La lutte contre Daech en Syrie n'est plus prioritaire
Qu'on se le dise, la convergence russo-américaine sur la question kurde, couplée à la volonté commune d'un cessez-le-feu et la reconfiguration des alliances sur le terrain laissent à démontrer que la guerre contre l'EI n'est plus la principale dimension du conflit pour les acteurs régionaux.
C'est "un nouveau Yalta régional" qui se prépare
De fait, l'intervention russe a permis de déterminer une feuille de route à la fois militaire, opérationnelle et politico-diplomatique en jouant le rôle de décanteur, ce qui est réellement en jeu aujourd'hui est un nouveau "Yalta régional".
"Le règlement de ce conflit civilo-international va rebattre les cartes durablement dans la région et entraîner des effets en chaîne. Du point de vue américain, le conflit en Syrie est en relation avec l'Ukraine, l'Europe centrale, la Transnistrie, les pays Baltes, l'Arctique, le Kamtchatka et la mer de Chine orientale. C'est l'Otan qui est à la manœuvre et la priorité stratégique américaine dans cette affaire est de contenir la Chine, le retour stratégique de la Russie, pour maintenir à travers l'Eurasie la transversalité des routes de Venise à Vladivostok et sa supériorité stratégique", confie le journaliste Richard Labévière.
Dans cette approche, sous couvert de guerre contre le terrorisme, les États-Unis, malgré leur influence déclinante, tenteraient de revenir dans le jeu régional.
L'intervention de la Russie en Syrie ne se réduirait pas à une simple opération de sauvetage du régime, mais participerait d'un redéploiement stratégique de la Russie à l'échelle planétaire en réaction à la stratégie de l'endiguement mise en avant par les États-Unis, à travers notamment le conflit en Géorgie et la crise ukrainienne.
La coalition occidentale", un attelage composite
Dans le même temps, "la coalition occidentale", attelage composite, a perdu assurément toute sa crédibilité politique et sa légitimité. Elle tend du reste à se réduire telle une peau de chagrin. Elle recouvre assurément un alliage contre nature de pays européens, anglo-saxons, arabes sunnites (monarchies du Golfe) jusqu'au Pakistanen passant par la Turquie, cette dernière étant dirigée par un islamiste, qui se plait à faire le jeu de Daech.
Dans ce contexte, "La coalition occidentale" fait elle figure de "coalition anti-Assad", et surtout de "coalition anti-russe".
Et il y a plus, on pourrait s'interroger de savoir si l'ennemi principal est vraiment Daech à l'aune des déclarations récentes du Général Philip Breedlove, commandant suprême des Forces américaines et alliées en Europe (Saceur), souligne volontiers l'experte en stratégie Caroline Galactéros dans son blog ''Bouger les lignes''.
Ce dernier n'hésite pas à marteler que la Russie constitue « une menace existentielle de long terme » pour l'Amérique et ses alliés européens.
Vladimir Poutine « n'est pas un partenaire pour les enjeux de sécurité » il pousse par ses frappes aériennes la population syrienne à l'exode... pour déstabiliser l'Europe ! (sic) L'Otan, donc, « doit se préparer au combat contre la Russie » ajoute t-il...
Le retour à la guerre froide aurait-il à nouveau sonné?
Qu'on se le dise, la convergence russo-américaine sur la question kurde, couplée à la volonté commune d'un cessez-le-feu et la reconfiguration des alliances sur le terrain laissent à démontrer que la guerre contre l'EI n'est plus la principale dimension du conflit pour les acteurs régionaux.
C'est "un nouveau Yalta régional" qui se prépare
De fait, l'intervention russe a permis de déterminer une feuille de route à la fois militaire, opérationnelle et politico-diplomatique en jouant le rôle de décanteur, ce qui est réellement en jeu aujourd'hui est un nouveau "Yalta régional".
"Le règlement de ce conflit civilo-international va rebattre les cartes durablement dans la région et entraîner des effets en chaîne. Du point de vue américain, le conflit en Syrie est en relation avec l'Ukraine, l'Europe centrale, la Transnistrie, les pays Baltes, l'Arctique, le Kamtchatka et la mer de Chine orientale. C'est l'Otan qui est à la manœuvre et la priorité stratégique américaine dans cette affaire est de contenir la Chine, le retour stratégique de la Russie, pour maintenir à travers l'Eurasie la transversalité des routes de Venise à Vladivostok et sa supériorité stratégique", confie le journaliste Richard Labévière.
Dans cette approche, sous couvert de guerre contre le terrorisme, les États-Unis, malgré leur influence déclinante, tenteraient de revenir dans le jeu régional.
L'intervention de la Russie en Syrie ne se réduirait pas à une simple opération de sauvetage du régime, mais participerait d'un redéploiement stratégique de la Russie à l'échelle planétaire en réaction à la stratégie de l'endiguement mise en avant par les États-Unis, à travers notamment le conflit en Géorgie et la crise ukrainienne.
La coalition occidentale", un attelage composite
Dans le même temps, "la coalition occidentale", attelage composite, a perdu assurément toute sa crédibilité politique et sa légitimité. Elle tend du reste à se réduire telle une peau de chagrin. Elle recouvre assurément un alliage contre nature de pays européens, anglo-saxons, arabes sunnites (monarchies du Golfe) jusqu'au Pakistanen passant par la Turquie, cette dernière étant dirigée par un islamiste, qui se plait à faire le jeu de Daech.
Dans ce contexte, "La coalition occidentale" fait elle figure de "coalition anti-Assad", et surtout de "coalition anti-russe".
Et il y a plus, on pourrait s'interroger de savoir si l'ennemi principal est vraiment Daech à l'aune des déclarations récentes du Général Philip Breedlove, commandant suprême des Forces américaines et alliées en Europe (Saceur), souligne volontiers l'experte en stratégie Caroline Galactéros dans son blog ''Bouger les lignes''.
Ce dernier n'hésite pas à marteler que la Russie constitue « une menace existentielle de long terme » pour l'Amérique et ses alliés européens.
Vladimir Poutine « n'est pas un partenaire pour les enjeux de sécurité » il pousse par ses frappes aériennes la population syrienne à l'exode... pour déstabiliser l'Europe ! (sic) L'Otan, donc, « doit se préparer au combat contre la Russie » ajoute t-il...
Le retour à la guerre froide aurait-il à nouveau sonné?
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