateau spécial dédié à la sixième commémoration des événements du 14 janvier. Plusieurs acteurs politiques ont été conviés à ce plateau dont l’ancien chef du gouvernement, Mehdi Jomaâ.

Mehdi Jomaâ, qui n’a pas occupé une très grande place médiatique depuis sont départ du palais de la Kasbah, a choisi cette date symbolique pour faire son apparition.

Déplorant l’état des lieux actuel, Mehdi Jomaâ a expliqué que si l’on peut toujours continuer de parler d’un grand rêve, personne ne peut parler d’un grand changement dans le quotidien des Tunisiens; pour lui, le peuple continue, six ans après la révolution, d’avoir des peurs, bien fondées par ailleurs, pour son avenir qui demeure incertain.

Affirmant avoir fait beaucoup de déplacements à l’intérieur du pays, l’ancien chef du gouvernement a insisté sur les promesses non-tenues des partis politiques qui ont fait en sorte que les inquiétudes des citoyens se multiplient.

Questionné sur le gouvernement actuel et l’éventualité d’un remaniement ministériel, Mehdi Jomaâ a catégoriquement rejeté l’idée en expliquant que, aujourd’hui, l’équipe gouvernementale a besoin d’être soutenue par des propositions, des programmes et des stratégies afin qu’elle puisse mener à bien sa mission. Toutefois, Jomaâ a exprimé son étonnement face aux bruits qui lui parviennent et qui font état d’une manière de faire très bizarre ; il a évoqué les remaniements ministériels dont les préparations se font dans des salons de thé.

Rappelant les conditions bien particulières dans lesquelles avait travaillé son équipe – une équipe formée et nommée suite à de grandes perturbations dans le pays suite à l’assassinat de Mohamed Brahmi au cours de l’été 2013 – Mehdi Jomaâ a annoncé qu’au cours de son mandat, il avait reçu une proposition pour que les terroristes rentrent au pays et qu’il l’avait refusée. Face au débat actuel sur cette question, l’ancien chef du gouvernement a déclaré que tout terroriste, qu’il se trouve à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, représente une menace pour la sécurité nationale. Pour lui, la tolérance zéro est exigée dans le traitement avec ces individus.

Revenant à sa situation politique actuelle, Mehdi Jomaâ a annoncé, à demi-mot, avoir pris la décision de revenir sur la scène nationale avec son initiative "Tunisie alternatives". Niant toute intention d’aller vers des coalitions, dont, entre autres, celle de Mohsen Marzouk et de Slim Riahi, Mehdi Jomaâ a déclaré avoir choisi sa propre voie politique.

Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.

14 janvier 2011-14 janvier 2017: Pourquoi j'y crois toujours

$
0
0
Je me souviens, pétrifié, qu'avant un certain 14 janvier dans mon pays, les familles n'osaient pas parler entre elles du régime en place, les plus courageuses chuchotaient.

Je me souviens, pétrifié, qu'avant un certain 14 janvier dans mon pays, des gens pouvaient aller en prison pour un statut Facebook et qu'Internet était en grande partie censuré.

Je me souviens, pétrifié, qu'avant un certain 14 janvier dans mon pays, que la presse était sous contrôle complet de l'État.

Je me souviens, pétrifié, qu'avant un certain 14 janvier dans mon pays, on pouvait être mis sous écoute et traqué à n'importe quel moment et pour n'importe quelle raison.

Je me souviens, pétrifié, qu'avant un certain 14 janvier dans mon pays, dès lors qu'une affaire marchait bien, la famille proche du pouvoir venait partager les bénéfices avec toi.

Je me souviens, pétrifié, qu'avant un certain 14 janvier dans mon pays, posséder un livre comme "La Régente de Carthage" ou "Ben Ali le Ripou" pouvait t'envoyer en prison.

Je me souviens, pétrifié, qu'avant un certain 14 janvier dans mon pays, si tu manifestais pacifiquement, les policiers te tireraient dessus et t'envoyaient en prison.

Et puis je me souviens qu'un certain 14 janvier dans mon pays, tout ce monde chuta brusquement et subitement et que ce régime vieux de 23 ans qui semblait indéboulonnable a implosé.

Je me souviens, fier, de l'armée qui s'était rangée du côté du peuple et qui se chargeait de sa protection.

Je me souviens, fier, qu'un certain 14 janvier dans mon pays, des milliers de personnes -sans aucune bannière politique ou religieuse- se sont levées sans craindre la répression policière, pour revendiquer un pays plus libre et plus juste.

Je me souviens, fier, qu'après un certain 14 janvier, un vent de liberté avait soufflé sur tout le pays et sur tout le monde arabe - j'ai cette image en tête de cet homme seul dans la rue, qui criait de joie, en plein avenue Habib Bourguiba.

Je me souviens, fier, qu'après un certain 14 janvier dans mon pays, des comités de quartier avaient été instaurés pour protéger le voisinage.

Je me souviens, fier, des premières élections démocratiques et transparentes du pays.
Je me souviens, fier, du jour de l'adoption de notre nouvelle constitution.
Je me souviens, fier, de l'obtention du Prix Nobel de la Paix.
Je me souviens, fier, de l'échec cuisant de Daesh à Ben Guerdane.

6 ans plus tard, je suis toujours aussi fier.

Mais je vois aussi que dans les autres pays arabes, les roses ont fané et le rêve s'est envolé, et pour certains, il a tourné au cauchemar.

Je vois aussi que pour certains d'entre nous, l'espoir a disparu pour laisser place à l'inquiétude et au doute.

Je vois aussi que certains ont la mémoire trop courte au sujet de notre ancien régime, que d'autres relativisent nos acquis et que d'autres encore, perdent espoir pendant que la peur les gagne.

Pour ma part et comme pour beaucoup d'entre nous, j'y crois encore dur comme fer.

J'y crois car, nous avons fait tellement de chemin en 6 ans, qu'il serait improbable et impardonnable de lâcher et d'abandonner notre rêve, après tout ce qui a été accompli.

J'y crois car, même si d'autres pays arabes ont dû reporter leurs rêves à d'autres lendemains, nous serons cette start-up de la démocratie dans ce monde arabe, ce modèle de réussite, "this shining city upon a hill".

J'y crois car, il est inconcevable pour moi, qu'au pays de celui qui à dos d'éléphants est parti poursuivre ses rêves et faire trembler Rome à son apogée, nous puissions abandonner nos rêves aussi vite.

J'y crois surtout car, dans mon pays, il y a des gens qui y croient encore plus, et que ces gens travaillent tous les jours à la concrétisation de notre rêve.

Et je pense surtout à notre société civile, aux activistes et aux bénévoles, qui se battent pour fixer les bases solides de notre nouveau régime et faire vivre notre rêve.

Et ce 14 janvier, je me souviens, fier, de tout ce qu'on a parcouru et j'y crois encore plus.

Joyeux anniversaire de la révolution, que le rêve continue et تحيا تونس .

Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.

En visite à Gafsa: Béji Caid Essebsi promet la réalisation de nombreux projets

$
0
0
Le président de la République Béji Caïd Essebsi a indiqué samedi que sa visite à Gafsa à l’occasion de la célébration du 6ème anniversaire de la révolution de la liberté et de la dignité est un hommage aux martyrs du bassin minier tombés lors des évènements de 2008 qui ont balisé la voie de la révolution du 14 janvier et y ont participé.

A son arrivée à l’aéroport international Gafsa-El ksar, Caïd Essebsi a annoncé dans une déclaration de presse qu’il va demander au gouvernement d’amender le décret-loi n° 2011-97 du 24 octobre 2011 portant indemnisation des martyrs et blessés de la révolution du 14 janvier 2011 pour y inclure les martyrs du bassin minier qui “sont des martyrs de la révolution de la liberté et de la dignité”.

Il a par ailleurs annoncé une série de projets en faveur de la ville. Ainsi 1000 petits projets seront réalisés en 2017 créant ainsi 3000 emplois. Il a en outre annoncé la réalisation de deux grands projets agricoles qui débuteront aujourd'hui sous la supervision du ministre de l'Agriculture. Enfin, un projet industriel dans le secteur du phosphate de 20 millions de dinars sera réalisé à Mdhila.



Il a ajouté que sa visite à Gafsa est un hommage aux militants de la région qui se sont sacrifiés pour l’indépendance et l’invulnérabilité de la Tunisie.

“Il est possible aujourd’hui d’impulser le processus de développement à Gafsa au vu des réalisations qui y sont accomplies et des projets publics et privés qui y sont programmés dans les secteurs de l’agriculture, de l’environnement, du transport ferroviaire et aérien, de la santé et de la lutte contre la pollution industrielle”, a encore indiqué le président.

La reprise des activités du secteur des phosphates qui est vital pour le pays ne manquera pas d’aider à la création des richesses, à la relance du développement et à la promotion de l’emploi, a relevé le chef de l’Etat, affirmant qu’il est de la responsabilité de l’Etat de répondre aux revendications des citoyens.

Il a à cet égard insisté sur la nécessité de soutenir l’Etat et le gouvernement, estimant que “l’avenir est dans la solidarité”.

Lors de sa visite à Gafsa, le président Caïd Essebsi a également visité des sociétés économiques relevant de la Compagnie des phosphates de Gafsa et le Groupement chimique tunisien à Metlaoui et Mdhila ainsi que d’autres projets agricoles privés à Gafsa Nord.



Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.

Des festivités fades à l'avenue Habib Bourguiba au 6ème anniversaire de la révolution

$
0
0
Les festivités du sixième anniversaire de la révolution tunisienne, étaient fades à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis, a constaté la correspondante de l’agence TAP.


Contrairement aux premiers anniversaires de la révolution qui ont été marqués par de grandes festivités et une participation massive des citoyens de tous bords brandissant le drapeau national, cette année, seulement, quelques partis politiques et organisations de la société civile étaient présents à l’avenue Habib Bourguiba.


”Les citoyens semblent démissionnaires et non concernés par cette fête “, a constaté pour sa part un commerçant de la place à l’agence TAP.

”Ils étaient très nombreux à descendre à l’avenue Habib Bourguiba pour fêter la chute de l’ancien régime et le démarrage d’une nouvelle phase dans l’histoire de la Tunisie “, a-t-il ajouté regrettant ” l’affadissement de cette ferveur “.

Ce 14 janvier 2017, les citoyens rencontrés à l’avenue Habib Bourguiba étaient de simples passants et n’étaient pas concernés par cette fête.

Interrogés par l’agence TAP, certains d’entre eux ont exprimé leur mécontentement de la situation, voire leur déception pour quelques uns. D’autres se sont dit satisfaits par la stabilité, le rétablissement de l’ordre et le climat d’ouverture et de liberté.

” Je suis déçue qu’après six ans, au lieu d’avancer nous avons reculé “, regrette Samiha accompagnée de ses deux enfants.
” Je n’ai jamais vu la capitale dans cet état”, s’indigne-t-elle critiquant la prolifération du commerce parallèle dans les artères du centre-ville.

Ahmed, un jeune de 34 ans s’est, quant à lui, lamenté de l’augmentation de la corruption dans tous les secteurs.

” Nous avons fait chuter l’ancien pouvoir principalement pour contrer la corruption et instaurer la justice et l’équité.
Mais après six ans on a plus de pauvres qu’avant et surtout plus de corrompus “, a-t-il déploré faisant remarquer qu’il est diplômé de l’université mais il occupe un emploi précaire depuis trois ans.

De son côté, Fadwa, la soixantaine, s’est montrée plus optimiste. ” Cette situation est très normale après une révolution mais je suis sûre que les Tunisiens réussiront à changer leur destin “, a-t-elle souligné estimant que six ans ne représentent rien dans l’histoire d’un pays.

Lazhar, la quarantaine, s’est dit aussi optimiste de ” ce climat d’ouverture et de liberté “.

A l’avenue Habib Bourguiba, les représentants de différents mouvements sociaux ont saisi cette occasion pour rappeler leurs revendications (le droit à l’emploi, la réalité sur la situation des migrants disparus en Europe, la lutte contre la corruption…).


Pour les partis politiques (Ennahdha, Union Républicaine Populaire, Ettahrir, le Front populaire, le courant populaire…) et les organisations dont principalement l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) l’heure était à l’évaluation du bilan de la révolution, six ans après.


Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.

La liberté de la presse est un rempart de la démocratie, affirme Youssed Chahed

$
0
0
Youssef Chahed s’exprimait samedi, le 14 janvier, au cours d’une conférence de presse au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) au lendemain d’un conseil ministériel restreint consacré au secteur.

” Notre rôle est d’améliorer les conditions de travail des journalistes et d’instaurer un climat propice pour l’exercice de la profession”, a-t-il affirmé, appelant les professionnels à se mobiliser, à leur tour, pour organiser leur secteur.

” Il ne faut pas oublier aujourd’hui, alors que nous célébrons le 6e anniversaire de la révolution, la situation du secteur de l’information en Tunisie avant 2011 “, a relevé Youssef Chahed, premier chef du gouvernement à se rendre au siège du syndicat.

Il s’agit, selon lui, d’un acquis de taille, la presse étant le fondement de toutes les démocraties.

De son coté, le président du Syndicat Neji Bghouri, a salué “l’esprit positif” du gouvernement d’union nationale dans son traitement des questions attenant à la presse.

Au cours de cette rencontre, Bghouri a, notamment, soulevé la crise que connait la presse écrite en Tunisie.

LIRE AUSSI: Tunisie: Entre acquis et tentation pécuniaire, six ans après la révolution, quel bilan pour les médias?


Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.

Tunisie- Six ans après la révolution: Trop de partis politiques? Assez d'efficacité?

$
0
0
A la fin 2016, la Tunisie compte 205 partis politiques. Cependant, seulement quelques dizaines de partis restent actifs sur la scène nationale. Beaucoup de partis ont disparu alors que d’autres ont choisi d’intégrer des coalitions politiques.


Six ans après la révolution, la scène partisane reste instable et incertaine. A ce propos, plusieurs acteurs politiques ont mis en garde contre l’échec des grands partis dans la gestion des affaires publiques et ses incidences négatives sur tout le processus de transition démocratique.


Convaincus que l’administration tunisienne a été toujours le garant de la continuité de l’Etat, ces derniers estiment que l’absence de soutien partisan au gouvernement actuel constitue une menace pour la stabilité du pays.

Le professeur d’histoire et politologue Abdeljelil Bouguerra, considère qu’après le 14 janvier 2011 un grand nombre de partis politiques sans aucune base sociale ont vu le jour dans une société longtemps opprimée et qui ne s’est pas encore débarrassée de son tribalisme.


Il explique que la majorité des pays qui ont connu des systèmes despotiques ont vécu cette situation.

Projetant sur l’avenir, Bouguerra prédit un paysage politique partagé entre les libéraux (conservateurs et modernistes) et la gauche (radicale et modérée).

LIRE AUSSI: Les jeunes et la politique en Tunisie: entre espoir et déception


Pour le chercheur Adel Latifi, de grands partis ont payé les frais des dérives qu’a connues la scène politique après la révolution.

Il considère que les partis qui ont survécu ont échoué dans la gestion des affaires publiques ” nous ignorons qui gouverne et qui fait partie de l’opposition “, ce qui, selon lui, menace beaucoup le processus de la transition démocratique et compromet la légitimité de l’action gouvernementale.


” L’état est resté faible ” en l’absence du soutien partisan, mais a réussi à préserver sa continuité à la faveur des traditions de l’administration tunisienne, a-t-il conclu.

De son côté, le dirigeant de Nidaa Tounes Lazhar Akermi trouve que le processus de transition en Tunisie évolue dans un contexte régional délicat, ce qui a eu des répercussions directes sur la situation politique, financière et économique dans le pays.

Selon lui l’instabilité pourrait se poursuivre durant les cinq prochaines années. Il considère que l’amendement de la Constitution et de la loi électorale est une nécessité pressante.
Akermi propose par ailleurs d’ouvrir un dialogue ” sérieux ” avec les islamistes pour dépasser le ” choc ” des élections de 2011.

Le dirigeant Abdellatif Mekki (Ennahdha) estime, pour a part, que la bipolarisation politique est ” un phénomène sain ” tant qu’il reste loyal, citant l’exemple des USA et de l’Inde.


LIRE AUSSI: Tunisie: Les femmes sont-elles instrumentalisées par les partis politiques? Cette Charte propose une solution


Selon lui, le contexte politique tunisien tend vers la maturation et la rationalisation progressive.
De son côté, le porte-parole du Front populaire Hamma Hammami considère que ” les forces politiques qui sont aujourd’hui au pouvoir n’ont aucun lien avec la révolution ”


Ces forces, a-t-il poursuivi sont incapables de s’imposer et de convaincre le peuple tunisien, resté attaché aux mêmes revendications. Les partis au pouvoir servent les intérêts d’une minorité contre qui la révolution de 2011 a éclaté, déplore Hamma Hammami.

Et d’ajouter que la coalition au pouvoir peine aujourd’hui à résoudre les dossiers sécuritaires et à asseoir les institutions démocratiques de l’Etat.

LIRE AUSSI: Tunisie: La jeunesse écoeurée par "ces vieux" qui dominent la scène politique


Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.

Le plus grand bidonville d'Afrique de l'Est sublimé par les photos de son école de ballet

$
0
0
CULTURE - Frederik Lerneryd a passé l'an dernier à photographier un groupe de danseurs de ballet à Nairobi, au Kenya, dans la province de Kibera, l'un des plus grands bidonvilles d'Afrique.

Vêtus de collant bleu brillant et violets, leurs bras et leurs jambes s'étirant de tout leur long, les sujets du photographe se distinguent magnifiquement dans un univers sombre -des murs unicolores et des sols sans aucun ornement.

Le photojournaliste suédois s''est passionné pour ces danseurs, non pas parce qu'ils sont célèbres ou professionnels. Les ballerines (et danseurs) sur ses photos sont de jeunes étudiants qui dansent pour le plaisir.

ballet kibera

Ils le font grâce à un programme monté par une ONG britannique, Anno's Africa, qui offre une éducation artistique alternative à plus de 800 enfants au Kenya. Prodiguées par Mika Vamaya, qui a travaillé auparavant en Europe en tant que danseur, les classes de ballet se concentrent sur le bien-être physique et mental d'une quarantaine d'étudiants, et bâtissent la confiance en soi nécessaire à ces enfants pour rentrer dans l'âge adulte.

ballet kibera

"J'ai rencontré ces danseurs alors que je travaillais sur une autre histoire", explique Fredrik Lerneryd au HuffPost, et j'ai été très ému par ce que j'ai vu."

Ses séries d'images de corps flottants et de visages expressifs s'intéressent moins à la rigueur habituelle du ballet qu'à la détermination visible de ces personnes qui s'y adonnent. Quelques-unes de ces photos donnent aussi des informations sur la réalité de la vie à Nairobi, une ville qui "héberge" 2,5 millions de personnes dans plus ou moins 200 bidonvilles.

Le photographe retrace l'histoire de cette salle de classe qui se transforme en salle de danse chaque semaine après l'école -étudiants et professeurs enlèvent les chaises et les tables, dit-il, nettoient le sol et emplissent les pièces avec de l'art. Après ma première visite, je savais que j'allais revenir et suivre leurs progrès, a-t-il expliqué au HuffPost.

ballet kibera

Après un an de cours, Fredrik Lerneryd remarqua comme la confiance des danseurs s'était accentuée alors qu'ils tentaient jour après jour d'améliorer leurs mouvements. "Le fait qu'ils sentent et voient quelqu'un leur donner une chance augmente leur amour propre et les rend plus forts pour affronter la vie de tous les jours", ajoute-t-il.

Toujours selon lui, quatre des danseurs du programme de Kibera ont pu trouver une école en dehors du bidonville. Ils s'entraînent maintenant dans le studio de Karen, une banlieue huppée de Nairobi. En décembre 2016, ils ont même participé à une représentation de "Casse-noisette" au théâtre national de Nairobi.

"Le changement de vie que cela leur procure et le chemin qu'ils ont fait est vraiment impressionnant, conclut le photographe.

Vous trouverez plus d'informations sur le travail de Fredrik Lerneryd sur sa page Instagram. Ci-dessous, vous trouverez une sélection de ses séries, dont des photos prises lors de la représentation de "Casse-noisette".



Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.


Viewing all 9648 articles
Browse latest View live


<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>