Lorsque je m'étais décidé à m'engager aux côtés de Mohsen Marzouk et ses amis, il y a près de quatre mois, je l'avais fait compte tenu de certains "avantages comparatifs" que ce monsieur et son projet ou du moins l'esquisse qu'il m'en avait faite me paraissaient offrir au pays.
Plus jeune et bien meilleur communicateur que tous les autres chefs de partis tunisiens, Marzouk avait réussi à provoquer chez moi l'illusion qu'il pourrait devenir ce jeune leader moderne et démocrate ayant les moyens de mobiliser autour d'un parti républicain et progressiste la majorité des consciences vives de notre peuple et de sa jeunesse.
Aujourd'hui, je me réveille d'une torpeur et me sors d'un leurre partagé par beaucoup. Pour moi, cet homme n'est plus à mes yeux qu'un porteur de risque politique supplémentaire pour le pays, celui de planter dans notre paysage le germe d'une droite populiste de laquelle la Tunisie, déjà embourbée dans ses maux, n'a que faire .
Avant d'annoncer que je l'avais rejoint en décembre dernier, j'avais reçu de multiples appels à la méfiance venant de personnes qui l'avaient "pratiqué" soit dans le passé, soit dans un temps récent. J'ai préféré outrepasser leurs conseils en mettant leur avis sur le compte de la malveillance, de la jalousie ou de la calomnie et me persuadant que je ne perdais rien en allant au charbon voir de moi même de quoi il retourne.
Ne vous attendez pas à lire dans ce texte des choses qui touchent à la vie privée ou en liaison avec les racontars qui ont été sortis par certains dans le cadre de viles campagnes qui ont visé Marzouk au cours des dernières semaines, campagnes menées par certains concurrents qui ont eu la frousse de ce qu'il a pu remplir la coupole d'El-Menzah le 20 mars dernier, ne comprenant pas encore que ce n'est qu'un feu de paille qui s'éteindra vite.
Mes propos ne concerneront que ce qui touche au politique, dévalorise le politique, le nie, le travestit ou l'avilit, dans la démarche de Mohsen.
C'est précisément après le succès du meeting de la coupole le 20 mars que notre champion a commencé à se trahir .Nous avons retrouvé un homme imbu de lui même, individualiste et surtout retors.
Le jour où je lui explique au cours d'une réunion du comité directeur provisoire qu'on ne forme pas dix huit commissions pour préparer les motions d'un congrès de parti comme il le proposait, il prend la mouche au point de suspendre pour un mois les réunions de cette structure chargée pourtant de diriger le parti et de préparer son premier congrès national. C'était parce qu'il avait établi lui même et seul la liste des commissions alors qu'il n'a aucune expérience de la façon dont se tiennent les congrès de partis.
Hormis sa courte expérience à Nidaa, Marzouk n'a jamais contribué à un parti ou au sein d'une organisation à fonctionnement semblable de type "syndicat". Il a toujours été une sorte de sniper, opérant seul du début jusqu'à la fin et refusant de déléguer ou de se faire conseiller. Et c'est probablement cela qui explique qu'il confond action et activisme. Or, la différence est de taille.
L'action politique est une démarche mûrement réfléchie et élaborée sur la base d'objectifs conçus au préalable. L'activisme est par contre une manière de faire de l'animation pour convaincre de sa présence sur la place .
Mais au delà du bricolage et de l'activisme, c'est cette façon qu'a Mohsen de considérer le parti comme son chez soi personnel et d'y perpétrer les plus grands abus qui m'a froissé au plus haut point.
Alors, je pars. Oui, je m'en vais et laisse le "Machrou3" à Nesrine...Oui, Nesrine, la secrétaire personnelle devenue secrétaire générale adjointe par le seul pouvoir de son patron. Il y quelques jours, elle notait encore ses rendez-vous et s'occupait de son agenda. Aujourd'hui, elle est membre de plain pied de la direction du parti. Il en fera peut-être une Eva Peron ou une Corry Aquino!!
Je laisse le "Machrou3" à Hachemi LahdhIri, homme "fort" du dispositif marzoukien. Je ne vous dirai rien à propos de ce personnage. Si quand même, une chose. Tapez son nom sur Google et laissez vous tenter quelques moments par les résultats de la recherche.
Je ne peux rester davantage dans un parti sans orientations, dirigé par un "propriétaire" qui n'obéit qu'à la règle des copains et des coquins, les ouistitis comme j'aime à les appeler "affectueusement".
Pour me consoler, je me dis que me concernant, c'était juste un peu plus qu'une erreur de casting, disons une erreur de parking que je m'empresse de corriger .
La Tunisie a besoin, aujourd'hui plus que jamais, d'un grand leader, un authentique patriote qui soit à la fois démocrate, transparent, fédérateur, un homme (ou femme naturellement) réellement obnubilé par les problèmes du pays, de son peuple et de sa jeunesse. C'est loin d'être le profil de notre ami. Le temps en attestera.
Sachez en fin, que je m'en vais sans amertume ni regrets. Pendant les quelques mois au "Machrou3", j'ai pu être égal à moi même, toujours libre et autonome, mais solidaire de "mon" parti. J'ai fait la connaissance de personnes intéressantes, femmes et hommes devenus de vrais amis. Et je crois que je reviendrai de nouveau à reparler de cette expérience et à publier des écrits la concernant .
Plus jeune et bien meilleur communicateur que tous les autres chefs de partis tunisiens, Marzouk avait réussi à provoquer chez moi l'illusion qu'il pourrait devenir ce jeune leader moderne et démocrate ayant les moyens de mobiliser autour d'un parti républicain et progressiste la majorité des consciences vives de notre peuple et de sa jeunesse.
Aujourd'hui, je me réveille d'une torpeur et me sors d'un leurre partagé par beaucoup. Pour moi, cet homme n'est plus à mes yeux qu'un porteur de risque politique supplémentaire pour le pays, celui de planter dans notre paysage le germe d'une droite populiste de laquelle la Tunisie, déjà embourbée dans ses maux, n'a que faire .
Avant d'annoncer que je l'avais rejoint en décembre dernier, j'avais reçu de multiples appels à la méfiance venant de personnes qui l'avaient "pratiqué" soit dans le passé, soit dans un temps récent. J'ai préféré outrepasser leurs conseils en mettant leur avis sur le compte de la malveillance, de la jalousie ou de la calomnie et me persuadant que je ne perdais rien en allant au charbon voir de moi même de quoi il retourne.
Ne vous attendez pas à lire dans ce texte des choses qui touchent à la vie privée ou en liaison avec les racontars qui ont été sortis par certains dans le cadre de viles campagnes qui ont visé Marzouk au cours des dernières semaines, campagnes menées par certains concurrents qui ont eu la frousse de ce qu'il a pu remplir la coupole d'El-Menzah le 20 mars dernier, ne comprenant pas encore que ce n'est qu'un feu de paille qui s'éteindra vite.
Mes propos ne concerneront que ce qui touche au politique, dévalorise le politique, le nie, le travestit ou l'avilit, dans la démarche de Mohsen.
C'est précisément après le succès du meeting de la coupole le 20 mars que notre champion a commencé à se trahir .Nous avons retrouvé un homme imbu de lui même, individualiste et surtout retors.
Le jour où je lui explique au cours d'une réunion du comité directeur provisoire qu'on ne forme pas dix huit commissions pour préparer les motions d'un congrès de parti comme il le proposait, il prend la mouche au point de suspendre pour un mois les réunions de cette structure chargée pourtant de diriger le parti et de préparer son premier congrès national. C'était parce qu'il avait établi lui même et seul la liste des commissions alors qu'il n'a aucune expérience de la façon dont se tiennent les congrès de partis.
Hormis sa courte expérience à Nidaa, Marzouk n'a jamais contribué à un parti ou au sein d'une organisation à fonctionnement semblable de type "syndicat". Il a toujours été une sorte de sniper, opérant seul du début jusqu'à la fin et refusant de déléguer ou de se faire conseiller. Et c'est probablement cela qui explique qu'il confond action et activisme. Or, la différence est de taille.
L'action politique est une démarche mûrement réfléchie et élaborée sur la base d'objectifs conçus au préalable. L'activisme est par contre une manière de faire de l'animation pour convaincre de sa présence sur la place .
Mais au delà du bricolage et de l'activisme, c'est cette façon qu'a Mohsen de considérer le parti comme son chez soi personnel et d'y perpétrer les plus grands abus qui m'a froissé au plus haut point.
Alors, je pars. Oui, je m'en vais et laisse le "Machrou3" à Nesrine...Oui, Nesrine, la secrétaire personnelle devenue secrétaire générale adjointe par le seul pouvoir de son patron. Il y quelques jours, elle notait encore ses rendez-vous et s'occupait de son agenda. Aujourd'hui, elle est membre de plain pied de la direction du parti. Il en fera peut-être une Eva Peron ou une Corry Aquino!!
Je laisse le "Machrou3" à Hachemi LahdhIri, homme "fort" du dispositif marzoukien. Je ne vous dirai rien à propos de ce personnage. Si quand même, une chose. Tapez son nom sur Google et laissez vous tenter quelques moments par les résultats de la recherche.
Je ne peux rester davantage dans un parti sans orientations, dirigé par un "propriétaire" qui n'obéit qu'à la règle des copains et des coquins, les ouistitis comme j'aime à les appeler "affectueusement".
Pour me consoler, je me dis que me concernant, c'était juste un peu plus qu'une erreur de casting, disons une erreur de parking que je m'empresse de corriger .
La Tunisie a besoin, aujourd'hui plus que jamais, d'un grand leader, un authentique patriote qui soit à la fois démocrate, transparent, fédérateur, un homme (ou femme naturellement) réellement obnubilé par les problèmes du pays, de son peuple et de sa jeunesse. C'est loin d'être le profil de notre ami. Le temps en attestera.
Sachez en fin, que je m'en vais sans amertume ni regrets. Pendant les quelques mois au "Machrou3", j'ai pu être égal à moi même, toujours libre et autonome, mais solidaire de "mon" parti. J'ai fait la connaissance de personnes intéressantes, femmes et hommes devenus de vrais amis. Et je crois que je reviendrai de nouveau à reparler de cette expérience et à publier des écrits la concernant .
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