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Sit-in au centre-ville pour réclamer le retrait du projet de loi de répression des atteintes contre les forces armées

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Les partisans de la campagne “Mouch ala kifek” ont organisé, samedi 18 novembre, un sit-in à l’Avenue Habib Bourguiba à Tunis pour réclamer le retrait du projet de loi de répression des atteintes contre les forces porteuses d’armes.

Ils appellent le ministère de l’Intérieur au retrait de ce projet de loi de l’Assemblée des représentants du peuple étant donné qu’il comporte des articles contraires à la Constitution et qui touchent aux libertés d’expression et d’opinion.

La coordinatrice de la campagne “Mouch ala kifek”, Wafa Traoues, a appelé au retrait du projet de loi et non à son amendement, relevant que “plusieurs associations et partis politiques soutiennent leur action”.

"Mouch ala kifek" se déclare être une campagne indépendante qui lutte contre les lois anticonstitutionnelles et œuvre au développement d’une législation en harmonie avec la Constitution de 2014.

Plusieurs composantes de la société civile et des organisations des droits de l’Homme refusent ce projet de loi, qui comporte “plusieurs lacunes et porte atteinte aux principes des droits de l’Homme”. Selon elles, les dispositions prévues dans le projet de loi “jettent les bases d’une dictature et d’un Etat policier” qui font craindre le retour à des pratiques répressives dans le domaine de la presse.

Auditionné, mercredi, par la Commission parlementaire de la législation générale sur le projet de loi en question, le ministre de l’Intérieur, Lotfi Brahem, a proposé la constitution d’une commission regroupant des représentants du ministère de la Défense nationale, du ministère de la Justice, du ministère de l’Intérieur ainsi que des membres de la Commission de la législation générale pour apporter des amendements au projet de loi réprimant les atteintes aux forces armées.

Le ministre a indiqué que son département reste ouvert aux composantes de la société civile pour discuter du projet de loi. “Nous n’allons pas retirer le projet de loi mais nous allons nous ouvrir sur les différentes propositions pour son amendement faites par les députés et les organisations”, a-t-il précisé.

Plusieurs syndicats sécuritaires ont organisé, récemment, un rassemblement de protestation devant le parlement demandant l’accélération de l’examen dudit projet de loi, à la suite de l’attaque au couteau, début novembre courant, de deux gradés de la police au Bardo par “un élément takfiriste”. L’un des deux policiers, le commandant Riadh Barrouta, avait succombé à ses blessures.

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Fitch Ratings confirme à nouveau la note de B+ à la Tunisie, mettant à jour ses prévisions et recommandations

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Fitch Ratings a confirmé vendredi 17 novembre la note de la Tunisie à B+ avec perspectives stables, estimant cependant que la dette publique demeure un des principaux handicaps économiques du pays.

Après avoir prévu en mai dernier un taux de croissance de 2,3% pour l'année 2017, l'agence de notation l'ajuste finalement à 2,2%, attribuant ce taux à l'amélioration de la sécurité depuis 2015, ainsi qu'à la reprise progressive du tourisme. Fitch Ratings prévoit un taux de 2,8% en 2018 et de 3% en 2019, mais met en garde toutefois contre une certaine instabilité politique qui pourrait menacer la croissance économique.

Fitch Ratings estime que ce début de rétablissement économique entraînera naturellement une baisse du déficit des institutions publiques, considérant que le projet de loi de Finances 2018 de la Tunisie est conforme aux objectifs fixés en coordination avec le Fonds Monétaire International (FMI), en vue de baisser les dépenses publiques, notamment les recrutements dans la fonction publique. Elle estime cependant, qu'étant donné le bilan médiocre de la Tunisie en matière de réformes fiscales au cours de ces dernières années, la mise en application de ces nouvelles mesures du PLF2018 reste incertaine.

Ceci n'empêchera pas, selon Fitch Ratings, l'augmentation de la dette des institutions publiques, qui passerait de 62% du PIB en 2016 à 76% en 2024, qui constituant ainsi le point culminant de la dette.

Quant au déficit courant, l'agence de notation prévoit un taux de 9% pour cette année, qui passerait à 8% en 2018; une amélioration qui, selon l'agence, serait possible grâce à un meilleur tourisme et une politique budgétaire plus restrictive.

S'agissant des réserves de change de la banque centrale, Fitch Ratings estime que celles-ci devraient s'améliorer et se stabiliser avec le soutien extérieur dont bénéficie la Tunisie (aides financières diverses), en plus des initiatives, certes limitées, de la banque centrale sur le marché des devises, estimant à ce sujet, que la Tunisie reste "fortement dépendante financièrement de la communauté internationale"

Fitch Ratings relève également le problème du secteur bancaire, et des banques publiques plus spécialement, indiquant une mauvaise gestion durant des décennies, avec des créances improductives de 15,1% au deuxième trimestre de l'année 2017.

Malgré l'amélioration des conditions de sécurité depuis les attentats de 2015, l'agence de notation estime cependant que les risques pour la sécurité demeurent élevés et que celle-ci reste vulnérable à cause de la situation en Libye, en plus du retour des combattants tunisiens de Syrie.

Fitch Ratings attribue en plus de la note B+ à la Tunisie, des perspectives stables, ce qui signifie que l'agence de notation ne s'attend pas à des réformes, assez importantes pour être en mesure de conduire à un changement de notation.

Pour Fitch Ratings, une amélioration de la note requerrait une amélioration du climat des affaires, une amélioration de la sécurité, une baisse du ratio "dette / PIB à moyen terme", ou encore une baisse du déficit courant qui rendrait la Tunisie moins dépendante des financements extérieurs.

Cependant, les principaux facteurs qui pourraient mener à une évaluation négative sont les suivants:
  • Une déstabilisation politique du pays (troubles sociaux ou attaques terroristes majeures) qui aura un impact négatif sur la croissance économique.

  • Une baisse des financements extérieurs et ainsi l'aggravation du déficit courant entraînera une augmentation marquée de la dette extérieure nette par rapport au PIB.

  • L'aggravation du déficit budgétaire, par la détérioration de la situation des banques publiques par exemple, entraînera une augmentation de la dette publique par rapport au PIB.


Dans son dernier rapport, Fitch Ratings avait indiqué qu'une amélioration de la notation souveraine du pays reste tributaire de la stabilité politique et sociale mais aussi par la réduction du déficit budgétaire et par l’amélioration structurelle du déficit courant, entraînant une réduction des besoins de financement externe. Dans ce rapport, les recommandations n'ont pratiquement pas changées, si ce n'est un ajustement des prévisions des différents taux et indicateurs économiques, avec une insistance sur certaines réformes devenues vitales.

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Mugabe évincé du parti au pouvoir, et sera destitué s'il ne démissionne pas d'ici lundi

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INTERNATIONAL - Le chef de l'Etat zimbabwéen Robert Mugabe a été démis ce dimanche 19 novembre de ses fonctions à la tête de son parti et sera remplacé par son ancien vice-président limogé, Emmerson Mnangagwa, a déclaré à l'AFP un membre de la Zanu-PF au pouvoir depuis 1980.

"Une résolution a été adoptée pour démettre le président et le remplacer par Mnangagwa", a déclaré cette source, sous couvert d'anonymat, à l'issue d'une réunion de la direction de la Zanu-PF consacrée à la prise de contrôle du pays par l'armée.

Le parti a par ailleurs annoncé que Robert Mugabe serait destitué s'il ne démissionnait pas d'ici le lundi 20 novembre, et a aussi exclu la première dame Grace Mugabe.

Plus d'informations à venir ...

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Nucléaire: le général responsable des forces nucléaires américaines dit qu'il n'exécuterait pas un ordre illégal

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Le commandant des forces stratégiques américaines, qui contrôle les armes nucléaires de l'arsenal des États-Unis, affirme qu'il ne mettrait pas à exécution un ordre du président Donald Trump s'il le jugeait "illégal".

Le général des forces aériennes John E. Hyten, commandant du Commandement stratégique des États-Unis, a déclaré durant une table ronde organisée par le Forum de Halifax sur la sécurité internationale, samedi, qu'il avait déjà discuté de cette possibilité avec M. Trump.

Dans le cas où le président déciderait de lancer une attaque nucléaire, le général Hyten lui présenterait différentes options et le laisserait choisir.

Le commandant a cependant précisé que, s'il estimait que l'ordre enfreignait les lois sur les conflits armés, il en informerait Donald Trump et lui proposerait d'autres avenues légales.

Advenant une guerre, le général Hyten serait responsable des forces nucléaires américaines.

"Certaines personnes croient que nous sommes stupides. Nous ne sommes pas des gens stupides. Nous réfléchissons à ces questions. Lorsque vous avez cette responsabilité comment ne pas penser à ça?", a commenté le général.

Il a ensuite détaillé une hypothétique procédure en situation de guerre.

"Je vais conseiller le président sur les options. Il va me dire quoi faire. Si c'est illégal, devinez ce qui va se passer? Je vais lui dire, "M. le président, c'est illégal." Devinez ce qu'il va faire? Il va dire: "Qu'est-ce qui serait légal?""

Le général Hyten soutient qu'il travaillerait avec Donald Trump pour trouver une autre façon d'agir.

Chaque année, le commandant John E. Hyten reçoit une formation sur la mise à jour des lois sur les conflits armés. Il sait donc que l'exécution d'un ordre illégal est un crime passible de sanction.

"Si vous exécutez un ordre illégal, vous allez en prison. Vous pouvez vous retrouver en prison jusqu'à la fin de vos jours", a-t-il précisé.

L'officier militaire américain participait à un panel de discussion intitulé "Nucléaire: Le feu et la colère". Une référence à peine voilée à la menace de Donald Trump de déchaîner le "feu et la colère" sur la Corée du Nord.

Le général Hyten croit que les États-Unis peuvent vivre dans un monde où la Corée du Nord dispose d'un arsenal nucléaire. "La question que l'on se pose c'est: veut-on vivre dans un tel monde?", demande-t-il.

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Le budget de développement du ministère de l'Education a enregistré un déficit de 65 millions de dinars en 2017

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“Le budget de développement du ministère de l’Education a enregistré un déficit de 65 millions de dinars en 2017 qui pourrait augmenter en 2018 en raison de l’indisponibilité des ressources de la part du ministère des Finances”, a souligné, jeudi 16 novembre, le directeur général des affaires financières au ministère de l’Education, Mounir Haddad.

Présentant le rapport du ministère de l’éducation concernant le budget de 2018, lors d’une séance d’audition du ministre de l’Education, Hatem Ben Salem, par la Commission de la jeunesse, des affaires culturelles et de l’éducation sur le budget du ministère de l’Education au titre de l’année 2018, le responsable a indiqué que ce déficit résulte de la consécration de 65 millions de dinars d’un total de 202 millions de dinars du budget de 2017, pour le remboursement des dettes relatives aux anciens budgets.

“Ainsi le budget final consacré aux nouveaux projets de 2017 n’a pas dépassé les 137 millions de dinars”, a-t-il précisé.

L’intervenant a indiqué que le ministère propose l’augmentation de 1,3% (63.574 millions de dinars) du budget de 2018 soit 4925.533 millions de dinars contre 4861.959 millions de dinars en 2017.

En 2018, le ministère comblera les postes vacants au niveau des établissements scolaires par les enseignants suppléants à raison de 11.839 instituteurs dans les écoles primaires et 1.673 enseignants dans les collèges et lycées secondaires, a-t-il ajouté.

Haddad a fait remarquer que 2.100 écoles primaires enregistrent un manque au niveau des agents de propreté et de gardiennage, dont 251 écoles n’ont aucun agent de propreté, d’où, a-t-il regretté, la prolifération des épidémies et la hausse des agressions et des actes de pillage et de saccage.

Une étude intitulée “L’abandon scolaire, les facteurs et les obstacles” avait permis de révéler le taux d’abandon scolaire inquiétant de 63% à Kasserine et 37% à Gafsa au cours de l’année 2015-2016. Selon cette étude de terrain réalisée dans ces deux zones cibles en collaboration avec la Délégation de l’Union européenne en Tunisie, on trouve parmi les causes, l’infrastructure délabrée de certains établissements, l’indisponibilité des moyens de transports, ou encore l’échec scolaire.

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L'esclavage en Libye: La résultante de la politique migratoire

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Dans "les frères Karomazov", Dostoïevski affirme la chose suivante: "s'il y a une vérité, elle ne peut qu'être inacceptable, pourquoi? Parce qu'elle est injuste".

Quel malheur que de devoir se rappeler les paroles d'une si belle œuvre à l'occasion d'une si triste conjoncture.

La Tunisie s'est réveillée le matin de jeudi sur un drame, le drame de milliers de personnes à 200km de ses frontières. Le drame de la vente d'hommes, de femmes et d'enfants qu'on a eu l'ingéniosité d'appeler "migrants" dans la presse internationale, comme si le fait de se déplacer sur cette terre justifiait tout, y compris le fait que l'on soit privé de sa liberté et d'être réduit à l'état de chose.

L'être humain a désormais une valeur marchande, plus précisément 400 dollars à Tripoli, à trois heures de route de Ben Guerdane.

Le rétablissement de l'esclavage dans cette ville libyenne est un drame pour l'humanité entière, celle qui a fait preuve de lucidité à un certain moment de l'histoire pour se dire "ne fais pas à ton prochain ce que tu ne souhaites pas qu'on te fasse à toi".

Mais on dirait que l'empathie a des limites que la bêtise humaine ne connait pas. Alors, dans l'absurdité de cet acte vrai et inacceptable, nous allons tenter de raisonner le malheur.
Celui qui ne ressent pas la souffrance ne connait pas la mesure, dit-on. Pourrons-nous présumer que ces "maitres esclaves" n'ont jamais connu la captivité et la servitude pour ne pas mesurer la violence de leurs actes? La lumière devient-elle plus visible dans l'obscurité ou n'est-elle pas plus aveuglante?

"Ne fais pas à ton prochain ce que tu ne souhaites pas qu'on te fasse à toi".


De Jésus, nous nous retrouvons chez les hédonistes, ceux qui aspirent à faire du bien et s'abstiennent de faire du mal. Qu'est ce que le mal? Mireille Delmas-Marty le résume si bien "ce qui est mal est ce qui fait mal". Sommes-nous capables de voir qu'ôter sa liberté à une personne est mal? Cette personne qui a choisi la liberté, la liberté de tout être humain à se déplacer en croyant que dans ce si beau monde, nous sommes nés libres et égaux?

Libres dites-vous? Plus maintenant et jamais nous l'étions. Egaux dites-vous? Jamais de ce côté de la Méditerranée, jamais de la rive sud, où "la mer est un mur" pour reprendre Kamel Daoud.
De ce coté du monde, nous ne sommes ni libres ni égaux, nous sommes méprisés et captifs d'une géographie, d'une politique, d'un regard condescendant et d'une réputation à laquelle nous ne sommes pas fidèles.

Et comme par complaisance, nous faisons aux autres ce qui nous est fait. Comme par magie, nous aussi, nous dressons des frontières et nos frontières, comme celles qui sont dressées contre nous, sont arbitraires.

"emancipate yourself from mental slavery, non but our selves can free our mind"
Bob Marley


La première des servitudes est celle de la pensée, Bob Marley n'a pas cru si bien dire lorsqu'il avait fait de "redemption song" un hymne contre la servitude de l'esprit. Les vraies frontières ne se trouvent ni sur une carte, ni dans une montagne, ni dans une couleur de peau. La vraie frontière se trouve dans le sens que nous donnons à tout cela. Ce sens, il est arbitraire, il n'a aucun fondement. Ce sens n'est qu'un abus de pouvoir pour instaurer une domination, une suprématie, un club fermé qui ne se déverrouille pas.

Alors j'accuse!

J'accuse... réception de la position de la communauté internationale de ce crime contre l'humanité. J'accuse réception de la réaction de ces nations "civilisées" qui prônent liberté et égalité et qui nous affligent la frontière de la peur, celle qui pousse des personnes à se jeter dans la mer, à vendre leurs possessions pour confier leur vie à un passeur. Cette frontière qui fait que ces passeurs, après avoir dépouillé leurs victimes, les vendent sur les marchés de Tripoli, 1200 dinars pour des bras et des jambes, parfois une paire de seins et un vagin et pourquoi pas un phallus impubère et un hymen intact?

Cette frontière de la peur fait qu'il y a des "nous" et des "eux". Les "eux" sont par définition les criminels, les injustes, les obscurs, ceux qui sont venus mettre la pagaille dans des pays où il n'y a ni crime ni injustice.

Les "nous", les justes et les justiciables, ceux qui débarquent avec leurs chemises blanches écraser les "eux" sous leurs bombes et leurs donnent des leçons sur la paix et le vivre-ensemble. Ces "nous" qui leurs collent un refus sur leurs passeports parce qu'ils n'ont ni la bonne couleur, ni le bon compte bancaire, ni la bonne religion.

Et quand ils se rebellent contre le sort qui leur a été assigné, ils deviennent "des migrants", des "sans-papiers", des "illégaux", des "illégitimes". Alors qu' "ils" ne sont que des révoltés qui aspirent à la liberté, des captifs de cette politique injuste et néocoloniale! Cette politique discriminatoire est la première des servitudes. Elle est réelle, elle est injuste et donc inacceptable.
En regardant le reportage de CNN, on ne peut que rager comme on a ragé devant les œuvres de fictions de Steve McQueen, de Steven Spielberg ou de Quentin Tarantino!

On n'aurait jamais cru que l'histoire de "12 years a slave" serait peut être le quotidien d'une personne en 2017. On n'aurait jamais cru que Christiane Taubira arrêtera de raconter l'esclavage à sa fille puisque sa fille regardera les affres de cette pratique dans le journal de vingt heures et se sentira aussi impuissante que les plus puissants des Hommes. On n'aurait jamais cru que l'œuvre de Lincoln et d'Ahmed Bey s'épuisera deux siècles plus tard!

"A Prayer for the wild at heart kept in cages" Tenessee Williams


La bataille contre l'esclavage est avant tout une bataille contre l'arbitraire et comme j'accuse ces sociétés libertaires d'exercer un liberticide -et donc d'être incapables de combattre ce liberticide parce qu'elles en exercent un autre- je ne peux que faire une prière pour ces esprits libres qui vivent dans des cages - comme l'a si bien dit William Tennessee - et espérer qu'un jour, les "eux" et les "nous" se rendent compte qu'on n'a pas besoin d'asservir les autres pour Nous sentir libres.

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Madonna rend hommage à Azzedine Alaïa en chantant du Elvis Presley (VIDÉO)

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Plus qu'un créateur de mode, Azzeddine Alaïa était un sculpteur du corps féminin, disait-on de lui. Il avait même étudié la sculpture aux Beaux Arts de Tunis, bien avant sa carrière dans la mode: "Je suis sûr que tout vient de là. Mouler sur le corps, c'est comme sculpter", affirmait le couturier en 2013 à Télérama.

Le monde a tristement accueilli la nouvelle de son décès, survenu samedi 18 novembre 2017. Les politiciens, les célébrités ainsi que les autres designers ont salué l'artiste qu'il était.

Jack Lang, Olivier Poivre d'Arvor, Rihanna, Victoria Beckham, Christina Cordula, Farida Khelfa et bien d'autres ont rendu hommage, chacun à sa façon, au grand couturier qu'il était.

C'est au tour de Madonna de lui dédier une chanson. Sur les escaliers, un chapeau lui cachant la moitié de son visage, une guitare sous la main, elle reprend "Can't help falling in love" de Elvis Presley.



"Chantant l'une de mes chansons préférées dans les escaliers. Pour Azzedine. Pour les amoureux. Merci Elvis".


Quelques heures plus tôt, la star avait déjà rendu hommage au célèbre couturier franco-tunisien dans un autre post sur Instagram.




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Détenus en grève de la faim, désobéissance... mais que se passe t-il à la prison de La Mornaguia? Sofiène Mezghiche explique

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Les informations portant sur le recours de certains détenus de la prison civile de La Mornaguia à la désobéissance sont totalement fausses, a fait savoir, lundi, le porte-parole de la direction générale des prisons et de la rééducation, Sofiène Mezghiche, sur les ondes de Shems Fm. Il a assuré que la situation dans la prison est stable et qu'il n'y a pas eu de menaces déstabilisant l'union des sécuritaires.

Concernant l'intention des prisonniers dont ceux impliqués dans des affaires terroristes de désigner un porte-parole pour parler en leur nom, Mezghiche a noté que rien n'est encore confirmé.

"Ces rumeurs pourront déstabiliser les institutions pénitentiaires et générer un état de panique et créer des tensions au niveau des prisons" a-t-il encore estimé.

Mezghiche a, par ailleurs, démenti il y'a deux jours, les informations relayées sur les réseaux sociaux et certains médias à propos de la présumée grève de la faim sauvage observée par un grand nombre de prisonniers incarcérés pour des affaires de terrorisme. "Une dizaine de détenus, impliqués dans des affaires de terrorisme et de droit civil, seulement observent, depuis près d'une semaine une grève de la faim dans la prison de la Mornaguia" a-t-il précisé à la TAP.

D'après certaines sources, ces détenus auraient entamé cette grève de la faim pour protester contre la mort d'un prisonnier poursuivi dans une affaire de terrorisme, et contre la discrimination dont ils font l'objet en étant interdits de visite.

Mezghiche a expliqué, de son côté, qu'aucun décès n'a été enregistré depuis début novembre dans les unités carcérales en Tunisie.

Il a, également, rappelé que la visite est un privilège et non un droit, accordé à certaines catégories de détenus, conformément aux dispositions de l'article 21 de la loi portant organisation des prisons.

S'agissant des grévistes de la faim à la prison de la Mornaguia, le porte-parole a assuré que leur état de santé est stable et qu'ils font l'objet d'un suivi médical. Selon Sofiène Mezghiche, la direction générale des prisons reconnait le droit d'observer une grève de la faim comme un droit légitime et est tenue de le respecter quelles qu'en soient les raisons.

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Olivier Poivre d'Arvor rend hommage au "Tunisien d'origine, et français d'adoption" Azzedine Alaïa

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C'est dans une ambiance de recueillement et de piété que le couturier surdoué et hors normes, Azzedine Alaïa, a été accompagné, lundi, à sa dernière demeure à Sidi Bou Saïd par sa famille, ses proches, ses amis et des personnalités des mondes artistique, culturel et politique.

Les funérailles du créateur de mode franco-tunisien se sont déroulées également en présence de l'ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d'Arvor, qui a exprimé sa grande tristesse pour la disparition d’une figure de proue de la mode. "Il est là, d'où il est parti depuis des dizaines années" a-t-il exprimé dans une brève déclaration accordée à Mosaïque Fm.



"Depuis des semaines, des mois, Azzedine disait à sa famille et à ses proches qu'il voulait revenir beaucoup plus souvent en Tunisie... alors il est là, il est revenu chez lui" a-t-il poursuivi.

Il a souligné, avec beaucoup d'émotions, que le styliste était un homme d'exception et d'une discrétion incroyable relevant le fait qu'avec son génie il a pu transformer la couture et la mode.

"Tunisien d'origine, et français d'adoption" Azzedine Alaïa était le dernier grand couturier encore vivant de ce monde, a estimé l'ambassadeur.

Plusieurs célébrités mondiales ont tenu à assister aux funérailles d'Azzedine Alaïa et lui dire adieu à Tunis dont notamment Naomi Campbell et Farida Khalfa.

Décédé samedi à l'âge de 77 ans, Alaïa était aimé par les mannequins les plus célèbres des années comme Claudia Schiffer, Cindy Crawford et Naomi Campbell. Cette dernière avait d'ailleurs été découverte par Alaïa et a continué à collaborer avec lui.

Originaire de Tunis, Azzedine Alaïa est un des designers les plus respectés dans le monde la mode. Connu pour son approche honnête, Alaïa a pris l'habitude de présenter ses créations au moment de son choix, et non en se soumettant à l'agenda de l'industrie de la mode.

Après avoir étudié la sculpture à l'Ecole des Beaux-Arts de Tunis, Azzedine Alaïa s'est rendu à Paris, où il a travaillé pour les plus grands couturier, comme Christian Dior, Guy Laroche et Thierry Mugler. Dans les années 80, Alaïa décide de créer sa propre marque et popularise la robe qui moule la silhouette. Après plusieurs années où il se fait discret, Alaïa rachète la ligne de prêt-à-porter de Prada. Ses créations sont aujourd’hui portées par les plus grandes stars internationales.

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La Tunisie célèbre le mois de la protection de l'Enfance, un programme à la fois éducatif et divertissant

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La Tunisie célèbre aujourd'hui 20 novembre 2017, le 28e anniversaire de la ratification de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant, ainsi que le "mois de la protection de l'enfance" initié en 2002 par le ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfance.

L'événement sera sous le thème "Reconnaissez mon droit, et donnez-moi la parole".

Dans un communiqué rendu public, le ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfance a indique que cette célébration vise à sensibiliser encore plus les gens au contenu de la convention, dont la Tunisie avait été parmi les premiers pays signataires. Elle vise également à mieux faire connaitre le Code de Protection de l'Enfant (CPE), promulgué en Tunisie depuis 1995, et qui comporte les différents mécanismes garantissant les droits de l'enfant.

"À cette occasion, un certain nombre d'activités seront organisées aux niveaux national et régional, notamment la préparation d'une campagne d'information et de sensibilisation à l'importance de la protection de l'enfant" indique le communiqué.

Il a également été annoncé que le ministère de l'Éducation organisera, ce lundi 20 novembre, un cours dans plusieurs écoles, afin d'introduire la Convention des droits de l'enfant.

Des discussions à distance auront également lieu entre les enfants des régions intérieures, ainsi que des activités récréatives dans les services de pédiatrie de différents hôpitaux.



Le ministère a annoncé dans le même communiqué, le lancement du fonds "Mon enfance", qui s'inscrit dans le cadre de l'engagement de la Tunisie à œuvrer pour la protection des droits de l'enfant, et à réduire "le fossé existant entre les enfants des différentes régions du pays".

"Afin d'atteindre les objectifs souhaités, le ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfance travaille en collaboration avec toutes les parties prenantes du secteur, pour mobiliser des ressources afin de promouvoir le développement d'un environnement sûr pour les enfants en Tunisie" ajoute le document.

La Tunisie a été le premier pays arabe et le neuvième mondial parmi 163 pays, à ratifier la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant.

La protection de l'enfance fait également partie des priorités du gouvernement dans le programme de développement socio-économique 2016-2020.

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Le plasticien tunisien Nja Mahdaoui remporte le "Global Art Awards 2017" du meilleur artiste

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Le plasticien tunisien Nja Mahdaoui vient de remporter le prix du meilleur artiste pour son installation "Douroub 1" à l'édition 2017 des "Global Art Awards", dont le prix a été remis dans la soirée de ce vendredi 17 novembre, à l'Armani hôtel de la Tour Khalifa à Dubaï.

ze
Douroub 1, 2015
Installation of 20 Drums
Mixed media on drum vellum and wood
Large Drums D.70 x W.38 cm
Small Drums D.43 xW.29 cm


Rappelons qu'il s'agissait de la première participation de Nja Mahdaoui à l'événement. "Lorsqu'on m'a proposé de participer à cette rencontre (car je n'aime pas le mot concours) j'ai dit oui avec beaucoup de réserve et d'humour", confie-t-il au HuffPost Tunisie.

Il ajoute également, avoir "un grand respect pour l'intention des organisateurs et la médiation".

Quant à la symbolique de cette sélection, l'artiste affirme: "Je considère ce Prix comme un passage agréable dans la région – car ils investissent beaucoup dans la culture et les arts – l'essentiel maintenant est d'expliquer l'importance des sélections aux jeunes étudiants en particulier à ceux issus de formations en arts visuels".

Il conclut avoir reçu ce Prix "avec humilité et réserve, sans croire aux classifications aléatoires dans les styles et les œuvres", précisant que, sur le plan culturel dans la région, il reste encore, "beaucoup à faire comme chez nous.".

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La Tunisie doit passer à l'économie bleue

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J'ai passé toutes les vacances de mon enfance à Ezzahra, la ville de ma famille maternelle. C'est jusqu'à l'âge de dix ans, qu'on s'est baigné à la banlieue sud. La ville était vivante et florissante. Les cafés, les restos, étaient remplis de vacanciers. De Rades à Soliman, les corniches, les hôtels, les casinos étaient quasi remplis. Les maisons étaient louées à la semaine. Cette ville vibrait au rythme d'un système économique qui a été bénéfique et rentable à toute la banlieue sud.

Hélas, ce temps est révolu, depuis que les usines se sont installées à Rades. On a assisté sous le règne de Ben Ali à un véritable désastre écologique. En effet, ces usines jettent des tonnes de déchets dans les égouts chaque jour.

Il faut savoir, par exemple, que les usines des batteries, peuvent produire jusqu'à 9 tonnes de déchets, et jettent tous les excès de pâtes qui sont composés d'acide sulfurique et oxyde de plomb.

Ces produits toxiques sont considérés comme cancérigènes et pourtant, ils se trouvent directement dans nos eaux.

Rajoutons à cela, le dysfonctionnement des stations de traitement des eaux, sachant que les filtres sont très rarement changés. Ces sociétés étaient considérées comme pétrolières (vu le danger des produits) mais ont connu un changement, pour une convention sectorielle électrique.

Le danger s'amplifie. La poussière de plomb utilisée par ses usines est aussi cancérigène pourtant les ouvriers qui y travaillent n'ont aucune protection. Pire, ils n'ont même pas de congés quand leurs corps se remplit de plomb et les lâche...

Une question se pose, que jettent ces sociétés dans le port Rades? La réponse est pourtant claire... Il faut se mettre en tête que, la plupart des filtres d'eau de l'ONAS sont hors-service. Ajoutons à cela, l'utilisation excessive des eaux dans les sociétés minières et pétrolières qui peut atteindre des dizaines millions de M3 par an, c'est ce qui entraîne une sécheresse énorme.

La richesse maritime à Kerkenah est menacée à cause des raffineries. Gafsa peut vivre des jours sans eaux en plein été, à cause d'une nappe phréatique, qui ne supporte plus l'utilisation industrielle excessive. Le groupe chimique à Gabès a complètement détruit l'écosystème.

Pour comprendre la gravité de ce fléau, il faut observer le taux de maladies liées à la pollution chez les plus jeunes dans ces régions.

Concrètement, que risque une société qui jette les déchets toxiques dans les eaux ou les égouts? Une simple amende qui ne dépasse pas dans les pires cas 70.000 milles dinars. Une somme insignifiante pour des usines qui gagnent des dizaines de millions de dinars par an .

On a encore des sociétés comme Duracel qui importent des millions de piles chaque année. Usées, elles finissent dans les déchets causant une vraie catastrophe écologique. Cette même société, est contrainte de payé 6 % de taxe pollution. Elle a voulu à mainte reprises créer une plateforme de traitement de ces déchets mais les gouvernements successifs n'ont jamais soutenu cette initiative.

La purification de l'eau par l'électrocoagulation est une technique nouvelle qui s'est propagée aux USA. Elle permet à ses usines de récupérer 90 % des eaux utilisées, mais aussi d'extraire la radioactivité et la vendre.

Cette technique qui coute le 1/10 de la désalinisation, peut trouver la solution à cette catastrophe naturelle, et pourra avoir un impact énorme sur toutes ces régions. Sauf que, les sociétés en question n'en veulent pas car une amende de 70.000 dinars revient moins chère.

Face à ce désastre écologique et humain, il est plus qu'urgent que les usines polluantes se soumettent à une punition plus sévère quitte à les menacer de fermer, s'ils commettent encore ces crimes écologiques.

Mais ni les menaces, ni les punitions ne suffissent. Il faut chercher, une solution radicale et révolutionnaire. C'est ce que propose "L'économie bleue". C'est un concept qui prend de plus en plus d'importance dans le monde entier et plus particulièrement dans les pays africains qui ont compris que leur richesse maritime vaut de l'or.

Au cœur de la mondialisation, 90 % des échanges commerciaux entre les États s'effectuent par voie maritime et 95 % des communications mondiales s'opèrent par des réseaux sous-marins.

L'économie bleue regroupe toutes les activités économiques menées dans les fleuves, les lacs, les berges, les rivages, les cours d'eau, les nappes souterraines, les eaux douces, les fonds marins, les mers, et finalement les océans. Mais l'économie bleue, comme le souligne Günter Pauli, renvoie aussi à un modèle de production des écosystèmes et de la résilience.

Elle est ainsi axée sur l'entrepreneuriat social, favorisant un développement soucieux de l'environnement par la restriction des pertes et des émissions de carbone, les productions à faible coût favorisant emploi et croissance durables. L'économie bleue se concrétise principalement avec l'aquaculture, la mariculture, les activités portuaires, l'écotourisme côtier, l'énergie bleue, les bioproduits marins ou encore la biotechnologie.

Face à cette lueur d'espoir qu'apporte l'économie bleue et tenant compte de nos richesses naturelles en Tunisie, on comprend qu'on a pas à chercher l'argent, car notre argent on le détient. Oui, on le détient! Il suffit de comprendre la valeur de notre emplacement, notre capital culturel et écologique. Il suffit d'avoir le courage de mener cette guerre, car elle est plus qu'une priorité. Elle est le cœur de notre combat.

Il est plus que temps, que nous, citoyens prenions les choses en main. Notre avenir, et nos victoires ne reposent plus sur les épaules de nos gouverneurs. On édifiera ce bouclier humain pour mener cette mobilisation citoyenne. Résistons contre ces usines polluantes qui nous empoissonnent. N'attendons plus le Messie, car, on est notre Messie, si on le veut.

À la fin, cette rage qu'on exprime, et cette rancune qu'on ressent parfois, n'est que preuve de notre amour ultime et infatigable envers ce pays, qui est la Tunisie.

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Les vraies racines du mal arabe

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Sous le titre : Monde arabe : les racines du mal, Bachir El Khoury a brillamment analysé les maux actuels du monde arabe. Or, s'il a fait par le menu le diagnostic de la situation catastrophique des pays arabes, il a peu parlé de ses vraies causes qui sont loin d'être endogènes comme le laisse penser sa brillante analyse.

En effet, le livre mésestime un facteur majeur qu'on ne peut ignorer pourtant, à savoir que le monde qui a changé est devenu un immeuble planétaire. En cet espace commun de coexistence d'une minorité de petits et de grands propriétaires avec une majorité de simples locataires, rien de ce qui se passe ne peut échapper aux intérêts des propriétaires, les grands notamment, au travers du syndic qui a regard sur tout et une marge d'action quasiment sans limites au nom de l'intérêt de l'immeuble tout entier.


Constat des causes endogènes


Analysant le plus objectivement la situation du Maghreb au Golfe, le livre démontre que les maux du monde arabe résident dans l'absence, depuis au moins un demi-siècle, de développement. Admettant que ce dernier est un long processus ou cheminement, il précise qu'il n'a jamais eu lieu tant sur le plan politique que ceux de l'économie, de la société ou l'environnement.

Sur le plan politique, le livre pointe l'absence d'un système de gouvernance participatif, ainsi que les pratiques répressives des régimes ayant amené au point de rupture et de l'implosion dans certains pays. Sur le plan économique, le chômage est partout trop élevé et les économies improductives incapables d'absorber une population de plus en plus nombreuse, jeune surtout, en des pays où l'infrastructure économique n'a quasiment pas changé de son état d'avant l'indépendance. Le livre parle même d'une "trinité fatale" composée d'inégalités, de pauvreté et d'insécurité alimentaire.

Bachir El Khoury en situe la cause dans la caractéristique des sociétés arabes d'être des structures rentières ou semi-rentières, au service de minorités privilégiées et dans l'incapacité de satisfaire sur le marché les besoins croissants du pays. Le tout est aggravé par l'absence de système de redistribution équitable ou même l'inexistence, dans certains pays, du fait de la structure rentière, de dispositif fiscal. D'où une cruelle dépendance aux importations et aux fluctuations des prix à l'international, en plus de la dépendance alimentaire allant en s'aggravant.

Causes exogènes du désordre mondial


Ce dont ne parle pas assez le livre, ou juste de façon allusive et indirecte, c'est que de telles tares endogènes sont liées au désordre mondial actuel. Certes, il évoque les retombées négatives des réformes néolibérales dictées par le FMI, ayant davantage profité aux cercles du pouvoir ainsi qu'aux détenteurs de capitaux et non aux travailleurs.

Il évoque aussi les politiques d'ouverture et de réformes dictées par les institutions de Bretton Woods, dont la contre-réforme agraire, ayant contraint de nombreux pays arabes à abandonner les secteurs industriel et surtout agricole, alors qu'ils souffraient déjà de trop faible potentiel agricole.

Il parle également de la corruption rampante comme d'une racine transversale du mal arabe. Or, comme pour le reste, cette tare n'est pas envisagée dans sa réalité internationale et en tant que cause majeure exogène, étant initiée de l'extérieur du monde arabe et protégée par des pouvoirs occultes soutenus, directement ou indirectement, par les milieux financiers occidentaux gouvernant le monde.


Ce sont bien ces derniers qui empêchent le vaste chantier de réformes économiques dont parle le livre, et qui les estime devant être axées prioritairement sur une transition vers des économies post-rentières et la création massive d'emplois pour endiguer le phénomène de chômage des jeunes.

Le même constat de la responsabilité exogène est a faire aussi pour ce qu'il appelle "printemps arabe socioéconomique" qui serait l'oeuvre autant des hommes politiques que des citoyens arabes ayant, d'après El Khoury, suffisamment de maturité et de prise de conscience pour le mettre en mouvement. Car un tel talent ne suffit point si l'Occident s'y refuse.

On le voit bien en Tunisie qui, non seulement est en grave crise, mais croule encore sous les scélérates lois de la dictature et de l'ancien régime. Pourtant, il est bien facile de les abolir, mais on ne le fait pas, les élites au pouvoir, dont notamment les intégristes religieux, chouchous de l'Occident, s'y refusant. La cause est que cela signifierait la fin de leur dictature morale et leur magistère politique sur la société qui échapperait à leur contrôle.


Aussi, avec le soutien occidental, au lieu de réaliser la démocratie avec de nouvelles justes lois, on préfère avoir affaire à cette triple exclusion politique, économique et sociale évoquée par le livre, quitte à encourager les extrémismes. Au vrai, cela permet de maintenir le chaos et le besoin d'un pompier providentiel dont rêve de l'être tout autant l'islam politique que l'Occident néolibéral. Et il importe peu, aux uns et aux autres, que ledit pompier s'avère être, dans le même temps, un pyromane !

Cela est la raison, comme le dit bien le livre, qui fait que les personnes au pouvoir dans le monde arabe profitent d'un système de privilèges auquel elles ne sont pas facilement prêtes à renoncer; et elles le feront d'autant moins qu'elles sont elles-mêmes au service d'autres profiteurs puissants. Il est vrai, note le livre, que le séisme des révoltes populaires et de la montée des mouvances radicales a provoqué une certaine brèche à ce niveau; mais que peut-on contre un système mondialisé?

C'est pourquoi, en plus de la pression populaire civile sur le plan interne et devant se poursuivre, un travail de sensibilisation s'impose aux vraies causes internationales des problèmes nationaux afin de vulgariser la conscience des enjeux véritables pour un vivre-ensemble qui soit inclusif en un monde globalisé.

Le mal arabe, un malaise de l'ordre mondial


Le livre détaille les tenants de la structure économique rentière ou semi-rentière qui domine du Maghreb au Golfe en passant par le Machrek, l'estimant totalement inadaptée aux réalités démographiques, aux attentes de la population active. Or, c'est bien une contrainte imposée par l'ordre actuel mondial devenu un vrai désordre, auquel tiennent les bénéficiaires pour la sauvegarde de leurs intérêts acquis de plus en plus en péril.

En effet, la rente dont il s'agit ne profite pas qu'à des nationaux dans le monde arabe, soutenus à bout de bras de l'extérieur. C'est d'autant plus vrai qu'elle ne concerne pas seulement le pétrole et le gaz. Elle a aussi des formes non conventionnelles comme le tourisme, les transferts des expatriés ou encore l'exploitation de sites stratégiques, tel le canal de Suez.

D'ailleurs, la fragmentation du monde arabe en plusieurs "mondes" distincts, voire méfiants les uns envers les autres, n'est une constante que du fait que certaines puissances mondiales veillent à la faire perdurer. La preuve en est régulièrement apportée par l'élimination récurrente dans les pays arabes de chaque équipe au pouvoir qui en viendrait à ne plus cadrer avec de tels intérêts stratégiques, même si cela se fait en semant partout le chaos.


Il n'est ainsi pas erroné de dire que la vraie racine du malaise arabe et de sa pérennité est ailleurs que dans les raisons évidentes exposées par le livre; elle se situe bien au coeur du désordre mondial actuel, en étant même la manifestation paroxystique qu'engendre son injustice. C'est cette dernière qui empêche, par exemple, la création de ce bloc économique auquel appelle El Khoury et qui permettrait à terme, selon lui, de relever les nombreux défis d'aujourd'hui. Dans l'immédiat, cela ne relève que du vœu pieux.

Au reste, est éloquent l'exemple que donne le livre concernant la manne pétrolière et l'absence de diversification économique. Celles-ci ont profité tant à la minorité au pouvoir dans les pays arabes qu'à leurs soutiens étrangers. Il en est allé de même pour les réformes néolibérales comme celle d'Égypte, la politique de l'infitah (ouverture économique) s'étant accompagnée d'une montée du pouvoir économique de l'armée, qui contrôlait à la veille de la "Révolution du 25 janvier" le tiers de l'économie égyptienne, ainsi que d'une augmentation sensible du nombre d'entrepreneurs au sein de l'Assemblée nationale, pour la plupart membres du parti de Hosni Moubarak. Or, une telle nomenklatura égyptienne, honnie par le peuple comme on l'a vu, était de mèche avec les gourous de l'Occident néolibéral, en tirait même leur supposée légitimité à gouverner le pays.

Un néocolonialisme mental à dénoncer


Comme le dit Bachir El Khoury, une prise de conscience collective sur le plan arabe est nécessaire ne serait-ce que pour la mise en place du bloc économique précité, seule initiative en mesure de permettre de relever les nombreux défis que crée l'impasse actuelle.

Un tel sursaut salutaire ne dépend cependant pas que des pays victimes de ce néocolonialisme mental qui les fait, à travers leurs élites, assujettir aux intérêts des puissances du moment. Seigneurs du monde tout autant que saigneurs de ses peuples, ces derniers appliquent à la lettre la règle consistant diviser pour régner, semer le chaos pour en être le maître.


Il ne saurait donc y avoir de fin des cycles récurrents de violence et de guerres intestines qui jalonnent l'histoire arabe que si les profiteurs du néocolonialisme mental, le Nord, tout autant que les élites de ses victimes au Sud, ne se décident enfin à une plus grande solidarité, envisageant l'édification d'un autre monde en somme, nouvelle civilisation même qui soit moins matérialiste, plus éthique.

Il est inutile de faire dans l'incantation, comme de parler des vertus d'un projet panarabe constructif ainsi que le fait le livre. Au préalable, cela nécessite impérativement ce dont il n'omet pas de parler, au demeurant, à savoir que prenne fin le cycle interminable d'interventions étrangères visant, depuis les accords Sykes-Picot et la déclaration de Balfour ou même depuis l'Empire ottoman, à morceler la région et son unité, l'amputer ou la diluer. On en est encore là avec la complicité, sinon la trahison, des élites néo colonisées, au service de leurs purs intérêts et non de leurs peuples!

Cela nécessite aussi l'apparition de personnalités ou de leaders visionnaires; non seulement en Occident, tel ceux que cite le livre, à l'instar de Robert Schuman, Jean Monnet et Konrad Adenauer, mais aussi leurs alter ego arabes, comme le fut Bourguiba. Avec, toutefois pour ces derniers, la nécessité de s'octroyer un peu plus de pouvoir à l'international et se délester de leur ego surdimensionné à l'intérieur.

Au final, rien ne dépend du monde arabe à lui seul ni en premier, mais bien des souverains de l'univers. Et ils doivent réaliser que leur politique actuelle relève de l'oeuvre d'apprenti sorcier qui se retournera fatalement contre leurs propres intérêts sur le long terme, tout en tissant la trame du malheur de l'humanité tout entière.


Le livre de Bachir El Khoury est conscient d'un tel impératif, sans y insister cependant; ce qu'il a tort de ne pas faire afin d'être parfaitement exhaustif et non seulement partiellement objectif. Car il dit bien que la prise de conscience et l'action efficace s'imposant pour dépasser le malaise arabe se situent aussi bien sur le plan local qu'au niveau des puissances étrangères et institutions internationales concernées par la chose arabe. En un premier temps, il indique ainsi la fin nécessaire des conflits qui ravagent la Syrie, le Yémen, la Libye et l'Irak.

Au-delà des intérêts arabes divergents, intelligemment exploités, il aurait été très utile d'indiquer aussi la cause réelle de la persistance de tels conflits, auquel il importe d'ajouter le drame palestinien. Sa résilience en violation du droit international est la preuve éclatante d'une volonté de maintien du désordre actuel, quitte à l'aggraver, étant synonyme de l'ordre injuste des profiteurs d'un monde pourtant fini, devant être enterré avant que sa dépouille ne cause une pandémie n'épargnant personne.

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Cette fierté tunisienne qui dépasse les frontières: Le Dr Hassen A. Gharbi honoré par la Radiological Society of North America

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Et une nouvelle haute distinction internationale s'ajoute au palmarès du professeur tunisien de Radiologie et de Biophysique, Docteur Hassen Akeba Gharbi. Ce dernier sera honoré à Chicago aux Etats-Unis dans le cadre du Congrès de la société nord-américaine de radiologie (RSNA) qui se tiendra du 26 novembre au 2 décembre 2017.

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Cette reconnaissance vient, en fait, couronner la qualité de ses travaux et sa contribution à la promotion de la radiologie en Tunisie et son développement au sein du continent africain. "Dr. Gharbi est un radiologiste pédiatrique pionnier en Afrique du Nord ", a déclaré Richard L. Ehman, président de la RSNA.

Originaire de Thala, Hassen Akeba Gharbi s'est penché sur l’étude, l’épidémiologie et le traitement des maladies hydatiques (ou kystes hydatiques), sortes de maladies parasitaires dues aux œufs d’un ténia, l’Echinococcus granulosus. Le Docteur doit son succès mondial à un travail sur la classification des kystes hydatiques, publié dans Radiology en 1981. Ses travaux sont, en effet, une référence importante pour les radiologues du monde entier.

Il est également l'auteur ou le co-auteur de plus de 20 livres sur la radiologie pédiatrique et les maladies tropicales et infectieuses et a publié plus de 130 articles dans des revues nationales et internationales.

Premier Biophysicien Tunisien, Dr Gharbi a fondé le Centre national tunisien de radioprotection en 1971 et a été directeur pendant près de 20 ans. Il est membre fondateur de nombreuses associations médicales, dont la Société méditerranéenne et africaine d'échographie et la Société tunisienne d'échographie et de biologie.

Le Dr Gharbi siège actuellement au Comité consultatif international (CCI) de la RSNA, au Comité régional du CCI pour le Moyen-Orient et l'Afrique et au Sous-comité de l'obstétrique et de la gynécologie pour les expositions sur l'éducation.

Ses nombreuses récompenses incluent la prestigieuse Médaille Antoine Béclère de la Société Internationale de Radiologie et les adhésions honorifiques à la Société Européenne de Radiologie, la Société de Radiologie Pédiatrique.

Le Congrès de la Radiological Society of North America (RSNA) est le grand rendez-vous international de l'imagerie médicale. L'année dernière, plus de 50 mille participants ont afflué pour découvrir les nouveautés du secteur.
Pour le 103ème RSNA qui se tiendra du 26 novembre au 1er décembre 2017 à Chicago, le thème de la réunion sera “Explore. Invent. Transform (explorez, inventez, transformez)".


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Quand des élèves s'initient à la gastronomie et cuisinent pour les adultes à l'école Robert Desnos de Tunis

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À l'occasion de la journée des lycées français du monde initiée par l'AEFE (Agence pour l'enseignement français à l'étranger), l'école Robert Desnos a organisé ce vendredi un déjeuner "étoilé", fruit des talents conjugués de l'équipe du chef Mounir Arem et des élèves de Grande Section, CE1 et CM1.

Bien droits, les uns derrière les autres, les jeunes élèves ont accueilli et servi des invités bien particuliers à l'heure du déjeuner, parmi eux l'ambassadeur de France Olivier Poivre d'Arvor, la directrice de l'Institut français Sophie Renaud, ou encore Joëlle Feral, adjointe à la conseiller de coopération et d'action culturelle et chargée de l'enseignement en Tunisie et en Libye.

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Au menu, une fusion des cuisines tunisienne et française: vol-au-vent rouge garni de kamounia, mloukhia en effiloché dans une pomme de terre, un hachis parmentier revisité façon Mounir Arem, enfin un couscous "mosaïque de Carthage" signé Bilel Wechtati, champion du monde du célèbre plat.

Une initiative qui s'inscrit dans le programme culturel de l'Académie nationale de cuisine de France

Préparés pendant une semaine avant le jour J, les enfants ont participé à plusieurs ateliers avec les professionnels de l'Académie nationale de cuisine de France.

Pour le chef Mounir Arem, président de l'Académie nationale de cuisine de France, il est ainsi primordial de faire connaître aux enfants "tous les goûts, toutes les saveurs, de leur donner dès leur plus jeune âge confiance en ce qu'ils mangent et d'éveiller leur cinq sens".

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Il explique qu'à l'image de ce projet amorcé à l'école Robert Desnos, le programme culturel de l'Académie, vise à "promouvoir la gastronomie française et la fusion entre gastronomie française et tunisienne".

"Nous participons en tant qu'académie, aussi bien sur le côté culinaire que le service, tout en inculquant, la terminologie et le champ lexical adéquat au monde de la gastronomie. Ce n'est pas uniquement une activité ludique manuelle, elle est aussi ludique sur le plan du vocabulaire, etc.", ajoute Zouhair Sammoud, secrétaire général de l'Académie nationale de cuisine de France.

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Le début d'un projet de sensibilisation à la gastronomie sur le long terme

Au delà de cette réunion conviviale, l'initiative s'inscrit dans le cadre d'un projet pilote développé par l'Académie nationale de cuisine de France.

"C'est tout un projet, c'est uniquement la première partie, il y aura éventuellement une deuxième partie concernant le dîner de Noël, qui va être préparé par les enfants et une autre session de chocolaterie. Les enfants adorent le chocolat mais ne savent pas comment il est fait, d'où il provient, comment on le tempère, comment faire des formes, etc. Tout cela rentre dans la culture de l'enfant, qu'il fasse la différence entre chocolat, ganache, etc.", développe Zouhair Sammoud.

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L'ambitieux programme prévoit également une "sensibilisation à l'environnement", avec l'idée de développer un petit jardin aromatique au sein de l'établissement.

"C'est tout un projet pilote qui dure toute l'année, au delà de la semaine du goût classiquement répandue en France" affirme-t-il précisant que l'académie participe à cette initiative à titre bénévole.

Un éveil à la connaissance, à la pratique et au partage

Ce projet est une première pour l'école, qui profite depuis quelques mois d'une nouvelle cuisine, spécialement adaptée aux enfants. Ces derniers ont ainsi pu en profiter en rencontrant, pour la première fois également, de grands chefs. Des nouveautés qui ont pu sensibiliser les jeunes élèves à l'univers de la gastronomie et du service mais pas seulement...

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Invité d'honneur du déjeuner, l'ambassadeur de France, Olivier Poivre d'Arvor, a en effet mis en avant la diversité des bénéfices d'une telle initiative:

"Je pense que cela est une manière assez exceptionnelle de faire partager les cultures, de construire ensemble quelque chose qui est un moment fort qui est un repas et qui les ramène aussi à leur propre espace culturel, familial… C'est une manière de faire rentrer la maison à l'école et je pense aussi que ce sera une manière de faire rentrer l'école à la maison, y compris je pense dans l'égalité homme femme, les filles et les garçons servent, font la cuisine, cela casse certains codes qui veulent que les femmes soient à la cuisine pendant que les hommes sont à la salle à manger", rapporte-t-il au HuffPost Tunisie.

Il ajoute, que par les activités qu'il propose, le projet permet d'inculquer, à un très jeune âge, "la conscience du goût, des saveurs, de l'équilibre alimentaire, de ce que représente le service, le rituel du repas, de la cuisine, le partage, de faire ensemble avec des différences de sexe, de culture, de goût et de construire comme ça une sorte de communauté".

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Avant de souligner que la construction d'une communauté est, au delà des connaissances acquises, "extrêmement intéressante en terme de développement de la personnalité" pour l'enfant.

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Le président de la République Béji Caïd Essebsi présente ses condoléances à la famille d'Azzedine Alaïa (VIDÉO)

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Plusieurs personnalités se sont déplacées au cimetière de Sidi Bou Said, pour l'enterrement du grand couturier Azzedine Alaïa, ayant eu lieu lundi 20 novembre. Beaucoup se sont aussi rendus à son domicile.

Le président de la République, Béji Caid Essebsi y est allé afin de présenter ses condoléances aux proches du défunt.

"Le meilleur des ambassadeurs pour son pays", lit-on sur la page Facebook de la Présidence, dans un texte élogieux à l'égard du créateur de mode, qui a su briller à l'échelle internationale.



Plusieurs personnalités, nationales et internationales, ont rendu hommage à Azzedine Alaïa depuis l'annonce de son décès.
Parmi ces personnalités, deux des muses du styliste: La mannequin et actrice franco-algérienne Farida Khelfa et l'une des mannequins les plus internationalement connues Naomi Campbell.

Les funérailles du créateur de mode franco-tunisien se sont déroulées également en présence de l'ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d'Arvor, qui a exprimé sa grande tristesse pour la disparition d’une figure de proue de la mode. "Il est là, d'où il est parti depuis des dizaines années" a-t-il exprimé dans une brève déclaration accordée à Mosaïque Fm.

Rihanna, Victoria Beckham, Christina Cordula, Madonna, le styliste tunisien Salah Barka, et bien d'autres, s'est chacun exprimé à sa façon à l'annonce de la triste nouvelle.

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Les Blackwater s'activent en Tunisie? Oui selon le journal "Al Chaâb"; le ministère de l'Intérieur appelé à s'expliquer

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L'Academi, plus connue sous le nom de BlackWater, cette organisation paramilitaire tant controversée et redoutée, aurait un projet pour la Tunisie, si l'on croit un article paru dans le journal "Al Chaâb", du 16 novembre 2017.

En effet, le journal lance un cri d'alerte affirmant que plusieurs jeunes tunisiens des forces de l'ordre ont été recrutés par cette organisation, qui les entraîne pour des raisons, dit-il, encore inconnue, mais qui selon lui ne présagent rien de bon pour la Tunisie.

Mauvaise réputation

Mercenariat pour les uns, simple travail à risque pour les autres, l'activité des Blackwater demeure très controversée du fait de sa présumée et parfois avérée implication dans des opérations secrètes américaines, qui vont du "simple" assassinat au renversement de régimes entiers.

Dans son livre à succès "Blackwater: The Rise of the World's Most Powerful Mercenary Army", Jeremy Scahill qualifie les Blackwater d'armée "la plus secrète et puissante au monde, ne rendant compte ni aux citoyens ni aux lois. Une armée au dessus de toute loi, qui se voie confier des responsabilités toujours plus grandes, au nom de la nation américaine".

Interrogations et hypothèses

Alors, que veulent les Blackwater de la Tunisie? C'est la question principale posée à maintes reprises dans l'article, qui avance par ailleurs plusieurs hypothèses et scénarios, tous aussi mauvais les uns que les autres.

Selon le journal "Al Chaâb", les Blackwater auraient commencé il y a un peu plus d'un an à recruter secrètement des jeunes de différentes unités des forces armées tunisiennes, et plus spécialement des unités d'élite.

Une certaine Suzain (très probablement un nom d'emprunt) serait à la tête de cette opération de recrutement, entrant en contact avec les meilleurs agents des unités d'élites tunisiennes, et prenant bien le soin de choisir les plus entraînés et habitués à des opérations militaires.

"Les conditions d'admission sont très strictes. Le choix se porte sur ceux qui ont moins de 30 ans, bénéficiant ainsi des meilleures aptitudes physiques. Les agents doivent également être célibataires et sans enfants à charge" est-il écrit dans l'article.

Selon le journal en question, les agents contactés par les Blackwater seraient d'abord informés d'une probable mission dans un pays voisin, généralement la Libye.

"Afin de mieux mettre en confiance ces nouvelles recrues, des sommes d'argent leurs seraient versées de façon irrégulière afin de ne pas éveiller les soupçons des autorités tunisiennes, qui auraient récemment soupçonné un agent, mais que ce dernier leur aurait expliqué que ces sommes provenaient d'une amie américaine vivant en Irak" ajoute l'article.

Le journal s'interroge également sur le nombre d'agents recrutés jusqu'à maintenant, affirmant que certains auraient été démasqués par les autorités tunisiennes, mais que cela n'arrêterait pas pour autant les projets des Blackwater.

Selon l'analyse venue dans l'article, il n'existerait que deux raisons pour que les BlackWater s'activent dans un pays, à savoir l'espionnage ou les opérations militaires (assassinat, coups d'État, etc), et parfois les deux. Or, pour le cas des recrutements prétendument effectués en Tunisie, les conditions d'admission laissent suggérer des objectifs militaires.

En effet, un jeune âge, de bonnes conditions physiques, ou encore une appartenance aux troupes d'élite, sont souvent les critères de choix pour des opérations "musclées" et non d'espionnage, d'autant plus que les services de renseignement tunisiens travaillent en étroite collaboration avec les européens et les américains dans le cadre de l'amélioration de leurs techniques de contre-terrorisme, ce qui ne fait certainement pas de la Tunisie une menace au niveau renseignements. Et donc, selon l'article, l'espionnage ne serait pas un des projets des Blackwater en Tunisie.

Le journal émet également des interrogations quant à la nature de ces présumées opérations pour lesquelles ces agents auraient été recrutés. "Pourquoi n'ont-ils pas été envoyés pour des missions à l'étranger comme on le leur a dit? Pourquoi n'ont-ils pas été invités à signer leurs contrats publiquement pour que tout le monde sache dans quels endroits du monde ils vont opérer? Toutes ces questions resteront sans réponses tant qu'on ne sache pas ce que veulent les Blackwater de notre pays" rajoute l'article.

Le journal dénonce par ailleurs des similarités entre la situation économique et politique actuelle de la Tunisie, et celle des années 1983 à 1987. Ainsi, il rappelle la crise socio-économique par laquelle est passée la Tunisie sous le gouvernement Mzali, après le recul des prix de vente du phosphate et la chute du dinar tunisien, ce qui avait obligé l’État à prendre des mesures drastiques à l'époque au détriment du peuple, notamment l'augmentation du prix du pain. Il revient également sur la domination du bloc au pouvoir et la marginalisation de l'opposition, accompagnés d'une explosion de la corruption, ce qui avait à l'époque mené Ben Ali et son parti au pouvoir. "Les situations sont différentes dans la forme mais similaires dans le fond" indique "Al Chaâb".

Sarah Yerkes: Un possible retour de la dictature

Toujours selon la même source, l'alerte à un danger imminent menaçant la transition démocratique aurait été déjà lancée par des politiciens tunisiens depuis des semaines et mêmes des mois. L'article cite à titre d'exemple le leader d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, ou encore Jilani Hammami. L'hypothèse que ces derniers détiendraient des informations délicates est avancée.

En plus des politiciens tunisiens, le journal met en avance les différentes publications de la chercheuse américaine Sarah Yerkes, spécialiste de la Tunisie et du Moyen-Orient à la Fondation Carnegie Endowment for International Peace, mais également ancienne membre de la section Afrique du nord du département d'État américain, et qui aurait déclaré dans une interview accordée à journal "Assabah" datant du 6 novembre 2017, concernant la transition démocratique tunisienne, qu'elle est assez pessimiste à ce sujet et qu'il y aurait des indicateurs inquiétants capables de constituer un obstacle pour la démocratie en Tunisie.

Selon le journal, la spécialiste de la Tunisie n'aurait pas nié un retour de la dictature en Tunisie. "Une spécialiste de cette expertise, ne peut pas émettre des inquiétudes infondées. Nous sommes devant un avertissement clair et net de la part d'une personne très informée" affirme le journal.

Sarah Yerkes avait au début de cette année appelé le président américain Donald Trump à revenir sur son projet de réduction de l'aide financière à la Tunisie, arguant que cette décision serait tout aussi dangereuse pour les États-unis, que pour la Tunisie "Le projet de réduction d'aide financière à la Tunisie représente non seulement un égarement du plan de destruction de Daesh, mais pourrait aussi avoir de graves répercussions sur les américains et leurs alliés. Baisser l'aide militaire à un pays en ligne de front avec Daesh est dangereux et mal avisé" a-t-elle déclaré .

Dans un autre papier sur la corruption en Tunisie, Sarah Yerkes avait qualifié celle-ci de "force déstabilisatrice qui infecte l'économie, la politique, mais aussi la sécurité du pays à tous ses niveaux".

Des scénarios apocalyptiques

Pour le journal "Al Chaâb", quand on considère toutes ces déclarations, et l'hypothèse selon laquelle les Blackwater seraient en train de "s'organiser" sur le sol tunisien, l'inquiétude ne peut qu'augmenter. En effet, dans son analyse, le journal a écarté aussi bien la possibilité que ces agents soient destinés à des missions à l'étranger, que celle d'éventuelles opérations d'espionnage menées sur le territoire tunisien. Ainsi, les scénarios les plus catastrophiques ont été gardées pour la suite de l'analyse.

Le journal arrive finalement à une conclusion dérangeante. Si l'on en croit l'article, cette opération de recrutement secrète serait une préparation pour des scénarios qui menaceraient l’État tunisien dans sa continuité. Ces derniers se dérouleraient tous dans une situation de Chaos (répression brutale et sanglante de manifestations civiles) et qui constituerait un climat idéal pour l'entrée en action des agents entraînés par les Blackwater.

Ainsi, selon le journal, la Tunisie pourrait vivre une situation de désordre total qui mènerait à:

  • L'annulation de toutes les institutions politiques conformément à l'état d'urgence, laissant la place à une seule et unique autorité, la Présidence par exemple.


  • L'exploitation intentionnelle (assassinats, vandalisme) de la situation de Chaos pour obliger l'armée à s'emparer du pouvoir.


  • L'infiltration du dispositif de sécurité, ce qui permettrait la mise au pouvoir d'une personne inconnue, soutenue par les agents entraînés par les Blackwater, en coordination avec des forces étrangères ayant un intérêt à ce que la démocratie tunisienne échoue


  • Un coup d'état à la "Omar Al Bachir" au Soudan où des groupes militaires ou paramilitaires prennent le pouvoir de forces, sous les directives d'une partie politique quelconque.


Suite à la publication de l'article du journal "Al Chaâb", le parti d'opposition Front Populaire avait demandé des explications au ministre de l'Intérieur, Lotfi Brahem, selon une déclaration téléphonique sur les ondes de Mosaique FM, du député et secrétaire général du parti des patriotes démocrates unifié, Zied Lakhdhar.

Il existe plusieurs sociétés de sécurité privées similaires à la société Blackwater, qui opèrent un peu partout dans le monde.

Le gouvernement britannique a en effet confié la protection de toutes ses ambassades situés dans des pays à risque, à ce type de société. L’intérêt principal des agents travaillant dans ces société étant, l'argent. Ces soldats non-officiels perçoivent des salaires souvent très élevés, du fait qu'il ne s'agit pas d'un devoir militaire, mais d'un travail à haut risque, découlant d'un choix.

Blackwater: Armée sur demande


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Rumeurs sur la mort de Béji Caïd Essebsi: Pour Saïda Garrach, il s'agit d'une campagne "orchestrée"

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Un nouveau rebondissement a eu lieu dans l'affaire relative aux rumeurs portant sur le décès du président de la République Béji Caïd Essebsi. Les responsables derrière la propagation de l'intox ont été démasqués, révèle la porte-parole de la présidence de la République, Saida Garrach à Shems Fm, en précisant que deux personnes ont été arrêtées et une autre (une femme) est en état de liberté. "Tous les trois ont affirmé leur appartenance à un parti politique" a-t-elle encore affirmé sans dévoiler de détails. Elle a précisé que l'enquête judiciaire suit son cours.

Garrach a qualifié cet agissement d'orchestré en rappelant que ce n'est pas a première fois qu'une rumeur portant sur l'état de santé du président de la République a été démentie. Elle a indiqué que ces derniers jours de nombreuses rumeurs ont été formulées visant le Chef de l'État et la stabilité du pays.

"Ce genre de rumeur touchant le président de la République, symbole de l'État, s'est multiplié ces derniers temps, et vise à perturber le travail de la présidence, semer la pagaille et ternir l'image à l'étranger" a indiqué, de son côté, Noureddine Ben Ticha, conseiller politique du président de la République à Mosaïque Fm.

Ben Ticha a affirmé qu’il s’agit de “deux hommes originaires du nord-est et un autre originaire de Gafsa” qui ont diffusé la rumeur. D'après lui, ces derniers n'ont pas agi d'une manière anodine. Il a estimé que le choix du timing et du support de diffusion à savoir la chaine de télévision France 24 qui a une grande notoriété à l'échelle internationale est minutieusement étudié.

Interrogé sur l'appartenance de ces derniers au Parti des patriotes démocrates unifié (Watad), le conseiller politique du président de la République a indiqué qu'il ne peut ni affirmer ni infirmer l'information. Il a noté qu'il n'a pas de détails sur ce sujet en appelant les parties concernées à agir et à dévoiler s'il s'agit d'un agissement individuel. Il a, d'autre part, écarté la possibilité que cette rumeur émane du parti Al Watad.

Selon Mosaïque Fm, un des suspects arrêtés est surveillant dans un lycée à Jendouba et l’autre est gardien d’une agence bancaire de la région.

Tard durant la soirée du vendredi dernier, une fausse page de France 24 a diffusé sur Facebook l’information du décès de Béji Caïd Essebsi. L'information a été vite démentie par la présidence de la République, et une plainte a été déposée. La chaîne d’information française a indiqué de son côté qu'elle compte porter plainte et a noté qu'elle n’assume aucune responsabilité concernant les rumeurs diffusées en son nom.

LIRE AUSSI: Rumeurs sur la mort de Béji Caïd Essebsi: France 24 compte porter plainte, la présidence de la République l'a déjà fait


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Vous voulez devenir DJ? Cette école tunisienne forme les petits Djs en herbe!

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Faire vibrer, danser, chanter des milliers de personnes, voire des millions, sur une même mélodie n'est désormais plus un don... mais un métier à part entière, avec des règles et techniques spécifiques.

Et, vu le succès de plus en plus grand de ce métier, et le nombre croissant de personnes qui s'y intéressent, des écoles de Dj ont ouvert leurs portes, un peu partout dans le monde...et cette année en Tunisie sous le nom de "Dj School.Tn"!



Depuis peu, connue comme étant une destination de fêtards, et avec un nombre de boîtes de nuit de plus en plus grand, la Tunisie devient un territoire intéressant pour les Djs. Alors pourquoi ne pas donner l'occasion à nos jeunes tunisiens, fans de musique, de faire partie du cercle si restreint de ce métier?

Ainsi, c'est avec cette idée qu'Ali Baba Music (site de vente d'instruments en Tunisie) s'est lancé dans le projet d'une école de DJ, proposant d'apprendre le mixage, ou encore la production. Et, ce sont des Djs des plus célèbres sur le territoire tunisien tels que Dj Danjer, Karim Ghariani ou Benjemy, qui prendront le rôle de professeurs, au sein de cette école.



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Pourquoi doit-on s'intéresser à l'actualité quand on est jeune?

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24 heures, 1440 minutes, et 86 400 secondes... Une journée; c'est long, c'est beaucoup de temps, et aussi beaucoup d'évènements. Et, ces évènements sont retranscris, un par un, 24 heures sur 24 à la télévision ou à la radio, et à présent sur les réseaux sociaux.

Ces actualités sont, le plus souvent, suivies par les adultes, et considérées comme ennuyeuses pour les jeunes, connus pour leur insouciance.

Or, plusieurs raisons montrent que les jeunes devraient s'intéresser aux informations, surtout qu'elles sont devenues faciles d'accès grâce à Internet. Alors, voici un top 5 des raisons pour lesquelles les jeunes doivent suivre l'actualité:

1) Pour la culture générale: Parce que c'est tellement classe de sortir une vanne sur le dernier discours de Macron ou Poutine en discutant avec ses amis!



2) Parce que ça peut nous servir pour nos études: Gagner des points en commençant sa rédaction d'histoire-géographie, ou de SES par une actualité de la veille devient un jeu d'enfant...



3) Parce que ça nous permet d'apprendre des erreurs des autres, et d'être au courant de ce qu'il ne faut pas faire... Bref, ça nous apprend la vie d'adultes.



4) Parce que c'est tout simplement intéressant ...



5) Parce que nous sommes le futur, et qu'il faut être au courant de ce qui se passe autour de soi pour mieux avancer et faire avancer les gens autour de nous.



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