TERRORISME - Dans une interview accordée à l'émission "Tunis-Paris", émission diffusée conjointement par la Télévision nationale tunisienne et France 24 ce samedi 26 mars, le Premier ministre tunisien a affirmé que l'économie tunisienne tenait le coup face aux attaques terroristes, sous-entendant que tel n'était pas le cas des autres pays.
Les attentats terroristes riment-il forcément avec la baisse de la croissance économique? Le HuffPost Tunisie revient pour vous sur la situation économique de deux pays dans une situation comparable à la Tunisie, eux aussi frappés de plein fouet par le terrorisme.
La Turquie
Avec deux attentats recensés en 2015, tous deux revendiqués par l'État islamique, faisant 134 morts et plus de 600 blessés, la Turquie a clôturé l'année 2015 avec un taux de croissance de 4,2% selon la Banque mondiale.
Passant de 2,5% au premier trimestre à 3,8% au deuxième, la croissance économique turque atteint 4% au 3e trimestre de l'année 2015 soit juste après le premier attentat. A la fin du quatrième trimestre, celui-ci continue d'augmenter pour atteindre les 4,2% et ce malgré un deuxième attentat, cette fois-ci dans la capitale Ankara, ayant causé 102 morts.
Si la Turquie n'a pas connu de fléchissement de sa croissance, c'est grâce à la présence d'un grand marché intérieur permettant une forte consommation des ménages, affirme la direction générale du trésor français. Par ailleurs, l'industrie et l'agriculture turque, véritables piliers économiques, sont venus relever le tourisme, qui a connu une chute de 1,61% en 2015 selon le ministère turc du Tourisme.
Si en Tunisie, les attentats du Bardo et de Sousse ont visé des touristes, cela n'a pas été le cas en Turquie, expliquant pourquoi le secteur n'a pas été autant touché, a expliqué Sellat Erdogan, directeur commercial de Mondial Tourisme, tour-opérateur et DMC spécialiste de la Turquie.
L'Égypte
En 2015, l'Égypte a connu neuf attentats faisant 283 morts et des dizaines de blessés. Revendiqués par l'État islamique, deux d'entre eux ont visé les touristes: Celui d'un avion de ligne russe causant la mort de 224 personnes et celui visant une discothèque au Caire, faisant 16 morts et deux blessés.
Ces deux attentats ont eu les mêmes effets sur le tourisme qu'en Tunisie: Le nombre de visiteurs a chuté de près de 15 millions en 2010 à 9,3 millions cinq ans plus tard et avec 5,6 milliards d'euros en 2015, les revenus du secteur ont chuté de 15% par rapport à l'année précédente, selon des statistiques officielles.
Cependant, l'Égypte a clôturé l'année 2015 avec une croissance à 4,2% selon la Banque mondiale.
Mais là où l'Égypte se distingue de la Tunisie, c'est en matière de ressources naturelles, grâce principalement au pétrole et au gaz naturel mais aussi à son agriculture, qui a contribué à 14,5% du PIB en 2015, alors qu'en Tunisie elle n'en a représenté que 8%.
Des ajustements à opérer
La Tunisie a connu une faible croissance en 2015 parce que cela est lié à "des problèmes de sécurité" et à "la faible croissance du crédit liée au retard dans la recapitalisation des banques publiques en difficulté", avait affirmé la Banque mondiale dans son rapport "Perspectives économiques mondiales" publié en janvier 2016.
Selon l'institution de Bretton Woods, la Tunisie reste soumise à l'attente d'"un meilleur environnement sécuritaire et à une progression des réformes" notamment en matière fiscale, les ajustements fiscaux et principalement la réduction des subventions énergétiques ayant pris du retard.
D'après la Banque mondiale, la croissance estimée pour l'année 2016 est de 2,5% pour la Tunisie, 3,5% pour la Turquie et 3,8% pour l'Égypte.
"Il s'agit d'une période exceptionnelle. Un pays qui a vécu trois attaques terroristes comme nous l'avons vécu et qui arrive à avoir un taux de croissance même de 0,8%, c'est... regardons ce qu'ont fait les autres pays, regardons ce qui se passe dans les autres pays", a t-il lancé.
Les attentats terroristes riment-il forcément avec la baisse de la croissance économique? Le HuffPost Tunisie revient pour vous sur la situation économique de deux pays dans une situation comparable à la Tunisie, eux aussi frappés de plein fouet par le terrorisme.
La Turquie
Avec deux attentats recensés en 2015, tous deux revendiqués par l'État islamique, faisant 134 morts et plus de 600 blessés, la Turquie a clôturé l'année 2015 avec un taux de croissance de 4,2% selon la Banque mondiale.
Passant de 2,5% au premier trimestre à 3,8% au deuxième, la croissance économique turque atteint 4% au 3e trimestre de l'année 2015 soit juste après le premier attentat. A la fin du quatrième trimestre, celui-ci continue d'augmenter pour atteindre les 4,2% et ce malgré un deuxième attentat, cette fois-ci dans la capitale Ankara, ayant causé 102 morts.
Si la Turquie n'a pas connu de fléchissement de sa croissance, c'est grâce à la présence d'un grand marché intérieur permettant une forte consommation des ménages, affirme la direction générale du trésor français. Par ailleurs, l'industrie et l'agriculture turque, véritables piliers économiques, sont venus relever le tourisme, qui a connu une chute de 1,61% en 2015 selon le ministère turc du Tourisme.
Si en Tunisie, les attentats du Bardo et de Sousse ont visé des touristes, cela n'a pas été le cas en Turquie, expliquant pourquoi le secteur n'a pas été autant touché, a expliqué Sellat Erdogan, directeur commercial de Mondial Tourisme, tour-opérateur et DMC spécialiste de la Turquie.
L'Égypte
En 2015, l'Égypte a connu neuf attentats faisant 283 morts et des dizaines de blessés. Revendiqués par l'État islamique, deux d'entre eux ont visé les touristes: Celui d'un avion de ligne russe causant la mort de 224 personnes et celui visant une discothèque au Caire, faisant 16 morts et deux blessés.
Ces deux attentats ont eu les mêmes effets sur le tourisme qu'en Tunisie: Le nombre de visiteurs a chuté de près de 15 millions en 2010 à 9,3 millions cinq ans plus tard et avec 5,6 milliards d'euros en 2015, les revenus du secteur ont chuté de 15% par rapport à l'année précédente, selon des statistiques officielles.
Cependant, l'Égypte a clôturé l'année 2015 avec une croissance à 4,2% selon la Banque mondiale.
Mais là où l'Égypte se distingue de la Tunisie, c'est en matière de ressources naturelles, grâce principalement au pétrole et au gaz naturel mais aussi à son agriculture, qui a contribué à 14,5% du PIB en 2015, alors qu'en Tunisie elle n'en a représenté que 8%.
Des ajustements à opérer
La Tunisie a connu une faible croissance en 2015 parce que cela est lié à "des problèmes de sécurité" et à "la faible croissance du crédit liée au retard dans la recapitalisation des banques publiques en difficulté", avait affirmé la Banque mondiale dans son rapport "Perspectives économiques mondiales" publié en janvier 2016.
Selon l'institution de Bretton Woods, la Tunisie reste soumise à l'attente d'"un meilleur environnement sécuritaire et à une progression des réformes" notamment en matière fiscale, les ajustements fiscaux et principalement la réduction des subventions énergétiques ayant pris du retard.
D'après la Banque mondiale, la croissance estimée pour l'année 2016 est de 2,5% pour la Tunisie, 3,5% pour la Turquie et 3,8% pour l'Égypte.
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