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La Tunisie accueillera avec 6 autres pays, l'exercice annuel de l'AFRICOM

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La Tunisie sera un des pays hôtes en compagnie du Maroc, de la Mauritanie, du Niger, du Cameroun, du Tchad et du Burkina Faso, de l'exercice annuel de l'AFRICOM, commandement relevant du département d'État américain coordonnant toutes les activités militaires et sécuritaires des États-Unis en Afrique.

Selon un communiqué publié par l'organisation, plus de 2000 officiers de plus de 20 pays prendront part à cet exercice intitulé "FLINTLOCK", dont notamment des pays européens et nord-américains.

S'étalant sur 3 semaines, l'exercice commencera vers la fin février et visera à "renforcer la capacité des principaux pays partenaires de la région à protéger leurs frontières et à assurer la sécurité de leur population. De plus, l'exercice renforce les partenariats entre les forces d'opérations spéciales d'Afrique, d'Europe et d'Amérique du Nord, ce qui accroît leur capacité à travailler ensemble en réponse aux crises futures" indique le communiqué.

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Portait de Afef Mokbli, une des seulement quatre femmes conductrices de train en Tunisie

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Elles sont quatre seulement à emprunter le trajet, celui du chemin de fer, à oser le faire dans toute la Tunisie. Dans ce monde fortement masculin, ces femmes atypiques ont dû affronter l'austérité des hommes, leur machisme ordinaire, trébucher avant de se remettre sur les rails et arriver au bon port, celui de la renaissance de leur compétence dans cet univers, jadis hostile.

Parmi ces quatre femmes, le HuffPost Tunisie a rencontré Afef Mokbli, un des personnages du documentaire de Erige Sehiri "La voie normale" sur les cheminots.

La jeune femme a entamé son voyage en train très tôt à 21 ans. "J'ai tenu à exaucer le voeu de mon père, celui de me voir un jour conductrice de trains, et je l'ai fait", lance-t-elle avec fierté.

Niveau baccalauréat, la jeune femme entend parler d'un concours de cheminots, elle décide de se lancer, épaulée par son père. "J'ai deux frères mais mon père voulait que ce soit moi qui réalise son rêve: il croit en la femme, ses capacités et il veut toujours la rehausser contre vents et marrés".

Paradoxalement, c'était sa maman, la plus réticente, "plus craintive surtout. Elle avait peur de cet univers où je devais côtoyer des hommes, et des hommes qui m'étaient hostiles. Avec le temps, sa peur s'est dissipée en voyant ma détermination".

Car pour percer dans ce monde des cheminots en étant femme, il faut du courage, beaucoup de courage pour faire face aux regards ironiques et méprisants de certains: "Mes collègues me disaient que ce n'est pas un métier pour femmes, que je n'ai rien à faire avec eux, que je ne pouvais pas tenir le rythme de travail épuisant. Moi, j'ai tenu bon. En rentrant fatiguée chez moi, mon père me répétait qu'il fallait abstraction de tous ces signaux décourageants, "fais ton boulot correctement et rentre, ne l'écoute pas", me disait-il souvent".

Une bonne manière de persévérer qui a récolté ses fruits: "Les regards de nos collègues ont beaucoup évolué depuis face à notre opiniâtreté et notre sérieux".

La solidité, Afef l'a acquise aussi sur les routes, quand le train s'arrête brusquement à cause d'un bémol technique, quand elle se retrouve au milieu de nulle part à gérer cela, quand elle doit faire face à l'horreur, à un accident, quand dans ces moments terribles, elle doit tenir debout pour finir les procédures qui suivent chaque accident, d'aller elle-même ainsi relever la plaque d'immatriculation de la voiture percutée par exemple, conformément à la loi, raconte-t-elle.

Le chemin d'un cheminot est semé d'embûches quotidiennes, entre les problèmes du travail en lui-même, les horaires fatigants, etc. "On est amené à prendre le chemin à 4h du matin comme on peut travailler jusqu'à 23h ou lors des jours fériés et pendant les fêtes", explique Afef, qui se félicite toutefois que son mari soit compréhensif, étant lui-même cheminot. "Il m'a soutenu jusqu'au bout, aide conducteur, j'ai voulu ne pas rester à ce quai et aller plus loin, devenir conductrice, un but atteint avec le soutien de mon mari".

La jeune femme, maman d'une petite fille, n'aspire à rien désormais, juste faire son travail correctement, ses objectifs épousent ceux de nombreux cheminots exaspérés par "l'état lamentable des chemins de fer en Tunisie, entre manque de moyens et matériel non entretenu....".

À chaque accident comme celui de Jbel El Jloud, des voix d'élèvent pour dénoncer cela mais le statu quo perdure, dénonce Afef.

"Il faut que les choses s'améliorent, quand quelqu'un critique le cheminot, nous les conducteurs, nous nous sentons blessés parce ça nous touche au plus profond de nous-mêmes, à une part de nous qui est plus qu'un travail, le chemin de fer, c'est mon monde que j'ai choisi par passion, il faut être capable de transmettre cette passion à d'autres, de faire rêver comme jadis", a conclu la jeune femme.

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Ain Drahem n'aime pas la neige: Le calvaire des habitants n'est pas fini

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En pleine tempête de neige, la petite Hager a ouvert les yeux pour la première fois, lundi 16 janvier 2017. “C'était un accouchement au bout de la rue où se trouve l'hôpital,” relate le médecin Samir Abdelmoumen, médecin urgentiste. “Le bébé Hager, encore liée à sa maman par le cordon ombilical, a glissée et est tombée sur la neige. Elle était bleue” a-t-il noté dans un post publié sur sa page Facebook.
“J'ai eu la peur de ma vie”,a-t-il renchéri.




Aux moyens et des équipements modestes de l’hôpital de Aïn Drahem, s’ajoutent des conditions climatiques assez exceptionnelles laissant la mission de l’équipe médicale se compliquer encore plus, explique le médecin urgentiste. “On a frôlé la catastrophe”, a-t-il noté.



Intervenant sur les ondes de Mosaïque Fm, Dr Abdelmoumen a annoncé la naissance, dans la soirée du mardi, de trois autres bébés dans ces conditions difficiles. “Il nous a fallu près de quatre heures pour pouvoir dégager la route envahie par la neige et délivrer une jeune maman,”a-t-il indiqué en précisant qu’une dizaine d’accouchements ont eu lieu, en tout, depuis la tombée de la neige à Aïn Drahem. Le médecin a noté, par ailleurs, plusieurs cas d'intoxication au monoxyde de carbone. Il a fait savoir, d’autre part, que l’épaisseur de la neige dans la région a dépassé un mètre et demi. “La nuit dernière était la plus dure. C’est la nuit où il a neigé le plus,”a-t-il noté, comme en témoignent ces photos.



S’agissant des malades dialysés, Dr Abdelmoumen a expliqué que ces derniers ont été appelés depuis quelques jours, avant la dégradation de la situation climatique, à rejoindre le centre de dialyse de Tabarka. Il a indiqué que l’hôpital détient une liste complète des noms des patients ayant besoin de faire la dialyse. “Tout a été mis en place pour traiter ces patients et leur fournir les moyens nécessaires pour leur hospitalisation jusqu’à la fin de la vague du froid,” a-t-il dit en adressant un clin d’oeil aux forces militaires et aux autorités responsables pour leurs efforts. Il a lancé un appel aux dons au profit de l’hôpital notamment des couvertures, des couettes et des couches pour bébés.

Ceci n'est qu'un exemple parmi d'autres qui dévoile “le calvaire” et la souffrance des habitants des régions du nord-ouest durant ces derniers jours. Même les visiteurs ont eu leur part de cette épreuve en se trouvant pris au piège pour plusieurs heures, coincés dans leurs voitures dans le froid.
Un communiqué du ministère de l’Intérieur, publié ce matin, a signalé que plusieurs routes demeurent fermées à la circulation dans le gouvernorat de Jendouba.
Le communiqué appelle les citoyens qui projettent de se déplacer à Ain Drahem dans les prochains jours à être vigilants et à consulter la météo plus souvent.

Plus au sud, les chutes de neige ont entraîné d'importantes difficultés de circulation dans les gouvernorats du Kef, de Siliana et de Kasserine.

Cette vidéo publiée, mardi, par Mosaïque Fm dévoile la souffrance des habitants de Thala. “C’est honteux! L'électricité a été coupée à plusieurs reprises. Nous n’avons plus de pain (...) et nos maisons risquent de s’effondrer,” témoigne un habitant.



LIRE AUSSI: Le Kef: La route coupée par la neige, cet agent de la garde nationale porte cette dame âgée sur son dos sur plus d'un kilomètre


Le capitaine, Taoufik Yaâkoubi, a assuré, à Mosaïque Fm, que les unités de la protection civile et les agents forestiers ont été mobilisés pour déneiger les routes bloquées à Ghardimaou. Il a ajouté que la commission locale de lutte contre les catastrophes a fait de nombreuses interventions pour transporter des patients à l’hôpital local de Ghardimaou.


Notons que des réunions de crise présidées par le Chef du gouvernement ont été organisées en début de semaines. Des ministres se sont rendus ce lundi sur les lieux pour suivre l’évolution de la situation, et superviser les opérations d’évacuation.
De nombreuses initiatives d’appel aux dons, menées par des associations et des personnes de la société civile ont été lancées pour soutenir les habitants de ces régions et les aider à faire face au froid.

LIRE AUSSI: Ces Tunisiens ont besoin de vos dons de vêtements. Voici comment procéder


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En Tunisie, les appels se multiplient pour que "fumer un joint" ne mène plus en prison

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De la société civile au chef de l'Etat, les appels se multiplient pour une réforme profonde de la controversée "loi 52", afin que "fumer un joint" ne mène plus chaque année des milliers de jeunes en prison dans la Tunisie de l'après-révolution.

"La répression n'est pas du tout efficace. (...) Je suis totalement contre l'emprisonnement", a déclaré mercredi au quotidien La Presse la secrétaire d'Etat à la jeunesse, Faten Kallel, déplorant le conservatisme de la société tunisienne.

Promulguée en 1992 du temps du régime de Zine el Abidine Ben Ali, la "loi 52" est l'objet d'une longue controverse dans le pays: elle prévoit une peine minimale d'un an de prison pour "consommation de stupéfiants" et interdit en outre aux magistrats de prendre en compte des circonstances atténuantes.

A l'époque de la dictature, elle était souvent utilisée comme prétexte pour réprimer les voix critiques. Aujourd'hui, son application s'est banalisée et des milliers de jeunes tunisiens sont jetés chaque année en prison, la plupart pour consommation de cannabis: entre 2000 et 2016, le nombre de procès est ainsi passé de 732 à 5.744, ont récemment indiqué les autorités.

Dans un rapport publié il y a un an, Human Rights Watch (HRW) avait résumé la situation: en fumant "un joint en Tunisie, vous risquez d'être arrêté, frappé par la police, soumis à un test d'urine et finalement enfermé un an dans une prison surpeuplée avec des criminels endurcis comme compagnons".

Face à ce constat, les ONG pensaient avoir obtenu gain de cause à la faveur d'un projet d'amendement de la loi soumis fin décembre par le gouvernement au Parlement: celui-ci supprimait la peine d'emprisonnement pour les deux premières condamnations.

"L'enthousiasme" a toutefois été de "courte durée", a relevé lundi la responsable locale de HRW, Amna Guellali.

"Affolants"

Des responsables d'ONG ont en effet appris que la possibilité d'une peine d'emprisonnement dès la première condamnation avait été rétablie par le ministère de la Justice, saisi en ce sens par la commission de la législation générale.

"Les députés ont estimé que la version de base était trop tolérante", a expliqué mercredi à l'AFP le vice-président de cette commission, Hassouna Nasfi.

"Huit ONG seront auditionnées demain (jeudi), et nous irons mercredi prochain écouter des détenus", a-t-il assuré.

L'annonce de ce recul a néanmoins sonné la mobilisation.

"Nous considérons qu'il doit y avoir une gradation des peines", a répété mercredi l'avocat Ghazi Mrabet, en pointe dans ce combat avec le collectif "Sajin 52" (Prisonnier 52).

Devant la presse, le parti Afek Tounes a aussi appelé à revenir au texteinitial, dénonçant l'opacité de la manoeuvre parlementaire sur ce projet de loi "important".

"Nous sommes enfin en démocratie. Les avis peuvent diverger mais il faut une transparence et un dialogue totalement ouvert", a dit son chef Yassine Brahim.

En outre, dans un pays confronté à la désespérance de sa jeunesse --loin des promesses de la révolution-- et au fléau jihadiste, M. Brahim a fait valoir que la législation actuelle pouvait constituer un facteur de radicalisation en prison.

Une des prises de position les plus remarquées a d'ailleurs été celle de Lotfi Zitoun, un proche du chef du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi.

Les chiffres sont "affolants: près d'un tiers de la population carcérale serait composée de jeunes Tunisiens ayant consommé des substances illicites.

Parmi eux, de nombreux étudiants et élèves. Nos enfants", a-t-il dénoncé mardi dans une tribune.

"Là où la jeunesse tunisienne tente de se reconstruire après des décennies de dictature", la loi 52 brise des vies (...) et oblige les condamnés à vivre avec un casier judiciaire qui peut les mener (...) à être recrutés par des groupes terroristes", a-t-il poursuivi, appelant "purement et simplement" à une dépénalisation.

Sans aller jusque-là, le président Béji Caïd Essebsi, 90 ans, a lui aussi réaffirmé son soutien à une réforme en profondeur."Il s'agit de ne pas esquinter l'avenir de certains jeunes", a-t-il estimé jeudi dernier devant des étudiants étrangers.

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Vous voulez être au top pour la Fashion Week? Voilà les tendances hommes 2017 (attention aux pièges)ashion,

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MODE - Une nouvelle Fashion Week débute ce mercredi 18 janvier à Paris. La mode masculine va envahir les rues parisiennes jusqu'au dimanche 22 janvier. Après les Fashion Weeks de Milan et Londres, 50 défilés continueront de donner le ton des tendances à suivre cette année chez les hommes.

Et pour ceux qui auraient raté quelques épisodes, Le HuffPost a sélectionné les tendances les plus susceptibles de se retrouver sur les étals des grandes enseignes et de vous influencer, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d'article.

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Halim Laroui: Un personnage épris de coiffure

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Le HuffPost Tunisie est allé à la rencontre d'un personnage atypique: Halim Laroui, coiffeur de profession, algérien de naissance et tunisien de coeur. Derrière une allure rétro-chic, un costume à carreaux et une volumineuse crinière de boucles grisonnantes savamment maîtrisée, un homme attachant se confie, sans détours.

Halim quitte Alger pour Paris à 20 ans et suit une formation à l’académie Jean-Louis Deforges. En France, il travaille chez Dessange avant un passage à Dubaï pour collaborer notamment avec les chaînes de télévision Infinity TV et Rotana. C’est surtout son amour pour le pays qui le pousse à venir travailler en Tunisie, son nouveau pays d’adoption.

Loin d’imaginer devenir, un jour, coiffeur, ce n’est qu’après l’obtention de son baccalauréat à Alger qui le destinait à des études de Droit, que cet expert de la coupe se dirige vers sa véritable passion: "Je suis parti en France, j’y ai rencontré des gens et parmi eux un coiffeur qui a découvert le don de la coiffure en moi". Cette découverte s'est déclenchée au début des années 1990, se souvient-il, avec émotion, dans une période marquée par la violence dans son pays d'origine.

Il raconte avec nostalgie comment la coiffure s’est imposée à lui, telle une évidence, bien avant d'en apprendre les bases:
"À l’académie Deforges, mon formateur me traite d’autodidacte, n’ayant pas compris le mot, j’étais très vexé, froissé. J’ai demandé si je pouvais disposer. Je suis rentré et en parlant avec un ami à qui je raconte ma vexation, celui-ci se met à rire et m’explique que c’est un compliment. Cet épisode a encore plus stimulé ma passion. Engagé dans ce métier, j’aimais ce toucher qu’a le cheveu".

halim

Même s’il n’a jamais exercé en Algérie, Halim révèle les difficultés de débuter en marge d’un contexte algérien spécifique dans un milieu généralement féminin. Le métier de coiffeur est jusqu’à présent un choix de carrière très mal accepté par l’entourage familial "Si un jour je rente en Algérie, j’oublie la coiffure. […] On essaie de faire semblant d’accepter mais je comprends et je sens qu’au fond d’eux, ils n’acceptent pas", nous lance-t-il avec regret.

Et c'est avec ce même regret que Halim parle de ses parents, de son retour plus fréquent à ses racines après leur décès, de ses longs séjours à Alger, dans une maison familiale vide, loin du regard pesant et des malaises qu'ils génèrent. Des évocations dont se dégage une émotion révélant les brèches d'une émotivité quasi dramaturgique.

Aux allures de personnage de film, Halim porte et assume une excentricité maîtrisée. Si vous passez par son lieu de travail, vous n’aurez pas de mal à le reconnaître, avec son complet impeccable et sa chevelure particulière. Cette apparence sophistiquée est le fruit d’une attention quotidienne. "Aujourd’hui, pour sortir de chez moi, j’ai dû essayer cinq ou six paires de chaussures avant d’opter pour celle que je porte maintenant", confesse-t-il.

Lorsqu’on évoque son style, il se dévoile sans ambages. En Tunisie, il exprime son style librement, ce n’est pas toujours le cas ailleurs: "Étant en Algérie je ne me look pas comme je me look ici. Je ne sais même pas comment être en Algérie!". On comprend rapidement que ce look consciencieusement étudié révèle surtout une volonté de se démarquer et de faire ressortir sa personnalité: "Je suis anti tout ce qui est figé, tout ce qui est stéréotypé. J’ai fait l’effort, ceci dit, de m’habiller en jogging comme tout le monde, en survêt’ et en Air max mais c’était pas moi. Je n’avais pas, en moi, ce qui allait avec!". Il ajoute "être différent fait qu’on ne soit pas ordinaire, je n’aime pas tout ce qui est commun".

halim

Tel un personnage qui semble s’être trompé d’époque -jusque dans son travail- il se démarque par son empreinte rétro: "J’aurais aimé vivre dans les années 1920, 30, je peux aller jusqu’aux années 60 […] On était beaucoup plus élégant à cette époque, on passait beaucoup plus de temps devant son miroir. Mon idole c’est bien Gabrielle Coco Chanel!".

En terme de coiffure le mot d’ordre de Halim est sans conteste la personnalisation, il n’est pas question de coiffer à la chaîne, bien au contraire. Comme pour son propre look, chaque détail compte, rien n’est laissé au hasard.

Pour Halim, la coiffure semble, en effet, davantage une affaire de ressenti, un contact direct avec la personne: "Une fois que je touche le cheveu ça y est, l’idée me vient toute seule". Il s’agit avant tout de faire en sorte que "chacune soit différente", de faire ressortir "ce qu’il y a de beau chez une femme".

Halim Laroui semble avoir réussi cette alchimie avec le cheveu. Ce domaine où il s'est fait un nom, s'est imposé et se démarque au quotidien, lui, l'un des plus Tunisiens de tous les Algériens de Tunis.

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Le premier homme égérie de Maybelline peut compter sur son père face aux commentaires homophobes

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BEAUTÉ - Manny Gutierrez, un talentueux maquilleur, est depuis début janvier la nouvelle égérie de Maybelline. C'est la première fois qu'un homme devient ambassadeur de cette marque.

Malheureusement, cette nouvelle n'a pas plu à tout le monde.

Surtout pas à ce "chroniqueur chrétien" qui écrit pour le site américain The Blaze, Matt Walsh. Pour ses plus de 80.000 followers sur Twitter, il a ainsi partagé, avec une photo de Manny Gutierrez le 6 janvier dernier les propos suivants:




"Papas, voici pourquoi vous avez besoin d'être là pour élever vos fils."

Ce à quoi Gutierrez a répondu que son père était "fier de lui", ajoutant ensuite qu'être un homme "n'a rien à voir avec à quel point on est 'solide' ni 'masculin'. Il s'agit plutôt de prendre soin de ceux qu'on aime".

Après quoi son père, ayant lui aussi remarqué le tweet de Matt Walsh, lui a envoyé un texto en lui demandant explicitement de le partager sur les réseaux sociaux.




"M. Walsh, Ici Manny Senior. Laissez-moi commencer par vous dire que j'ai toujours été là pour mon fils et que ce sera TOUJOURS le cas", lui a-t-il écrit. "Non seulement je suis fier de ce qu'il a accompli, mais je le suis encore plus quand je vois la personne qu'il est devenu. Je sais que vos propos viennent du fait que vous ne connaissez personne de la communauté LGBT. Si c'était le cas, vous réaliseriez bien assez vite qu'elle contient les personnes les plus vraies et au grand cœur vivant sur notre planète. A l'avenir, choisissez avec sagesse vos mots et comportements. De la même manière que vous feriez tout pour votre famille, je le ferai pour la mienne. Bonne journée Monsieur."

Manny Gutierrez a posé pour Maybelline pour son mascara Big Shot. Il a plus de 3 millions d'abonnés sur son compte Instagram. Et il peut lui aussi être fier de son papa.




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Bahi Ladgham raconté par sa fille

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18 janvier 1952, la Tunisie débutait sa bataille contre la colonisation.
Une date marquant la révolte d'un peuple et celle d'une classe politique travaillant autour et en marge de Habib Bourguiba.
Bahi Ladgham fait partie de ces hommes de la "période cruciale" devenus, une fois le combat fini, les leaders d'après indépendance.
Retour sur l'oeuvre et la vie de cette figure de l'Histoire tunisienne, en compagnie de sa fille.


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Bahi Ladgham et sa fille Zohra (à 20 ans), à Paris où elle était étudiante


Lorsqu'elle parle de son père, Zohra alterne images d'enfance et flashs de moments nationalement historiques. C'est que Bahi Ladgham* raconté par sa fille cesse d'être la figure politique de l'Histoire de la Tunisie et devient un père de famille comme tant d'autres. Comme tant d'autres certes, mais avec cette particularité que peut avoir un Tunisien ayant épousé la politique à vingt ans, ayant oeuvré en période de décolonisation, ayant fait la prison pour ses idées à 25 ans et ayant marqué son époque d'après-indépendance.



Des événements qu'a connus, de près, son père, Zohra raconte des bribes de souvenirs vécus en marge de l'Histoire, dans l'intimité de leur foyer ou pendant des moments privilégiés que son père lui a permis de vivre en première ligne, à ses côtés.


La rencontre de Bahi Ladgham avec Nelson Mandela fait partie de ces moments qui lui ont fait côtoyer deux géants de la politique et du militantisme.”Nelson Mandela avait connu mon père au début des années 60 en tant que Secrétaire d’état à la défense nationale lors d’une visite en Tunisie alors qu’il était venu solliciter du nouveau gouvernement tunisien une aide logistique pour son organisation le "Congrès national africain" dit ANC . Cette aide lui a été fournie avec grande solidarité. De retour en Tunisie , lors du Sommet de l’OUA en 1992, après ses 27 ans de prison et après qu’il soit devenu Président de l’Afrique du Sud, il a demandé de rencontrer mon père", précise Zohra.

"J'étais à côté de lui, dans son bureau à la maison, lorsqu'on l'a appelé pour lui annoncer que Mandela voulait le revoir. Il m'a demandé si je voulais l'accompagner et je n'ai pas hésité à accepter. " Zohra rapporte un moment de "grande fraternité panafricaine et d'humanité" qui a permis à son père de parcourir avec le militant sud-africain l'Histoire de la Tunisie et la géopolitique de la région.

Pendant ses 28 années loin de la sphère du pouvoir, Bahi Ladgham n'a pas cessé de suivre l’évolution générale de la Tunisie aux plans national et international, comme en témoigne sa fille. "Malgré son retrait de la vie publique officielle, il a continuellement été sollicité pour participer à des colloques et séminaires nationaux et maghrébins sur l'Histoire de la Tunisie. Le corps diplomatique international accrédité à Tunis a continué de lui rendre des visites de courtoisie et certaines personnalités politiques en visite en Tunisie aimaient le rencontrer" . Pour Zohra, Bahi Ladhgram a continué à exister politiquement et à participer à la vie publique tunisienne jusqu'à sa mort en 1998.

“Je n'ai pas vu mon père connaître le désœuvrement d'après la fin de l'activité politique professionnelle. Il se levait très tôt le matin pour aller "travailler" dans son bureau installé dans notre maison."



"Au milieu de ses livres rares il parcourait le monde, l'Histoire et l'actualité et suivait le parcours de ce pays qu'il a vu échapper du joug de la colonisation. A la moindre question, il nous répondait avec un grand souci de "contextualisation", une capacité de persuasion étonnante et une force oratoire exceptionnelle", décrit-elle.


"En famille, particulièrement en présence de ma mère , il veillait à ce que nos échanges autour de questions philosophiques, d'actualité ou ayant un lien avec l'Histoire se déroulent en langue arabe. J'y vois le tact d'un mari ne voulant pas exclure son épouse exclusivement arabophone et la volonté de lui permettre de participer pleinement à nos discussions passionnantes et passionnées”. Car à ses quatre enfants, Bahi Ladgham a veillé à transmettre sa passion pour l'archéologie et pour l’Histoire universelle .

"Sa bibliothèque a représenté pour moi une mine de connaissances et d’ouverture sur le monde. Il m’a conseillée et guidée dans le choix de mes lectures, m’a initiée à l'intérêt pour les biographies et mémoires de grandes figures politiques nationales et internationales. C'est grâce à lui que j'ai découvert les Mémoires de De Gaulle à 13 ans, que j'ai choisi d'étudier l'Histoire ensuite. Je lui dois l’amour de la nature et du voyage dont il était le meilleur des guides."

Zohra dit avoir appris de son père la persévérance et avoir pris de lui sa témérité et sa force de résistance "Toujours debout, c'est sa réplique pour nous signifier que, dans la vie, il faut avancer sans fléchir, ni devant les obstacles ni devant les hommes. Et face à l'adversité ou aux blocages il nous a appris à négocier. Avec lui je devais argumenter pour tout, il me poussait à plaider pour mes propres petites causes, lui qui, à 25 ans, a plaidé, seul devant un tribunal militaire, pour la sienne".

Sa force de caractère, Bahi Ladgham semble avoir tenu à la transmettre à ses enfants "mais sans être un père castrateur", souligne Zohra. "J'ai redécouvert mon père en grandissant et en en apprenant davantage sur son parcours politique , ses combats , ses réalisations et ses missions menées à terme. Je n'ai toutefois perçu de lui, tout au long de mon enfance et de ma jeunesse, moi l'enfant des retrouvailles entre lui et ma mère, moi l'enfant d'après l’adversité, la prison, l’exil, et l'indépendance que l'image d'un père très présent."



"Comment arrivait-il à mener à bien ces deux rôles? Comment pouvait-il être si proches de nous , nous marquer si profondément et déterminer nos destins avec ses multiples initiations et, incitations intellectuelles et conceptuelles , ses valeurs humaines et être dans l'Histoire de la Tunisie celui qu'il a réussi à être?"


"Un mystère"... Un mystère qui s'appelle "rigueur et pédagogie", d'après sa fille. "Avec lui , nulle place pour l'ennui. Tout est cadencé, organisé, réglé, au détail près".

Une manière d'ordonner le quotidien qui lui permettait de gérer l'agenda de vacances de ses enfants comme de gérer le sien plus dense.

Ce qui laissait à la figure politique occupant de hauts postes à la tête de l'Etat, le temps de pratiquer des loisirs autres qu'intellectuels. "Papa était autant cérébral que manuel. Il cultivait son jardin avec art et ses arbres et plantes ornant notre jardin qu'il arrosait pendant les fins d'après-midis d'été en témoignent encore. Il bricolait dans un espace qu'il avait aménagé au grenier de notre maison et rabotait des heures durant, fabriquant des étagères aux détails ornementaux tunisiens avec une grande habileté...il était également féru de Malouf , de musique classique orientale et de musique et chants soufis.”

A Zohra, Bahi Ladgham a choisi de donner le prénom de sa mère, qu'il a perdue à l'âge de 9 ans, un prénom qu'elle dit porter comme une mission. Une mission qui se poursuit autrement pour cette descendante aujourd'hui ambassadrice de Tunisie. "Je puise, dans ce qu'il a été, la force et la volonté d'assumer une haute responsabilité , une mission patriotique de représentation d'une Nation, d'un peuple qui a consenti des sacrifices humains du temps du colonialisme, qui a fourni des efforts remarquables pour son développement économique et social et qui continue d'être dans la marche de l'Histoire".

L'exercice de son métier, il la renvoie très souvent aux valeurs patriotiques de son père, sa conception du service public, comme elle l'explique avec émotion:



"J’ai le sentiment d'être investie d'une belle mission de perpétuation de sa mémoire à travers la représentation diplomatique de cette Nation à laquelle il a voué sa vie et dont il a contribué à l'édification", décrit-elle.


Né un 10 janvier, il y a de cela 104 ans, Bahi Ladgham a été l'un des fondateurs de la Tunisie Moderne. Demeurent de lui aujourd'hui des écrits, des photos, des lectures et un sentiment de conscience historique où sa fille dit puiser un sentiment de fierté nationale quant à ses vis à vis politiques dans son pays d'accréditation.

* Bahi Ladgham qui a été le premier Premier ministre de Bourguiba a participé à la création d’organisations nationales, telles que l'Union générale tunisienne du travail et l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat, mais aussi l’école des cadres, une institution qui a formé les futurs cadres politiques du Néo-Destour, comme Taïeb Mhiri et Béji Caïd Essebsi.

Il a été également le chef de file du Comité représentant le Néo Destour pour les Négociations du Protocole de l'Indépendance en Mars 1956 à Paris . Il a été Secrétaire d'Etat à la Présidence de 1956 à 1969 et a mené les négociations pour la nationalisation des terres domaniales tunisiennes après l'indépendance. Il a procédé à l'évacuation de l'armée d'occupation de la base maritime de Bizerte en tant que Secrétaire d'état à la défense après des rencontres et des négociations avec le Général de Gaulle. Il a été le Secrétaire Général du Parti Néo Destour , devenu Parti Socialiste Destourien de 1956 à 1970. Il a également été élu, par la ligue des Etats arabes, Président de la Commission des négociations entre le Royaume Hachémite de Jordanie et l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) lors du conflit les opposant en septembre 1970.




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Slim Riahi appelle à l'organisation d'une Présidentielle anticipée: Béji Caïd Essebsi dans la ligne de mire de l'UPL

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Le président de l’Union patriotique libre (UPL), Slim Riahi, a accordé une interview au quotidien arabophone Assabah dans son édition du mercredi 18 janvier 2017. Un entretien au cours duquel l’intéressé est revenu sur le mandat du président de la République, Béji Caïd Essebsi.

Accusant le chef de l’Etat d’avoir dépassé ses prérogatives présidentielles en s’accaparant du pouvoir exécutif, Slim Riahi a ouvertement appelé Béji Caïd Essebsi à organiser une élection présidentielle anticipée afin de sauver le pays. Un pays qui subit, toujours selon lui, un pouvoir familial mené par le duo Ennahdha et Nidaa Tounes.

En ce qui concerne le gouvernement d’union nationale et le fait qu’il ait été, son parti et lui, signataires du pacte de Carthage (document ayant permis la formation dudit gouvernement), le président de l’UPL a qualifié toute la procédure présidentielle de supercherie politique. Pour lui, le gouvernement de Youssef Chahed ne bénéficie d’aucune compétence ce qui le condamne à un échec sûr ; les membres de l’équipe en question seraient donc incapables de stabiliser la situation du pays et d’amorcer la vague de colère qui soulève certaines régions de la République. Pour Slim Riahi, Youssef Chahed a fait exprès de recruter des personnes non-compétentes afin qu’ils ne le dépassent pas: Chahed aurait rejeté la candidature de politiciens dont les compétences sont reconnues.

Rebondissant sur cette réponse, le journaliste a relancé Riahi sur les concertations de Carthage en lui demandant si l’UPL avait été expressément exclu de la formation du gouvernement. Niant les faits, il a assuré avoir, à l’époque, reçu une proposition pour cinq portefeuilles mais qu’il les a rejetés refusant "de faire partie du décor".

Revenant sur le dernier discours de Youssef Chahed prononcé à l’occasion de la commémoration du 14 janvier – un discours au cours duquel le chef du gouvernement a cité des politiciens postrévolutionnaires fortunés et dont les ressources ne sont pas connues – Slim Riahi l’a accusé d’enfantillages. Pour lui, un chef du gouvernement doit avoir de la distance face à ce qui se passe sur la scène politique et devrait, au lieu de s’interroger sur sa fortune, s’occuper des affaires de l’Etat surtout avec les circonstances actuelles du paysage.

Invitée à la radio Cap FM, la porte-parole de l’UPL, Samira Chaouachi, s’est adressée au chef du gouvernement en lui demandant les raisons qui l’ont empêché de s’intéresser aux origines de la fortune de Slim Riahi lorsque ce dernier l’avait aidé avec le projet Maktharis dans la ville de Siliana.

Samira Chaouachi a rappelé que ces accusations sont récurrentes et proviennent de la part de plusieurs personnalités "mais aucune n’a jamais porté plainte pour que la vérité soit vraiment dévoilée".

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"We're going to be OK." Les derniers mots de Barack Obama avant de tirer sa révérence

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INTERNATIONAL - "Tout va bien se passer". Pour sa dernière allocution face à la presse ce mercredi 18 janvier, Barack Obama s'est voulu rassurant. Après plusieurs questions de politique internationale, le président sortant a conclu son discours sur une note positive comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d'article.

En évoquant ses filles, "déçues" de l'élection de Donald Trump, le président en a profité pour adresser un message rempli d'espoir et de bienveillance envers la génération future. "Elles sont représentatives de la nouvelle génération qui suscite mon optimisme. Je crois qu'il y a plus de gens bien que de gens mauvais dans ce pays", a-t-il insisté.

Et "ce n'est pas juste une question de "no drama Obama"', s'est amusé le futur ex-président, en faisant référence à l'un des surnoms qui lui a été attribué pendant son mandat pour critiquer certaines de ces décisions, jugées peu efficaces. "C'est ce que je pense vraiment. C'est vrai que quand les portes sont closes, ça m'arrange de jurer, et d'être énervé", a-t-il affirmé, déclenchant les rires des journalistes. "Mais, au fond de moi? Je pense que tout va bien se passer" a conclu le 44e président des Etats-Unis...avant tout de même de souhaiter "Bonne chance".

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Tunisair: Une compagnie qu'on doit préserver de la faillite

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En décembre 2016, la dernière livraison du bilan de Tunisair n'est guère réjouissant.

En effet, la compagnie nationale a derechef enregistré un résultat net déficitaire de prés de 20 Millions TND.

Par voie de conséquence, en Janvier 2017, l'action de la compagnie aérienne connut une chute vertigineuse dans la bourse de Tunis.

Tous évoquent des raisons classiques telles que la difficile conjoncture économique mondiale, le terrorisme, et les conventions internationales, comme l' "Open Sky" dont la Tunisie est signataire et qui serait dure réalité en 2017.

Un concept qui vise la libéralisation totale des Espaces Aériens Commerciaux et dont l'application graduelle fut entamée en 2014.

Hélas, ces deux années de sursis, c'est pile poil pour la mise en œuvre des réformes consignées dans un plan de sauvetage conçu pour éviter à la compagnie une banqueroute qui se profile déjà à l'horizon.

Open Sky: Des privilèges pour le Qatar

En Décembre 2013, cédant aux instances du Qatar, le gouvernement provisoire tunisien octroya à la principale compagnie aérienne de l'émirat, le privilège d'exploiter l'espace aérien tunisien, à seulement une semaine de l'ouverture officielle des négociations à Bruxelles en Décembre 2013.

Une concession qui a mis à mal toutes les compagnies aériennes et en particulier les tunisiennes.

Achat d'avions et le projet de Mghira

En Mai 2008, lors de sa dernière visite officielle en Tunisie, l'ex-président français avait conclu un très juteux contrat avec la Tunisie pour la vente de seize (16) nouveaux appareils pour le pharaonique montant de 1 Milliard € soit prés de 2 500 Millions TND.

A l'époque, le G8, dont la France est membre, avait cautionné le contrat d'achat en promettant des fonds à la Tunisie.

A titre de gratification, un accord fut conclu pour l'implantation d'une usine de pièces avioniques dans la zone de Mghira.

Un mégaprojet qui promettait la création de 1 500 emplois directs à l'horizon 2015.

Un autre projet qui patauge comme tant d'autres.

Un plan de redressement ou un plan de licenciement?

Dans les années 2000-2001, quand j'avais dimensionné une compagnie aérienne privée, l'effectif nécessaire pour exploiter un (1) avion avait été évalué à 100 agents: Personnel Navigant Technique et Commercial, Personnel au Sol, Catering, Staff Technique et Administratif.

En 2013, Tunisair comptait un effectif de 8 500 agents pour une flotte de 34 avions: Soit 250 agents par avion!

Ainsi, en appliquant la magique règle de trois, seulement 3 400 agents seraient suffisants pour l'exploitation de 34 avions, soit un sureffectif de 5 100 agents!

Dans la foulée, en Décembre 2012, les responsables de cette compagnie annoncent l'élaboration d'un plan de redressement.

Un plan de redressement aux allures d'un plan social, qui prévoit, dans une première phase, le licenciement de 1 700 salariés, soit un reliquat de 3 100 agents.

Les grandes lacunes du plan de redressement annoncé

Cependant, Tunisair a encore raté la marche, les résultats le prouvent, car des points cruciaux auraient du être inclus dans ledit plan. Des points que j'avais énumérés dans d'autres publications.

J'en citerais, ci-après, les plus importants:

  • Élaboration d'un Business Plan Triennal révisable annuellement.


  • Augmentation du capital pour le financement du plan de modernisation de la flotte selon un plan préétabli et la mise en œuvre des réformes structurelles et organisationnelles.


  • Suppression temporaire des bureaux à l'étranger non rentables, centre de coûts important, en ayant recours à la sous-traitance.


  • Développement d'une politique commerciale agressive en concluant des conventions avec les principaux Tours Opérateurs européens de concert avec les fédérations professionnelles du tourisme et de l'hôtellerie.


  • Développement de l'activité Leasing des appareils: en Wet Lease et en Dry Lease, pour les pays et/ou les compagnies aériennes qui ne peuvent investir dans de nouveaux appareils.


  • Relancement d'une compagnie Chater Low Cost qui serait d'un grand appoint à la compagnie dans certains marchés niches. Cette compagnie servirait d'éclaireur pour développer plus tard des marchés potentiels avant de lancer des lignes régulières.


  • Recours au Hedging pour le Kérosène, un important centre de coûts, pour s'approvisionner en carburant, et éviter ainsi les aléas du marché.


  • Redimensionnement de la compagnie en élaborant une Loi des Cadres pour arrêter le personnel nécessaire pour gérer 20 avions.


  • Recrutement de personnel saisonnier, sous contrat CDD selon l'activité, à l'instar des transporteurs privés.


  • Reprogrammation de la livraison des nouveaux avions, en négociant avec les avionneurs et les assureurs de crédit.


  • Instauration d'un système de comptabilité analytique pour une meilleure utilisation des ressources.


  • Développement de centres de révisions techniques en partenariat avec les compagnies privées de la place et réduire ainsi les coûts d'entretien cycliques.


  • Constitution d'un stock commun de pièces avioniques de rechange et de consommables en faisant pot commun avec les compagnies privées tunisiennes et/ou étrangères.


  • Rééchelonnement des dettes de la compagnie avec ses créanciers et activer le recouvrement des impayées.


  • Cession d'une partie des actions du capital social pour le financement du plan.


Pour sauver la compagnie nationale, il est requis de faire des sacrifices qui doivent être consenties par tout le personnel de la compagnie et un engagement inconditionnel de l'Etat.

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Barack Obama menace de sortir du bois si Donald Trump dépasse trois lignes rouges

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ÉTATS-UNIS - À deux jours de son départ, Barack Obama a affirmé mercredi qu'il se ferait discret pour laisser Donald Trump gouverner mais souligné qu'il prendrait la parole si les "valeurs fondamentales" de l'Amérique -immigration, liberté de la presse, droit de vote- étaient en danger.

Très à l'aise dans la défense de son bilan, le ton calme, le président sortant à tracé une ligne entre le jeu politique normal, auquel il n'entend pas se mêler, et les questions qui touchent au fonctionnement même de la démocratie, lançant de fait un avertissement à son successeur.

"Je mets dans cette catégorie la discrimination systématique, les obstacles au droit de vote, les tentatives visant à faire taire les voix discordantes ou la presse ou encore l'idée d'expulser des enfants qui ont grandi ici et qui sont, à tous égards, des enfants américains".




"Je suis profondément convaincu que ça va aller", a déclaré le président américain, 55 ans, lors de sa dernière conférence de presse à la Maison Blanche, défendant, comme il le faisait déjà lors de sa première campagne en 2008, une forme d'optimisme sur l'avenir de la démocratie américaine.

"Ce n'est pas seulement Obama-le-calme qui dit ça. C'est ce que je crois vraiment", a-t-il ajouté évoquant les interrogations récurrentes des journalistes qui veulent savoir quel est son véritable état esprit face à la présidence Trump.

Barack Obama quitte le pouvoir nanti d'une cote de popularité au zénith proche de celle dont il bénéficiait à son arrivée en 2009. Selon le dernier sondage en date, réalisé par CNN/ORC et diffusé mercredi, 60% des Américains approuvent son action. Il figure en haut de tableau des présidents en fin de mandat, juste derrière Bill Clinton (66% en janvier 2001) et Ronald Reagan (64% en janvier 1989).

"Je veux écrire, être silencieux"

Abordant sa vie d'après la Maison Blanche, Barack Obama a insisté sur son envie de prendre du recul après huit années dans la "bulle" de la Maison Banche.

"Je veux écrire, être un peu silencieux, je veux passer du temps avec mes filles", a énuméré le président démocrate qui partira en vacances en famille en Californie dès la cérémonie d'investiture terminée. "Je ne veux pas m'entendre parler autant", a-t-il ajouté dans un sourire.

Barack Obama a aussi défendu le bilan de ses deux mandats, et en particulier la décision annoncée mardi de commuer la peine de Chelsea Manning, condamnée à 35 ans de prison pour avoir transmis des documents confidentiels au site WikiLeaks.

"Je n'ai aucun problème à dire que justice à été rendue", a-t-il déclaré. Chelsea Manning a purgé "une dure peine de prison (...) elle a été jugée (...) elle a admis sa responsabilité pour son crime, la peine qu'elle a reçue était très disproportionnée", a-t-il ajouté, rappelant qu'il avait commué et non annulé cette peine.

"Bonne chance!"

Au moment où l'équipe de Donald Trump a promis de revoir la nature des relations de l'exécutif américain avec les médias, Barack Obama a défendu l'importance de la salle de presse, depuis laquelle il s'exprimait, au coeur de la prestigieuse "West Wing" de la Maison Blanche.

"Vous avoir dans ce bâtiment a permis à ce lieu de mieux fonctionner", a-t-il déclaré, appelant les médias à faire preuve avec la nouvelle administration de "la même ténacité".

Les deux derniers mots du 44e président des Etats-Unis ont été réservés aux journalistes: "Bonne chance!"

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Ce dessinateur a une vision sombre de l'après Obama aux États-Unis

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Et si ce dessin devenait réalité?

Le dessinateur argentin Gustavo Viselner a imaginé les États-Unis après le départ d'Obama de la maison blanche.

En sortant de la Maison blanche avec sa femme Michelle, il éteint un interrupteur plongeant dans un premier temps les lieux dans l'obscurité avant d'y plonger tout le pays.




Vendredi 20 janvier, aura lieu la cérémonie d'investiture du vainqueur des élections présidentielles américaines, Donald Trump.

Né à Bueno AIres en Argentine, Gustavo Viselner a grandi en Israël. Après avoir étudié en animation et en arts visuels, il devient dessinateur puis directeur artistique dans une société de jeux vidéos.

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7 raisons qui prouvent que les voyages profitent toujours aux jeunes enfants

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Je ne compte plus le nombre de fois où des amis ou des proches bien intentionnés m'ont demandé pourquoi je n'arrêtais pas de voyager alors que mes enfants étaient si petits, étant donné qu'ils n'en garderaient «aucun souvenir».

Ces remarques sous-entendent évidemment que leurs jeunes esprits sont incapables d'apprécier les voyages à leur juste valeur; qu'ils ne leur en restera que des photos quand ils seront plus grands, qu'ils n'auront aucun souvenir de nos expéditions dans les temples cambodgiens, de l'exploration -- à dos de mulet -- de l'ancienne cité de Petra, d'avoir nourri des tortues géantes aux Seychelles ou visité l'église du Souvenir à Berlin. Que c'est seulement en devenant adulte que l'on profite vraiment des voyages, et que l'on gaspille son argent à emmener les jeunes enfants au bout du monde.

À cela, je rétorque avec malice : «Alors pourquoi les amener jouer au parc ou à la balançoire? Pourquoi leur lire des livres ou leur faire un câlin en les mettant au lit? Ça non plus, ils ne s'en souviendront pas.»

Il en va de même des voyages. Non. À la réflexion, les voyages ont l'avantage de vous faire vivre une expérience, de créer des souvenirs communs. Et ça, ils ne l'oublieront pas. Bien sûr, tout voyage a un prix, mais il apporte quelque chose d'inestimable : des occasions d'apprendre et de façonner le caractère, surtout chez les jeunes enfants. Pour situer le contexte, mes enfants ont deux et quatre ans. Ils ont visité plus de 20 pays. L'aînée a pris l'avion une centaine de fois et le cadet s'apprête à prendre son 50e vol international. L'un est né à Singapour; l'autre, à Dubaï. Ces enfants d'expatriés (ou «enfants tierce culture») grandissent à l'étranger, avec un père italo-allemand et une mère pakistanaise. Voyager est naturel pour eux depuis le premier jour de leur vie. Les passeports, les avions, le passage à la douane, les tampons de visas, les aéroports et les hôtels font tout autant partie de leur quotidien que la garderie ou les jeux au parc.

Voilà pourquoi j'aime voyager avec eux, et pourquoi je suis persuadée que les voyages sont tout sauf du gâchis pour les enfants :

1. Ils ont été des étapes importantes de leur développement

Les bébés et les jeunes enfants apprennent constamment, depuis qu'ils sont nés. En voyageant, ils ont l'occasion de découvrir, dès leur plus jeune âge, une grande variété de paysages, d'odeurs, de sons, de couleurs, de visages et de langues. Ma fille a dit ses premiers mots au Vietnam, dont les mobylettes sur la route la fascinaient. Mon fils a adoré notre croisière sur le Bosphore, à Istanbul, et nourrit depuis lors une véritable passion pour les bateaux et la sensation d'être bercé par le roulis.

2. Ils en ont fait des enfants plus flexibles

En voyage, les enfants sont confrontés à une autre normalité. Ils s'adaptent à des situations changeantes et font preuve de souplesse dans leurs habitudes. Ils mangent avec les mains au Pakistan, mais utilisent des baguettes à Singapour. Ils comprennent qu'il n'y a pas toujours de chaise haute chez les marchands de rue asiatiques ou dans les stands du marché, et qu'ils doivent manger sur mes genoux. Ils ont l'habitude de dormir dans leur lit, mais aussi dans la poussette, l'avion, un centre commercial bondé ou dehors, sous une couverture. Grâce aux voyages, ils ont aussi appris à ne pas faire d'histoires à table : ils mangent des currys thaïlandais épicés et acceptent de goûter de nouveaux aliments, tels que les fallafels.

3. Ils leur ont appris que le multilinguisme permet de découvrir le monde en s'amusant

La première question que me pose ma fille lorsque nous partons pour un nouveau pays est généralement : «Quelle langue ils parlent là-bas?» Elle comprend que différents peuples parlent différentes langues et que c'est un excellent moyen d'entrer en contact avec le monde. Les voyages ont aussi facilité notre vie de famille multilingue dans le sens où ils ont habitué nos enfants à passer d'une langue à l'autre.

4. Ils les ont aidés à voir au-delà des différences

Je trouve que c'est une excellente occasion d'exposer nos enfants à la diversité. À 4 ans, un enfant veut savoir pourquoi il y a «des gens noirs, des marrons et des blancs». En parcourant le monde, nous apprenons à notre fille que même si les gens peuvent sembler différents à l'extérieur, nous sommes tous pareils à l'intérieur. Ils se sont aussi fait des amis. Récemment, dans notre hôtel aux Seychelles, ma fille s'est fait une copine du Botswana. Elle m'a fait remarquer qu'elles savaient toutes les deux nager. Elle apprend ainsi qu'elle peut se faire des amis partout (à condition qu'ils partagent ses goûts).

5. Ils les ont rendus plus curieux et leur ont donné le goût de l'aventure

Les voyages stimulent l'imagination des enfants et les encouragent à faire preuve de créativité dans les jeux, deux qualités que l'on développe au plus jeune âge. Je redoutais de visiter la ville antique de Petra, en Jordanie, avec deux petits de moins de 5 ans. J'avais tort. Quand je leur ai annoncé que nous allions explorer une ville perdue, leur imagination s'est mise en branle et ils ont inventé un jeu de chasse au trésor quand nous traversions le siq, un tunnel étroit balayé par le vent, seul point d'accès à la cité. Ils ont été explorateurs à Petra et pirates sur une île déserte aux Seychelles. Ils posent une tonne de questions partout où nous allons et ils adorent l'aventure.

6. Ils les ont encouragés à essayer de nouvelles choses

Les voyages poussent les petits à s'ouvrir aux nouvelles expériences. Mes enfants ont adoré monter à dos d'éléphant, faire du traîneau, faire de la tyrolienne dans la jungle et camper dans le désert. Les voyages ouvrent un champ infini de possibles dans leurs jeunes esprits, ce qui les rend plus ouverts.

7. Ils leur ont donné le goût de la géographie, des mappemondes et des avions

En voyageant avec des tout-petits, on leur fait découvrir et aimer la géographie, les cartes et les avions dès le plus jeune âge. Ils appréhendent mieux leur environnement et se rendent compte que le monde est immense. Ils veulent apprendre le nom des capitales qu'ils visitent et pouvoir les situer sur une carte. Résultat : ils développent très tôt des compétences essentielles dans la vie.

Même si les voyages profitent toujours, d'une manière ou d'une autre, aux jeunes enfants, il faut reconnaître que ce n'est jamais facile et que cela implique de faire face à son lot de défis. En tant que parents, nous devons nous adapter en conséquence, notamment en renonçant au «voyage idéal», plein de souvenirs et d'images idylliques. N'attendez pas la perfection et préparez-vous à des imprévus, qui deviendront des anecdotes inoubliables à votre retour. Élever des petits globe-trotters est aussi passionnant que fatiguant, mais ça en vaut largement la peine.

Ce billet a initialement été publié sur le Huffington Post France.

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Le mystère des "cercles de fées" résolu, affirment des chercheurs

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On les appelle les "cercles de fées". On trouve ces étranges structures circulaires au Brésil, en Australie ou encore en Namibie. Les scientifiques essayent depuis des années de comprendre pourquoi, dans ces territoires désertiques, la végétation ne pousse pas dans des cercles régulièrement espacés.

Dans une étude publiée ce mercredi 18 janvier dans Nature, une équipe internationale de chercheurs affirme avoir trouvé la solution. Jusqu'alors, plusieurs hypothèses étaient envisagées, dont deux particulièrement ces dernières années.

Selon la première théorie, ces cercles sont dus à des termites. Ceux-ci mangent les racines à certains endroits, ce qui pousse les plantes à s'étendre à l'extérieur et à laisser un cercle de terre nue. La seconde estime que c'est un phénomène d'autorégulation des plantes. Pour faire simple, les plantes s'entraident ou entrent en compétition, notamment pour l'accès à l'eau, en fonction de leur localisation et de la composition du sol.

nature jen


Une double théorie

Mais ces deux théories avaient des problèmes qui rendaient difficiles leur généralisation. Ce qu'ont fait les chercheurs, c'est justement d'assembler ces deux idées. Ils ont donc créé un modèle mathématique en prenant en compte à la fois l'autorégulation des plantes et l'activité des termites, en utilisant des données provenant de cercles de quatre continents différents.

Les chercheurs ont ensuite comparé leurs simulations avec la formation des vrais cercles de fées en Namibie. Ce qu'ils ont remarqué: les cercles se forment bien, mais ont également un schéma précis. Ils ont toujours six autres cercles voisins proches. La disposition de ces structures ne peut être expliquée par une seule des hypothèses mais colle parfaitement avec leurs simulations, affirment les chercheurs.

Il faudra d'autres études pour s'assurer que l'on a bien percé le secret des cercles de fées. Notamment en vérifiant l'évolution des cercles si des termites sont tués, si l'eau se fait rare, etc. En attendant, les auteurs estiment que cette étude montre qu'il faudrait chercher à l'avenir à coordonner plusieurs facteurs pour comprendre des structures naturelles étranges.

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"Une voie normale", un documentaire en immersion dans le monde exceptionnel des cheminots en Tunisie

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"Une voie normale" est un documentaire de Erige Shiri, qui déroge de la normalité, faisant immersion dans le monde singulier des chemins de fer en Tunisie, un voyage commencé il y a trois années, à bord des trains du pays. Entretemps, des accidents se sont succédé, des faits divers atroces, des personnes ont perdu la vie sur ces trajets comme récemment à Jbel El Jloud. "C'est après cette tragédie qu'on s'est décidé de projeter le film, sachant qu'il n'est pas encore fini", a expliqué Dorra Bouchoucha, productrice du documentaire.

"L'idée du documentaire est née sur la route justement, en croisant Ahmed Mourad Khanfir", a confié Erige Shiri. Ahmed est l'un des personnages du documentaire et son collaborateur. Un homme jonglant entre le monde des cheminots et des arts. Une polyvalence qui fait de lui un cheminot hors normes.

Le but de cette oeuvre, à travers le dessin des parcours d'une mosaïque de personnages atypiques, "est de redonner de la valeur à un métier exceptionnel", a expliqué la réalisatrice.

Trois années à suivre ces cheminots hors pair, mais cette longue période n'a pas été voulue, mais résultait des autorisations et souvent des non autorisations des autorités pour pouvoir filmer. "On nous a mis des bâtons dans les roues pour réaliser ce documentaire", a déploré Dorra Bouchoucha.

Des trains qui dérivent

Entre le personnage charmant de Abee, avec son franc-parler, souvent cru, un jeune que le train a ramassé de l'égarement, qui décrit un travail qui l'a endurci, l'a rendu libre, rappeur aussi cherchant le bout de tunnel.
Celui de Najib, usé par la lassitude, observant le train de la vie passer tranquillement. Fitati qui ose dénoncer la corruption et les lacunes et qui le paye cher de la part de son administration.
Ahmed qui cherche ses voix(es), cheminot de père en fils, et artistes dans l'âme, et celui de Afef, la combattante qui a su arracher sa place dans un monde submergé d'hommes, le documentaire dresse un pavé de la Tunisie, post-révolution, des Tunisiens, qui aspirent, qui bricolent, parfois résignés, parfois combatifs, qui tantôt croient, tantôt désespèrent.


En arrière-plan, les défaillances de la société nationale de cheminot, son immobilisme, sa lenteur administrative, ses nonchalances, déconnectée de la réalité du terrain face à des dérives énormes comme des matériels non entretenus, des rails affaissés, etc.

"Vous croyez que les responsables au sein de la société prennent le train que le petit peuple. Jamais, ils veulent pas risquer leur peau", s'exclame Fitati.

Comme contraste, des cheminots qui ont beaucoup donné pour le métier par passion, des vies passées en chemin: "On voit nos vies défiler, passer à travers les rails", explique Ahmed. Et avec elles, l'histoire de la Tunisie et des Tunisiens qui empruntent les chemins, portés par des trains qui couvrent tout le pays du nord au sud.

À mi-chemin

Le documentaire ne s'astreint pas à peindre le monde des cheminots mais émerge dans la vie de ceux qui font ce métier avec autant de sobriété que de légèreté. La réalisatrice tend à dépasser l'apparent pour fouiller au-delà du paraître mais à peine elle nous emporte dans ce voyage qu'elle refuse d'aller à port, laisse le voyageur seul à bord, juste muni de quelques signaux.

Subtilité ou lacune? Aurait-t-elle pu enlever quelques passages pour donner de l'ampleur à d'autres? Erige Shiri dit ne pas vouloir s'égarer des rails pour éviter la dérive, suivant le chemin conducteur qui est avant tout les cheminots.

Autrement, ce documentaire a montré une fois de plus combien cet univers est fascinant, porteur de multiples visages qui méritent d'être scrutés dans plus qu'un seul documentaire. Erige Shiri promet justement une suite.

LIRE AUSSI: Portait de Afef Mokbli, une des seulement quatre femmes conductrices de train en Tunisie


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Rejet de la formation d'une commission d'enquête sur l'IVD: Sofiene Toubel crie au scandale

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Le bloc parlementaire de Nidaa Tounes a contesté, mercredi, les résultats du vote organisé la veille concernant une proposition relative à la formation d’une commission d’enquête sur des suspicions de corruption touchant la présidente de l’Instance vérité et dignité (IVD), Sihem Ben Sedrine.

Dans une déclaration, mercredi, à l’agence TAP, le président du bloc de Nidaa Tounes Sofien Toubel a indiqué que son groupe parlementaire a constaté que les voix des députés Hédi Gueddiche (Nidaa) et Riadh Jaidane (Afek Tounes), n’ont pas été comptabilisées, pourtant en faveur de la proposition.

Un recours a été déposé au bureau de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), a indiqué Toubel, en attendant la décision qui en découlera, soit refaire le vote ou comptabiliser les deux voix annulées.

“Même si le bureau de l’ARP rejette le recours, le bloc de Nidaa Tounes présentera une nouvelle pétition pour réclamer de nouveau la composition d’une commission d’enquête sur les suspicions de corruption touchant la présidente de l’IVD, Sihem Ben Sedrine”, a-t-il dit.

A noter que la proposition en question a été rejetée, la veille, par le parlement. Quatre vingt deux députés ont voté pour la formation de la commission, contre 80 oppositions et deux abstentions.

L’article 95 du règlement intérieur stipule que l’Assemblée adopte la décision de créer ces commissions à la majorité de ses membres présents, pourvu que ce nombre ne soit pas inférieur au tiers (1/3).

Afin que la proposition puisse passer il fallait que pas moins de 83 députés votent en sa faveur sur les 163 parlementaires présents à la séance plénière tenue mardi, présidée par le vice-président de l’ARP Abdelfattah Mourou.

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Tunisie: "Les perspectives de croissance se présentent mieux en 2017 qu'en 2016" affirme Christine Lagarde

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En marge du Forum Économique mondial qui se tient à Davos, une rencontre a eu lieu entre le chef du gouvernement tunisien et la Directrice Générale du Fonds Monétaire International, Christine Lagarde.

Revenant sur cette réunion, Christine Lagarde a affirmé que les discussions ont surtout tourné autour des perspectives de croissance de l'économie tunisienne: "Les perspectives de croissance se présentent mieux en 2017 qu'en 2016" a t-elle affirmé.

Selon elle, cela est dû à la relance d'un certain nombre de secteurs: "Le phosphate étant un bon exemple de secteur dans lequel la production a été très très importante au dernier trimestre 2016 et on peut l'espérer va continuer".

Autre sujet de discussion entre Youssef Chahed et la Directrice générale du FMI, les réformes à mener: "On a pu évoquer ensemble les réformes importantes qui sont menées à bien je l'espère par l'économie tunisienne, pour permettre aux Tunisiens de profiter à bien du potentiel économique de la Tunisie" a t-elle indiqué sans donner plus de détails.

Elle a cependant affirmé qu' "il y a des efforts à engager et il y'a la difficulté des réformes, parce que c'est toujours difficile un réforme".

La Tunisie est présente à la 47eme édition du Forum de Davos, au cours de laquelle, le délégation tunisienne a conduit de nombreuses réunions notamment avec la présidente de la Confédération Suisse Doris Leuthard ou encore le Haut Représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Federica Mogherini.

Youssef Chahed conduit la délégation officielle tunisienne à laquelle participe, notamment, Fadhel Abdelkefi, ministre du Développement, de l’investissement et de la coopération internationale et Hela Cheikhrouhou, ministre de l’Énergie, des mines et des énergies renouvelables. Des entretiens sont prévus avec les Chefs des Etats et de gouvernement présents dont les pays du G20. Youssef Chahed participera à un panel ayant pour thème: "Les perspectives des économies arabes".

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Le Centre des études sur le Moyen-Orient de l'Université d'Harvard ouvre ses portes en Tunisie

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Le Centre des études sur le Moyen-Orient (CMES) de l’Université de Harvard a ouvert, mardi 18 janvier, ses portes en Tunisie poursuivant une longue tradition de recherches sur la région du Moyen-Orient depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours indique un communiqué de l'Institution.

"Élargir les contextes dans lesquels l’enseignement et l’apprentissage se font à Harvard est un élément crucial dans notre engagement avec le monde. Nous recherchons toujours les opportunités pour faire que notre Université soit davantage mondialisée. Notre Centre en Tunisie amènera le monde à Harvard et Harvard au monde, à travers de nouvelles passerelles dans différents domaines et disciplines" a affirmé pour sa part la présidente de l’Université de Harvard, Drew Faust.

A l'origine de ce projet, Hazem Ben Gacem, ancien étudiant de Harvard: "Dès le début, notre espoir a été d’établir un avant-poste dans lequel les étudiants de Harvard viendraient découvrir la Tunisie – son histoire, sa langue, sa culture, ses arts et son peuple - pour intégrer cette expérience au sein de leur études et de leur éducation", a affirmé Hazem Ben-Gacem avant d'ajouter: "Je me réjouis de voir se réaliser une plus grande présence de Harvard en Tunisie".

Invité sur le plateau d'El Hiwar Ettounsi, Hazem Ben Gacem explique d'où lui est venue l'idée: "Aux États-Unis, il y avait une famille qui donnait des bourses aux fonctionnaires à travers le monde pour qu'ils puissent venir étudier et réussir, c'est là que j'ai eu l'idée" avant d'ajouter: "Il y a des gens qui aident sans contreparties, sans se demander ce qu'ils ont à y gagner, et ça c'est très noble".



Par ailleurs, Hazem Ben Gacem a mis à disposition des étudiants tunisiens qui ont été acceptés par Harvard, une bourse d'étude à travers sa fondation: "En Tunisie, on est 11 millions (...) on peut chacun petit à petit aider son pays. Il y a quatre ans j'ai mis en place une bourse ouverte à tout tunisien qui a été accepté à Harvard après le bac: Ses études, sa nourriture, son logement... sont payés de la part de ma femme et moi".

Fondé en 1954, le Centre des études sur le Moyen-Orient de l'Université d'Harvard, grâce à l'enseignement et à la recherche interdisciplinaires, a produit des centaines de diplômés possédant une expertise au Moyen-Orient et en Afrique du Nord qui ont directement influencé les étudiants, les universitaires et le public aux États-Unis et dans le monde entier.

Son bureau en Tunisie fournira aux étudiants et aux universitaires un pont vers les archives archéologiques tunisiennes de renom, servira d'incubateur pour l'analyse des mouvements sociaux, culturels, juridiques et politiques en évolution dans la région et offrira un centre intellectuel pour les chercheurs

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Tunisie- Une femme frôle la mort par un poteau électrique. La municipalité de Mutuellville réagit mais...

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En rentrant du jardin d'enfant avec sa fille, une maman a évité de justesse que le poteau électrique lui tombe sur la tête. L'accident a néanmoins conduit la jeune femme aux urgences où elle a dû subir, outre le traumatisme, dix points de suture au crâne.

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Contactée par le HuffPost Tunisie, la victime Yosr se dit indignée et a affirmé avoir chargé un avocat pour porter plainte contre la municipalité qui n'a pas contacté la jeune femme après l'accident. "Un huissier viendra avant pour noter les dégâts sur ma voiture qui a amorti d'abord le choc avant que je ne reçoive le poteau sur la la tête", a-t-elle confié.

Ce fait divers a soulevé l'indignation, reflétant l'état actuel de nos rues avec des poteaux électriques mal entretenus, des trous résultant de travaux non protégés, etc.

De nombreux internautes du groupe Facebook Winou Ettrotoir ont dénoncé la négligence de la municipalité (Ci-dessous):

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Réagissant à cette polémique, la municipalité a essayé de fermer le trou mais pas d'une manière à satisfaire les réclamations de certains internautes.

En effet, les autorités municipales ont bouché le trou mais pas totalement, des enfants du côté du jardin d'enfants proche, peuvent y trébucher encore.

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"En Tunisie, tout se fait de façon artisanale", lance Sofiène Kahloun, un internaute. Une autreZohra Dahmani, s'exclame: "En pleine route, on trouve des trous de canalisation dont le couvercle a disparu et c'est toujours des passants qui prennent la peine de bricoler des signalisations pour avertir les automobilistes (...)". D'autres comme Ahmed Raihane proposent "de se constituer partie civile et porter plainte contre les services municipaux, Sonede, Steg et Onas qui détruisent nos trottoirs et chaussées".

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