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À ma mère

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À ma mère qui m'a permis de quitter la maison,

Tout au long de mon enfance, rien ne semblait facile.

Tu as testé ma patience, continuellement. Tous mes devoirs ont été critiqués par toi plus que mes professeurs; les travaux ménagers ne finissaient jamais.

Chaque défaut, chaque faute étaient mentionnés, jusqu'à ce que je me sois améliorée, ou que cela se soit fini en larmes.

Chaque soir où j'ai attendu le bus qui tardait à venir, sous la pluie et sous la neige, je t'ai appelée et ta réponse a toujours été "Ne t'inquiète pas, j'arrive".

Comme une adolescente typique, je t'avais fatiguée.

Quand j'ai dit que je voudrais quitter la maison pour venir à Tunis, je croyais que tu serais soulagée, tu n'avais plus à prendre soin de moi. J'allais cesser d'être un problème pour toi.

J'avais hâte de découvrir un autre pays, de rencontrer de nouvelles personnes, et d'avoir ma liberté.

Cependant, je voyais comment tu étais inquiète et je voyais qu'à tes yeux ma décision était une erreur.

Mais, je suis partie pour ce nouveau pays, à 7.000 kilomètres de toi, et j'avais pensé que nous n'allions plus beaucoup nous parler.

Mes premières semaines, je ne t'ai pas appelée. J'ai envoyé des messages expliquant que je suis en sécurité et heureuse.

Je voulais justement de la distance, pas que géographique, pour m'installer dans ma nouvelle vie, dans ma nouvelle maison loin des États-Unis.

Je me suis promis que je ne me laisserai jamais t'inquiéter. Chaque fois que tu as exprimé tes inquiétudes ou tes peurs, j'insistais pour te dire que j'étais contente.

Je voulais pourtant t'expliquer mes problèmes. J'aurais voulu être honnête avec toi.

Pendant ma première nuit seule à Tunis, ou quand je me suis perdue dans les rues sombres de ce pays étranger pour la jeune américaine que je suis, je ne t'ai pas appelée.

J'aurais voulu pourtant partager avec toi certains de mes malaises, te dire mes confusions. Mais je savais que ta confusion allait être plus grande que la mienne.

Cela fait plusieurs mois que je vis loin de vous dans une Tunisie à laquelle je m'habitue de plus en plus. Tu es devenue la personne à laquelle je dis tout, avec qui je partage mes secrets. Je partage même avec toi des histoires que je ne t'aurais jamais dites si j'étais restée à tes côtés.

À ma surprise, ma fuite de la maison nous a rendues plus proches. J'ai réappris à avoir confiance en moi, en toi. A ne pas t'éloigner de ma vie pour te protéger.

Mon seul souhait est que tu me fasses plus confiance. Toi qui ne me crois pas assez responsable pour prendre soin de moi.

Je souhaite que tu comprennes que la femme que je deviens est différente, qu'elle sait distinguer le bien du mal, se protéger quand il faut et s'assumer, désormais.

Je ne voudrais pas lire la peur dans ton regard, ni sentir ta voix trembler quand il s'agit de mon avenir.

Malgré ta peur de maman que je comprends quelque part un peu, tu as su rester compréhensive quant à ma décision de ne pas revenir chez nous, et je dois te remercier pour cela.

Ton soutien me motive pour continuer à travailler et explorer le monde.

Je n'aurais pas été prête à te quitter si tu ne m'avais pas donné cet élan pour trouver mon indépendance.

Tu l'as fait malgré tes craintes, et c'est cela qui me fait apprécier ta manière de m'encourager même en dépit de ce que tu aurais préféré me voir faire.

Avec une enfance facile, je n'aurais pas été assez forte pour quitter la maison et vivre une aventure incroyable.

Je te remercie donc pour le passé, maman. Je te remercie aussi pour l'avenir. Celui que tu continues à voir à travers "tes craintes" de mère.

Joyeuse fête des mères!

Tatiana Faris, jeune Américaine installée à Tunis le temps d'un stage au Huffpost Tunisie


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Une vidéo du ministère du Tourisme vante les paysages tunisiens (VIDEO)

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TOURISME - La vidéo reste un outil de communication privilégié pour l'Office national du tourisme, qui vient de publier samedi 28 mai un nouveau film promotionnel (voir ci-dessus) pour donner envie aux touristes étrangers de revenir vers la Tunisie, alors que le secteur touristique souffre d'une crise aiguë.

D'une durée de 2 minutes 50, le film met en scène le chanteur Sabri Mesbah en train d'interpréter une reprise de la chanson de son père Slah Mesbah 'Ya om essouaed Somr, ya tounes el khadhra', en étant accompagné par des musiciens qui se trouvent chacun sur un site au paysage remarquable. L'occasion d'admirer des plans réussis sur Djebba (près de Beja), Metlaoui, Dougga, Mahdia, Ras Angela, Midès, Beja, Aïn Draham, Djerba, Hammamet, Sidi Bousaïd, Tozeur, Chebika, Feija et Bizerte.

Cette vidéo s'inscrit dans la campagne de communication auprès du grand public annoncée récemment par Abdellatif Hamam, directeur de l'Office national du tourisme tunisien.

Par ailleurs, vendredi 27 mai, le ministère du Tourisme a relayé une campagne de communication via les réseaux sociaux de citoyens britanniques contestant l'avertissement lancé par le Foreign Office aux voyageurs britanniques désireux de visiter la Tunisie.




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Le courant Al-Mahaba a manifesté contre le retour de la statue de Bourguiba à Tunis (VIDEO)

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STATUE - Le retour de la statue de Bourguiba ne fait pas l'unanimité. Des dizaines de partisans du "Courant de l'amour" (Courant Al-Mahaba) ont protesté samedi 28 mai sur l'avenue Bourguiba, relate la TAP. Le parti a publié une vidéo de la manifestation (voir ci-dessus) et de nombreuses photos:



"Les Tunisiens ont besoin de postes d'emploi et non de statues", a notamment scandé Hechmi Hamdi, leader du parti, promettant en cas d'accession au pouvoir d' "œuvrer à enlever de nouveau cette statue".

La manifestation avait également pour mot d'ordre l'appel à la reddition des comptes "de tous ceux qui avaient commis des violations sous le régime Bouguiba, notamment la torture, la falsification des élections et la liquidation physique des opposants", rapporte la TAP.


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Décès de la syndicaliste et journaliste Néjiba Hamrouni

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Néjiba Hamrouni, journaliste, syndicaliste et ancienne présidente du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) est décédée dimanche 29 mai 2016, des suites d'un long combat contre le cancer.

Après avoir passé huit ans à Assabah, quotidien tunisien en langue arabe, elle devient rédactrice en chef de Cawtaryat, publié par le Centre arabe d’étude et de formation de la femme.

Membre chargé des libertés de la presse, puis trésorière au Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), elle en devient la présidente de 2011 à 2014.

L'information a été confirmée par l'actuel président de la SNJT, Néji Bghouri.








Un dernier hommage sera rendu à Néjiba Hamrouni, lundi 30 mai, dans les locaux du Syndicat national des journalistes tunisiens.

snjt


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Devenir son propre Boss

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Être le Boss, c'est le rêve de tout un chacun: se libérer des chaines d'un salaire mensuel normal, d'une tâche de fonction monotone et faire le grand saut.

Certains auront peur, d'autres auront des doutes quant a leurs capacité.

Les uns diront que c'est juste un rêve alors que d'autres diront que ce n'est juste pas pour eux. Ce sont tous des perdants, et il n'arriveront à rien.

Ils n'ont pas le courage de croire en leurs capacités, au pouvoir qui sommeille en eux.

Alors comment le devenir?

Je ne vais pas vous communiquer une formule magique, une recette miracle ou une prophétie, je vais seulement vous donner le secret qui ne l'est pas.

Croyez en vous, croyez en cette personne qui est a l'intérieur de vous et qui ne demande qu'a sortir et à rugir pour vaincre.

Croyez en votre rêve, peaufinez le, posez des question autour de vous et faites des recherches sur internet.

Cette première étape entamée, passez à la deuxième.

Soyez objectifs et n'ayez pas peur de mouiller le maillot, car personne ne vous fera de cadeaux et ne fera à votre place ce que vous devez faire,

N'ayez pas peur d'échouer, de tomber, de vous casser la figure, d'être enroulé et de perdre un peu l'espoir, et comme le dit si bien l'adage "qui ne tente rien, n'a rien".

Si tous les malheurs que je vous ai énuméré vous arrivent, souriez, car vous avez de la chance.

Oui, oui, je parle bien de chance, car ce sont des leçons inestimables que vous apprenez.

Vous en serez grand vainqueur.

Le rêve n'a pas été aussi proche, accessible et a la portée.Tout se joue sur un détail, un "rien du tout".

Soignez votre présentation, votre discours, car c'est la première impression qui jouera en votre faveur.

Soyez ponctuels, créatifs, évolutifs et adaptez vous a chaque situation.

Vivez votre rêve, respirez-le et dévorez-le au cours de la journée.

Pensez à planifier toutes vos action et n'ayez pas peur de ne pas savoir. On n'est pas parfait, sinon nous serions tous des chefs, des boss.

Dernier conseil: Pour être son propre boss, il ne faut pas avoir peur. Il fait croire en soi et faire le pas en avant pour avancer et concrétiser ses rêves.

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Décès de deux femmes après l'explosion d'une mine au mont Sammama à Kasserine

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Deux femmes sont décédées et une autre a été blessée et secourue par un hélicoptère militaire qui l'a emmenée à l'hôpital régional de Kasserine, suite à l'explosion d'une mine au mont Sammama dans la ville de Kasserine a affirmé le porte-parole du ministère de la Défense Belahssan Oueslati.

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Tunisie: L'exposition "Hannibal à Carthage" au Musée du Bardo, jusqu'au 30 juin

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MUSÉE DU BARDO- Après un passage au Palais présidentiel de Carthage, le très célèbre buste d'Hannibal, faisant partie de la collection du Palais du Quirinal de Rome, se trouve à partir d'aujourd'hui au Musée National du Bardo jusqu'au 30 juin 2016 dans le cadre de l'exposition "Hannibal à Carthage".

"Le passage d'Hannibal, ce grand général et homme politique carthaginois dont le nom a marqué la mémoire de toutes les générations et la culture de la Méditerranée dans ce lieu d'histoire et de mémoire représente un moment historique dans la mémoire du musée et un hommage à ce grand personnage " a indiqué Moncef Ben Moussa, conservateur du musée du Bardo, au vernissage de cette exposition.

La ministre de la culture et de la sauvegarde du patrimoine, Sonia Mbarek, a indiqué que cette exposition a une valeur symbolique historique et culturelle permettant de retrouver l'un des symboles de l'histoire de la Tunisie et de réconcilier les tunisiens avec leur histoire et leur identité plurielle.

"Cette exposition dans ce lieu de paix, de vivre ensemble, de dialogue et de culture, est également symbolique étant donné qu'elle illustre l'importance des liens de partenariat et de coopération italo-tunisienne dans le domaine culturel et archéologique, très anciens et ancrés dans l'histoire " a-t-elle dit.


De son côté, l'ambassadeur italien à Tunis, Raimondo De Cardona, a mis l'accent sur l'attachement de son pays à consolider l'échange et le partenariat italo-tunisien notamment dans le domaine de la culture, soulignant à cet effet l'importance de cette initiative pour contribuer au rayonnement du musée national du Bardo.

Cette exposition au Musée national du Bardo a pour but de faire connaître aux Tunisiens et aux intéressés l’histoire de ce leader militaire et politique carthaginois.

De Quirinal à Carthage, de Carthage au Bardo et du Bardo à Barletta (Italie). Le buste de Hannibal fait un nouveau périple au coeur de la Méditerranée, une manière de renforcer les liens étroits entre Rome et Carthage qui ont toujours été aussi forts en période de guerre comme en période de paix.

Selon les experts, l'oeuvre date de la deuxième moitié du 16ème siècle. Etant donné le manque d'effigies antiques du général carthaginois, l'oeuvre conservée à la Galerie Dei Busti du palais du Quirinal, a été adoptée comme image de référence pour la figure d'Hannibal.

Le buste en marbre de Hannibal, propriété de la collection du palais du Quirinal de Rome (Italie), est prêté à la Tunisie dans le cadre d’une exposition temporaire qui a commencé dans une première étape au palais présidentiel de Carthage.

Une conférence donnée par le professeur Giovanni Brizzi a été également organisée au musée dans le cadre de cette exposition sur la vie et le génie militaire d'Hannibal.

Outre ses qualités de grand homme politique et militaire, Hannibal était un des plus grands stratèges au monde comme Napoléon, a précisé le professeur Brizzi, ajoutant que "Le carthaginoins était sans doute la plus grande menace que la république romaine ait affrontée".


Élevé, selon la tradition historiographique latine, dans la haine de Rome, il est, selon ses ennemis, à l’origine de la Deuxième guerre punique que les Anciens appelaient d’ailleurs « guerre d’Hannibal » a-t-il également souligné.

"Sa traversée des Alpes demeure ainsi un fait militaire parmi les plus spectaculaires des guerres de l'Antiquité" a-t-il dit.

Il était également un grand personnage qui avait une grande culture polyglotte. Il connaissait toutes les langues de son armée composée notamment de mercenaires grecs, espagnols...... Hannibal était aussi un grand amateur des arts et de la littérature, il avait des collections d'art qui se déplaçaient avec lui dans ses voyages, a ajouté le professeur Brizzi.


Né en 1946 à Bologne, historien spécialiste d'Hannibal et d'histoire militaire antique, Giovanni Brizzi est l'auteur de plus de 130 publications souvent traduites dans plusieurs langues dont huit monographies sur des personnages de la république romaine.

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Migrants: Les eaux tunisiennes les plus meurtrières en Méditerranée

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MIGRATIONS - C'est au large des côtes tunisiennes que les drames liés à la migration en Méditerranée sont les plus meurtriers, révèle la carte '15 Years Fortress Europe', réalisée par le consortium de journalistes européens The Migrants Files et l’agence de datajournalisme Journalism++ sur la base des morts de migrants enregistrées depuis 2000.


Aperçu animé de la carte. Pour consulter la carte entière: http://15years.morizbuesing.com


Toutefois la majorité des embarcations qui s’abîment en mer au large de la Tunisie sont parties du territoire libyen, comme le mentionne cette carte, qui rappelle le bilan humain, le point de départ de l'embarcation (quand il est connu), voire les nationalités des victimes.

Le 19 avril 2015, le naufrage le plus meurtrier dans ces eaux et même parmi les plus meurtriers à l'échelle de la Méditerranée avait tué 763 personnes, alors qu'un chalutier surchargé de migrants avait sombré. Reconnu capitaine du navire, un Tunisien de 27 ans, avait été poursuivi par le justice italienne.

Il arrive par ailleurs que des navires de pêche tunisiens se retrouvent en première ligne pour apporter les secours aux migrants après le naufrage de leur embarcation.


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Comment j'ai arrêté de mettre la pression à ma fille

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A partir du moment où nos enfants intègrent l'école, il est étonnant de constater à quel point ils se mettent à ressentir la pression que nous leur mettons inconsciemment (ou non...), persuadés que nous sommes qu'il en va de leur avenir et de leur réussite... Pourtant, jusque-là, nous n'avons jamais douté un seul instant qu'ils allaient apprendre de façon naturelle. Et quand ils ont commencé à vouloir marcher, nous ne leur avons pas laissé entendre un seul instant qu'ils n'y arriveraient jamais...

A partir du moment où ma fille a intégré l'école élémentaire, j'avoue bien volontiers m'être parfois laissée influencer par ce courant de pensée qui consiste à refuser le droit à l'erreur à son enfant ou du moins à ne pas toujours accepter son propre rythme d'apprentissage. Il semble régner aujourd'hui une telle pression sur l'école, que tout parent d'enfant intégrant le CP projette sur lui toutes les angoisses liées à la peur de l'échec...

Il m'aura fallu découvrir les conférences et ouvrages d'un célèbre professeur d'université, pour que se déclenche en moi un véritable processus de transformation. Il s'agit de Sir Ken Robinson, qui dans son livre L'Elément, nous amène à retrouver la part de créativité qui existe en chacun de nous et que notre éducation s'est bien chargée d'occulter. Ses théories, en interrogeant le sens à donner à notre système éducatif, ont influencé positivement ma vision des choses. Elles m'ont obligée à remettre d'abord en question mon propre parcours.

Au niveau personnel, j'ai commencé par essayer de me remémorer quelle petite fille j'avais pu être et quelles avaient été mes activités préférées. Au début, les souvenirs tardaient à revenir, mais peu à peu, je me suis souvenue du plaisir que j'éprouvais à pratiquer la danse, la peinture, le dessin, la lecture, l'écriture... bref, tout ce qui faisait qu'à l'instant de pratiquer, j'étais en mesure de tout oublier, absorbée que j'étais par mes passions.

Puis je me suis interrogée sur le cheminement qui m'avait conduit à occulter la plupart de ces activités-plaisirs. Et là, j'avoue que l'école en a pris pour son grade: je découvris avec horreur que toute ma scolarité avait consisté à nier ce que j'étais au plus profond de moi. Toutes les choses que j'aimais et pour lesquelles le temps semblait s'arrêter avaient été étouffées par les injonctions premières de la société:

  • faire des études,

  • avoir un "bon" métier,

  • si possible rentrer dans la Fonction Publique afin d'avoir un emploi "sûr"

  • avoir une "bonne" retraite afin de pouvoir enfin profiter de la vie.


Edifiant n'est-ce-pas?

Ce n'est pas tant à l'école primaire qu'à partir du collège que les choses se sont vraiment gâtées et que la pression a vraiment démarré: je suis passée d'un enseignement basé sur l'affectif, l'écoute, la bienveillance (du moins c'est ce dont je me souviens...) à une structure éducative dans laquelle subitement, je ne me sentais plus protégée, aimée et considérée pour ce que j'étais mais uniquement pour les notes que j'obtenais. Ne parlons pas de la vie collective au sein des établissements: déjà à l'époque, il valait mieux faire preuve d'un fort caractère pour ne pas devenir une victime potentielle...

Bref, je passais mon temps à essayer de répondre à ce qu'on me demandait et j'oubliai complètement ce pourquoi j'aurais eu envie de me lever tous les matins... Et toute ma scolarité s'est poursuivie ainsi sans m'avoir vraiment révélé qui j'étais. Malgré la pression, je m'en suis néanmoins assez bien sortie parce que j'avais quelques facilités. Mais combien de mes camarades se sont-ils sentis dévalorisés, incompétents et démotivés, simplement parce qu'ils ne réussissaient pas dans les matières dites "fondamentales" ?

En repensant à mon cheminement, je me suis aperçue que la première des peurs à laquelle nous sommes tous confrontés est celle "d'être différent". Dans notre société il n'y a guère de place pour l'originalité, l'anti-conformisme, l'esprit créatif. Personne ne nous propose jamais de devenir nous-mêmes: ce que l'on nous demande c'est de nous "intégrer dans la société". Et la pression démarre à partir du moment où nous ne nous sentons pas reconnus pour ce que nous sommes.

Mais de quelle société parlons-nous? Avec du recul, tout notre parcours tend uniquement à faire fonctionner un système basé sur la valeur de l'argent. On nous demande de consommer toujours plus, afin de faire fonctionner des entreprises qui veulent vendre toujours plus pour entretenir un sytème qui au final ne profite vraiment qu'à quelques uns.

Regardons où en est l'état du travail aujourd'hui:

Sommes-nous reconnus pour notre valeur?

Tout le monde réussit-il à trouver sa place parmi les humains?

Ne faisons-nous pas tous fausse route dans la pression que nous nous mettons pour remporter une course effrénée vers l'accumulation?

Posons-nous alors la question: que veut-on pour nos enfants? L'enfance n'est-elle pas ce moment de grâce privilégié dans lequel il nous faut être enveloppé d'amour et de bienveillance? Un enfant n'a-t-il pas besoin de se sentir rassuré, compris, entendu, aimé de façon inconditionnelle pour bien grandir? N'est-ce pas l'âge de tous les possibles, celui où l'imagination n'a pas de frontière?

Bien sûr qu'un enfant a besoin qu'on lui pose des limites et des interdits. Mais toujours dans le respect de ce qu'il est: on doit l'accompagner pour se construire et non pas pour entretenir une société qui nie la valeur intrinsèque de sa personne.

A partir du moment où je me suis mise à réaliser tout ce que je viens de vous dire, j'ai commencé alors à changer radicalement les rapports avec ma propre fille.

Aujourd'hui j'ai arrêté de lui mettre la moindre pression sur l'école tout en l'accompagnant lorsqu'elle en a besoin. Je savoure les échanges que nous avons sur tous les sujets de la vie. Je l'encourage à croire en ses rêves afin qu'elle s'épanouisse avant tout en tant que personne. Peu importe ce qu'elle réalisera dans la vie, pourvu qu'elle aime profondément ce qu'elle fait.

C'est ainsi qu'elle sera capable d'être en joie et de faire rayonner le bonheur pour qu'il essaime dans le monde de demain.

Ce billet est également publié sur le blog La Boîte à l'Être.

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L'art-thérapie, cette nouvelle pratique thérapeutique qui se développe en Tunisie

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MEDECINE - L'art-thérapie à le vent en poupe. Il s'agit de l'explotion du potentiel artistique dans une visée thérapeutique et humanitaire comme le définit l'école d'art-thérapie de Tours ", explique Imen Jemmali, art-thérapeute au HuffPost Tunisie.

Exerçant depuis quelques années en France, elle est l'une des premières tunisiennes à s'être spécialisée dans ce domaine.

Soigner par les couleurs, la musique, l'art plastique, la danse, le théâtre, ou encore le chant, tel est le but de l'art-thérapie.

Peu répandue en Tunisie, cette pratique tend de plus en en plus à se développer comme l'affirme l'Art-thérapeute Imen Jemmali: "L'art-thérapie moderne est une discipline à part entière. On en entend parler de plus en plus. Mais en Tunisie c'est plutôt l'art-thérapie traditionnel qui est la psychothérapie à support artistique (une spécialité) qui est totalement différente de l'art-thérapie moderne".

"c'est très différent de la psychothérapie à support artistique qui est plus dans l'analyse de la production et se pratique en psychiatrie seulement et aussi en individuel" alors que l'art-thérapie peut se pratiquer de façon collective indique la spécialiste en art-thérapie


Bien que de plus en plus exercée et reconnue pour ces effets thérapeutique, l'art-thérapie n'a le statut que d'une pratique paramédicale. Cependant pour l'exercer "il faut un diplôme" mais aussi et surtout une "dominante artistique".

C'est d'ailleurs cela qui fait que les patients réagissent bien à cette nouvelle forme de thérapie: "Depuis l’obtention de ma certification d'art-thérapie en 2011 j'ai proposé des ateliers d'art-thérapie à des hôpitaux à des structures sociales. Dans l'ensemble les retours étaient très positifs auprès des patients et aussi des familles", affirme t-elle.

art thérapie



Si ses patients sont de tout âge et tous horizons, c'est surtout les enfants qui sont le plus concernés: "J'ai travaillé avec différents patients: en gériatrie, des personnes âgées atteintes d’Alzheimer, des adultes en soins palliatifs, des enfants atteints de cancer, des adolescents handicapés mentaux, des autistes, des femmes réfugiées, des adultes schizophrènes..." affirme t-elle avant d'ajouter: "On me sollicite plus pour les enfants. Les parents sont de plus en plus conscients, et ils veulent le meilleur pour leur enfant afin qu'il puisse s'épanouir malgré sa différence, et surtout avoir confiance en lui et l'estime de soi".

Curiosité et déchirement

Bien peu connu, et face à la concurrence de la médecine traditionnelle, l'art-thérapie reste pour la plupart des gens un mystère: "A chaque fois que je présente mon métier, il y a toujours ce regard interrogateur et curieux. C'est encore flou pour beaucoup de gens" affirme Imen Jemmali, "mais j'ai bien vu la différence d'année en année, les gens sont plus réceptifs".

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Si l'art-thérapie soigne les maux de l'esprit, elle n'y peut parfois malheureusement rien face à de graves maladies, hormis peut-être soulager mentalement les personnes atteintes.

"Je me rappelle d'un petit garçon au service pédiatrie (hémato-oncologie) le jour où il m'a vu arriver dans la chambre, il était très agité et agressif. J'ai eu même droit à un petit coup de poing et un coup de pied. Il était effrayé, il pensait que j'étais un nouveau médecin pour lui donner un nouveau traitement. Quand je suis entrée, j'ai expliqué qu'on allait dessiner et faire de belles choses mais il n'écoutait rien, il était très agité et il ne me croyait pas" affirme l'art-thérapeute avant d'ajouter "Après deux séances d'art-thérapie ce petit garçon attendait avec impatience les séances. Une fois j'étais arrivée en retard de 5 minutes je l'ai trouvé entrain de sauter sur le lit avec son traitement en intraveineuse dans le bras en criant 'saydéty, saydéty'. il m'appelait ainsi!".

"Lorsqu'on a fini cet atelier il a mis son masque et il m'a dit 'je vais le mettre demain lors de la visite du médecin et je vais lui faire peur comme il me fait peur' " se rappelle t-elle.


art thérapie




Quelques mois plus tard, le petit enfant est décédé des suites de sa maladie, un déchirement pour elle.

Si elle ne peut pas tout guérir, l'art-thérapie aura au moins servi à l'accompagnement de l'enfant. Cet "atelier d'art-thérapie a diminué son anxiété. Il était moins agressif, beaucoup plus souriant, actif dans les séances au point d'oublier son traitement" a fini par conclure Imen Jemmali.

L'art-thérapie se développe en Tunisie

Au mois de mai 2015, s'est tenue à Monastir, la première édition des Rencontres d’Art-thérapie. Organisée par l’Association "Médecine Culture et Art” en partenariat avec l’Union tunisienne d’aide aux Insuffisants Mentaux, cette rencontre a été l'occasion de sensibiliser sur l’importance de l’Art-thérapie. Le lancement d’un Magistère d’Art-thérapie à la Faculté de médecine à Monastir avait même été proposé.

Quelques mois auparavant, 152 oeuvres de peinture et de céramique réalisées par des personnes internées à l'hôpital psychiatrique Al Razi ont été exposées au Palais Abdellia à la Marsa (banlieue de Tunis). Cette exposition a été mise en oeuvre par Amal Choura, spécialiste de la thérapie par l'art, qui avait assuré à l'intérieur de l'hôpital un atelier d'initiation à des activités de groupes, avec environ 90 patients.

En 2016, plusieurs actions sont menées dans ce sens par de nombreuses associations à l'instar du "Club Alesco-Unesco de Radès".

Un bel avenir en somme.

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Ennahdha reconnaîtra-t-il le droit au sexe qui n'est pas, y compris en islam, hétéro mais bi?

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Lors de la journée de lutte contre l'homophobie, le 17 mai dernier, malgré les appels répétés et incessants de la société civile, ni les autorités ni les médias officiels n'ont daigné parler du crime homophobe mondialement dénoncé.

Pourtant, la confusion des valeurs est à son comble en Tunisie aujourd'hui. On a ainsi vu des commerces, dont l'obligation est de servir tout le monde, oser enfreindre la loi en affichant une interdiction d'entrer aux homosexuels.

Comble de l'absurde, on a vu aussi des pages sur Internet de ceux qui sont censés servir les citoyens sans distinction aucune, à savoir les forces de sécurité, apporter leur appui à ce genre de comportement condamnable.

N'est-il pas venu le temps de sortir d'une telle mascarade axiologique en rappelant une nouvelle fois ici la vérité sur ce qu'on ne devrait qualifier que d'homosensualité, l'homosexualité ne pouvant être réduite au sexe, étant d'abord et avant tout des sentiments parmi les plus nobles, ceux de l'amour et de l'affection.

La vérité sur l'homosensualité

Afin d'échapper à toute stigmatisation, on pourrait même parler plutôt d'érosensualité, néologisme que je propose pour ne plus stigmatiser sexuellement ce qui relève de la sensualité.

Or, notre peuple est sensuel dans l'âme; on le voit à sa convivialité et à sa gestuelle. Ainsi, ce qui relèverait de l'homosexualité en Occident n'est que d'innocents coudoiements et de la simple convivialité maghrébine, et même méditerranéenne, où le toucher est une manifestation d'amitié avant d'être de sexualité. Même le sexe, d'ailleurs, est d'abord sensuel, chez nous, dans la pure tradition des Mille et une nuits.

Au vrai, le terme homosexualité est une création tardive -- datant du 17e siècle -- de l'Occident dans sa manie de tout catégoriser et de distinguer les choses; Auguste Comte parlait de réduction à l'un (reductio ad unum). C'est ce qui a permis, certes, sa modernité, mais cela fut au risque de faire tordre le cou à la vérité historique et sociologique.

Car avant le 17e siècle, le sexe normal et naturel dans le monde, y compris occidental, était un sexe qui ne distingue pas entre homo et hétéro; c'est un sexe total, holiste disent les sociologues. Ce fut ainsi le cas dans toutes les civilisations humaines, à commencer par celle de la Grèce où le rapport entre l'Éraste et l'Éromène est bien connu.

Il en est allé de même en islam qui, contrairement au judaïsme et au christianisme, n'a jamais interdit le sexe entre gens de même sexe. C'est une interprétation judéo-chrétienne (les fameuses israilyet) qui a imposé le bannissement de l'homosexualité en islam de la part de jurisconsultes dont l'imaginaire était judaïque ainsi que l'a amplement démontré Ibn Khaldoun.

C'est là une vérité qui ne fait plus de doute : il n'y a pas d'homosexualité en islam, il n'y a qu'un sexe total, admettant tous types de sexe, car dans la nature, le sexe normal est bien la bisexualité, l'homosexualité y étant parfaitement répandue et ordinaire.

Ce n'est que la pastorale chrétienne qui a fait d'un sexe naturel un crime; Foucault en a assez parlé. Or, cette tradition judéo-chrétienne a été abandonnée en Occident grâce aux acquis de la démocratie. Et nous continuons en Tunisie, en terre d'islam, à user d'une loi coloniale issue du christianisme, religion du colonisateur !

Rappelons ici que l'homophobie en France n'a été abolie qu'en 1982 à la suite de l'arrivée des socialistes au pouvoir et à la proposition courageuse du ministre de la Justice, Robert Badinter, qui a réussi à obtenir de l'Assemblée Nationale la dépénalisation de l'homosexualité avec l'abrogation de l'article 332-1 du Code pénal, héritage de Vichy dont notre article 230 du Code pénal est le reflet.

Rappelons aussi que l'homosexualité qui était considérée comme une maladie par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a été finalement retirée de la liste des maladies mentales en 1991.

Plus d'homophobie dans la Tunisie musulmane !

Tout cela a été amplement dit et rappelé. Des articles et des livres sérieux y ont été consacrés, dont le Huff Post a rendu compte en temps utile.

Alors, jusqu'à quand continuer à faire fi de la nature et de le constitution, le droit à vivre ainsi que l'a voulu Dieu figurant parmi les acquis consacrés par la loi suprême dans notre pays? Bien mieux, jusqu'à quand continuer à violer notre religion au nom de la tradition judéo-chrétienne?

Jusqu'à quand doit-on encore rappeler qu'il n'y a dans le Coran que du récit interprété par les jurisconsultes selon leur inconscient judéo-chrétien ? Notons ici que l'histoire même des gens de Lot a été réinterprétée de manière scientifique et ne suffit plus à justifier l'injustifiable : une condamnation par le Coran de ce peuple qui n'aurait jamais constitué un peuple s'il n'était qu'homosexuel.

De plus, il est attesté que la Sunna prophétique authentique ne traite pas de cette nature humaine; ainsi, aucun hadith en l'objet n'est rapporté par Boukhari et Mouslem; est-ce normal pour ce qu'on considère être la pire des turpitudes ?

On voit à que point atteint notre violation de notre religion qui a reconnu parfaitement naturelle, et ce bien avant la science, les rapports entre gens de mêmes sexes relevant de leur nature ainsi que voulue par Dieu. Jusqu'à quand donc continuer en Tunisie à violer l'islam, la Constitution et les droits humains ?

Un test pour Ennahdha après son congrès

Au lendemain du congrès du parti islamiste qui est supposé le transformer en parti civil, voici donc un test à réussir pour attester de la réalité de ce changement. Ennahdha reconnaîtra-t-il le droit au sexe qui n'est pas, y compris en islam, hétéro mais bi? Pour cela, rien de tel que d'abolir l'homophobe en Tunisie!

Pour prouver avoir évolué dans le sens de la démocratie, que les dirigeants du parti Ennahdha déclarent donc solennellement l'abolition de l'homophobie en Tunisie démocratique, l'acceptation du différent absolu qu'est l'homosensuel étant la base du vivre-ensemble en démocratie. Ainsi honoreront-ils notre religion humaniste correctement interprétée et notre constitution restée lettre morte sur de larges pans des droits de l'Homme!

De la sorte, ils montreront aussi la voie aux pays arabes et islamiques qui sont bien obligés d'éliminer de leur législation et/ou de leurs traditions cette tare homophobe d'un autre temps qui n'est digne ni de l'islam ni du régime démocratique auquel ils prétendent.

Car, répétons-le, l'acceptation du différent, quel qu'il soit, est une valeur cardinale de toute foi; et elle est au cœur de la démocratie qui se définit par le respect du droit au vivre-ensemble paisible de tous les membres d'une société nonobstant leur mode de vie et leurs mœurs.

Ce sera là le premier test à réussir par le parti islamiste supposé avoir évolué et qui en aura d'autres à réussir assurément, comme le projet de loi sur l'égalité successorale ou le projet gouvernemental sur les drogues devant être amendé pour une totale dépénalisation du cannabis, cette drogue douce bien moins nocive que le tabac.

Je rappelle que le texte consensuel reproduit ici à l'intention du parti islamiste a déjà été proposé, dans sa version arabe, au bureau des initiatives législatives d'Ennahdha à l'ARP. Qu'il le propose officiellement afin de confirmer son nouvel esprit démocratique !

Alors, le parti Ennahdha a-t-il vraiment changé? On le verra dans la suite qu'il réservera à ce texte.

S'il le parraine, il démontrera sa capacité à s'opposer à la minorité d'ignorants haineux du genre humain qui n'ont pas leur place en Tunisie et sa volonté à ce que notre pays soit à jamais une terre de tolérance et d'humanisme.

PROJET DE LOI


Abolition de l'homophobie


Attendu que l'homophobie est contraire aux droits de l'Homme et au vivre-ensemble paisible, à la base de la démocratie,

Attendu que l'orientation sexuelle relève de la vie privée que respectent et l'État de droit tunisien et l'islam,

Attendu que l'article 230 du Code pénal viole la religion musulmane qui n'est pas homophobe étant respectueuse de la vie privée de ses fidèles qu'elle protège ;

L'ARP décide :

Article unique


La vie privée étant respectée et protégée en Tunisie, l'article 230 est aboli.


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S'accepter

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Voici pour commencer une brève introduction sur la question de l'acceptation de soi. En thérapie, c'est un problème auquel plusieurs de mes clients ont été affectés.

S'accepter, c'est quoi? Quelqu'un qui s'accepte vraiment a une bonne relation avec lui-même. La personne qui s'accepte entretient une bonne relation d'amitié avec elle-même. Avez-vous déjà entendu l'expression «Soyez votre meilleur ami»?

Malheureusement, dans notre société moderne, s'accepter devient un défi difficile. Trop de gens sont influencés par les médias de masse et adhèrent à des critères d'apparence et de performance très élevés, voire irréalistes. Certaines personnes se disent intérieurement : «Je ne corresponds pas à ce que la société me demande». Plusieurs adolescentes développement des troubles alimentaires car elles veulent ressembler à la poupée Barbie. D'autres dépensent des milliers de dollars en chirurgie esthétique pour se rapprocher de certains standards de beauté. J'ai lu le très intéressant livre The New Psycho-Cybernetics de Maxwell Maltz (chirurgien esthétique), où il est mentionné que plusieurs personnes ayant recours à la chirurgie esthétique ne se sentent pas mieux avec elles-mêmes par la suite. Le problème est donc plus profond. Il se situe au niveau de l'identité.

Chaque personne est multidimensionnelle car dotée de plusieurs composantes. S'accepter, c'est être le plus possible bien avec toutes les parties de nous-même, que ce soit nos talents, nos faiblesses, ou bien nos qualités et nos défauts personnels. C'est bien de vouloir travailler sur soi, mais il faut accepter qui on est pendant le processus de changement. Quand on s'accepte vraiment, nous devenons moins vulnérables vis-à-vis de l'opinion des autres. La critique ne constitue plus une menace, mais plutôt une opportunité de croissance. Même si l'autre ne nous apprécie pas, ce n'est pas grave, car le sentiment d'amour propre est conscientisé et ressenti.

L'un des gros avantages à s'accepter pleinement représente le nouveau sens que prend désormais dans notre vie les relations interpersonnelles. Quelqu'un qui s'accepte se révèle à l'autre plus facilement et avec moins de peur. Ainsi, un sentiment de confiance et de bien-être s'avère présent. On se sent mieux avec les autres. Quand on se sent mieux avec les autres, les interactions deviennent plus agréables et les relations se solidifient. Il y a moins de non-dits et chacun peut se laisser aller librement.

Voilà, pour résumer ma pensée, voici une chaîne conceptuelle :

• Je m'accepte pleinement comme je suis ;
• Je me préoccupe donc moins de ce que les autres pensent de moi ;
• Je me sens alors mieux en présence des autres ;
• Mes relations interpersonnelles s'améliorent.

Tout ça s'applique également à la sexualité. Pour vraiment se laisser aller, il faut accepter notre soi sexuel et développer ainsi une confiance sexuelle. Selon l'approche humaniste existentielle, plusieurs dysfonctions sexuelles sont causées par une manière d'être au monde caractérisée par une non-acceptation de soi.

Certains me demanderont : «Qu'est-ce que je peux faire pour m'accepter davantage?»

Considérez la thérapie car, dans un tel processus, vous êtes encouragé à l'exploration de vous-même et au changement dans la relation que vous avez avec vous-même. Sinon, vous pouvez simplement commencer par écrire une liste de vos qualités et défauts en appréciant vos qualités et en vous disant que vos défauts sont simplement une partie de vous, non vous!

Découvrez d'autres textes de Pierre Kirouac en visitant son site web personnel.

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Avec l'association Djerba Insolite, des jeunes veulent promouvoir le tourisme alternatif, écologique et culturel de l'île de Djerba

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Sur l'île de Djerba, loin des immenses piscines des hôtels de la zone touristique, l'association Djerba Insolite composée de jeunes ne dépassant pas les 30 ans, travaille à la promotion d'un tourisme différent: alternatif, écologique et culturel.

Le défi de ces jeunes? Faire sortir les touristes confinés dans les hôtels pour leur faire découvrir une autre facette de l'île.

"Il y a un seul produit touristique pour l'instant, il est offert par les hôtels. L'association veut diversifier l'offre en proposant un service complet, qui va de l'hébergement dans des hôtels de charme aux visites", explique Mohamed Bayouli, président de l'association Djerba Insolite au HuffPost Tunisie.

Un projet entre amis

Au départ, l'envie de développer une nouvelle dynamique à Djerba est née d'un mémoire de fin d'études qui s'est par la suite matérialisé en un projet entre amis, pour devenir officiellement une association en juillet 2014.

Mohamed Bayouli confie que les membres de Djerba Insolite ont des cursus différents: "on vient de tous les domaines, des études de design aux études de lettres. C'est une véritable force, ça nous permet d'élargir notre champ de vision".

Des quelques amis qui ont initié le projet, ils sont désormais plus de 35 jeunes, lycéens et étudiants confondus: "Au début, certains parents avaient du mal à comprendre ce que nous faisions, ils pensaient que les réunions étaient une occasion pour leurs enfants de sortir de la maison. Maintenant, c'est ces mêmes parents qui veulent rejoindre l'association".

L'harassante bureaucratie des administrations tunisiennes


Le travail à but non lucratif a confronté les membres de l'association à une réalité amère, celle des papiers sans fins qu'exige l'administration publique lors de l'organisation d'évènements.

Quand ils veulent organiser un évènement dans un monument historique, les va-et viens incessants lassent: "la dernière chose qu'ils nous ont sorti? On devait fournir une autorisation écrite de la protection civile stipulant que tout futur incident serait sous leur responsabilité", raconte Mohamed Bayouli.

Finalement, ils n'accèderont pas au monument.

"La bureaucratie tunisienne pourrait être une raison suffisante pour tout plaquer, mais on essaye de faire preuve de patience parce qu'on veut que notre île aille de l'avant", dit le président de l'association.


Selon Mohamed Bayouli, un autre problème s'est également posé à leur début: "personne ne nous prenait au sérieux. Quand on se déplaçait dans une administration, on entendait des messes-basses, des 'froukhs' (gamins). Encourager la jeunesse en Tunisie n'est qu'un slogan, dans les faits il n'en est rien".

Remettre au goût du jour la culture de Djerba


Travailler avec les artisans et parler avec eux de leur travail, découvrir l'héritage culinaire de l'île, les habits traditionnels, parcourir des régions de l'île en vélo, etc, l'association veut aller "pêcher" les touristes dans les hôtels.

"Il faut aller chercher les touristes, leur proposer quelque chose de différent. Djerba peut proposer un tourisme écologique assez intéressant", dit Mohamed Bayouli.

Leur prochain projet? Séduire les touristes dès leur arrivée à l'aéroport de Djerba avec une exposition photos des lieux insolites et à découvrir à Djerba. Les membres de l'association veulent également s'attaquer aux métiers artisanaux avec le projet "Arti'sans secours", "on reprend le concept du Ted X, des artisans parleront de leurs métiers et transmettront leur passion aux plus jeunes, on l'espère."

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La Suisse restitue à la Tunisie 500 mille dinars des avoirs gelés du clan Ben Ali

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La Suisse a remis, ce lundi, à la Tunisie un chèque d’une valeur de 500 mille dinars dans le cadre de la coopération judiciaire établie entre les deux pays au sujet de recouvrement des avoirs tunisiens mal acquis.

Le chèque a été remis par l’ambassadeur de la Suisse en Tunisie, Rita Adam, au chef du contentieux de l’Etat en marge d’un séminaire sur le système de recouvrement des avoirs mal acquis, organisé, à Tunis par le ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières avec le concours de l’Institut interrégional de recherche des Nations Unies en matière de Crime et de Justice (UNCRI) et l’Union européenne.

"Nous sommes parvenus dans une première étape à un jugement qui prévoit la restitution à la Tunisie de 500 mille dinars", a déclaré Rita Adam à l’agence TAP.

Il s’agit, a-t-elle dit, d’une société contrôlée par un membre de la famille de Ben Ali sans avancer le nom de la personne concernée.

"Je suis parfaitement consciente que ce montant est modeste", a-t-elle dit, estimant toutefois qu’il est "symbolique à plus d’un titre dans la mesure où il démontre que la coopération tuniso-suisse dans ce domaine est en marche", a-t-elle soutenu.

Selon le chef du Contentieux de l’Etat, l’argent restitué appartenait à Sofien Ben Ali, neveu du président déchu.

Près de 60 millions de francs suisses (plus de 121 millions de dinars) réclamés par les autorités tunisiennes sont toujours bloqués dans les banques suisses.

Selon la diplomate, l’instruction ouverte par le ministère public de la Confédération suisse au sujet des fonds tunisiens d’origine illicite atteint aujourd’hui un stade décisif. Elle a rappelé que son pays travaille depuis 2011 avec le gouvernement tunisien pour vérifier l’origine des avoirs bloqués dans son pays.

"L’avancement de l’enquête dépend de plusieurs facteurs", a lancé la diplomate saluant le niveau atteint par la coopération judiciaire établie entre les deux pays notamment en ce qui concerne l’échange d’informations dans le cadre de la procédure pénale.

La rencontre dont les travaux devront se poursuivre mardi soumet à la réflexion des thèmes importants en l’occurrence, l’expérience tunisienne en matière de restitution, le recouvrement des avoirs dans le système juridique suisse et l’entraide judiciaire en matière de recouvrement des avoirs mal acquis.

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La Tunisie veut s'inspirer de la politique sud-coréenne contre la corruption

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CORRUPTION - Kamel Ayadi, ministre de la fonction publique, de la gouvernance et de la lutte contre la corruption, s'est rendu en Corée du Sud, où il a rencontré vendredi 27 mai le ministre sud-coréen de la gestion des ressources humaines, Lee Joon Yoon, ainsi que le président sud-coréen de l’Instance de lutte contre la corruption et de défense des droits civils, rapporte la TAP.

La délégation tunisienne est partie étudier les solutions coréennes pour améliorer le "rendement des agents publics" ainsi que "la bonne gouvernance dans la fonction publique", détaille la TAP.

L'exemple coréen

Car la Corée du Sud s'est dotée le 26 mars dernier d'une nouvelle loi particulièrement stricte, qui peut punir de trois ans de prison et de 30 millions de wons (50 000 dinars) d’amende les contrevenants.

La loi concerne les fonctionnaires bien sûr, mais aussi les enseignants du privé et les journalistes. Sa particularité de la loi est qu'elle interdit purement et simplement les cadeaux, sans que soit apportée la preuve de l'obligation ou de la condition accompagnant le cadeau, du moins si le présent a une valeur supérieure à 1.760 dinars. Dans le cas d'une invitation au restaurant, le menu de la personne invitée ne peut valoir plus de... 53 dinars.


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Ramadan: Une surconsommation de produits alimentaires alarmante selon l'Institut National de la Consommation

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RAMADAN - Le comportement alimentaire des Tunisiens change au mois de Ramadan.

Selon des statistiques de l'Institut National de la Consommation (INC), qui a effectué une comparaison entre la consommation moyenne au courant de l'année et celle du mois saint, c'est la consommation du sucre et sucreries qui atteint un pic de 60% au mois de ramadan, avec tout le lot de maladies qui en découlent.

Tarek Ben Jazia, directeur général de l'INC a indiqué, dans un entretien accordé à l'Agence TAP, que le Tunisien revient, pourtant, à des mets traditionnels plus sains à l'instar de la Bsisa (+51%) et s'oriente vers certains produits plutôt que d'autres, compte tenu de la dégradation de son pouvoir d'achat.

Il a évoqué, dans ce contexte, la campagne lancée, depuis le 29 mai par l'INC pour inciter à consommer tunisien, sachant que 7% seulement des citoyens savent que le code barre des produits nationaux est le 619.

36 oeufs par personne par mois

Les Tunisiens tentent, au cours de ce mois, de satisfaire leurs besoins alimentaires avec un coût moindre, parfois sans se soucier ni de la qualité ni des apports en calories.

Par exemple, pour couvrir ses besoins en protéines, le Tunisien consomme plus d'œufs. Sa consommation de ce produit, habituellement d'une moyenne de 14 œufs par mois, grimpe à 36 oeufs par personne au mois de Ramadan, selon les statistiques de l'INC relatifs à Ramadan 2015.

L'institut pointe également une importante progression de la consommation du foie de volaille de 140% et aussi du foie de veau qui reste moins cher que la viande.

Les Tunisiens sont aussi de grands consommateurs de viandes blanches, avec une progression de 41% de viande de volaille et 32% de l'escalope.

Pour Tarek Ben Jazia, la consommation des viandes blanches s'explique entre autres par le renchérissement de la viande ovine de Ramadan 2010 à Ramadan 2015, facteur qui a fait baisser la consommation de cette viande de 11%.

L'année dernière le kilogramme de viande ovine s'élevait à 23 et 24 dinars. Toutefois, la consommation moyenne de cette viande augmente de 24%, au cours du mois saint, puisque le citoyen lambda passe de 0,76 kilogramme (Kg) en temps normal à 1 kg au mois de Ramadan. Pour ce qui est de la viande bovine, la consommation a augmenté de 47%.

Pendant le mois du jeûne, les Tunisiens consomment aussi davantage de produits laitiers.

A titre d'exemple, la consommation de yaourt passe d'une moyenne habituelle de 7 yaourts par mois par personne à 17 par mois par personne au cours du mois de Ramadan.

Si le tunisien boit 7,9 litres (L) de lait par mois en temps normal, sa consommation s'accroit à 9 litres au cours du mois saint. C'est surtout le lait frais non stérilisé et ses dérivés Raib et Lben (lait caillé) qui intéressent les tunisiens (+120% de consommation).

Pour ce qui est de la Malsouka, 80% de la consommation de ce produit se fait au cours du mois saint. Le Tunisien consomme 25 feuilles de Malsouka au courant du mois de Ramadan. Entre 2010 et 2015, l'utilisation de la Malsouka a grimpée 45%.

Augmentation de 420% de la consommation du thon

La consommation du thon et des poissons en conserve explose littéralement au cours du mois de Ramadan par rapport aux autres mois de l'année. Cette consommation a augmenté, selon l'INC, de 420%, ce qui fait que chaque individu mange 215 grammes au cours du mois saint.

Il y a également, d'après les analyses de l'INC, un engouement spécial pour la baguette et les pains spéciaux.

La consommation augmente de 35% au mois de Ramadan alors que la consommation du gros pain n'augmente que de 20%. Ben Jazia rappelle, à cet effet, le gaspillage du pain qui engendre une perte quotidienne pour le pays estimée à plus de 300 mille dinars par jour.

En général, le gaspillage alimentaire est estimé au tiers de tout ce qui est acheté, conservé, cuit et consommé en Tunisie.


Des habitudes alimentaires néfastes même en dehors de ramadan

En dehors du mois de Ramadan, 55% des Tunisiens prennent leur petit déjeuner en dehors de leur domicile, selon un étude de l'INC sur la consommation des Tunisiens. Ils sont 44% pour le déjeuner. Chez les adolescents, ce chiffre atteint même les 86%.

Par ailleurs, 62% des Tunisiens ont affirmé utiliser des plats pré-cuisinés au lieu de faire la cuisine.

C'est le rythme de travail, la distance et les difficultés liées au transport qui l'exigeraient selon l'étude.

Cela a conduit à une surconsommation de 20% selon l'INC et à une augmentation du taux des personnes en surcharge pondérale et en surpoids chez les enfants et les ado notamment.

Tunisie: Le "livre blanc" de l'éducation nationale, un vaste chantier en plein désert

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EDUCATION- 4105 millions de dinars c'est le coût global de la refonte de l'éducation nationale selon le "livre blanc", préparé par le ministère de l'Education et censé jeter les assises des réformes à venir dans le secteur.

Publié le 29 mai, le "livre blanc" est le fruit du dialogue national pour la réforme de l'éducation, entrepris depuis le 23 avril 2015, et qui réunit syndicat, ministères et des organisations de la société civile ( UGTT, Institut arabe des droits de l'Homme, LTDH...).

Une éducation nationale usée et usante

Disparité régionale, le principe de gratuité ébranlé, des formateurs mal formés. Pour les élèves, réussir son parcours éducatif relève plus de la chance que des conditions favorables et encourageantes.

Pour la disparité régionale, pour ne citer que quelques exemples, ils sont 45.6% seulement des élèves inscrits en première année à l'école à avoir suivi une éducation préscolaire, ils sont 44% dans la région de Kasserine contre 97% dans la circonscription de Tunis 2.

Quant à l'encombrement des classes, la région du Kef (1.3%) arrive en tête des régions où les classes contiennent plus de 50 élèves.

Le principe de la gratuité de l'enseignement public instauré depuis l'indépendance est vidé de son sens, comme le note le "livre blanc" avec des parents qui dépensent de plus en plus pour l'éducation de leurs enfants à travers des dépenses supplémentaires comme l'achat de parascolaires ou encore le phénomène des cours particuliers.

L'Etat ne cesse aussi d'augmenter les dépenses consacrées à l'éducation: Pour le niveau primaire, l'Etat dépense actuellement 1300 dinars par élève contre 280 dinars en 1995. Pour le secondaire, les dépenses s'élèvent à 2400 dinars en 2015 contre 475 dinars en 1995 par élève.

Cette hausse des dépenses n'est pas suivie par de meilleures réussites scolaires, au contraire. Le livre blanc signale une baisse générale du niveau scolaire des élèves avec l'arrêt de cursus (4% des chômeurs quittent les bancs des lycées lors du secondaire), d'autres s'orientent vers des filières qui ne leur correspondent pas, beaucoup peinent à apprendre les langues étrangères et la langue arabe est non maitrisée par la majorité des élèves.


Le "livre blanc" s'alarme du fait que le rapport des élèves à l'apprentissage est uniquement utilitaire et s'évapore juste après le passage des examens.

Un nivellement général qualitatif qui se traduit lors de l'année de baccalauréat: plus de 70% des élèves en filière littéraire ne décrochent pas 10/20 comme moyenne générale. 65.5% d'entre eux n'obtiennent pas 10/20 en philosophie (matière principale) et 72.6% ne décrochent pas la moyenne en langue française.


Pour les filières scientifiques, ils sont 37% des élèves en filière des mathématiques à ne pas obtenir la moyenne en maths.


Si le niveau des élèves est désenchantant, celui des enseignements ne l'est pas moins, relève le rapport. En cause, la suppression des établissements jadis spécialisées dans la préparation et la formation du corps enseignent au profit d'un recrutement dicté par les réclamations d'embauche avec notamment l'amnistie générale qui a permis le recrutement de beaucoup d'enseignements qui n'étaient plus aptes à exercer le métier car ils ont perdu le savoir faire durant les années de chômage et qui sont en décalage par conséquent à l'évolution du secteur, souligne le "livre blanc".


S'ajoute à cela, le recours à des remplaçants pour combler les absences des enseignants qui désertent certaines régions ou qui bénéficient d'un congé. Des remplaçants, pas toujours qualifiés pour les exigences de l'enseignement.

Le rapport souligne également la recrudescence de certains phénomènes comme la violence, l'extrémisme religieux ou encore l'addiction et les fraudes lors du passage des examens. Le manque d'infrastructure et l'état de délabrement sont également relevés comme un problème majeur dont la gravité diffère selon les régions et au sein de la même région.

Et les solutions?

La refonte de l'éducation s'échelonnera sur cinq ans de 2016 à 2016 et elle exige à la fois des moyens financiers et une vision stratégique.

Pour l'aspect financier, le "livre blanc" suggère le recours à des sociétés privées, des organisations de la société pour épauler l'Etat, en manque de ressources.

Quant à la vision stratégique, le "livre blanc" mise sur le développement des capacités personnelles en renforçant les formations professionnels, plus demandées par le marché de l'emploi que les diplômes et les cursus classiques.

L'objectif du rapport est de forger des élèves mieux formés, "ancrés dans leur culture arabo-musulmane et ouverts au monde extérieur et à la modernité dans le cadre d'une école républicaine".

Le projet d'apprentissage du Coran en été est-il en adéquation avec ce but? Certains en doutent, critiquant un ministre de l'Education nationale prêt à sacrifier l'école républicaine sur l'autel des calculs politiciens.

Côté syndicat, Lasaad Yaacoubi, secrétaire général du Syndicat général de l’enseignement secondaire, se considère comme étant "non concerné" par le "livre blanc" qui est "le projet de Nidaa Tounes pour la réforme éducative", a-t-il affirmé.

Et d'ajouter que le corps enseignent n'a pas été suffisamment concerté en la matière.

Avant même d'entamer la concrétisation des mesures annoncées, le "livre blanc" est sujet à polémique, balloté entre des calculs politiques et syndicalistes.

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Enseignement en Tunisie: Un système "malade" en mal de réformes


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Municipales et régionales: Une chance pour les petits partis?

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MUNICIPALES - Les élections municipales et régionales doivent avoir lieu le 26 mars prochain. Entre la dimension locale de l'élection et le mode du scrutin prévu par le projet de loi (la proportionnelle au plus fort reste), les résultats qui vont sortir des urnes ont toutes les chances d'être particulièrement bigarrés, loin du relatif bipartisme entre Ennahdha / Nida Tounes.

Le duel est passé

Par définition, une élection présidentielle finit par tourner au duel. En novembre 2014, le duel Béji Caïd Essebsi / Moncef Marzouki dominait le vote dès le premier tour puisque le candidat arrivé troisième, Hamma Hammami, avec 7,82% des voix, était loin derrière le deuxième, Moncef Marzouki (33,43%).

Les élections législatives, qui se tenaient un mois auparavant, étaient imprégnées de ce duel en préparation (Nida Tounes avait alors engrangé 37,56 % des suffrages exprimés, Ennahdha 27,79 %, loin devant l'Union patriotique libre et ses 4,02 %. Mais les élections de 2017 se tiendront sans enjeu national - direct du moins - pour la conquête du pouvoir.

Autant d'élections que de communes et de régions

Car il s'agit d'un scrutin local, à double titre, municipal et régional. Des forces politiques "secondaires" au niveau national pourraient bien s'imposer localement, au détriment des deux grands.

Ainsi, lors de la dernière élection présidentielle, le premier tour de la présidentielle a certes vu une majorité de régions voter soit pour Moncef Marzouki soit pour Beji Caïd Essebsi, mais deux gouvernorats -Siliana et Sidi Bouzid - se sont toutefois distingués en portant un autre candidat en tête (respectivement Hama Hammami et Hechmi Hamdi):


Candidats en tête au premier tour de l'élection présidentielle le 23 novembre 2014.


Ces deux gouvernorats se distingueront-ils à nouveau en votant pour des candidats qui ne seraient ni de Nida Tounes ni d'Ennahdha? Le mode de scrutin peut en tout cas désinhiber ce genre de vote.

Le baptême du feu électoral pour Mohsen Marzouk

C'est aussi la première élection depuis la scission de Nida Tounes. Mohsen Marzouk, qui revendique la continuité du projet initial de Nida Tounes, compte bien "remporter les élections municipales", car il voit dans le scrutin le "premier défi" de son parti nouveau, le Mouvement du projet de la Tunisie.

Dans son cas, le scrutin est avant tout national, Mohsen Marzouk ambitionnant de ravir à Nida Tounes sa place de grand parti alternative à Ennahdha.

Des listes à vocation locale?

Reste une inconnue, celle des listes indépendantes ou des petits partis à ancrage local, comme la Voix des agriculteurs, qui avec seulement 0,1% des voix, a su faire élire un député depuis la région rurale de Jendouba. En 2014, la liste Majed Al Djerid avait réuni 0,17% des voix dans son fief de Nefta.


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Pourquoi je suis partie

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Cela fait des semaines, que dis je, des mois que je suis en apnée, je prends sur moi, j'encaisse, je suis à deux doigts de m'écrouler et remonte aussi sec à la surface, comme sur le fil... Tombera, tombera pas. Cela fait des mois que je sens que je craque, que je suis à bout, au bout du bout même. La vie de parent n'est pas un long fleuve tranquille et la difficulté est accrue avec des enfants atypiques. J'en ai deux. Un ayant un TDAH (trouble de l'attention avec hyperactivité) et le second qui est HPI (à haut potentiel intellectuel).

Accompagner et vivre avec un enfant atypique demande une énergie folle, que nous devons sans cesse renouveler, tant sur le plan mental qu'émotionnel, parfois même physique selon la particularité de l'enfant, une énergie constante et durable. Pas le droit/le temps de flancher. Il faut toujours et encore répondre à des sollicitations, faire face à des crises plus ou moins violentes et longues tout en restant fort, c'est une mobilisation de chaque instant. Une attention qui mène droit à l'épuisement et au stress: être présent, patient, à l'écoute, encore et encore, ne pas céder aux cris et aux punitions sans cesse, laisser couler, être au dessus de ça, l'éducation positive tout ça, relativiser, expliquer, répéter encore et toujours... stop c'en est trop. Trop pour moi.

Je suis épuisée, vidée, je n'ai plus la force de supporter quoi que ce soit, et surtout pas la crise du samedi matin dès 9h parce que non il ne veut pas manger son yahourt alors oui il s'énerve et jette le tabouret par terre en criant. Je n'en peux plus des cris et des larmes, je n'arrive plus à sortir la tête de l'eau. J'appréhende le retour de l'école de mes enfants car je sais qu'il vont m'étouffer, me manger toute crue, l'un en me déversant toutes les choses négatives de sa journée et l'autre avec ces crises à répétition qui arrivent de plus en plus fréquemment. Des angoisses que je ne peux pas calmer et des crises que je ne sais pas anticiper tant elles arrivent pour "rien".

Mes enfants sont énergivores, je sais qu'ils ne maitrisent pas toutes ces choses qui les envahissent. Les angoisses et le stress pour Petit Ado avec son TDAH, qui ne sait pas s'arrêter et qui revient à la charge 4-5 fois le soir même après un "au revoir, bonne nuit mon ange" qui devrait mettre un point final à la journée. Petit Loulou et ses émotions exarcerbées qu'il ne sait pas gérer, qui le dépassent, parce que oui un enfant à haut potentiel c'est aussi ça. Toutes les étapes de la journée peuvent/ et sont bien souvent sujet à crise: se laver les dents le matin, manger son yahourt/sa compote/sa tartine, les devoirs une fois rentré, la douche, mettre la table, manger, re-se laver les dents ... tous les jours. Je sais qu'ils ne cherchent pas à me nuire, quoi que parfois je suis tellement au fond du gouffre, en souffrance, que je me demande s'il ne cherchent pas à en finir avec moi. Et là bim c'est la culpabilité qui arrive avec ses fichues grandes bottes noires, parce que, en tant que parent, on doit tenir, avancer, ne rien lâcher pour que nos enfants continuent eux aussi leur chemin.

Jusque là j'avais trouvé un échappatoire avec le sport, il me permet de me vider la tête, cela m'aidait à tenir, je laissais les ennuis derrière moi en quittant la maison, jusqu'au lendemain, chaque jour étant une nouvelle épreuve avec son lot de mauvaises surprises. Oui parce que c'est comme ça que je vis les choses désormais. Mais ça ne suffit plus, la semaine dernière j'ai craqué et je suis partie, cela fait 3 jours. J'ai bouclé ma valise et claqué la porte. Quelle vilaine mère je fais, quelle horrible personne je suis devenue pour partir et abandonner mes 3 hommes de la sorte. J'ai failli faire marche arrière et chéri-chéri m'a encouragé à ne pas me retourner. Il le fallait.

Il me faut trouver un nouveau souffle, je ne sais pas comment mais c'est vital, pour moi, pour nous tous. Ces derniers jours j'ai pu respirer, au calme, je me suis même surprise à chanter et danser, j'ai fait beaucoup de sport, j'ai lu, fait du shopping, suis allée au cinéma, seule. Quel bonheur cette solitude, je me suis sentie apaisée, LIBRE, ça faisait si longtemps, trop longtemps. Je n'ai pas envie de rentrer chez moi, j'ai tellement peur de ce qui m'attend. Il faudrait tellement plus qu'une poignée de jours pour que j'aille mieux, tellement plus...

Ce billet est également publié sur le blog Maman@Home.
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Feuilles de Brik: La recette

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Les briks son tune entrée typique tunisienne faite à base de feuilles de Malsouka et d’oeufs. Dégustées particulièrement pendant le Ramadan, les briks sont le met incournable à avoir sur sa table l’heure de la rupture du jeûne.

Voici la recette de "la malsouka diari" (feuilles de brik faites maison). “Bon c'est vrai que j'ai dû jeter le premier essai mais après j'ai fini par comprendre l'astuce !”, avoue Monia Ben Sebti, qui propose ici sa recette.

Les ingrédients:

  • 250g de farine


  • 40cl d'eau


  • 3 cuillères à soupe de semoule fine ("smid arteb")


  • une pincée de sel


Ce dosage donne 12 feuilles de malsouka. Les photos des étapes à suivre et le résultat final sur Binetna.


Lire la suite sur binetna.com.tn


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