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À propos de la consommation, du terrorisme et de la nature humaine

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Pendant des décennies, on nous a dit que si nous possédions ce tout nouveau super gadget, automobile -téléphone- paire de chaussures, et ainsi de suite, nous serions heureux. Mais aussitôt que nous possédions cette chose, garantie de notre bonheur, on nous disait qu'une autre chose venait de sortir et que nous ne serions jamais heureux, à moins de la posséder... Et c'est ainsi que fut inventé le consumérisme.

Ces dernières années, une nouvelle tendance a fait surface. Cela s'appelle la "simplicité volontaire", qui préconise l'achat de ce dont nous avons réellement besoin en étant conscients de l'impact de nos achats sur la planète.

Mais ce n'est pas en évitant d'acheter de manière excessive que nous serons plus heureux. Alors au lieu de nous demander: "Comment pouvons-nous arrêter la surconsommation?" Nous devrions plutôt nous poser la question: "Tout d'abord, pourquoi consommons-nous de façon excessive?"

Les psychologues Brickman et Campbell ont formulé le terme "Relativisme hédoniste" pour décrire approximativement notre propension à la consommation perpétuelle. De nos jours, nous l'appelons: " La recherche hédoniste incessante". Mais l'observation et l'appellation d'un phénomène n'en expliquent pas la cause. Afin de comprendre notre penchant pour cette pratique, nous devons connaître la nature humaine et le cours de son développement.

Comme tous les éléments de la réalité, nous, les humains, sommes composés d'éléments positifs et d'éléments négatifs. L'inspiration et l'expiration permettent la respiration, et le flux et le reflux du sang effectués par le cœur permettent la circulation sanguine. Sans ces éléments, nous mourrions. De la même manière, le mâle et la femelle se complémentent pour assurer la continuité de l'espèce, et le cycle repos-jeu des enfants leur permet de grandir en bonne santé.

Cet équilibre entre le positif et le négatif est présent à tous les niveaux de la réalité, à l'exception d'une partie du système, le niveau des désirs humains. Dans mon livre "Self-interest vs Altruism in the global era: how society can turn self-interests into mutual benefit " publié il y a cinq ans, j'ai démontré comment les désirs humains ont évolué de manière telle que les éléments négatifs ont pris le dessus et causent notre dérapage vers le déséquilibre, menant ainsi à la destruction de notre planète, de notre société et finalement, à notre propre destruction. L'amplification excessive des éléments négatifs de nos désirs se manifeste par un égocentrisme démesuré, l'aliénation, combinés au désir d'exploiter autrui à nos propres fins.

Notre instinct naturel d'arrêter quand nous sommes rassasiés est dépassé par notre besoin de surpasser les autres, d'être plus intelligent, plus fort, plus beau, plus aisé, etc.: c'est là le problème. Plus nous pouvons attacher de superlatifs à notre égo, plus nous nous sentons supérieurs. En conséquence, rien n'est équilibré en nous. Et comme nous sommes en déséquilibre de façon permanente, nous sommes constamment anxieux (même inconsciemment) à tel point que nous confondons le soulagement de notre anxiété avec le bonheur.

Mais il y a une raison pour laquelle nous ne pouvons équilibrer nos désirs comme le reste de la nature. Nous consommons de façon excessive parce que nous nous sentons déconnectés les uns des autres, alors qu'en fait, nous sommes connectés dans un réseau de pensées et de désirs qui dictent ce que nous sommes à presque tous les niveaux. Et pourtant, nous pourrons expérimenter positivement ce niveau de connexion, uniquement en nous élevant au-dessus de notre égocentrisme.

Puisque nous ne pouvons pas surmonter cette connectivité, nous la détestons et y résistons de diverses manières. Les plus modérés et introvertis parmi nous ont tendance à se détourner de la société et à s'isoler. Quand ils ne peuvent pas être heureux, ils sombrent souvent dans la dépression et s'évadent dans la drogue et l'alcool, ou deviennent même suicidaires. Les moins inhibés prennent le chemin inverse, et peuvent exprimer de manière violente et agressive leurs ressentiments lors de ruptures de connexion.

Prenez ISIS, par exemple. Il y a beaucoup de musulmans pieux qui ne deviennent pas violents. Ils maintiennent un mode de vie strict selon leur foi, mais n'essayent pas de l'imposer aux autres ni de punir toute personne qui vit différemment.

Les attaques terroristes du 22 mars à Bruxelles sont l'exemple inverse. Au-delà de l'idéologie islamiste, c'est une explosion de haine de l'humanité concrétisée en fureur homicide. Par rapport à ces explosions, la surconsommation semble un jeu d'enfant à régler. Pourtant, tous ces problèmes ont la même source: notre incapacité à équilibrer le négatif et le positif en nous.

Il suffit de regarder les nouvelles pour comprendre que nous avons atteint le seuil critique, où nous devons nous reprendre en main, maîtriser notre nature, et rétablir l'équilibre. Pour ce faire, nous devons apprendre à nous connecter d'une manière positive.

Nous pouvons nous initier à prendre conscience de la façon dont notre interdépendance nous favorise. Au lieu de nous astreindre à la simplicité volontaire, nous apprenons simplement à utiliser nos désirs pour le bien commun. Et puisque nous aimons être uniques, notre unicité permettra d'enrichir nos communautés, les sociétés et le monde dans lequel nous vivons. Au lieu de prendre, prendre, prendre, nous allons donner, donner, donner. Pourtant, parce que ce sera le mode de conduite générale de la société, nous allons finir par recevoir infiniment plus que nous ne pourrions jamais obtenir par nous-mêmes.

Dans une société où tout le monde contribue, nous aurons beaucoup plus que de l'abondance matérielle. Nous jouirons de la satisfaction émotionnelle d'être en mesure de nous exprimer de façon créative, de la force mentale et de la vigueur obtenues par la rétroaction positive constante que nous obtiendrons de notre environnement social.

Nous n'avons pas de temps à perdre. La société mondiale est au bord du gouffre. Nous, le peuple, pouvons en faire un paradis, ou la laisser devenir un enfer. Le choix nous appartient, et c'est maintenant que nous devons le faire.

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Tunisie: Les magistrats tunisiens protestent de nouveau contre la loi sur le Conseil supèrieur de la magistrature

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La loi sur le Conseil supérieur de la magistrature, votée à l'unanimité à l'assemblée des représentants du peuple ( ARP) fin mars, suscite encore des remous côté magistrats. Ces derniers ont organisé un sit-in devant les tribunaux le 5 avril en réponse à l'appel à manifester de l'association des magistrats tunisiens (AMT).

L'organisation estime que cette loi constitue une "régression" sur la voie de l'instauration d'une justice indépendante. L'AMT conteste une loi qui "dépouille cette instance constitutionnelle de ses prérogatives", rapporte la TAP.

juges


Même son de cloche côté syndicat des magistrats qui proteste, via un communiqué, les vices de procédures qui ont entaché l'adoption de loi, la sous représentation des magistrats dans le Conseil ainsi que le mutisme du pouvoir exécutif qui a cautionné l'adoption de cette loi par l'ARP.

Il est à noter l'avis divergent de Ahmed Souab, juge administratif, qui considère dans une interview accordée au quotidien "Assarih" du 28 mars, que loi est "acceptable" dans le sens où elle "préserve les équilibres généraux" et "garantit l'indépendance du magistrat au niveau fonctionnel et structurel".

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Les révélations Panama leaks atteignent la Tunisie

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PANAMAPAPERS - Le média électronique Inkyfada a commencé, lundi 4 avril, à révéler la série d'une dizaine de noms de personnalités tunisiennes citées dans les documents des Panama leaks, en débutant par Mohsen Marzouk. Le fondateur du Mouvement du projet de la Tunisie, et ancien secrétaire général de Nida Tounes, y est cité pour des documents datant de décembre 2014 et janvier 2015, alors qu'il était le directeur de la campagne électorale de Béji Caïd Essebsi.

Les documents dont Inkyfada dit être en possession établissent selon le média électronique que Mohsen Marzouk a contacté le cabinet d'avocats panaméens Mossack Fonseca pour connaître "la procédure de création" d'une société offshore. Dans cette correspondance relativement détaillée, Mohsen Marzouk, selon Inkyfada, a souhaité se voir proposer les tarifs pour une "création de société aux Iles Vierges ou à Anguilla", afin, aurait-il écrit, de "détenir des placements financiers et s’engager dans des affaires à l’international".

Pour Mohsen Marzouk, plus de peur (médiatique) que de mal (juridique)

Rien n'établit toutefois que Mohsen Marzouk a bien créé de société offshore dans ces fuites. Juridiquement, le leader du Mouvement du projet de la Tunisie n'est guère pénalement mis en cause à l'issue de l'article, celui-ci pourrait entacher toutefois son aura médiatique. Car l'affaire, annoncée dimanche soir par une centaine de médias internationaux, dont Inkyfada pour son volet tunisien, bénéficie d'une large couverture médiatique.

panama papers journaux tunisie
Les Panama leaks font la une de nombreux journaux tunisiens ce mardi 5 avril.


Le site Inkyfada connait ainsi de régulières mises hors service, victime d'un trafic trop important pour son serveur, depuis lundi soir. Ce mardi dans la matinée, un piratage informatique a même été réalisé en profitant de cette exposition médiatique particulière pour préparer un faux message incriminant également l'ancien président Moncef Marzouki et le publier sur le site d'Inkyfada, dont le ou les pirates ont pour l'occasion pris brièvement le contrôle.

"L'attaque a été orchestrée de plusieurs endroits. Pour le moment, nous avons identifié les postes, mais pas les personnes", a déclaré à l'AFP Monia Ben Hamadi, rédactrice en chef d'Inkyfada.

marzouki inkyfada piratage
Capture d'écran du site web Inkyfada lors de son piratage

Les révélations annoncées enthousiasment les réseaux sociaux, voire les déçoivent parfois dans le cas de Mohsen Marzouk, dont de nombreux internautes espéraient des révélations plus "fracassantes", donnant lieu à des controverses passionnées:




Fraude fiscale: ce que dit la loi

Le Code des droits et procédures fiscaux prévoit des peines allant jusqu'à 3 ans de prison et 50.000 dinars d'amende pour quiconque s'adonne à de la fraude fiscale.

Mais quand bien même la preuve serait apportée de la création d'une société offshore par Mohsen Marzouk, ou certaines des autres personnalités tunisiennes annoncées dans le cadre de ces révélations, il n'est pas certain que la justice puisse nécessairement déboucher sur un procès. Et ce même si la loi oblige tout Tunisien à déclarer à la Banque centrale de Tunisie tout avoir détenu à l'étranger.
En février 2015, le procureur de la République avait ainsi ouvert une enquête dans la foulée des révélations Swissleaks, sans qu'à ce jour de procès n'ait eu lieu.

Contactée avant la publication de l'article d'Inkyfada sur Mohsen Marzouk, Leila Chikhaoui, membre de l’Instance provisoire de contrôle de constitutionnalité, explique au HuffPost Tunisie qu'il est toujours très délicat d'établir la fraude fiscale. Car "la fraude suppose l'intention d'échapper au fisc, ce qui n'est pas le cas de l'évasion fiscale, cette dernière n'étant pas pénalement répréhensible", souligne-telle. De quoi refréner les ardeurs de ceux qui, dans la foulée des révélations médiatiques, appellent à des condamnations spectaculaires:
"Toute la difficulté pour le juge est de prouver que l'individu a non seulement échappé au fisc, mais qu'il l'a fait intentionnellement."


Ce à quoi s'ajoute le "caractère technique des dossiers", dans lesquels doivent se plonger les magistrats, ajoute Leila Chikhaoui. De quoi rappeler que le temps de la justice n'est pas le même que celui de Twitter.


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Peine de prison confirmée en appel pour un "cyberjihadiste" tunisien jugé à Paris

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La cour d'appel de Paris a confirmé mardi la condamnation à huit ans de prison d'un "cyberjihadiste" tunisien, qui se présentait comme l'administrateur du "plus grand forum jihadiste du monde", lié à Al-Qaïda. La cour a assorti la peine d'une période de sûreté des deux tiers.

Nabil Amdouni, 37 ans, avait été arrêté en juillet 2012 à Toulon, où il vivait avec son épouse et leurs deux enfants. Les services de renseignement l'avaient identifié depuis environ un an comme administrateur du site "Choumoukh al-islam", "le plus grand forum jihadiste du monde", selon les propres mots de M. Amdouni.

Il avait créé ce site hébergé sur un serveur en Malaisie, en juin 2007, après avoir gravi les échelons (simple membre, modérateur puis administrateur) d'un autre site web jihadiste. "Choumoukh al-islam" (fierté de l'islam) avait reçu l'agrément d'Al-Fajr, la branche médiatique d'Al-Qaïda.

Nombre des messages dans la partie privée des forums étaient cryptés. Ont ainsi été transmis des détails sur des personnalités cibles potentielles, la fabrication d'explosifs, ou encore des revendications d'enlèvement. Des filières de recrutement ou de financement étaient également promues, mais M. Amdouni a affirmé avoir aidé "seulement deux" candidats jihadistes à partir au Yémen.

"Je me condamne moi-même. J'ai fait des choses immorales. Je le sais maintenant", avait reconnu lors de l'audience devant la cour d'appel Nabil Amdouni, qui n'a jamais nié les faits au cours de ses deux procès.

"Il y a autre chose à faire que la prison pour mon client", avait plaidé son avocat Me Éric Bourlion, brandissant un rapport de la maison d'arrêt d'Osny (Val d'Oise) qui démontre que "(s)on client a changé".

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Baromètre politique: La popularité de Mohsen Marzouk et Safi Saïd en hausse, selon un sondage

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Le cabinet de sondage Emrhod Consulting a publié, en partenariat avec la radio Mosaïque Fm, le groupe de presse Assabah et les chaînes de télévision Al Watanya, son "baromètre politique" d’avril 2016. Huit questions ont été posées à un échantillon de 1014 personnes habitant dans 24 gouvernorats et âgées de 18 ans et plus, entre le 31 mars et le 03 avril.

La satisfaction des Tunisiens par rapport au rendement du président de la République, du chef du gouvernement et du président de l’Assemblée des Représentants du Peuple a connu en avril une amélioration par rapport au mois de février. Béji Caïd Essebsi passe ainsi de 39,8 à 51,3%, Habib Essid de 42,3 à 51,7% et Mohamed Ennaceur de 25,5% à 33,7. Soit une progression de 10% environ pour les trois présidents, un rebond qui serait lié aux événements de Ben Guerdane et à l’appréciation de la manière dont le pouvoir en place a géré l’attaque terroriste qui avait visé cette ville du sud-est tunisien.


beji caid essebsi


habib essid


capture écran



A la question "Pour quel homme politique voteriez-vous si les élections avaient lieu demain ?", 12,5% des personnes sondées ont répondu spontanément Béji Caïd Essebsi, 11,4% ont répondu Mohsen Marzouk et 10% Safi Saïd. Mohsen Marzouk qui lance un nouveau projet politique après avoir quitté Nida Tounes est évoqué, depuis hier, dans le cadre de l’affaire Panama Papers (pour intention de souscription). Safi Saïd n’avait eu que 0,8% des voix, lors de l’élection présidentielle de 2014 et a été très présent médiatiquement, lors des dernières semaines.


emrhod



Quant à la menace terroriste, les Tunisiens estiment à 45% que la menace est élevée. Le pic de la perception de la dangerosité de la menace terroriste était de 76,8%, en novembre 2015, soit juste après l’attaque de Mohamed V, lors de laquelle un bus de la Garde présidentielle avait été visé. L’indice en question est, à ce titre, très lié aux événements terroristes qu’a connus le pays.

Ils sont, par ailleurs 49,40% à estimer que la situation économique est en train de s’améliorer. Le taux d’optimistes dépasse, en cela, celui qui voient que la situation économique est en train de se dégrader. Courbe ascendante, toutefois, pour cette dernière catégorie (+40,50) et descendante pour celle des plus optimistes (-8,4), depuis début 2016. Plus d’avis positifs, en somme, mais de mois en moins…

Par rapport à l’avenir du pays, d’une manière plus générale, 70,8% des sondés sont optimistes contre 20,6% qui ne le sont pas. Le dernier pic significatif enregistré, dans ce cadre, avait été constaté en début janvier 2015 (moins de pessimistes avec 9,4% et plus d’optimistes avec 86,7%).

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Tunisie: Le départ à la retraite pourra se faire à 65 ans, prévoit un projet de loi

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RETRAITES - L'âge maximal de départ volontaire à la retraite devrait passer de 62 ans à 65 ans, si l'on en croit le ministre des Affaires sociales Mahmoud Ben Romdhane qui s'alarme, dans ses derniers entretiens accordés au journal arabophone "Le Maghreb" et à la radio Shems FM, de la situation "catastrophique" des caisses sociales. Des déclarations qui ont suscité de vives critiques de l'UGTT qui considère ce projet de loi comme "un dérapage".

"La hausse de l'âge des retraites ("sic") est une mesure salutaire mais pas suffisante", a-t-il plaidé. "Si la crise se poursuit durant les cinq prochaines années avec le système actuel, la caisse nationale de retraite et d'assurance sociale (CNRPS) perdra environ 5 milliards de dinars", a-t-il dit, précisant que des représentants de son ministère ont été entendus le 30 mars par une commission spécialisée à l'Assemblée pour défendre le projet de loi relatif à cette question.


"Si on choisit d'élever l'âge de la retraite à 65 ans, nous gagnerons environ 4.000 millions et les pertes supplémentaires s'élèveront au meilleur des cas de 700 à 1.000 millions de dinars", a-t-il dit.

En Tunisie, l'âge de mise à la retraite est fixé à 60 ans et peut être prolongé à 62 ans pour les travailleurs du secteur public qui le souhaitent. M. Ben Romdhane a précisé lundi sur Shems FM que son projet de loi porte bien sur la hausse de l'âge de départ volontaire à la retraite. Dans son projet la retraite à 65 ans ne serait donc pas obligatoire.

Selon lui, le déficit des caisses de sécurité sociale a augmenté de 15% en 2011 à 59% en 2015.

"Il faut renoncer progressivement à la générosité des pensions de retraite (...) La génération actuelle doit penser aux générations futures", a-t-il dit.


"Une fuite en avant" selon l'UGTT

Ces déclarations ont provoqué de vives critique de la part de l'UGTT. Le 2 avril, le principal syndicat du pays a réagi à l'interview de Mahmoud Ben Romdhane, en fustigeant "sa fuite en avant dans le traitement du dossier du déficit des caisses sociales".

"L'interview comportait de nouvelles conceptions pour résoudre les problèmes de la sécurité sociale qui dépassent la question de la hausse de l'âge de retraite", peut-on lire dans le communiqué. M. Ben Romdhane a, selon l'UGTT, une conception "qui remet en question radicalement le système des retraites et sape les acquis des travailleurs".

Contacté par le HuffPost Tunisie, Sami Tahri, membre de l'UGTT, a dénoncé "un dérapage" du ministre sur les engagements que l'Etat a eu avec son syndicat:

"Nous avons fondé avec le ministre précédent, Ahmed Ammar Younbai, une instance pour résoudre ces problèmes et nous avons signé un accord sur cela. Nous refusons ce projet de loi car il ne correspond pas à nos accords et s'éloigne du consensus entre l'Etat et nous", a-t-il dit.

Mahmoud Ben Romdhane espère que la discussion du projet de loi en plénière à l'Assemblée se fera "dans les prochaines semaines". En attendant, les débats risquent d'être houleux, dans un contexte de crise économique profonde.


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Panama Papers: Prenons du recul par rapport à ces "révélations"

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C'est un exercice bien périlleux que je m'apprête à faire en me lançant dans un débat aussi complexe que malmené depuis le début de cette "affaire".

Je distingue, pour ma part, trois niveaux d'analyse:

1/ Les "révélations" elles-mêmes:

Si je soutiens absolument le droit des médias d'informer et le droit des citoyens d'être informés, je ne suis personnellement pas friande de ce genre de "révélations" et ce pour plusieurs raisons:
Ce qui me gêne d'abord dans les "révélations" y compris celles des médias internationaux, c'est la confusion entretenue entre ceux qui ont des comptes offshore légaux de part leur domiciliation fiscale et de part la législation de leur pays de résidence fiscale (exemple: La Suisse et certains pays du Golf) et ceux qui s'inscrivent dans une démarche frauduleuse et d'évasion fiscale. Même si la distinction est souvent faite dans le corps des articles, elle est souvent omise dans les titres et les photos d'illustration ce qui participe à entretenir la confusion.

Ce qui me gêne ensuite, c'est la tendance prise par certains médias, y compris les plus prestigieux, de bafouer la présomption d'innocence.

Certes les investigations faites par certaines rédactions poussent souvent la justice à enquêter et à vérifier, mais souvent l'opinion publique s'intéresse plus aux révélations qu'aux résultats des enquêtes et souvent "le mal est fait" quand la justice rend son verdict.

Les médias deviennent ainsi accusateurs et juges et la personne accusée doit prouver son innocence (au lieu que ce soit à la justice d'apporter la preuve de sa culpabilité). On devient coupable jusqu'à preuve du contraire.

En ce qui concerne la Tunisie, ce que je déplore dans ce qui se passe, c'est l'absence de recul, d'analyse rationnelle et de vulgarisation de notions pas forcément usuelles dans le débat public. Je regrette également que le volet "investigation" soit totalement absent. Maintenant faut-il s'attaquer au média à l'origine de la publication au lieu de s'attarder sur le fond (ou de l'ignorer au choix), je ne le pense pas.

2/ Les lanceurs d'alerte:

Il s'agit là d'un débat complexe qu'il ne faut pas malmener. Ce n'est pas noir ou blanc.

Les révélations de WikiLeaks avaient par exemple alerté le monde sur les dépassements de l'armée américaine en Irak tout en mettant en danger les simples soldats présents sur le terrain et en alimentant le discours d'Al Qaïda.

Les révélations d'Edward Snowden ont mis certes la sécurité nationale de son pays en péril mais ont aussi provoqué un vaste débat qui a fait évoluer la législation U.S en matière de protection des données personnelles.

À titre personnel, je pense que malgré les risques et inconvénients, les lanceurs d'alerte jouent un rôle d'équilibriste que personne ne joue par ailleurs et qu'à ce titre ils doivent être soutenus. Un pays comme la Tunisie qui a connu un bouleversement politique majeur auquel les supports d'information alternatifs ont contribué, devrait soutenir et les protéger.

3/ La légalité et la moralité:

Débat encore plus complexe et délicat.

Je pense qu'une femme ou un homme public, en particulier si elle ou il est amené(e) à solliciter la confiance de ses concitoyens à travers un suffrage universel, se doit de faire preuve d'exemplarité et de transparence en matière fiscale. Je ne parle pas de légalité mais d'exemplarité. Et là je réalise bien que je suis dans un jugement politique et donc moral.

La transparence est le maître mot ici et ce qui est légal n'est pas forcément moral. Seule la vie privée devrait faire exception à cette règle de mon point de vue.

En conclusion, je dirai que la prudence doit être de mise dans ce genre d'affaires afin d'éviter le chemin des conclusions hâtives, des raccourcis et des caricatures, comme c'est bien trop souvent le cas, malheureusement.

Une note d'optimisme tout de même: les réactions du gouvernement (cf communiqué du ministère de la justice), du ministère public et du gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie qui vont dans le sens d'une volonté de transparence et de justice.



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Tunisie: Le poète tunisien Sghaier Ouled Ahmed est mort

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Le poète tunisien Sghaier Ouled Ahmed est mort aujourd’hui à l’hôpital militaire à la suite d’un long combat contre le cancer, ont annoncé plusieurs médias tunisiens.

Né en 1955 à Sidi Bouzid, il a travaillé d’abord comme animateur culturel puis connaît le chômage de 1987 à 1991. Dans les années 90 à Paris, il rêve de créer une maison de la poésie en Tunisie et ne cessera de travailler depuis pour la réalisation de ce projet. En 1992, il refuse une décoration nationale d’art et de culture.

En 1993, sa constante détermination est récompensée par l’inauguration à Tunis de la Maison de la poésie. Marquée par les années noires de la Tunisie, sa poésie dit le désenchantement, les peines et l’esprit de liberté et de révolte de toute une génération.

L’auteur du fameux texte "J’aime le pays comme personne ne peut l’aimer" était connu après la révolution pour avoir un critique virulent de la politique de la Troika.

En avril 2015, il annoncé publiquement sa maladie. Le 4 avril, il a publié son dernier poème sur sa page Facebook, écrit à l'hôpital militaire.

LIRE AUSSI: Le poète Sghaïer Ouled Ahmed n'est pas mort

Entre les matchs de hand-ball et les chants religieux, rencontre avec Ahmed Ben Mahmoud (PORTRAIT)

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À première vue, quand Ahmed Ben Mahmoud dit qu'il est professeur d'éducation physique la journée et "cheikh" (et premier responsable) d'une troupe de "soulameya" (chants religieux) le soir, les gens ont du mal à le suivre:
"Quand ils voient que je dirige une troupe de soulameya alors que je suis jeune, ils sont étonnés."


Entre la soulameya et le sport, le cœur balance

La passion pour la soulameya est innée chez Ahmed Ben Mahmoud: "C'est dans la famille depuis cinq générations". Depuis trente ans, il baigne dans l'atmosphère des chants religieux chantés à la mémoire des saints, "Sidi Abdesslem Lasmer plus précisément, c'est de là qu'est issu le mot 'soulameya' ".

À 13 ans, il apprend à jouer du 'bendir' (instrument à percussion), et commence à chanter à 15 ans.

"Je ne pouvais pas dormir sans écouter ces chants", confie-t-il.


Pourtant, il tient à assurer qu'intégrer cet art ne s'est pas fait par obligation: "Cela a toujours été un choix, c'est vrai que le fait que ma famille baigne dedans a beaucoup joué, mais certains de mes cousins par exemple ne font pas ce métier".

Le jeune homme ne se contente pas d'être cheikh d'une troupe. En parallèle, il est enseignant de sport et "un fou de hand-ball, c'est pour ça que j’entraîne des équipes mais là je fais une pause".

Une histoire de famille

De père en fils, de frère à frère, la famille Ben Mahmoud s'est succédé au poste de cheikh de troupe, même si le groupe inclut d'autres personnes.

"Depuis sa création, la troupe est restée profondément familiale. Actuellement, mon père, mes deux frères et mon oncle font partie du collectif".


Mais l'histoire de la troupe "Mahmoud Aziz" remonte aux années 1960.

Si la troupe de soulameya de la famille Ben Mahmoud s'étale sur cinq générations, c'est le grand-père d'Ahmed, Abdelaziz Ben Mahmoud, qui l'a révolutionnée. Quand il crée la troupe 'Mahmoud Aziz' en 1960, Abdelaziz Ben Mahmoud, grâce à ses relations avec des personnalités telles que Salah Mehdi ou encore Taher Gharssa, deux pionniers de la musique malouf tunisienne, transforme ce qui jusque-là n'étaient que de simples textes en mémoire au saint Sidi Abdelslem.

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Photo: Abdelaziz Ben Mahmoud


"Au 'dhekr' (texte religieux en mémoire d'un saint) qu'il récitait avec sa troupe, il a inséré des rythmes et des mélodies. Les sonorités musicales se sont progressivement intégrées dans les troupes de soulameya", explique Ahmed.


À cela, Abdelaziz Ben Mahmoud, à la formation initiale de professeur d'arabe, effectue un vrai travail sur les textes.

"Il a travaillé sur les textes pour chasser certaines ambiguïtés qui auraient pu semer le trouble dans les esprits", raconte son petit-fils. Par "ambiguïté", Ahmed veut parler de certains extraits à la gloire des saints qui prêtaient à confusion et auraient pu faire croire à un détachement du monothéisme. Son grand-père s'applique alors à éclaircir certaines tournures.

La troupe de "Mahmoud Aziz" finit par devenir une troupe nationale, qui est sélectionnée par le ministère de la Culture, et voyage à l'étranger pour représenter la Tunisie.

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Quand le réalisateur tunisien Fadhel Jaziri et le compositeur Samir Aguerbi entament les préparatifs du spectacle culte "El Hadhra" en 1991, ils sollicitent l'aide des trois piliers de la troupe Mahmoud Aziz, les solistes: Sleh Tounsi, Hédi Naat et Azzedine Ben Mahmoud.

Perpétuer la tradition

À la mort de son grand-père, la troupe est reprise par l'oncle d'Ahmed, Azzedine Ben Mahmoud. "Le problème, c'est qu'une troupe ne peut pas être composée de trente personnes", explique le jeune homme.

Pour cette raison, en 2004 Rached Ben Mahmoud (père d'Ahmed) décide de créer la troupe "Les Fils de Mahmoud Aziz", qui est encadrée par Hédi Naat, ancien soliste de la troupe de Abdelaziz Ben Mahmoud.

"Quand j'ai eu ma carte professionnelle en 2010, j'ai pris la direction de la troupe et j'ai changé le nom pour revenir à l'initial 'Mahmoud Aziz'", explique Ahmed.


Avec les acquis qu'il a déjà en main, Ahmed Ben Mahmoud intègre le groupe de chant dirigé par Zied Gharssa à la Rachideya (association tunisienne spécialisée dans la musique tunisienne), "c'est Abdessatar Sediri qui m'a mis en contact avec lui. Il a déjà travaillé avec mon grand-père, avant de se tourner vers la rachideya. Maintenant, il a réintégré le monde de la soulameya à travers mon groupe, en m'aidant à faire les répétitions."


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Photo: Troupe "Mahmoud Aziz"


Ce retour aux sources, Ahmed Ben Mahmoud le prône même dans sa soulameya.

À l'absence d'instruments électriques, s'ajoute la volonté de préserver une musique plus traditionnelle car "l'essence même de la soulameya, c'est la voix et la répartition des chants qui se divisent en deux parties: la première, celle où on fait une narration élogieuse de la vie du prophète (Mohamed). La seconde est la soulameya à proprement parler, avec des chansons comme Raïs Labhar", précise Ahmed, avant d'ajouter, "notre soulameya ne se transforme pas en mezoued à la fin de la soirée!"


Pourtant, il avoue que très souvent, la troupe est cantonnée aux événements religieux ou aux mariages. "On aimerait avoir plus de présence en dehors de Ramadan ou du Mouled, on fait quelques événements, et on aimerait même participer à des festivals", confie le jeune homme.

Mais cet amour pour la soulameya ne fait pas oublier à Ahmed son autre passion: "Ce soir, je vais regarder le Classico!"


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Libye: le gouvernement d'union nationale prend le pouvoir

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Les autorités libyennes non reconnues basées à Tripoli ont cédé le pouvoir mardi soir au gouvernement d'union nationale qui, appuyé par l'ONU et la communauté internationale, veut se poser comme une force de rassemblement pour sortir le pays du chaos.

Cette annonce a coïncidé avec la visite dans la capitale libyenne de l'émissaire de l'ONU Martin Kobler qui tentait de convaincre ces derniers jours les autorités basées à Tripoli de laisser s'installer le gouvernement du Premier ministre désigné Fayez al-Sarraj. Depuis son arrivée à Tripoli mercredi dernier, M. Sarraj et son équipe étaient cantonnés dans la base navale de la capitale.

"Nous vous informons que nous cessons d'exercer nos fonctions exécutives, présidentielles et ministérielles", a annoncé le gouvernement de Khalifa Ghweil siégeant à Tripoli, dans un communiqué reçu par l'AFP et publié sur le site de son ministère de la Justice.


Et de justifier sa décision, prise "au vu des développements politiques à Tripoli", par la volonté de "mettre fin à l'effusion de sang et éviter la partition" du pays. Il souligne à l'occasion qu'il n'était "désormais plus responsable (...) de ce qui pourrait arriver dans l'avenir".

Le gouvernement Ghweil était soutenu par la coalition de milices Fajr Libya, qui avait pris le contrôle de Tripoli en août 2014, poussant les autorités reconnues par la communauté internationale à s'installer dans l'est du pays.

Ce pays riche en pétrole, livré aux milices depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, a sombré encore un peu plus dans le chaos avec ces deux autorités rivales se disputant le pouvoir.

Le groupe jihadiste Etat islamique a notamment tiré partie de ces profondes divisions pour s'implanter dans le pays où il contrôle aujourd'hui la ville de Syrte, à l'est de Tripoli.

- Soutien de l'ONU -

La communauté internationale, inquiète de cette instabilité en Libye, par où transitent des milliers de migrants vers l'Europe, oeuvre depuis des mois à l'établissement d'une autorité unique et représentative.

Le gouvernement d'union nationale est ainsi le fruit d'un accord politique signé fin décembre au Maroc sous l'égide des Nations unies par certains députés des deux Parlements rivaux.

"De retour d'une intense journée à Tripoli, je vois l'information du gouvernement de Tripoli qui cède le pouvoir" au gouvernement d'union. "Maintenant, les mots doivent être suivis par des actes", a tweeté en soirée M. Kobler.


Plus tôt dans la journée, il avait rencontré M. Sarraj pour l'assurer du soutien de l'ONU. L'entretien entre le Premier ministre et M. Kobler a porté sur "les moyens d'appuyer l'action" du gouvernement d'union et du Conseil présidentiel, un organe représentant les différentes factions libyennes qui a piloté la formation de l'exécutif, a indiqué à l'AFP un conseiller de M. Kobler qui a préféré garder l'anonymat.

LIRE AUSSI : Coup de poker à Tripoli contre le statu-quo des milices : ça passe... où ça casse ?



"Nous voulons montrer le soutien de l'ONU et de la communauté internationale au Premier ministre Sarraj et aux membres du Conseil présidentiel", a dit M. Kobler à l'AFP.

"J'encourage chacun à coopérer en vue d'un transfert du pouvoir immédiat et pacifique. L'ONU se tient prêt à fournir toute l'aide nécessaire à cette fin", avait-il ajouté.

Outre sa rencontre avec le Premier ministre désigné, M. Kobler s'est entretenu avec des responsables municipaux à la mairie de Tripoli.

- Retour des ambassades ? -

Depuis son arrivée mercredi à Tripoli, le gouvernement d'union a reçu le soutien d'institutions clés comme la Banque centrale et la compagnie nationale pétrolière ainsi que celui de municipalités de villes de l'ouest et du sud libyens.


A l'étranger, la Tunisie voisine a annoncé lundi sa décision de rouvrir son ambassade à Tripoli, fermée en 2014 quand la ville était tombée aux mains de Fajr Libya.

Les pays européens avaient fait de même face au chaos grandissant mais mardi la France a également dit étudier un retour. "La question du retour de nos ambassades est, évidemment, d'actualité", a déclaré mardi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault.

"Il reste beaucoup de questions sur le niveau de soutien populaire dont bénéficie le gouvernement d'union nationale que ce soit à Tripoli ou dans l'Est", note toutefois une analyse du cabinet de consultants Soufan Group spécialisé dans le renseignement.

Les autorités basées dans l'est du pays, qui avaient rejeté jusqu'à présent le gouvernement d'union nationale, n'avaient pas réagi dans l'immédiat à la décision des autorités rivales de Tripoli.

Pour être officiellement investi, le gouvernement d'union aurait dû obtenir la confiance du Parlement de l'Est, basé à Tobrouk. Mais ce vote n'a jamais eu lieu faute de quorum.

Le gouvernement d'union s'est alors autoproclamé en fonction le 12 mars sur la base d'un communiqué de soutien publié par une centaine de parlementaires de Tobrouk (sur 198).



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Tunisie: Entres accusations de sexisme et humour, la page facebook "Hey, ya tha3lab" crée le buzz sur les réseaux sociaux

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Avec plus de 47.000 abonnés, la page facebook "Hey, ya tha3lab ( La renarde)") crée le buzz entre amateurs et détracteurs. Elle retrace avec "humour" la vie "de certaines filles qui peuvent être en apparence bien foutues mais très rusées. Des filles à qui on ne peut pas faire confiance", explique Aymen Z, administrateur de la page au HuffPost Tunisie.

Aymen Z nous confie qu'ils reçoivent quotidiennement des insultes, les accusant de sexisme, de machisme "mais selon les statistiques de la page, 66% des abonnés à la page sont des femmes, beaucoup d'entres elles nous donnent des idées d'ailleurs."

Pour Najma Kousri Laabi, militante féministe, cette page "est clairement misogyne car elle incite à la haine envers les femmes. Elle dénote des frustrations à leur égard", affirme-t-elle au HuffPost Tunisie.

"Ce mot reflète clairement l'harcèlement sexuel que vivent les femmes dans les rues mais qui est cette fois transposé sur le web. Ca renforce les stéréotypes et les violences que nous devons subir au quotidien et en plus ce n'est pas drôle", a-t-elle fustigé.


L’administrateur de la page se défend de l'accusation de sexisme: "c'est simplement de l'humour. Notre seul objectif est de faire rire, c'est à prendre au second degré. On a le droit de pointer du doigt certaines choses qu'on trouve ridicules ou exagérées avec ironie".

Avant d'ajouter: "En Occident, on rigole bien à propos des blondes et rares sont celles qui s'en offusquent. On pourrait faire une page pareille d'ailleurs pour les hommes. J'encourage à le faire car des vannes, il y en autant sur eux".




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Trois textes émouvants du poète tunisien Sghaier Ouled Ahmed (VIDÉOS)

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Après un combat avec la maladie, le poète tunisien Sghaier Ouled Ahmed s'est éteint l'après-midi du 5 avril. La Tunisie pour muse poétique, le poète a souvent chanté son amour inconditionnel et unique pour son pays, notamment dans son poème "J'aime le pays comme personne ne peut l'aimer".

Engagé, virulent... le HuffPost Tunisie a sélectionné trois de ses plus beaux textes.




LIRE AUSSI: Tunisie: Le poète tunisien Sghaier Ouled Ahmed est mort


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De quoi les scandales fiscaux sont-ils le nom?

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Les scandales fiscaux se multiplient: l'affaire Cahuzac, Offshore Leak, Lux Leaks, Swiss Leaks, UBS et depuis le 4 avril, Panama Papers. Ils révèlent ainsi le refus systématique des riches et des puissants de la planète de payer leurs impôts à hauteur de leur fortune.

Ces scandales ne sont pas le résultat de la traque des fraudeurs par les services fiscaux des différents États. Ils sont dus principalement au courage de lanceurs d'alerte, de salariés sous anonymat ou de journalistes d'investigation. Ces scandales fiscaux révèlent des montages sophistiqués qui contribuent à assurer une opacité redoutable, dans laquelle se perdent même ceux qui l'ont mise en place, et qui reste impénétrable pour les quidams ordinaires qu'il s'agit de tenir à l'écart du foyer où se concocte l'alchimie financière de l'ère cybernétique. Seuls quelques initiés ont à gérer un magma de plus en plus dense et sombre de planques dans tous les coins du monde, d'identités fantaisistes, de pseudonymes multiples, gérant des sociétés écrans où un chat n'y retrouverait pas son chaton parmi de mystérieux acronymes et de multiples codes secrets.

La complicité de classe entre financiers, fiscalistes et politiciens

Ces scandales fiscaux révèlent l'impunité dont bénéficient les fraudeurs, impunité qui ne s'explique pas tant par l'ampleur de la fraude que par la complicité de classe généralisée entre financiers, fiscalistes et politiciens. Avec les nouvelles technologies liées à l'informatique, la déréglementation de la circulation des capitaux, le chantage à la compétitivité de tous contre chacun, la classe dominante dans sa solidarité corruptrice et l'impunité de fait qui lui est attachée a trouvé dans la mondialisation financière sur des bases néolibérales, la possibilité de généraliser l'évasion fiscale pour mettre à mal les solidarités nationales et citoyennes.

Si ces scandales fiscaux révèlent la mobilisation des dominants pour s'enrichir sur le dos des peuples, ils manifestent en même temps la fragilité de leurs montages frauduleux.

La fraude fiscale généralisée chez les plus riches mais des montages fragiles

Tous les employés et les salariés des secteurs de la finance et de la fiscalité sont potentiellement autant de grains de sable susceptibles d'enrayer la machine opaque et luxueuse de cette délinquance en col blanc. Si l'on ajoute à ces formes de résistance citoyenne les imprévus de conflits familiaux toujours bien placés pour dévoiler ce qui doit rester caché et donc impuni, on peut supposer que derrière les apparences qu'il importe de toujours sauver, les plus riches doivent désormais vivre sur le pied de guerre.

Le fait que la visibilité de la fraude fiscale ne soit pas due aux institutions chargées de la traquer mais, pour l'essentiel, à des conditions hasardeuses liées au courage de certains salariés ou à des conflits familiaux comme ceux des Bettencourt et des Wildenstein, laisse penser que la fraude fiscale est bien généralisée chez les plus riches.

Dernier ouvrage: Tentative d'évasion (fiscale). Deux sociologues en bande organisée. Editions Zones, septembre 2015.



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En vue d'obtenir un prêt du FMI, la Tunisie tente d'accélérer ses réformes économiques

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ECONOMIE - Le prêt négocié depuis plusieurs semaines par le gouvernement auprès du Fonds monétaire international (FMI) n'est pas encore conclu, mais il explique un large pan des réformes économiques lancées ces dernières semaines par le gouvernement.

C'est sous la pression du FMI que la Tunisie réforme son cadre macroéconomique et financier, avec les examens presque concomitants de trois lois, assurent Fathi Chemkhi, député Front populaire membre de la commission des Finances de l'ARP, et Hassen Majdi, conseiller exécutif de l'Institut arabe des chefs d'entreprises (IACE), contactés par le HuffPost Tunisie.

Les exigences du FMI


Le projet de lois réformant les statuts de la Banque centrale de la Tunisie et celui relatif aux banques et établissements financiers d'une part pour le volet restructuration financière, et d'autre part le nouveau code de l'investissement, se bousculent tous les trois dans l'agenda de l'ARP, à quelques jours de la visite prévue des ministres des Finances Slim Chaker et de l'Investissement Yassine Brahim le 22 avril prochain au siège du FMI à New York, au cours de laquelle doit être validé, espèrent-ils, le prêt du FMI. "Tous [ces projets] sont des exigences du FMI, avec l'effort de réduction des dépenses publiques", assure Hassen Majdi.

Présent au sein de la commission des Finances lors d'une séance de travail avec le ministre Slim Chaker, Fathi Chemkhi assure également que "le ministre des Finances a soutenu face aux parlementaires qu'il fallait absolument terminer le texte réformant les statuts de la Banque centrale avant qu'il ne prenne l'avion pour les Etats-Unis".

Des réformes qui se bousculent

C'est donc à un rythme soutenu qu'ont été examinés ces différents textes: lundi 22 février, un conseil ministériel restreint présidé par le chef du gouvernement Habib Essid s'est réuni pour se pencher sur le projet de loi relatif aux banques et établissements financiers d'une part, et à l’amendement de la loi portant création et organisation de la Banque Centrale de Tunisie (BCT).

Trois jours plus tard, le jeudi 25 février, Yassine Brahim a annoncé l'examen "probable" devant l'ARP du projet de loi réformant le code de l'investissement au cours du mois de mars, une réforme que Christine Lagarde, lors de sa visite à Tunis en septembre 2015, avait estimé être "cruciale".

Mais l'examen dans le courant du mois de mars du projet de loi sur les statuts de la Banque centrale a divisé les parlementaires. L'adoption du texte semble compromise dans les délais que s'est fixés Slim Chaker, estime Fathi Chemkhi: "On ne tiendra pas la date du 22 avril", se félicite-t-il. "On n'a pas vu de tutelle pareille sur notre politique économique depuis la commission internationale des Finances imposée par la France, l'Italie et le Royaume-Uni au bey en 1871", s'insurge-t-il. Une critique à laquelle s'est jointe la députée Yamina Zoghlami, du parti Ennahdha.

Hassen Majdi analyse ce retard comme la résultante de la crise politique au sein de la majorité: "Le gouvernement n'a plus la même assise parlementaire, ce qui gêne l'adoption de textes". Selon lui, c'est même la capacité du pays à prendre des réformes qui est écornée, alors que les ministres vont s'envoler vers les Etats-Unis "sans éléments palpables à présenter".

Face au retard dans l'adoption de ce texte, le ministre Slim Chaker a, d'ailleurs, indiqué, rapporte la TAP, que "l’adoption de ce projet est de nature à améliorer l’image du pays et de sa notation souveraine et partant à lui permettre d’avoir des crédits à moindre coût sur le marché financier international".

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En quoi le Galaxy S7 est-il meilleur que son prédécesseur?

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TECHNOLOGIES - Samsung Tunisie a officiellement annoncé la date de sortie de ses nouveaux smartphones le Galaxy S7 et le Galaxy S7 edge. Actuellement en précommande jusqu'au 14 avril, le Galaxy S7 coutera 1899 dinars tunisiens alors que le Galaxy S7 edge coutera 2199 dinars. En sachant que pour une précommande, la marque offrira un casque de réalité virtuelle Gear VR, qui ne sera commercialisé qu'au mois de juillet.

Après les nombreuses critiques essuyées par la version précédente, à savoir le Galaxy S6, Samsung a changé son fusil d'épaule et a apporté de nombreuses améliorations qui feront la joie des puristes de la technologie proposée par la marque sud-coréenne.




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Cité dans les "Panama Papers", Gianni Infantino se défend d'avoir signé des contrats douteux

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Le président de la Fifa Gianni Infantino affirmé n'avoir commis aucun "méfait" mardi après les révélations des "Panama Papers" sur la signature de contrats douteux par l'UEFA lorsqu'il en dirigeait le département juridique avec une société offshore pour des droits télévisés.

"Rien n'indique qu'un méfait a été commis par l'UEFA ou par moi-même, a assuré le nouveau président de la Fifa dans un communiqué. Je suis consterné et n'accepterais pas que mon intégrité soit mise en doute par certains médias."

Le journal allemand Süddeutsche Zeitung, qui a obtenu les "Panama Papers" avant d'entamer un vaste travail d'investigation avec une centaine de journalistes, affirme que Infantino a signé en 2006 et 2007 des contrats portant notamment sur des droits télévisés sur trois saisons de Ligue de champions avec des hommes d'affaires, aujourd'hui poursuivis par la justice américaine dans le scandale de corruption qui secoue la Fifa.

La société Cross Trading, basée à Niue, une île du sud-Pacifique, a ainsi acquis en 2006 les droits télévisés pour les saisons de 2006 à 2009 auprès de l'UEFA pour 111.000 dollars, explique le journal. En 2007, elle a également décroché les droits de la Coupe de l'UEFA et de la Supercoupe d'Europe.

Or, les propriétaires de cette société sont les Argentins Hugo et Mariano Jinkis, inculpés aux Etats-Unis pour avoir versé des pots-de-vin en échange de droits de diffusion des compétitions de la Fifa en Amérique du Sud. Cross Trading a ensuite revendu ces droits sur la Ligue des champions pour plus de 311.000 dollars.


"Des contrats inférieurs au prix du marché"

"Comme je l'ai déjà dit précédemment, je n'ai jamais fait affaire personnellement avec Cross Trading ni avec ses propriétaires étant donné que le processus d'appel d'offres a été mené par le département Marketing au nom de l'UEFA", a également précisé le patron du foot mondial.

Il assure ensuite que tous les contrats commerciaux de l'UEFA ont été examinés et que l'organisation a répondu à "toutes les questions des médias concernant les contrats incriminés".

Le journal allemand s'interroge ainsi sur les raisons qui ont poussé l'UEFA à vendre des droits pour des prix largement inférieurs à ceux du marché.

Gianni Infantino était alors directeur des affaires juridiques de l'UEFA, un poste qu'il a occupé avant de devenir secrétaire général de l'organisation puis le bras droit du président d'alors, Michel Platini.

Contactée par le Süddeutsche Zeitung, l’UEFA a indiqué: "Nous ne savions pas qui étaient à l’époque les véritables propriétaires de Cross Trading ".

Les révélations des "Panama Papers" ont levé le voile sur un vaste système d'évasion fiscale à l'échelle planétaire. Elles ont entraîné mardi la chute du Premier ministre islandais.




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Quelle nouvelle Tunisie? (1/3): Recette de l'esprit de Bourguiba

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En cette journée de célébration du départ d'un grand homme de la Tunisie moderne et du monde non seulement arabe, Habib Bourguiba, je livre ici le fruit d'une expérience spirite ou soufie de communication spirituelle.

Elle le fut avec l'esprit du Combattant suprême et celui de l'un de ses compagnons de lutte pour la dignité du vaillant peuple de Tunisie ainsi qu'un d'un Compagnon du prophète ayant énormément oeuvré à la sauvegarde de l'islam.

Communication avec les esprits

Unique en son genre, une telle expérience n'est pas moins assez connue sinon reconnue et respectée aussi bien par la science que la religion. En tout cas, sa légitimité -spirituellement attestée -ne saurait non plus être contestée par l'esprit scientifique.

Depuis les travaux de Bachelard, en effet, on sait que ce qui n'est pas apparemment rationnel n'est pas nécessairement irrationnel, il est rationnel autrement. Et les acquis des neurosciences confirment la relativité de la vérité qui ne saurait plus être dogmatique, sinon elle vire en scientisme et cartésisme; elle n'est valable, au reste, que jusqu'à l'advenue de ce que Bachelard appelle "fait polémique".

De plus, et l'histoire le confirme, il est une constante anthropologique que ce qui est anomique aujourd'hui est canonique demain et vice-versa. Or, ce qui relève encore de l'anomie est cette spiritualité galvaudée en religiosité. Car notre époque postmoderne est marquée par le retour à l'antique au sens étymologique, c'est-à-dire au premier, à l'essence, et ce en un monde délité, livré aux turpitudes du matérialisme le plus sauvage.

Dans mon expérience spirite soufie, j'ai eu un contact avec l'esprit de grands de la Tunisie et du monde arabe islamique en pleine tourmente. Ils annoncent la venue du temps de ce que nomment les soufis, les Abdals, ces justes appelés à sauver le monde en détresse, y préservant les valeurs essentielles.

En Tunisie, cela se manifestera surtout par le retour de monstres sacrés de la politique assistés dans une sorte de guidance dirigée par des saints, sur cette terre ardente, bénie par les maîtres soufis.

Je fus visité par l'esprit de Bourguiba, accompagné par celui de son alter ego, Farhat Hached, mais aussi celui du Compagnon du prophète qui a sauvé le Coran d'une perte irrémédiable par son Codex, Othman Ibn Affène.

Voici ce qu'ils m'ont dit ou, pour le moins, ce que j'ai compris de leur message le plus fidèlement transmis. Car, il faut le dire, le risque d'interprétation reste énorme et peut être approximatif étant donné l'écart se déclinant en années-lumière pratiquement entre le monde incarné et celui de l'au-delà.

Toutefois, qu'il me soit permis d'assurer avoir été appliqué à réceptionner psychographiquement le message spirituel, et ce de la façon la plus fidèle et la plus honnête qui soit. Il faut dire que ce n'est pas ma première communication avec des esprits amis; or, l'expérience compte en ce domaine.

Honorer Bourguiba, c'est prolonger son oeuvre

Le Combattant Suprême rappelle qu'il n'a jamais été qu'au service de sa chère Tunisie qu'il voyait en tant que femme; et pas n'importe quelle femme: une mère!

Ému manifestement jusqu'aux larmes, il dit que son oeuvre a été axée sur ce sentiment filial à l'égard de sa maman; et c'est un tel sentiment que tout vrai patriote, voulant se réclamer de l'oeuvre de Bourguiba, doit cultiver.

Il conseille que l'on se garde de tomber dans la culture de l'égo et du culte de la personnalité qui a fragilisé son oeuvre, reconnaissant volontiers y avoir succombé, devenant prisonnier de son aspect surdimensionné qu'il impute aux poids des traditions de gouvernement nécessitant un homme à poigne et le magistère des apparences, même si elles sont trompeuses.

Il appelle à l'humilité, reprenant mon terme d'humilitude, et insiste sur la nécessité que le politique fusionne avec son peuple, en soit la voix et en fréquente la voie en n'hésitant pas à sortir des palais de la République et ses tours d'ivoire pour se mélanger au peuple. Rien, martèle-t-il, ne doit séparer un responsable de gens du peuple!

C'est surtout en décentralisant à l'extrême l'autorité que la Tunisie réussira sa transition démocratique; aussi est-il très critique à l'égard de la loi électorale et du projet des modalités électorales pour les municipales. Il est même cruel à ce sujet, vilipendant les dogmatiques bien-pensants ne faisant que singer un paradigme démocratique qui a fait faillite en Occident.

Il croit dur comme fer qu'il a doté son pays de l'arme magique pour réussir, devenir une véritable exception: le savoir et la maturité de sa jeunesse où la femme est le fer de lance de toute innovation.

L'égalité successorale de suite!

Il appelle juste à ne pas reproduire son péché mignon qui a consisté à croire suffisante sa bonne foi à servir son pays sans réaliser qu'elle était obérée par ce qu'il pensait être justement une garantie de son succès: un autoritarisme qu'il a voulu éclairé, et qui n'a fait qu'introduire le ver de l'obscurantisme dans le fruit Tunisie.

De cela me parla l'esprit du troisième calife Othman Ibn Affène, donnant sa recette pour l'aggiornamento de l'islam en Tunisie. Mais il ne parla qu'après la référence du patriotisme et du militantisme tunisiens, le grand Farhat.

Notons ici qu'à la fin du message de Si Lahbib, à un moment où il a tenu à dire qu'il pardonne à tous ceux qui lui ont fait du tort et beaucoup de mal, surtout parmi qui ose prétendre être de son oeuvre, il y a eu une intervention impromptue d'un esprit inattendu que j'ai identifié être celui d'Abou Kacem Chebbi quand il s'est présenté comme étant l'âme populaire de la Tunisie en révolte.

Cependant, Bourguiba a pratiquement crié qu'il ne pardonnera jamais à qui, se réclamant de lui, ne finira pas son oeuvre en établissant l'égalité successorale sans plus tarder. Car il en souffre encore plus que des avanies qu'on lui a fait subir, a-t-il assuré!

Abou Al Kacem, quant à lui, a juste assuré, dans une première intervention, à la suite de celle d'un Bourguiba manifestement très ému, que la tunisianité est d'abord Amour, avec un grand A, y compris et surtout du pardon; c'est ce qui alimente sa Volonté de vivre, une tunisianité qui est une volonté voluptueuse ou une volupté volontaire, un hédonisme, un plaisir de vivre en partage du bonheur de la vie.

Car le bonheur, c'est la chance étymologiquement; or, la vie est bien cette chance de la dignité de vivre, qu'on quête et qu'on honore surtout. Chebbi parlera encore livrant une sagesse qui fait cruellement défaut de nos jours; mais ce sera à la suite de Farhat Hached qu'il a dit admirer beaucoup. Place donc à Farhat !

À suivre ...


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La femme en islam: Ses rôles et statuts à la lumière de quelques figures féminines islamiques

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En qui peut s'identifier la femme musulmane? Quelles sont les figures féminines en islam qui pourraient être considérées comme des modèles pour les musulmanes d'aujourd'hui?

Quel(s) est/sont le(s) rôle(s) de la femme musulmane dans la religion islamique et dans la société? Existe-t-il un double discours à son sujet?

Puisque la femme a toujours été un sujet qui anima bien des débats, il nous a semblé intéressant d'évoquer plusieurs réflexions à propos de la femme de confession musulmane et des figures féminines en islam. Nous ajouterons à cela, un questionnement sur des discours contemporains sur la femme et les incohérences avec des faits historiques de certaines de ces figures emblématiques de l'histoire de l'islam.

Contexte de l'Arabie avant la révélation divine:

Si l'on se rapporte à ce que plusieurs auteurs résument de la situation des femmes avant que Muhammad n'intègre son rôle de Prophète, il semblerait que plusieurs éléments leur fut défavorable. En effet, "dans la période pré-islamique, les femmes ont souffert de plusieurs discriminations. Elle n'avait aucun droit naturel. Quelques exemples de cette absence de droit envers la femme sont: lorsqu'elle naissait, elle était enterrée vivante, elle n'héritait de rien mais était un héritage en soi etc." 1 .

Avec l'arrivée de l'islam par le biais du prophète Muhammad, ce dernier institua avec le temps et beaucoup d'épreuves une nouvelle organisation sociale fondée sur la notion de communauté (umma). C'est au sein de cette dernière que "dominaient les principes de fraternité, d'égalité, et de solidarité (...) la justice cessa d'être une affaire individuelle pour relever de la collectivité"2. La femme, actrice au sein de toute société, allait ici, soit rester dans l'anonymat ou recevoir sa place et ses droits.

Le Prophète Muhammad ayant grandit dans cette société a pu observer de près les différentes difficultés que ces citoyens subissaient. Ainsi, la question des femmes et de leur statut fut un des sujets qu'il incorpora par le biais d'une volonté divine dans son message. Aussi, nous pouvons lire au sein du dictionnaire historique de l'islam, que d'un point de vue religieux, "la femme, en arabe 'mar'a', qui participe à l'humanité, en arabe 'bashar', apparaît dans l'islam comme une créature de Dieu à l'égal de l'homme. La croyante se trouverait en principe sur le même pied que le croyant, appelée elle aussi à servir Dieu selon les exigences de la Loi, c'est-à-dire en étant soumise aux mêmes obligations cultuelles et morales"3.

Cette dernière phrase est importante, car cela signifie que la femme, indépendamment de l'homme, se doit de développer sa propre conscience et sa relation avec le divin.

Cela est effectivement confirmé au sein de plusieurs versets coraniques. Dans le verset qui suit, c'est la reconnaissance de l'existence des femmes qui est mis en exergue: "Hommes, soyez pieux envers votre Seigneur qui vous a créés d'une personne unique dont, par elle, il a créé une épouse et dont il a fait proliférer en grand nombre des hommes et des femmes."4

Le verset qui suit permet à la femme d'obtenir sa responsabilité en tant qu'individu: "Ô Prophète, quand les croyantes viennent à toi, te prêtant serment d'allégeance et jurant qu'elles n'associeront rien à Dieu, qu'elles ne voleront pas, qu'elles ne forniqueront pas, qu'elles ne tueront point leurs enfants (...), qu'elles ne te désobéiront point en ce qui est convenable, accorde-leur allégeance et demande pardon à Dieu pour elles!"5.

Nous observons dans ces quelques lignes que les femmes sont venues prêter serment d'allégeance au Prophète. C'est un acte fort, puisque de cette manière il donne à la femme le statut qui lui avait été ôté jusque là: d'être.

Son engagement avait autant d'importance que celle d'un homme. Et les responsabilités qu'elle devait s'engager à respecter faisaient d'elle, une citoyenne consciente des enjeux de sa société et de ce qui l'entourait à différents niveaux.

Le statut de la femme en islam:

Au vu des versets ci-dessus, nous l'avons compris, en islam, il n'y a pas de différence en principe entre la femme et l'homme, ces deux individus sont appelés à croire et à respecter les prescriptions divines. Néanmoins, il serait malhonnête de penser qu'il n'y a aucune différence entre ces deux genres.

En effet, dans une approche naturaliste, nous pouvons observer des différences entre l'homme et la femme. En fonction de ces différences "physiques", c'est-à-dire liées au corps, certaines exigences seront proposées aux uns et aux autres.

Un exemple concret est lors du jeûne du mois de Ramadan, l'un des cinq piliers de l'islam. La femme lors de ses menstrues ne doit pas pratiquer le jeûne puisqu'elle se retrouve dans un état faible et où se nourrir et boire est nécessaire. Cependant, là où plusieurs pensent qu'il y a injustice, c'est au niveau de la question de la pudeur.

En effet, la pudeur comme dans les autres religions a été sujette à interprétation, les textes du Coran ne faisant pas exception. Néanmoins, l'un des versets qui fait allusion à cette pudeur met en avant dans un premier temps, celle de l'homme et dans un deuxième temps celle de la femme.

Le Seigneur, Allah, invite tant l'homme et que la femme "(...) de baisser leurs regards, de garder leur chasteté. (...)" (S.24 v.30-31).

De plus, même si l'interprétation du foulard islamique ne fait pas l'unanimité mais qui serait la suite du verset évoqué plus haut (voir à ce sujet S.24 V.31), plusieurs traditions invitent à une modestie vestimentaire tant pour l'homme que pour la femme.

Si dans les traditions chrétiennes et juives cette pratique de se couvrir les cheveux est présente et a dans certaines régions du monde disparue, il n'empêche qu'elle existe toujours et c'est le cas notamment de la religion musulmane.

Il est à noter que l'expression du foulard au sein des musulmans dans le monde est différente, les raisons aussi. Quelles sont les raisons évoquées fréquemment? Il s'agit dans un premier temps d'un choix religieux, la femme musulmane s'approprie les textes et en arrive à cette conclusion, puis, il y a un choix politique, dans ce contexte, la révolution iranienne en 1979 mais aussi le mouvement politico-religieux des frères musulmans vont s'approprier ce symbole et travailler les identités de la femme musulmane, enfin, nous pouvons évoquer un effet de mode.

Il suffit d'observer les différentes vidéos sur Youtube où des femmes de confession musulmane expliquent pourquoi elles ont décidé de porter le foulard et les différentes manières de le porter en fonction des autres vêtements qu'elles achètent dans les magasins.

Quelques figures féminines en islam:

Il existe plusieurs femmes dans l'histoire de l'islam qui ont influencé d'une manière ou d'une autre la société musulmane de part leur implication. Un exemple emblématique est celui de 'Aisha, l'une des épouses du prophète Muhammad, qui lors d'un choix politique, la désignation de Ali ibn abou Taleb comme quatrième calife, décide de créer une coalition contre son autorité. Cela aboutira à une bataille où cette dernière sera aux commandes, sur le dos d'un chameau. On appellera cette bataille "La bataille du chameau", en 656. Une figure qui inspire au quotidien les musulmanes et qui est une preuve de l'implication de la femme au sein de la société et dans une moindre mesure, dans les décisions politiques.

Plusieurs discours contemporains veulent réduire la femme à son rôle d'épouse subalterne à l'homme ou encore à son rôle de mère. Si finalement, toutes les femmes musulmanes ne deviennent pas forcément épouse ni mère, cela exclut complètement d'autres rôles que la femme a et est. Cependant, les exemples qui vont suivre prouvent que d'autres figures féminines en islam étaient plus que cela.

Prenons le cas de Khâdija, première épouse du prophète, avec laquelle il restera monogame jusqu'à sa mort et pour qui il restera un an célibataire en guise de deuil pour sa défunte épouse.

Cette dernière était une riche commerçante dans un contexte d'Arabie où la femme n'était pas considérée comme un individu mais bien comme un héritage. C'est d'ailleurs dans le cadre de son métier qu'elle rencontrera Muhammad, et fit de lui l'un de ses employés. Aussi, il est difficile de comprendre certains discours qui aliènent la femme, en tant que personne responsable, pouvant tout comme l'homme faire le choix de s'impliquer ou pas, de travailler ou pas. Un discours qui comme l'esclavagisme ou les discriminations raciales étaient présents avant la révélation prophétique et qui après la mort du prophète réapparaîtront.

D'autres femmes comme Fatima, la fille du prophète, étaient connue pour s'impliquer socialement en Arabie, en aidant les démunis et les blessés de guerre. C'est aussi le cas de figures provenant du christianisme comme Marie (Maryam en arabe) qui vont influencer les musulmanes d'aujourd'hui dans leur manière de vivre leur spiritualité.

Cependant, il serait limité de penser que la femme musulmane ne tient ses références que de figures féminines, le prophète Muhammad est tout autant une inspiration pour ses dernières que ses compagnons ou les membres de la famille prophétique. Enfin, au-delà des figures religieuses, d'autres aspirations, d'autres références et d'autres identités forgeront ces femmes qu'elles décident de porter un foulard ou pas.



1-The life of Fatima Az-Zahra: the principal of all women: study and analysis, by allama baqir sharif al-qarashi, p.47

2-Ibidem.

3-Dictionnaire historique de l'islam, Janine et Dominique Sourdel.

4-Coran, IV, 1.

5-Coran, LX, 12.


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Tunisie: L'enfance guettée par des menaces de toutes parts

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Les menaces à l'égard des enfants sont passées de 6069 en 2014 à 8722 en 2015, soit une augmentation de plus de 2000 cas, le taux le plus élèvé depuis 2009. Ce sont les chiffres alarmants présentés par le ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfance, le 5 avril lors d'un point de presse.

Ces chiffres ont été recensés dans le rapport annuel de 2015 relatif aux activités des délégués à la protection de l'enfance en Tunisie, qui reçoivent les signalements des cas de violence.

Qui sont les responsables?

Sur 2460 cas, c'est l'incapacité des parents à prendre en charge la protection et l'éducation de leurs enfants qui est pointée du doigt, a indiqué Méhiar Hamadi, délégué général de la protection de l'enfance lors de la conférence de presse. Sachant que le domicile familial est le premier terreau de violence pour les enfants: soit le père est violent (1583 cas recensés), soit la mère (1218 cas), soit les deux (1466 cas).

Deuxième source de menace pour l'enfant, selon le rapport, les lacunes observées dans le processus éducatif et de protection (2137 signalements), viennent ensuite de l'abandon, du mauvais traitement et de l'exploitation sexuelle (564 cas pour les deux sexes), l'exploitation des enfants par des réseaux criminels (253 cas) outre l'exploitation économique comme l'utilisation des enfants dans la mendicité.

LIRE AUSSI: Le harcèlement sexuel, le viol, l'inceste...touchent aussi les garçons



Si le milieu familial est le premier terrain où s'exerce la violence à l'égard des enfants, les institutions éducatives le sont aussi, relève le rapport (899 alertes). Pour le reste, la violence est corollaire aux conditions sociales (1648 cas).

LIRE AUSSI: Tunisie: Les agressions sexuelles à l'égard des enfants, entre souffrance et sentiment de culpabilité


Quelle forme de violence?

Le rapport du ministère signale que les délégués de l'enfance se sont penchés sur 4544 situations de violences en 2015 qui sont d'ordre physique, psychologique, et sexuelle avec un taux de 49% de filles. 76% de ces dernières ont fait une tentative de suicide sur un ensemble de 184 signalements aux délégués de la protection de l'enfance en 2015.

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D'autres enfants sombrent quant à eux dans la criminalité. Méhiar Hamadi avance qu'environ 10 mille enfants sont délinquants ou ayant des problèmes légaux. Seuls 515 cas de réinsertions sociales ont été effectuées sous l'égide des délégués à l'enfance.

Plus alarmant encore, le nombre réel de menaces envers les enfants dépasse de loin les chiffres officiels présentés par le ministère, a reconnu la ministre de la Femme, de la Famille et de l'Enfance, Samira Marai lors de la conférence de presse.

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Tunisie - Panama Papers: Quand le traitement des données fuitées par les médias fait débat

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Si l'affaire "Panama Papers" a révélé certaines dérives financières dans le monde, elle a aussi provoqué des débats houleux sur le traitement des 11,5 millions de fichiers fuités, par 109 médias mondiaux dont fait partie Inkyfada, un média d'investigation tunisien, et en partenariat avec le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ).

La première personnalité publique tunisienne à avoir été évoquée par Inkyfada est l'homme politique Mohsen Marzouk. L'ancien conseiller du président Béji Caid Essebsi aurait pris contact avec la cabinet Mossack Fonseca pour tenter de constituer une société offshore:

"Si cette affaire permet de comprendre la procédure à suivre pour ouvrir une société offshore, elle pose surtout une question morale: un homme politique, résident en Tunisie, peut-il prétendre travailler pour l’intérêt général, tout en voulant délocaliser une partie de son activité?", s'interrogeait Inkyfada.


Certains internautes ont défendu le travail d'Inkyfada et déploré le délaissement du sujet principal, "l'évasion fiscale" et "les fraudeurs", au profit d'accusations contre ce média:




L'organisation Reporters sans Frontières (RSF), de son côté, a publié un communiqué de soutien à Inkyfada, après la cyber-attaque dont il a été victime dès la publication de l'article sur Mohsen Marzouk, les pirates ayant réussi à publier de fausses informations sur le site: "Le pays a pourtant plus que jamais besoin de ces publications courageuses qui renforcent le droit et la liberté d’information et donnent l’exemple dans la région”.

D'autres, comme Farah Hached, juriste et présidente de l'organisation Labo' Démocratique, ont critiqué la publication de ce genre d'information, faisant valoir le principe de la présomption d'innocence:

"Nos amis journalistes ont considéré que la simple demande de renseignements faite par Marzouk devait être présentée au public. Ils pensent en priorité au droit d'informer et considèrent que la personne citée a les canaux nécessaires pour se défendre. En tant que juriste, je pense qu'une telle information ne doit être publiée que si elle est accompagnée d'un faisceau d'indices plus explicites sur les intentions et les buts poursuivis", a-t-elle écrit sur sa page Facebook.


"Nous les juristes nous pensons d'abord au droit à la présomption d'innocence qui nous protège tous. Nous considérons que s'il est bafoué, la personne ne peut plus se défendre convenablement. Son sort est en quelque sorte scellé", a-t-elle poursuivi.

Il est très difficile de déterminer la frontière entre ce qu'on doit communiquer, notamment quelle personne mérite d'ê...

Posté par Farah Hached sur mardi 5 avril 2016


Même reproche de la part de Hisham Ben Khamsa qui a déploré le fait que le média "juge les intentions": "Pas de millions de dollars détournés, pas de fuite de capitaux et pas de fraude fiscale au détriment du contribuable et de l'état tunisien", a-t-il écrit.


Bon, j'ai lu l'article de Inkyfadha qui excite tout le monde. Je ne suis pas un grand fan de marzouk, loin de là, mais c...

Posté par Hisham Ben Khamsa sur lundi 4 avril 2016



Le 6 avril, Inkyfada a répondu à la polémique, parlant de "quelques contre-vérités" qui "ont circulé" après la publication de l'article:

"Nous n'avons jamais accusé M. Marzouk d'être dans l'illégalité, nous disons que son nom apparaît dans des mails échangés avec le cabinet Mossack Fonseca, en expliquant le niveau d'implication des différents acteurs. Nous avons évidemment cherché à avoir des explications de l'intéressé, à de nombreuses reprises, comme cela est précisé dans l'article, mais il n'a jamais donné suite à nos demandes d'interviews", peut-on lire sur le page Facebook du média.

Le site d'Inkyfada subit depuis hier soir une attaque,faisant suite aux deux premières publications concernant l'affaire...

Posté par inkyfada sur mardi 5 avril 2016




Panama Papers dans le monde

Partout dans le monde, si beaucoup de personnalités listées ont été sous le feu des critiques, des internautes n'ont pas manqué d'exprimer leur méfiance envers ces publications.

Certains se sont interrogés par exemple sur l'absence d'Américains dans la liste de Mossack Fonseca. Le journal Le Monde a classé cet argument parmi les "intox" qui ont circulé sur l'affaire.

"Il est erroné de dire qu’"aucun Américain" ne figure dans cette vague de révélations. Le site américain Fusion, lui aussi partenaire de l’opération, recense même jusqu’ici pas moins de 211 personnes avec des adresses américaines qui possèdent des sociétés mentionnées dans les documents – ce qui ne veut pas forcément dire qu’il s’agit uniquement de citoyens américains", peut-on lire dans un article intitulé "Ces intox qui veulent répondre aux "Panama Papers".


Certains ont également présenté le milliardaire américain George Soros comme le commanditaire de cette opération médiatique, un le réseau international d'investigation ICIJ, étant financé, entre autres, par ses fonds:

"Imaginer George Soros comme le grand architecte de cette enquête, c’est occulter la manière dont elle a été menée. Les premiers à avoir mis la main sur ces quelque 11,5 millions de documents sont en effet des journalistes du quotidien allemand Süddeutsche Zeitung. Eux-mêmes les tiennent d’une source anonyme", a répondu Le Monde avant de signaler que Georges Soros ne finance pas totalement l'ICIJ, mais "qu'il n’est qu’un de ses nombreux donateurs".

En Tunisie, Inkyfada a promis de publier dans les prochains jours de nouvelles enquêtes sur d'autres personnalités publiques en lien avec l'affaire "Panama Papers".


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