L'expression politique ne suffit plus.
L'apolitisme (de la société civile) ne suffit plus.
Les partis ne suffisent plus, incapables de se renouveler.
Les Tunisiennes et Tunisiens de toutes nos régions sont las des pseudo-appareils limités aux seuls objectifs de la préparation des élections.
Leur mode d'organisation privilégie un médiocre statu-quo. Zéro élite politique. Nada. Niente. Tabula rasa. Ces paradeurs sont incapables de rien, du rien.
"Dar El Mouwatana" ou "la maison de la citoyenneté"
Pour réconcilier les Tunisiens avec la politique, il faut leur offrir la possibilité de refaire ou de reparler de la politique dans des lieux de débats et de rassemblements de la société civile que je baptiserai: "Dar El Mouwatana" ou "la maison de la citoyenneté". Il seront légions dans toutes les régions avec une feuille de route claire qui s'articulerait autour de la croissance.
Un site internet, efficace, moderne, accueillera depuis les contributions d'idées et financières (#soblidinar) de nos concitoyennes et de nos concitoyens. J'estime que nous devons concentrer nos efforts sur quatre piliers de réflexion qui doivent constituer le socle du projet politique de 2019.
Les thèmes de ces quatre groupes de travail se proposent de répondre aux principaux défis que rencontrera un futur gouvernement de la Tunisie: deux thèmes offensifs, la croissance de la patrie et le progrès de l'individu; et deux thèmes classiques, le contrat de l'État avec la société tunisienne et le rôle de la Tunisie dans la Méditerranée.
La Tunisie a deux priorités: réaligner la confiance et retrouver la croissance.
Les citoyens ont besoin d'argent. L'État a besoin d'argent. L'argent obsède notre inconscient social. Il faut donc s'adresser aux Tunisiennes et aux Tunisiens comme à des adultes, avec une "derja" (dialecte tunisien) claire, concise, précise, et arrêter les démagogies populistes sur ce thème. C'est un choc qu'il faut provoquer, qu'il faut prendre le risque de provoquer. Pourquoi? Parce que les mesures prises par les gouvernements qui se sont succédés ces 6 dernières années sont insuffisantes, lambda, mal coordonnées et difficiles à lire.
La visibilité du rôle même du président de la République s'avère être un vaste programme de relations publiques sans effet d'annonce mobilisateur, faute de charisme, de communication et de vision. Président Caid Essebssi a failli à son rôle numéro un: être un super Directeur des Ressources Humaines (DRH). Rassembler les talents et les conjuguer. Sa verve tant poignante pour se faire élire, car il avait soif de pouvoir et de prestige, s'est évanouie au premier test post-élections législatives avec le brouhaha de la nomination du gouvernement Essid I.
Comment qualifier Beji Caïd Essebsi, un chef d'État, qui alors que le terrorisme fait rage, appelle au pouvoir des hommes et des femmes, sans caractère, incapables d'insuffler à la Tunisie en danger l'énergie qui conviendrait? Il a failli depuis son élection à sa mission de DRH "super partes" chargé de recruter ce qu'il y a de compétences et caractères combinés (pas compétences ou caractères seulement) pour ouvrir le pays au progrès dans tous les domaines. En ce moment, je ne vois ni compétences ni caractères. Même le défaitisme fait sa débandade. C'est une érosion politique sans précédent, pire que celle de l'Argentine de 2001, car pernicieuse et d'une sourde violence. Les capacités institutionnelles de l'État pour répondre à nos ambitions citoyennes sont mal communiquées, et pis peu crédibles. Le climat politique est à flux tendu. Le gouvernement se doit de réagir avec intelligence. Depuis 2015, il ne le fait pas.
Comme la confiance et la croissance doivent être la priorité de l'action politique, le citoyen doit être remis au cœur du projet politique. L'action de tout gouvernement doit être replacé devant cette évidence: Le citoyen et la citoyenne ("El Mouwaten wa El Mouwatana").
Chacun d'entre nous, particulièrement chaque jeune, a des aspirations qui doivent être entendues et réalisées. Le service de la politique est le progrès de l'individu. L'homme politique est au service du citoyen. L'action de l'État et celle des collectivités territoriales doivent être recentrées pour réorganiser la vie de la nation.
Comment? En étant concret sur la politique internationale comme sur la politique intérieure.
La Tunisie doit retrouver, par exemple une cohérence, de sa diplomatie afin d'être comprise et respectée dans les forums de la vie internationale. Notre prise de position sur le Yemen était outrageante à nos valeurs et nos principes d'arabité, de solidarité. La question libyenne est un fiasco. Sur le plan interne, la Tunisie doit consacrer son énergie législative à reformer la loi électorale, adoptée en mai 2014, qui est loin d'être représentative de nos concitoyens et concitoyennes. C'est notre priorité première pour insuffler la confiance. Car il n'y a pas de confiance, il n'y a que des preuves de confiance.
Pour le moment, nous gérons à vue, sans vision, au gré des événements.
Jeunesse
Comment projeter notre Jeunesse, ses talents et ses atouts dans un avenir positif aujourd'hui revient à se demander quel angle donner à l'action de la société civile? Critiquer encore? Ou construire, enfin .. en politique? La société civile et la presse, elles-mêmes en construction d'identité, peinent dans leur objectif de contre-pouvoirs par rapport à l'État. C'est un fait.
Je demeure convaincu que la démarche de la société civile ne doit pas, et ne peut pas, se limiter à une dénonciation de la classe politique dans l'univers brouillon-développé (pire que le sous-développement) de la Tunisie d'aujourd'hui avec la participation des médias. Il n'en demeure qu'il en est de notre responsabilité morale d'agir comme Tunisiennes et Tunisiens.
Notre action progressiste se doit d'être par ses combats, constructive, positive, pratique dans l'exercice d'une citoyenneté active en politique. Et c'est en décidant d'investir cette arène politique, avec la même exemplarité, qu'elle recréera la confiance de tous, et plus particulièrement des jeunes, en l'avenir de la Tunisie.
Nous sommes restés sur le trottoir de la démocratie. Un processus calme d'élections comme celle du 26 Octobre ou d'un Nobel de la Paix n'est pas l'exercice quotidien du crédo démocratique. Nous ne pédalons pas encore la démocratie, prisonniers de nos complexes de supériorité et d'avidité.
Nous devons aider notre Parlement, sans subordination idéologique, mais avec l'idée de faire de l'écologie citoyenne, avec le concours de la Jeunesse. Nous devons impliquer nos jeunes dans chacune des régions avec un découpage précis, pour qu'ils préparent le projet politique de 2019, et pourquoi pas, rassembler toutes les composantes d'une force progressiste autour de ce projet lors d'un congrès politique fédérateur.
Un prêche-par-l'exemple d'organisation, de vision et d'exécution? "Mourakiboun". Ils ont été fabuleux. Le meilleur "parti politique" de l'après 2011. Dupliquons l'efficacité de ce même système pour en faire une machine politique faite pour combattre la pauvreté matérielle, l'égoïsme collectif et le manque d'ambition. La Tunisie est un pays pauvre. Arrêtons de faire semblant. "Mourakiboun" ne sont pas passés par Washington, Paris ou Berlin pour être respectés et respectables, efficaces et efficients. Personne, ni Fonds Monétaire International, ni Banque Mondiale, ni Union Européenne, ne nous aideront sans rien obtenir en retour. Finissons en avec cette mentalité d'assistés économiques, culturels et franchement émotionnels, avec ce summum de l'homme providence qui sauvera le pays de son marasme.
Il n'existe plus d'homme providence dans le monde d'aujourd'hui. Il existe un peuple providence. Regardons Singapore et son sens du sacrifice pour bâtir une société prospère. Nous sommes en faillite politique et psychologique. Il est temps de réagir, de sursoir, de montrer l'orgueil et le lion.
En 2019, nos suffrages seront pour un contrat. Un contrat que nous ferons avec nous même, droits dans nos bottes, droits dans nos yeux. Il y a une date fondatrice: le 25 JUILLET. Renouvelons sa symbolique à nouveau.
Il faut à notre État gagner une discipline intérieure et extérieure. Il faut à notre Jeunesse gagner une discipline intérieure et extérieure. Il faut à notre bon sens gagner une discipline intérieure et extérieure.
Pour l'Histoire, ni les Tartares, ni les Romains, ni les Vandales, ni les Vahabites, ni les Normands, ni les Maures espagnols, ni les Turques Ottomans, ni les Beni Hillal, ni les Byzantins, ni les Colons français n'ont mis la Tunisie à genoux. Ni l'État Islamique. Ni Daech. Nous sommes en guerre. Un guerre de plus que nous gagnerons.
De Carthage à Ben Guerdane, 3000 ans que nous perpétuons notre fierté et notre unicité. La Tunisie de l'amour, des citronniers et des oliviers. Nous sommes l'exception. Je ne sais pas ce qui est le plus ennuyeux dans cette sinistrose: la peur ou la politique. les deux sont d'un désarroi.
Il ne nous reste donc que nos manches à retrousser.
Retroussons nos manches pour Mabrouk Soltani, qui a fait don à 16 ans de sa vie, vilement décapité. Notre plus jeune martyr, paix à son âme.
Mabrouk avait le plus noble des métiers: berger. Ne soyons pas les moutons.
Pour votre gouverne, il n'y a pas de plan B. Parce qu'il n'y a pas de Tunisie B.
L'apolitisme (de la société civile) ne suffit plus.
Les partis ne suffisent plus, incapables de se renouveler.
Les Tunisiennes et Tunisiens de toutes nos régions sont las des pseudo-appareils limités aux seuls objectifs de la préparation des élections.
Leur mode d'organisation privilégie un médiocre statu-quo. Zéro élite politique. Nada. Niente. Tabula rasa. Ces paradeurs sont incapables de rien, du rien.
"Dar El Mouwatana" ou "la maison de la citoyenneté"
Pour réconcilier les Tunisiens avec la politique, il faut leur offrir la possibilité de refaire ou de reparler de la politique dans des lieux de débats et de rassemblements de la société civile que je baptiserai: "Dar El Mouwatana" ou "la maison de la citoyenneté". Il seront légions dans toutes les régions avec une feuille de route claire qui s'articulerait autour de la croissance.
Un site internet, efficace, moderne, accueillera depuis les contributions d'idées et financières (#soblidinar) de nos concitoyennes et de nos concitoyens. J'estime que nous devons concentrer nos efforts sur quatre piliers de réflexion qui doivent constituer le socle du projet politique de 2019.
Les thèmes de ces quatre groupes de travail se proposent de répondre aux principaux défis que rencontrera un futur gouvernement de la Tunisie: deux thèmes offensifs, la croissance de la patrie et le progrès de l'individu; et deux thèmes classiques, le contrat de l'État avec la société tunisienne et le rôle de la Tunisie dans la Méditerranée.
La Tunisie a deux priorités: réaligner la confiance et retrouver la croissance.
Les citoyens ont besoin d'argent. L'État a besoin d'argent. L'argent obsède notre inconscient social. Il faut donc s'adresser aux Tunisiennes et aux Tunisiens comme à des adultes, avec une "derja" (dialecte tunisien) claire, concise, précise, et arrêter les démagogies populistes sur ce thème. C'est un choc qu'il faut provoquer, qu'il faut prendre le risque de provoquer. Pourquoi? Parce que les mesures prises par les gouvernements qui se sont succédés ces 6 dernières années sont insuffisantes, lambda, mal coordonnées et difficiles à lire.
La visibilité du rôle même du président de la République s'avère être un vaste programme de relations publiques sans effet d'annonce mobilisateur, faute de charisme, de communication et de vision. Président Caid Essebssi a failli à son rôle numéro un: être un super Directeur des Ressources Humaines (DRH). Rassembler les talents et les conjuguer. Sa verve tant poignante pour se faire élire, car il avait soif de pouvoir et de prestige, s'est évanouie au premier test post-élections législatives avec le brouhaha de la nomination du gouvernement Essid I.
Comment qualifier Beji Caïd Essebsi, un chef d'État, qui alors que le terrorisme fait rage, appelle au pouvoir des hommes et des femmes, sans caractère, incapables d'insuffler à la Tunisie en danger l'énergie qui conviendrait? Il a failli depuis son élection à sa mission de DRH "super partes" chargé de recruter ce qu'il y a de compétences et caractères combinés (pas compétences ou caractères seulement) pour ouvrir le pays au progrès dans tous les domaines. En ce moment, je ne vois ni compétences ni caractères. Même le défaitisme fait sa débandade. C'est une érosion politique sans précédent, pire que celle de l'Argentine de 2001, car pernicieuse et d'une sourde violence. Les capacités institutionnelles de l'État pour répondre à nos ambitions citoyennes sont mal communiquées, et pis peu crédibles. Le climat politique est à flux tendu. Le gouvernement se doit de réagir avec intelligence. Depuis 2015, il ne le fait pas.
Comme la confiance et la croissance doivent être la priorité de l'action politique, le citoyen doit être remis au cœur du projet politique. L'action de tout gouvernement doit être replacé devant cette évidence: Le citoyen et la citoyenne ("El Mouwaten wa El Mouwatana").
Chacun d'entre nous, particulièrement chaque jeune, a des aspirations qui doivent être entendues et réalisées. Le service de la politique est le progrès de l'individu. L'homme politique est au service du citoyen. L'action de l'État et celle des collectivités territoriales doivent être recentrées pour réorganiser la vie de la nation.
Comment? En étant concret sur la politique internationale comme sur la politique intérieure.
La Tunisie doit retrouver, par exemple une cohérence, de sa diplomatie afin d'être comprise et respectée dans les forums de la vie internationale. Notre prise de position sur le Yemen était outrageante à nos valeurs et nos principes d'arabité, de solidarité. La question libyenne est un fiasco. Sur le plan interne, la Tunisie doit consacrer son énergie législative à reformer la loi électorale, adoptée en mai 2014, qui est loin d'être représentative de nos concitoyens et concitoyennes. C'est notre priorité première pour insuffler la confiance. Car il n'y a pas de confiance, il n'y a que des preuves de confiance.
Pour le moment, nous gérons à vue, sans vision, au gré des événements.
Jeunesse
Comment projeter notre Jeunesse, ses talents et ses atouts dans un avenir positif aujourd'hui revient à se demander quel angle donner à l'action de la société civile? Critiquer encore? Ou construire, enfin .. en politique? La société civile et la presse, elles-mêmes en construction d'identité, peinent dans leur objectif de contre-pouvoirs par rapport à l'État. C'est un fait.
Je demeure convaincu que la démarche de la société civile ne doit pas, et ne peut pas, se limiter à une dénonciation de la classe politique dans l'univers brouillon-développé (pire que le sous-développement) de la Tunisie d'aujourd'hui avec la participation des médias. Il n'en demeure qu'il en est de notre responsabilité morale d'agir comme Tunisiennes et Tunisiens.
Notre action progressiste se doit d'être par ses combats, constructive, positive, pratique dans l'exercice d'une citoyenneté active en politique. Et c'est en décidant d'investir cette arène politique, avec la même exemplarité, qu'elle recréera la confiance de tous, et plus particulièrement des jeunes, en l'avenir de la Tunisie.
Nous sommes restés sur le trottoir de la démocratie. Un processus calme d'élections comme celle du 26 Octobre ou d'un Nobel de la Paix n'est pas l'exercice quotidien du crédo démocratique. Nous ne pédalons pas encore la démocratie, prisonniers de nos complexes de supériorité et d'avidité.
Nous devons aider notre Parlement, sans subordination idéologique, mais avec l'idée de faire de l'écologie citoyenne, avec le concours de la Jeunesse. Nous devons impliquer nos jeunes dans chacune des régions avec un découpage précis, pour qu'ils préparent le projet politique de 2019, et pourquoi pas, rassembler toutes les composantes d'une force progressiste autour de ce projet lors d'un congrès politique fédérateur.
Un prêche-par-l'exemple d'organisation, de vision et d'exécution? "Mourakiboun". Ils ont été fabuleux. Le meilleur "parti politique" de l'après 2011. Dupliquons l'efficacité de ce même système pour en faire une machine politique faite pour combattre la pauvreté matérielle, l'égoïsme collectif et le manque d'ambition. La Tunisie est un pays pauvre. Arrêtons de faire semblant. "Mourakiboun" ne sont pas passés par Washington, Paris ou Berlin pour être respectés et respectables, efficaces et efficients. Personne, ni Fonds Monétaire International, ni Banque Mondiale, ni Union Européenne, ne nous aideront sans rien obtenir en retour. Finissons en avec cette mentalité d'assistés économiques, culturels et franchement émotionnels, avec ce summum de l'homme providence qui sauvera le pays de son marasme.
Il n'existe plus d'homme providence dans le monde d'aujourd'hui. Il existe un peuple providence. Regardons Singapore et son sens du sacrifice pour bâtir une société prospère. Nous sommes en faillite politique et psychologique. Il est temps de réagir, de sursoir, de montrer l'orgueil et le lion.
En 2019, nos suffrages seront pour un contrat. Un contrat que nous ferons avec nous même, droits dans nos bottes, droits dans nos yeux. Il y a une date fondatrice: le 25 JUILLET. Renouvelons sa symbolique à nouveau.
Il faut à notre État gagner une discipline intérieure et extérieure. Il faut à notre Jeunesse gagner une discipline intérieure et extérieure. Il faut à notre bon sens gagner une discipline intérieure et extérieure.
Pour l'Histoire, ni les Tartares, ni les Romains, ni les Vandales, ni les Vahabites, ni les Normands, ni les Maures espagnols, ni les Turques Ottomans, ni les Beni Hillal, ni les Byzantins, ni les Colons français n'ont mis la Tunisie à genoux. Ni l'État Islamique. Ni Daech. Nous sommes en guerre. Un guerre de plus que nous gagnerons.
De Carthage à Ben Guerdane, 3000 ans que nous perpétuons notre fierté et notre unicité. La Tunisie de l'amour, des citronniers et des oliviers. Nous sommes l'exception. Je ne sais pas ce qui est le plus ennuyeux dans cette sinistrose: la peur ou la politique. les deux sont d'un désarroi.
Il ne nous reste donc que nos manches à retrousser.
Retroussons nos manches pour Mabrouk Soltani, qui a fait don à 16 ans de sa vie, vilement décapité. Notre plus jeune martyr, paix à son âme.
Mabrouk avait le plus noble des métiers: berger. Ne soyons pas les moutons.
Pour votre gouverne, il n'y a pas de plan B. Parce qu'il n'y a pas de Tunisie B.
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