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Lésés par la nouvelle loi antiterroriste, ils témoignent dans une campagne de Human Rights Watch (VIDÉOS)

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DROITS CIVIQUES - Ils s'appellent Nader Aloui, Houssem Hamdi et Alaeddine Slim. Ils sont cinéaste, globe-trotteur ou sans emploi. Et ils ont tous été arrêtés par la police, emprisonnés ou interdit de voyage dans le cadre de la nouvelle loi antiterroriste.

Passages à tabac pour suspicion d'appartenance à un groupe terroriste, restriction de voyage, arrestation sans mandat... les trois jeunes hommes témoignent de leur expérience pour l'organisation Human Rights Watch (HRW) pour la campagne "Non au terrorisme, oui aux droits de l'Homme".

Dans le cadre de cette campagne initiée pour défendre les droits humains face aux dérives sécuritaires observées suite aux attentats terroristes, 46 organisations nationales et internationales, mais aussi plusieurs artistes, ont souligné l'importance de faire front aux dépassements policiers dans le cadre de la loi antiterroriste parce que "la violation des droits humains peut même nourrir le terrorisme."

LIRE AUSSI: "Non au terrorisme, oui aux droits de l'Homme": Des artistes tunisiens et des ONG défendent les droits humains (VIDÉO)


Être au mauvais endroit au mauvais moment

Dans la vidéo ci-dessous, Nader Aloui explique que lors d'une descente policière dans son quartier, il s'est vu arrêté par la police après une course poursuite et emmené au poste de police de Sidi Bouzid.

"Un policier a posé un pistolet sur mon front"




Si le jeune homme avoue s'être enfui parce qu'il buvait avec des amis dans le quartier, il affirme qu'il s'est vu arrêter pour une autre raison.

"Dans le poste, je suis rentré dans une pièce, il y avait une kalachnikov. J'ai demandé: 'C'est quoi ça?' L'un d'eux m'a dit: 'C'est ce que j'ai retrouvé dans ton manteau, maintenant elle est saisie' ", raconte Nader Aloui.


À cela s'ajoute la violence subie au poste de police. Il passe un an et deux mois en prison avant d'être libéré par manque de preuves.






Voyager si l'Etat le veut bien

Houssem Hamdi est passionné de voyages, pourtant il s'est vu interdit de quitter le territoire pour cette même passion.

La raison? Le jeune homme voyage trop et "l'État a peur du terrorisme".

Il se retrouve fiché et se voit contraint de répondre à des questions "un peu bizarres" alors qu'il était en partance vers l'Egypte dans le cadre de son travail.

Par la suite, Houssem Hamdi avoue que les difficultés ne sont pas arrêtées à ses voyages: "à chaque fois que je traversais un poste de contrôle normal dans le territoire tunisien, je devais suivre les policiers au poste et subir un interrogatoire pendant de longues heures avant d'être libéré."

Si le ministère de l'Intérieur s'est excusé et a levé son interdiction de voyager le 22 décembre dernier, Houssem Hamdi estime que sa liberté de voyager "qui est un principe constitutionnel" a été bafouée.




Du terrorisme à la loi 52







Alaeddine Slim raconte l'abus qu'il a subi avec deux de ses amis de la part d'une brigade policière, qui a perquisitionnée sa maison pour soupçon d'appartenance à un groupe terroriste. Si les policiers ne trouvent rien qui pourrait les inculper, ils décident de les arrêter pour consommation de cannabis, raconte-t-il.

LIRE AUSSI: Tunisie: Trois artistes en prison pour consommation de drogue


"Ils ne pouvaient pas partir les mains vides, ils devaient rentrer avec quelque chose. J'ai perdu 33 jours de ma vie", raconte-t-il.

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