La salle est archi-comble, le public s'impatiente. L'attente des fans attendant leur star.
Mais il fallait attendre l'achèvement de la première partie consacrée à la littérature arabe.
Enfin, Michel Onfray se présente, l'ovation du public était longue.
Pas de discours, ni de dissertation philosophique, mais on a eu droit à un échange entre le philosophe et l'écrivain et diplomate français Olivier Poivre d'Arvor où ce dernier lui tend la perche à chaque fois, le relance dans une mise en scène qui semble scénarisée.
Ses influences philosophiques, son université populaire, son positionnement politique, l'origine du terrorisme, la laïcité...Michel Onfray y revient avec un air de déjà vu pour les admirateurs présents dans la salle qui ont déjà eu sans doute connaissance de ce parcours.
Certains reprenaient leur ovation de temps en temps pour appuyer les propos du philosophe ou huaient aussi quand il prononçait le nom de Alain Finkielkraut ou encore de Bernard Henry Lévy.
Il faut dire que c'était la seule façon dont disposait le public pour interagir avec le philosophe. La partie consacrée aux questions du public était de courte durée. Pas le temps pour creuser certains sujets ni pour le public présent, ni pour les journalistes d'ailleurs d'où une certaine frustration.
La rencontre avec Michel Onfray s'apparentait à une rencontre entre une idole et ses admirateurs, on aurait pu imaginer à sa place un chanteur ou un jour de foot, ça aurait été dans la même veine.
Islam: La prévalence du politiquement correct
L'auteur du Traité de l'Athéologie abordait la question de l'islam avec beaucoup de précautions linguistiques, ne voulant visiblement pas heurter le public tunisien.
Celui qui disait que l'islam n'est pas une religion de paix, de tolérance et d'amour, a opté en Tunisie pour le politiquement correct, s'abritant derrière les contradictions de l'islam et se focalisant sur les versets qui prônent la tolérance. Le mot islam n'est jamais suivi d'une critique.
Il préfère plutôt parler des religions prosélytes, de celles appelant au meurtre sans s'y atteler davantage.
L'origine du terrorisme
Michel Onfray se livre à une critique acerbe contre l'ingérence occidentale dans les pays arobo-musulmans, origine de la terreur terroriste qui frappe l'Europe, selon lui.
Le philosophe ne mâche pas ses mots contre les dirigeants occidentaux qui "ont renversé des dictateurs laïcs", semant ainsi le chaos dans ces pays.
Mouamer Gadhafi, Hosni Moubarek, Sadaam Hussein seraient des laïcs! Inattendu de la part d'un philosophe ce genre de raccourcis.
A ce qu'on sache, l'islam est la religion de l'Etat dans tous ces pays. Les libertés religieuses des chiites comme en Iraq par exemple ont été bafouées. Ces derniers ont été massacrés sous le régime de Sadaam Hussein.
Quant à la supposée laïcité du régime syrien, agitée en épouvantail par Bachar Al Assad lui-même, elle s'apparente plus à de la propagande qu'à un souci réel de préserver les minorités notamment chrétiennes: "La manipulation de la laïcité par le régime se manifeste à deux niveaux: au niveau interne, liée à la nature communautaire du pouvoir, et au niveau externe, liée à l'image du régime devant la communauté internationale et notamment les pays occidentaux.
Dans cette perspective, le régime dont les dirigeants sont issus de la minorité, peut alors se présenter comme le garant des droits des autres minorités et de la paix intercommunautaire", peut-on lire dans l'étude de l'un des spécialistes de la Syrie Zakaria Taha, auteur de la "La problématique de la laïcité à travers l'expérience du parti Baath en Syrie".
Si la justification des guerres occidentales menées dans cette région par le souci de préserver les droits humains opprimés, est une propagande, le discours tendant à contrer ce "droit de l'hommisme" par une présentation de ces régimes comme étant les dernières citadelles des minorités en est une également.
L'inanité du discours expliquant le terrorisme
Michel Onfray pointe du doigt également "une République rendue indésirable pour des enfants", en parlant de la situation des Français de culture musulmane en France. Les discriminations dont souffrent certains musulmans en France expliquent, selon lui, que certains d'entre eux adossent la cause djihadiste.
Les discriminations expliquent-elles à elles seules que certaines sèment l'horreur? Qu'en-il des motivations idéologiques? Michel Onfray n'en dira pas plus.
Cette logique victimaire qui consiste à se voiler la face, préférant parler de discriminations à l'égard des musulmans en Europe au lieu d'incriminer l'idéologie djihadiste sévissante depuis des années en France et ailleurs et soutenue par des fonds islamistes est un leurre. Un déni de la réalité. Un simplisme.
Mais il fallait attendre l'achèvement de la première partie consacrée à la littérature arabe.
Enfin, Michel Onfray se présente, l'ovation du public était longue.
Pas de discours, ni de dissertation philosophique, mais on a eu droit à un échange entre le philosophe et l'écrivain et diplomate français Olivier Poivre d'Arvor où ce dernier lui tend la perche à chaque fois, le relance dans une mise en scène qui semble scénarisée.
Ses influences philosophiques, son université populaire, son positionnement politique, l'origine du terrorisme, la laïcité...Michel Onfray y revient avec un air de déjà vu pour les admirateurs présents dans la salle qui ont déjà eu sans doute connaissance de ce parcours.
Certains reprenaient leur ovation de temps en temps pour appuyer les propos du philosophe ou huaient aussi quand il prononçait le nom de Alain Finkielkraut ou encore de Bernard Henry Lévy.
Il faut dire que c'était la seule façon dont disposait le public pour interagir avec le philosophe. La partie consacrée aux questions du public était de courte durée. Pas le temps pour creuser certains sujets ni pour le public présent, ni pour les journalistes d'ailleurs d'où une certaine frustration.
La rencontre avec Michel Onfray s'apparentait à une rencontre entre une idole et ses admirateurs, on aurait pu imaginer à sa place un chanteur ou un jour de foot, ça aurait été dans la même veine.
Islam: La prévalence du politiquement correct
L'auteur du Traité de l'Athéologie abordait la question de l'islam avec beaucoup de précautions linguistiques, ne voulant visiblement pas heurter le public tunisien.
Celui qui disait que l'islam n'est pas une religion de paix, de tolérance et d'amour, a opté en Tunisie pour le politiquement correct, s'abritant derrière les contradictions de l'islam et se focalisant sur les versets qui prônent la tolérance. Le mot islam n'est jamais suivi d'une critique.
Il préfère plutôt parler des religions prosélytes, de celles appelant au meurtre sans s'y atteler davantage.
L'origine du terrorisme
Michel Onfray se livre à une critique acerbe contre l'ingérence occidentale dans les pays arobo-musulmans, origine de la terreur terroriste qui frappe l'Europe, selon lui.
Le philosophe ne mâche pas ses mots contre les dirigeants occidentaux qui "ont renversé des dictateurs laïcs", semant ainsi le chaos dans ces pays.
Mouamer Gadhafi, Hosni Moubarek, Sadaam Hussein seraient des laïcs! Inattendu de la part d'un philosophe ce genre de raccourcis.
A ce qu'on sache, l'islam est la religion de l'Etat dans tous ces pays. Les libertés religieuses des chiites comme en Iraq par exemple ont été bafouées. Ces derniers ont été massacrés sous le régime de Sadaam Hussein.
Quant à la supposée laïcité du régime syrien, agitée en épouvantail par Bachar Al Assad lui-même, elle s'apparente plus à de la propagande qu'à un souci réel de préserver les minorités notamment chrétiennes: "La manipulation de la laïcité par le régime se manifeste à deux niveaux: au niveau interne, liée à la nature communautaire du pouvoir, et au niveau externe, liée à l'image du régime devant la communauté internationale et notamment les pays occidentaux.
Dans cette perspective, le régime dont les dirigeants sont issus de la minorité, peut alors se présenter comme le garant des droits des autres minorités et de la paix intercommunautaire", peut-on lire dans l'étude de l'un des spécialistes de la Syrie Zakaria Taha, auteur de la "La problématique de la laïcité à travers l'expérience du parti Baath en Syrie".
Si la justification des guerres occidentales menées dans cette région par le souci de préserver les droits humains opprimés, est une propagande, le discours tendant à contrer ce "droit de l'hommisme" par une présentation de ces régimes comme étant les dernières citadelles des minorités en est une également.
L'inanité du discours expliquant le terrorisme
Michel Onfray pointe du doigt également "une République rendue indésirable pour des enfants", en parlant de la situation des Français de culture musulmane en France. Les discriminations dont souffrent certains musulmans en France expliquent, selon lui, que certains d'entre eux adossent la cause djihadiste.
Les discriminations expliquent-elles à elles seules que certaines sèment l'horreur? Qu'en-il des motivations idéologiques? Michel Onfray n'en dira pas plus.
Cette logique victimaire qui consiste à se voiler la face, préférant parler de discriminations à l'égard des musulmans en Europe au lieu d'incriminer l'idéologie djihadiste sévissante depuis des années en France et ailleurs et soutenue par des fonds islamistes est un leurre. Un déni de la réalité. Un simplisme.
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