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Tunisie: Béji Caïd Essebsi met en garde contre une récupération de la contestation (VIDÉO)

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Dans un discours enregistré mais diffusé vendredi soir sur les chaines nationales, le président de la République, Béji Caid Essebsi s'est exprimé dans une allocution télévisée en marge des troubles sociaux secouant la Tunisie depuis plusieurs jours.

Béji Caid Essebsi, a affirmé les mouvements sociaux dans les régions défavorisées étaient "naturels".

"Les gens qui ont manifestés réclament des emplois alors qu'ils sont au chômage depuis près de 5 ans", a-t-il affirmé.

"Il n'y a pas de dignité sans emploi" a affirmé le président de la République. "On ne peut pas dire à quelqu'un qui n'a rien à manger: patiente encore", a-t-il ajouté.

L'actuel gouvernement "qui a moins d'un an, s'est retrouvé face à une situation très difficile, un chômage étouffant: Environ 700.000 chômeurs dont 250.000 ou 300.000 jeunes diplômés", a expliqué le président.

Regrettant la tournure qu'ont pris les manifestations, il affirme que "des mains malveillantes" cherchent à récupérer la situation et souhaitent "enflammer la situation".

"Et nous informons que ces gens sont tous connus, fichés et que leurs appartenances partisanes sont connues, qu'il s'agisse de partis légaux ou interdits" a t-il affirmé sur un ton grave.

"Et la nouveauté, c'est qu'il a semblé à Daech, qui est présent en Libye, presque à nos frontières maintenant, que la situation lui permettait de fourrer son nez dans cette opération", a-t-il soutenu.


Par ailleurs, le président a estimé qu'"il existe une dérive médiatique" et que certaines personnes invitées dans ces médias "au lieu de calmer" rajoutent des tensions.

Il a appelé les médias "et même certains médias extérieurs" à plus de retenus face à la situation.

Enfin, Béji Caid Essebsi a exhorté le gouvernement à "présenter un projet afin de juguler le chômage" tout en prenant en considération "les moyens à disposition de l'État" affirmant que l'État et le gouvernement sauront "trouver le financement nécessaire" pour faire face à cette priorité.


Les tensions sociales ont débuté samedi à Kasserine, ville de 80.000 habitants, lorsqu'un chômeur de 28 ans, Ridha Yahyaoui, est mort électrocuté après être monté sur un poteau. Il protestait avec d'autres contre son retrait d'une liste d'embauches dans la fonction publique.

La contestation s'est rapidement propagée, témoignant de la persistance de l'exclusion sociale dans un pays qui fait figure de rescapé du "Printemps arabe" mais qui ne parvient pas à s'extirper du marasme économique.

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