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Pour le ministre du Développement et de l'Investissement, la Tunisie doit accélérer ses réformes

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RÉFORMES - La Tunisie doit accélérer les réformes pour remédier à une situation économique "difficile", a reconnu mercredi un ministre, citant parmi les principaux freins la lourdeur de l'administration et un paysage politique en constante évolution.

"La Tunisie a vraiment besoin d'accélérer. D'accélérer sur le plan économique, d'accélérer sur le plan des réformes et pour cela il y a besoin de régler un problème assez important qui est son administration, pour la faire évoluer, la réformer", a déclaré à l'AFP Yassine Brahim, le ministre du Développement, de l'investissement et de la coopération internationale, en marge d'un évènement organisé par le centre Carnegie.

"L'administration est une force puisqu'elle ne s'est pas effondrée lors de la révolution" qui a emporté en 2011 la dictature de Zine El Abidine Ben Ali, a ajouté M. Brahim. "Mais en même temps, cette institution peut être une entrave parce qu'il y a de la bureaucratie".

Dans un récent rapport, le centre Carnegie a décrit l'administration publique tunisienne, qui emploie plus de 600.000 personnes, comme "une force pour la stabilité mais un obstacle au changement", citant notamment un "manque de transparence" et des "réglementations qui se chevauchent".

Autre frein à la mise en place des réformes selon M. Brahim, un climat politique encore instable qui a selon lui un impact sur le travail du Parlement.

"Aujourd'hui, la relation entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif connaît des secousses à cause de la situation politique", a dit le ministre, évoquant notamment la "décomposition" de Nidaa Tounès -parti vainqueur des élections de 2014 qui a été déchiré par une crise.

Si la Tunisie a réussi la transition politique née de la chute de l'ancien régime, elle ne parvient pas à relancer son économie, sur fond entre autres d'une recrudescence des attaques jihadistes. L'an dernier, la croissance a été inférieure à 1%, et le chômage a dépassé les 15%.

La lutte contre les violences jihadistes, qui ont eu "un impact très négatif" sur l'économie, ont d'ailleurs accaparé les autorités au détriment d'autres secteurs, a affirmé M. Brahim.

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