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Tunisie: Les femmes rurales, objet d'un dialogue Sud-Nord de la Méditerranée (INTERVIEW)

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SOCIÉTÉ- Entre 20% et 50% est le taux de chômage dans l'ouest et le sud de la Tunisie, à Tataouine par exemple 73% des femmes n'ont pas d'emploi, ce sont les chiffres alarmants présentés en marge du colloque "Femmes du Sud, Femmes du Nord, Osons la Réussite", organisé le 14 et 15 novembre à Tunis sous l'égide de l'ONG internationale Méditerravenir et le programme régional du dialogue politique Sud Méditerranée de la fondation Konrad Adenauer Stiftung avec l'appui du ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfance.

Ce colloque est l'aboutissement d'un programme antérieur de formation de 350 femmes cadres dans un programme quinquennal conçu et dirigé par Fatima Malki Bensoltane, présidente de l’Association tunisienne Méditerravenir pour le Dialogue Sud-Nord.

Les projets entamés par des femmes issus du milieu rural, leur difficultés d'entreprendre, leur présentation biaisée dans les médias, le conservatisme culturel et religieux qui prévaut dans leur environnement aussi bien en Tunisie qu'ailleurs au Maghreb, en Europe et qui englobe les femmes immigrées en Europe issues du milieu rural sont autant de thèmes abordés avec la présence de la ministre de la Femme Néziha Labidi et Isabelle Simonis, ministre de l'Enseignement de Promotion sociale, de la Jeunesse, des Droits des Femmes et de l'Égalité des chances belge.


LIRE AUSSI: Tunisie: Le CREDIF publie une étude sur la spécificité de la fragilité économique des femmes


"Les femmes rurales sont des catégories fragiles aussi bien au sud qu'au nord de la Méditerranée d'où le choix de cette thématique", a déclaré au HuffPost Tunisie Charles Ferdinand Nothomb, président de la fondation du Dialogue Sud-Nord de la Méditerranée. Et d'ajouter: "Parmi les immigrés en Europe, il y a beaucoup qui sont issus des milieux ruraux dans leurs pays d'origine, peut-être ils auraient préféré rester chez eux s'ils ont bénéficié de meilleures conditions de vie".

N'ayant pas la vocation d'agir, le think-thank vise à travers ce projet approfondir le débat sur ce sujet et accompagner les associations qui oeuvrent dans ce domaine, selon Fatima Malki Bensoltane: "Loin des préjugés sur les femmes rurales, elles ont un savoir inestimable dans énormément de domaines, du potentiel, du courage malgré l'hostilité de leur milieu. Le but est de les encourager à entreprendre leurs propres projets en levant le voile sur cette réalité là et en faisant un lobbying auprès des autorités pour les pousser à concevoir des programmes spécifiques en direction de cette population", a-t-elle affirmé au HuffPost Tunisie.

Le rôle de la société civile au nord et au sud de la Méditerranée

Chaque trois ans, un sommet sur un thème précis est organisé par la fondation du Dialogue Sud-Nord de la Méditerranée, "notre projet est civilisationnel. Nous visons à dissiper les peurs, les conservatismes au nord comme au sud. En coopérant, en travaillant ensemble comme nous le faisons, on a tout à gagner. Puis le dialogue est inévitable, de la part la proximité qui nous unit", a renchéri Charles Ferdinand Nothomb.

Ce dernier qui est un ancien ministre belge insiste sur le fait que ces partenariats visent à renforcer les liens entre les peuples, au delà des politiques entreprises par les canaux officiels. Il dit espérer que l'ouverture entre le nord et le sud en cours de négociations comme avec l'accord ALECA entre la Tunisie et l'Union Européenne passe par une libre circulation des personnes. "Il est inadmissible que nous les européens, nous pouvons venir aux pays du sud sans difficultés et que le contraire ne soit pas possible et soit accompagné de procédures accablantes pour certains pour avoir le visa", a-t-il conclu.

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Ces startups tunisiennes qui vont faire parler d'elles

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3 jeunes startups tunisiennes ont reçu, lundi 7 novembre, une subvention de 5000 dinars dans le cadre d'un programme du PNUD en collaboration avec la Yunus Social Business, afin de pouvoir développer leurs projets d'entreprise sociale. Une autre se verra financée à travers un fond d'investissement tunisien dédié au financement des entreprises sociales en Tunisie.

Ces 4 projets sont: Né à Tunis (objets de décoration contemporains avec la collaboration d'artisans en mettant en avant leur savoir faire ancestral), Blue Fish (avec la création de Dar El Harka, un espace de travail à la Medina pour les artisans), Technovap (avec le projet Smart Wash de franchise de lavage biologique pour des micro-entrepreneurs de tout le territoire) et Nextgen (qui a développé le projet Spectrum qui vise à résoudre la problématique du manque de soutien thérapeutique spécifique nécessaire permettant aux enfants présentant un trouble de l’apprentissage).

L'occasion pour le HuffPost Tunisie de vous faire connaitre ces jeunes entrepreneurs sociaux qui rêvent de changer les choses.

Né à Tunis

Né à Tunis est une brand tunisienne lancée en 2005 et qui compte donc près de 12 ans d'existence: "Nous dessinons et créons meubles, éléments de décoration et luminaires, à partir de matériaux locaux et à l’aide de plusieurs professionnels de l’artisanat et de l’industrie tunisiens" affirme Chems Eddine Mechri, fondateur de Né à Tunisie.

Designer produit, Chems Eddine aime donner une nouvelle vie aux objets, mais à travers son projet, c'est aussi à l'artisanat tunisien qu'il souhaite donner un second souffle: "L’intérêt de notre projet est cette intention qui en émane, de revisiter les possibilités et les savoir-faire locaux et d’encourager l’usage de ressources locales afin de donner naissance à une nouvelle génération d’objets trendy, pratiques, responsables et écolo. Nous engageons une approche de co-design et d’écodesign".

né a tunis

En collaborant avec de petits artisans locaux, il leur permet d'apprendre de nouvelles techniques pour s'adapter à l'ère du temps tout en leur donnant une visibilité: "Nos collaborations avec petits industriels et artisans encouragent ces derniers et leur permettent de revoir leurs techniques et les profils de produits qu’ils réalisent. Et elles nous permettent à nous d’enrichir nos collections et notre expérience" affirme-t-il.

L'idée de monter sa startup lui est venue de sa formation en tant que designer produit: "j’ai toujours rêvé de me lancer dans la création d’objets. Je voyage énormément et je visite les villes et les villages de la Tunisie. Et en sillonnant nos terres, je me rends compte des richesses et des ressources disponibles que peu de gens valorisent".

"L’idée m’est venue alors d’essayer de capitaliser nos ressources et nos richesses et d’en faire un vrai facteur de dynamisation et de créativité qui va en engendrer une dynamique nouvelle de gestion" affirme-t-il.

chems

Revitaliser le savoir-faire local en l'alliant à la création et à la technologie, voilà où Chems Eddine veut amener son projet: "Il y a beaucoup à faire dans ce domaine créatif où il nous est possible de conjuguer la technologie, les savoirs et les savoir-faire modernes que nous avons acquis et notre patrimoine local".

Pourtant malgré plus de 10 ans d'existence, la subvention reçue par la Yunus Social Business, est la première du genre: "Je n’ai jamais bénéficié d’une aide ou de subventions. Cette première après dix ans d’efforts personnels est un bon signe car elle prouve que des organismes et autres personnes croient en notre démarche. Grace à cette subvention, nous travaillerons sur la communication de notre travail pour les mois à venir et nous avancerons sur le lancement de notre nouvelle collection que nous avons commencé à dessiner il y a quelques mois" indique-t-il.

Si la nouvelle vie qu'il essaye de donner à l'artisanat tunisien commence à avoir de plus en plus d'échos, il est parfois difficile de trouver un écho auprès de l'administration tunisienne: "L’Office de l’Artisanat encourage l’export et la prospection de nouveaux marchés. Il y a forcément des opportunités à saisir, mais il faut que ce soit nous qui allions vers les administrations. Et souvent on n’a pas le temps et l’énergie. Nous sommes des créatifs, nous travaillons dans nos ateliers et sur le terrain" regrette Chems.

Pour Chems, les conditions de travail sont parfois difficiles en Tunisie, c'est ce qui pousse, selon lui, certains à choisir l'étranger: "C’est difficile. Nous sommes livrés à nous mêmes. Plusieurs amis designers travaillent à l’étranger, d’autres se contentent d’un salaire dans une entreprise ou dans la fonction publique".

Le facteur "risque" est trop élevé, surtout en l'absence d'appui: "La plupart ne veulent pas prendre des risques, car les aléas du marché font peur. Comme j’ai dit les structures d’appui sont nombreuses, mais rares sont ceux qui en bénéficient réellement. Les procédures à lancer, les lois qui réglementent et le non accès à l’information entravent cette volonté d’y accéder et les rendent, finalement, inopérantes" concède t-il.

chems

Optimiste de nature, Chems, préfère voir les choses côté jardin: "Se rendre compte des potentialités pour l’économie et pour la société que nous représentons pousserait –je l’espère- les officiels à venir vers nous et à engager des moyens et des mécanismes fluides qui nous aident à mieux nous développer" affirme t-il avant d'ajouter: "La création et le design représentent une des économies créatives les plus lucratives. Pour le moment, ce n’est pas encore le cas en Tunisie. Mais nous restons très optimistes".

"J’encourage les jeunes à se lancer. Il y a beaucoup à construire dans ce sens et nous avons besoin qu’une vraie dynamique voie le jour. Actuellement je suis en train de réaliser qu’en mieux organisant et développant notre activité de designers, plusieurs opportunités seront là." conclut-il


Bluefish

Bluefish est une boite de consultants lancée par Leila Ben Gacem et qui conçoit des projets pour la relance du patrimoine grâce à une meilleure dynamique socio-économique. Par le terme patrimoine cela peut "signifier n'importe quoi, de l'artisanat aux bâtiments historiques en passant par la musique traditionnelle" affirme Leila au HuffPost Tunisie.

"À travers Bluefish , j'essaie de comprendre ce qui menace la préservation du patrimoine, puis je conçois un projet prenant en compte les facteurs écosystémiques, les parties prenantes et les bénéficiaires pour convertir la menace en opportunités socio-économiques qui améliorent la durabilité de ce patrimoine" indique Leila.

Si Blue Fish n'a pas d'employés, Leila s'entoure d'un réseau "de jeunes talentueux qui travaillent chez Blue Fish en tant que pigistes en fonction du financement reçu et des besoins des projet" indique-t-elle.

Si le patrimoine tunisien est de plus en plus délaissé par les autorités, Leila pense que "que nous sous-estimons le potentiel du patrimoine et de la culture dans la création d'emplois et l'économie partagée".

C'est ce qui l'a laissé tenter l'aventure: "J'ai travaillé pour les multinationales pendant plus de 10 ans avant de lancer Blue Fish; qui est une expérience mieux qu'un MBA. J'ai démissionné de la multinationale (dans laquelle elle travaillait) et j'ai décidé que la modélisation des affaires, la stratégie et le développement devraient être mieux utilisés pour des secteurs plus significatifs qui améliorent la vie des gens".

De là l'idée s'installe et se développe: "J'aime la diversité culturelle; Je pense que le monde devient tout à fait semblable; et je pense que le monde est plus beau si chaque culture est différente mais ouverte aux autres" affirme t-elle.

A travers Blue Fish, le projet "Dar El Harka" -lauréat d'une subvention de la part de la Yunus Social Business et du PNUD- veut être un espace de revitalisation de la Médina de Tunis. "Dar El Harka va être un espace de co-travail pour des projets culturels et urbains dans la Médina pour l'aider à se développer et s'épanouir".

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"Ce sera un lieu où la jeunesse créative pourrait libérer son potentiel, contribuer au renouveau urbain, collaborer avec les artisans pour préserver l'artisanat local, concevoir des événements Medina, concevoir la réutilisation de l'espace urbain et collaborer à l'exécution des projets conçus." affirme Leila


Parmi les premières activités, un "journal de la Médina" a vu le jour: "Blue Fish collabore aujourd'hui avec un réseau d'ONG pour la réalisation du journal de la Médina, un projet de journalisme communautaire; un espèce de 'MedinaPedia' ".

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Autre projet lancé par "Dar El Harka", le festival "INTERFERENCE", "le 1er festival de la lumière à Tunis".

Si Leila bouge pour faire revivre la Médina, elle ne trouve pas toujours de soutien dans les politiques publiques: "Je pense que le rôle du gouvernement devrait changer après la révolution, de 'commandement et de contrôle' à devenir un 'catalyseur' qui soutient la société civile dans la création d'un système plus efficace. Aujourd'hui, ils ne savent pas comment faire la transition" indique-t-elle.

Entourée de "ses amis de combat", Leila estime que " le principal problème avec notre gouvernement aujourd'hui, c'est que personne n'est évalué sur leur rendement; La société civile devrait aider à redéfinir le rôle du gouvernement en tant que 'partenaire' dans le développement socio-économique et pas seulement avoir un rôle de 'contrôleur' ".

interference

Pour Leila, l'entrepreneuriat social, qui se démocratise de plus en plus en Tunisie, pourrait être une solution: "Je pense que notre écosystème social-entrepreneurial national se développe magnifiquement, c'est un petit réseau de partisans et d'activistes du secteur mais qui grandit et communique bien ensemble"

"Certains pourraient prétendre que toute entreprise qui crée un salaire est une entreprise sociale, mais les entrepreneurs sociaux ce n'est pas seulement l'embauche, ils changent les écosystèmes, travaillant en arrière-plan pour pousser le pays aux changements nécessaires dans leur secteur. Et donc nous avons besoin de beaucoup d'entre eux!" affirme Leila


Smart Wash Tecnovap Tunisie

Smart Wash Tecnovap Tunisie est un intégrateur de solutions de nettoyage et de désinfection par le biais du système vapeur qui existe depuis plus de 5 ans.

"Nous sommes aussi une structure d’accompagnement et de création de projet de nettoyage vert pour des jeunes entrepreneurs qui souhaite rejoindre le monde de entrepreneuriat et des Green Business" affirme au HuffPost Tunisie Foued El Houki son fondateur.

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L'idée de lancer cette startup a reposé sur un constat: Comment peut-on nettoyer et désinfecter en faisant attention à ne pas détériorer l'environnement qui nous entoure?

Ainsi "nous nous sommes dirigés vers la vapeur qui avait à nos yeux toutes les qualités requises pour être la réelle solution de nettoyage à long terme, tout en préservant l’environnement et en faisant de l’économie d'eau, une bataille de tous les jours notamment dans nos pays dits du sud, qui comme tout le monde le sait vivent pour la plupart une situation de stress hydrique".

De là, l'objectif était double pour Foued: "d'une part trouver une technologie eco-responsable et d'autre part avoir un impact social évident pour essayer d'imaginer une configuration de business où tout le monde pourrait trouver sa place en tant qu'acteur direct et indirect, d'où notre idée de mettre en place la première plateforme de nettoyage vapeur ouverte à tout les entrepreneurs".

Ainsi, Smart Wash Tecnovap Tunisie développe "la première application du monde arabe et en Afrique à proposer aux utilisateurs et clients l'opportunité de pouvoir laver leur voiture, tapis, habits, linge, moquette... en étant mis en relation avec notre plus proche collaborateur par rapport au lieu où se trouve notre client" rapporte Foued.

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Ce projet intitulé "Click and Wash" se veut avoir un double objectif: "Cela permettra à de jeunes entrepreneur dans le cadre du nettoyage bio à la vapeur d'avoir la possibilité de rejoindre cette plateforme de mise en relation C TO B et d’accroître son chiffre d'affaire et donc de pérenniser son activité" tout en répondant à une demande d'un client de la façon la plus rapide possible.

Si Foued est optimiste, il n'en demeure pas mois que "l'entrepreneuriat social en Tunisie n'est pas un long fleuve tranquille mais c’est cela aussi qui rend le défi plus beau et qui nous pousse dans nos retranchements pour essayer de chercher les meilleures solutions".

"Le souci c'est que dans notre pays il y a énormément de possibilité de financement pour les startups comme la nôtre par contre il faudrait donner aux jeunes et autres plus d'informations concernant ces possibilités car comme nous avons pu le remarquer les trois quart des jeunes que nous recevons n'ont peu ou pas entendu parler de ces systèmes d'aide à la création et je pense que c'est vraiment là ou l'effort doit être concentré" estime Foued


Selon lui, si le développement des structures dédiées au social en Tunisie "est une bonne chose pour le développement et l'avenir", il n'empêche qu' "il ne faudrait pas que cela soit un effet de mode" estime t-il avant de conclure: "Le développement responsable est le combat de notre siècle pour permettre à tous d'avoir une réelle dignité et un projet environnemental car l'un et l'autre son étroitement liés".

Next Gen

Next Gen Corp est créé en 2013 par deux amis dont la principale activité est le développement du software et hardware médical. Alliant technologie et médecine, ces deux amis lancent en 2015 le projet "Spectrum" sous lequel elle distribue des tablettes et applications thérapeutiques pour enfants autistes et dyslexiques ainsi que des applications ludo-éducatives.

Avec plus d'une centaines d'applications développées dans ce sens cette startup tunisienne touche de plus en plus de monde. "L'idée nous est venue suite à la participation à un séminaire traitant d'autisme en 2014. Nous avons vu une grande demande de parents et de thérapeutes pour des outils technologiques qui aident et soutiennent le besoin en prise en charge des enfants" affirme au HuffPost Tunisie Ahmed Nabli, ergothérapeute et cofondateur de Next Gen.

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Pour lui, le projet a plusieurs aspects sociaux: "D'abord offrir un contenu thérapeutique adéquat et répondant aux vrais besoins utilisateurs afin de palier les problématiques liées aux situations de handicap mais aussi la création de contenu pédagogique conforme aux exigences du ministère de l'Éducation".

Si plusieurs fonds ont souhaité les aider à lancer le projet, c'est surtout le volet administratif qui a posé problème à Ahmed: "Pour le développement du projet les seules difficultés que nous avons rencontrés sont d'ordre administratif. Nous avons reçu un accord de financement en Avril 2016 et ce n'est qu'on Octobre 2016 que nous avons débloqué les fonds et cela est dû essentiellement à des procédures administratives non seulement compliquées mais lentes à traiter" indique-t-il.

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Si les entreprises sociales fleurissent en Tunisie, la raison se trouve selon lui dans leurs essences: "Une entreprise sociale est une entreprise intelligente car elle se base sur des facteurs socio-économiques et environnementaux qui touchent monsieur tout le monde".

Cette faculté à toucher tout un chacun est aussi pour Ahmed un gage de garantie de réussite de la plupart d'entre elles: "Traiter une problématique sociale c'est améliorer la qualité de vie des bénéficiaires, qui veut dire fidéliser les clients sur le long terme. Cette fidélisation offrira à l'entreprise une viabilité plus grande" conclut-il.

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Loi de Finances 2017: La partie s'annonce chaude

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La commission des Finances, de la planification et du Développement au sein de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a poursuivi aujourd’hui l’examen des dispositions de la loi de finances 2017. Lors d'une séance d’audition de la ministre des Finances, Lamia Zribi, les pourparlers ont tourné principalement autour de l’élargissement de la base imposable et de la révision des taux d’imposition.

La commission des Finances a approuvé, lundi, les articles 56,58 et 59 de ladite loi. Les discussions se sont poursuivies mardi en approuvant les articles 55, 64, 66, 67 et 70. Les membres de la commission ont désapprouvé l’article 69 portant sur le rééchelonnement des dettes des agriculteurs locataires des immobilisations domaniales. D’autres articles demeurent sujets à controverse.

4 articles tombent à l’eau

Aujourd’hui et à J-2 de l’examen en plénière des dispositions de la LF 2017, quatre articles tombent à l’eau au sein même de la commission dont les dispositions se rapportant aux fonctions libérales, la taxe sur les piscines et la levée du secret bancaire. Le gouvernement a renoncé pour sa part à l’augmentation des vignettes prévue dans le projet de la loi de finances dans sa première mouture.

Les avocats et les médecins ont paraît-il gagné leur pari et ont remporté le bras de fer contre le gouvernement Chahed. Les amendements relatifs à la levée du secret bancaire, entre autres, l’annulation du recours judiciaire ont été également rejetés par la commission.

Dans ce cadre, Lamia Zribi a révélé, lors d’une déclaration accordée à Mosaïque FM, que l’Ordre national des avocats a présenté une nouvelle proposition au gouvernement qui pourrait satisfaire tous les concernés.

Pour sa part, le président du bloc parlementaire du mouvement de Nidaa Tounes, Sofiene Toubel, a expliqué, sur les ondes de la même radio, qu’il y a eu un accord pour que l’article relatif au timbre fiscal soit retiré. Selon l’intéressé, le timbre fiscal sera remplacé par une procédure qui se résume en la mention de l’identifiant fiscal sur chaque travail de l’avocat. Et d’ajouter que cette procédure sera généralisée pour s’appliquer à tous les métiers libéraux.

D’autres dispositions pourraient bien être abrogées surtout que les négociations entre le gouvernement d’Union Nationale et ses partenaires socio-économiques dont l’UGTT et l’UTICA sont dans l’impasse. Le gel des augmentations salariales et la disposition portant contributions exceptionnelles au titre du budget 2017 sont des hypothèses de base de la LF. Et en l’absence de compromis, la loi de finances qui devra être adoptée au plus tard le 10 décembre 2016 risque d’être déracinée de ses fondamentaux.

UGTT/Gouvernement : le statuquo

La partie s’annonce chaude surtout que l’UGTT maintient sa position et s’accroche à l’accord de Carthage ou de l’agenda national économique comme une base irrévocable de toute négociation avec le gouvernement et oppose son véto pour la question de gel des augmentations salariales.

Invité d’Express FM, le secrétaire-général adjoint de la centrale syndicale, Samir Cheffi, a expliqué que l’UGTT ne peut pas se permettre de gérer comme elle l’entend ce qu’elle ne possède pas (comprendre ici les salaires de ses adhérents). Interrogé sur la question des conditions posées par le FMI – en rapport avec l’annulation ou le report des augmentations salariales – Samir Cheffi a assuré que le problème ne réside pas dans la manière de faire du FMI mais qu’il était plutôt lié à la procédure entamée par la partie gouvernementale chargée de négocier avec la même banque. Selon le concerné, l’UGTT a présenté plusieurs propositions capables de garantir la paix sociale; des propositions qui seraient tombées dans de sourdes oreilles.

Toutefois, le ministre de la Fonction publique et de la gouvernance, Abid Briki, a assuré qu’un terrain d’entente pourrait bientôt être trouvé entre les deux parties concernées. Le ministre a en effet annoncé qu’une rencontre aura lieu ce soir entre les représentants du gouvernement et ceux de l’UGTT et que la question du report des augmentations salariales sera tranchée.

Le patronat réfute la contribution exceptionnelle de 7,5%. Le CJD relevant de l’UTICA considère que cette contribution augmentera sensiblement la pression fiscale qui pèse sur les entreprises et souligne dans un communiqué rendu public le caractère inflationniste du projet de loi de finances surtout que la révision et l’élargissement du champ d’application de la TVA aura un impact direct sur le pouvoir d’achat du consommateur final.

Avec ce projet de la loi de finances, le gouvernement d’Union Nationale fait cavalier seul et risque de redistribuer ses cartes. Dispose-t-il de marges de manœuvres suffisantes? La réponse est non selon les auteurs du rapport technique publié récemment par l’IACE: "Les marges de manœuvre du Gouvernement d’Union Nationale en matière de conduite des politiques économiques, et surtout pour la mise en œuvre des réformes annoncées, seront extrêmement limitées, voire fragilisées, si un assainissement préalable et opérationnel des finances publiques tardait à être implémentée".

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Kasserine, une "région victime" qui demande réparation: Entre attentes et scepticisme

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Historiquement délaissé par le pouvoir central, Kasserine, dans le centre de la Tunisie, est le premier territoire à avoir réclamé le statut de "région victime" auprès de l'Instance vérité et dignité (IVD). Une démarche qui suscite des attentes mais aussi du scepticisme au sein de la population.

A l'heure où la Tunisie s'apprête à écouter des premières victimes de la dictature lors d'auditions publiques retransmises à la télévision jeudi et vendredi, des militants de la société civile veulent que la marginalisation par l'Etat de régions entières soit admise haut et fort.

"L'Etat doit reconnaître qu'il a délaissé la région de Kasserine et l'a privée des droits les plus élémentaires à une vie digne durant des années et des années", déclare à l'AFP Zina Mhamdi, présidente du bureau régional du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES).

C'est cette ONG qui a porté le dossier de Kasserine devant l'IVD, chargée en cinq ans maximum de recenser et réhabiliter les victimes d'atteintes aux droits de l'Homme, principalement sous les présidences de Habib Bourguiba (1957-87) et Zine El Abidine Ben Ali (1987-2011).

Les documents, préparés avec l'aide d'Avocats sans frontières (ASF), démontrent que la situation socio-économique de Kasserine est "la plus dégradante" en Tunisie, fait valoir Souad Tlili, une responsable du bureau du FTDES à Kasserine.

Reconnaissance et réparation

Kasserine "est le gouvernorat aux records les plus tristes. Plus d'un travailleur sur quatre est au chômage, un foyer sur trois n'a pas d'accès à l'eau potable et le taux d'analphabétisme atteint 32%, contre 12% à Tunis", relève l'ONG.

Premier dossier du genre déposé auprès de l'IVD, la démarche a rapidement essaimé. Une trentaine de régions --dont des quartiers-- ont fini par vouloir se constituer "région victime", via des associations et des ONG.

Pour le FTDES, il s'agit plus largement de poser "la question des inégalités régionales provoquées" par des régimes dont les chefs ont souvent choyé leurs fiefs du littoral.

"Certaines régions ont été tenues à l'écart de tout processus de développement" et Kasserine "est l'exemple flagrant" de ces politiques qui ont eu pour conséquence "d'exclure les populations de l'accès aux droits économiques et sociaux les plus élémentaires, tels l'éducation, la santé", dit le FTDES.

Qu'attendre précisément de ce processus? D'abord que l'Etat reconnaisse ses torts, selon Souad Tlili, afin de "garantir la non-répétition de la politique de marginalisation".

Mais il doit aussi aboutir à des "dédommagements" envers une région qui vit toujours "dans la pauvreté et la misère", ajoute-t-elle.

Une telle démarche, inédite, pourrait apaiser le sentiment d'injustice dans la population, plaide-t-elle.

Car cinq années et demie après la révolution partie d'une autre région défavorisée (Sidi Bouzid), le feu couve toujours.

En janvier, c'est de Kasserine qu'est parti le plus important mouvement de contestation sociale depuis la chute de Ben Ali.

Scepticisme et frustration

Dans la ville, où la misère saute aux yeux avec des routes cabossées et des logements décrépis, le temps semble toutefois avoir eu raison des espoirs de certains habitants.

Plusieurs personnes interrogées par l'AFP affirment ne pas avoir entendu parler de l'IVD. D'autres se disent ouvertement désabusées.

"Rien ne va changer à Kasserine!", clame ainsi Jihed Rtibi, 30 ans, au chômage. "Ni cette IVD ni personne ne va faire quoi que ce soit pour nous. Il n'y aura ni investissements ni travail", promet-il.

Ici, "nous n'avons que les cafés ou les bars pour nous divertir", lance-t-il. "C'est la politique de l'Etat et sa marginalisation méthodique de la région qui poussent les jeunes à rejoindre les terroristes", s'emporte-t-il, en référence aux groupes jihadistes présents notamment dans les montagnes avoisinantes.

Abdallah Biri, 71 ans, n'est guère plus optimiste. "Des paroles, que des paroles. Les gens réclament du concret, des solutions à leur pauvreté", souligne le retraité, qui blâme la classe politique pour les "multiples promesses non tenues" depuis la révolution.

C'est elle, accuse-t-il, qui est "à l'origine de désintérêt total des gens pour tout ce qui se passe autour d'eux".

Etudiant, Hazem Rezgui dit savoir ce qu'est l'IVD. Mais il relève au passage être au courant des dissensions internes qui ont fait couler beaucoup d'encre ces derniers mois.

"Avant de résoudre ceux des autres, l'IVD doit d'abord trouver des solutions à ses problèmes", assène-t-il.

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10 signes que votre conjoint vous trompe émotionnellement

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Certains considèrent que ce n’est pas vraiment tromper, mais une infidélité émotionnelle est parfois tout aussi dommageable qu’une relation extraconjugale de nature sexuelle.

«Peu de contacts physiques se produisent dans une telle relation», explique la spécialiste en relations de couple Chantal Heide.

«La personne à l’origine de cette liaison veut demeurer avec son conjoint, même si elle ressent une très forte connexion avec une autre personne.»

Un individu vivra généralement une infidélité émotionnelle lorsqu’il a l’impression de ne pas recevoir assez d’attention de sa douce moitié à la maison.

Les signes sont sensiblement les mêmes que pour une infidélité physique. La seule différence : l’absence de relations sexuelles.

Voici 10 signes à surveiller si vous soupçonnez votre douce moitié de vous tromper émotionnellement :




Cet article initialement publié sur le Huffington Post Canada a été traduit de l’anglais.

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En visite en Tunisie: A la rencontre de Cédric Villani, le "Lady Gaga" des mathématiques comme l'a surnommé Télérama

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En Tunisie pour quelques jours, le mathématicien Cédric Villani, qui a reçu la plus prestigieuse récompense pour la reconnaissance de ses travaux en mathématiques, la médaille Fields en 2010, en a profité pour donner quelques conférences à Sfax, au Campus d'El Manar ou encore à la Cité des Sciences.

Excentrique, haut en couleurs loin du style poussiéreux qui pourrait venir à l'esprit, celui qui a été surnommé le "Lady Gaga des maths" par Télérama a accordé au HuffPost Tunisie une interview histoire de revenir avec lui sur sa passion pour les mathématiques.

cédric villani

Les Tunisiens sont réputés et performants en mathématiques

Si en Tunisie, l'impression que nous avons sur les mathématiques est plutôt abstraite, cet avis n'est pas partagé par Cédric Villani: "J'ai été accueilli avec beaucoup d'enthousiasme et une énorme chaleur. J'ai été submergé de questions et de commentaires" affirme t-il au HuffPost Tunisie.

"C'était un public concentré, attentif et ambitieux" résume t-il.

Cela ne le surprend pas plus que cela: "Les mathématiciens tunisiens, je les côtoie depuis 25 ans, que ce soit au Lycée Louis le Grand ou encore à l'École normale sup'. Ils sont performants et réputés" rappelle t-il.

villani

Se spécialisant alors dans l'analyse mathématique, il devient agrégé de mathématique en 1994 puis agrégé-préparateur à l'ENS en 1996. Il remporte la médaille Fields en 2010 et membre de l'Académie des sciences depuis 2013, ses travaux ont porté sur la théorie des équations aux dérivées partielles de la physique statistique mais aussi la théorie du transport optimal dont il a écrit les deux traités références en la matière.

Vulgarisant les mathématiques à travers de nombreuses publications, des passages à la télévision ou à la radio, il démontre que les mathématiques sont la clé de tout ce qui nous entoure, leur donnant une forme de renaissance qui s'explique par "plusieurs phénomènes. Il y a tout d'abord le développement de l'informatique. Derrière se cache une série d'algorithmes. Il y a des mathématiques même au niveau économique et social" affirme Cédric Villani.

Mais le passage à l'ère technologique a accélérer les choses: "Le développement des statistiques, l'intelligence artificielle, le big data...la technologie a fait entrer les mathématiques dans une nouvelle dimension" donnant un second souffle à une discipline souvent honnie des élèves.

cédric

Pourtant le jeune Cédric Villani ne se rêvait pas mathématicien, pas plus qu'un autre métier: "Je ne me suis pas posé la question. La curiosité m'a poussé à continuer d'avancer jusqu'à faire ma thèse et puis j'ai continué. Je n'avais pas d'idée sur ce que je voulais faire plus tard" confie t-il avant de conclure en guise de prédiction: "Mathématicien sera un des métiers les plus demandés avec l'avènement de la révolution numérique".



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Tunisie: Quatre jihadistes présumés arrêtées pour planification d'attentats (ministère)

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TERRORISME- La police tunisienne a arrêté quatre jihadistes présumés qui planifiaient des attentats à Tunis et des assassinats de personnalités de la politique et des médias notamment, a déclaré mercredi à l'AFP le ministère de l'Intérieur.

Le groupe, composé de trois hommes et une jeune fille, "planifiait des attentats contre un centre commercial et un poste de la Garde nationale (gendarmerie) à Tunis", a précisé le chargé de communication du ministère, Yasser Mesbah.

Ils ont été arrêtés par la police judiciaire de Ben Arous, dans la banlieue sud de Tunis, et communiquaient entre eux via le réseau social Facebook, selon lui.

Le groupe envisageait également d'assassiner des personnalités de la politique, des médias et des services de sécurité, a ajouté M. Mesbah sans plus de précisions.

Ces derniers jours, cinq caches d'armes ont été découvertes dans une région frontalière de la Libye et des dizaines de fusils ainsi que d'importantes quantités de munitions ont été saisies.

Frappé par une série d'attentats sanglants en 2015, le pays est en outre sous état d'urgence depuis bientôt un an.

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Le sexe, voici comment et où les Tunisiens en parlent

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SEXUALITÉ- Confiné dans le souterrain, tabou, le sexe dans le cadre du mariage ou en dehors est pourtant très présent dans la vie des Tunisiens et on en parle en contournant les interdits. Ceux qui le font sont sujets à des blâmes et des réprobations, tout en accueillant de l'audience quand le sujet est médiatiquement traité, d'où la manifestation du paradoxe. C'est l'interdit, tant appréhendé et désiré.

La preuve, les audiences des émissions audio-visuelles ou des articles sur le sexe. Entre ceux qui surfent sur le sensationnel ou ceux qui tendent à informer, le traitement en public de ce sujet est différent.

Toutefois si les Tunisiens osent briser le tabou publiquement, il le font souvent anonymement, ceci permet d'en parler plus à l'aise, l'intimité du sujet et la peur du regard de la société demeure patent.

En témoigne, le récit d'une jeune femme qui a parlé de sa sexualité avec son fiancé sur la radio Med et qui a été beaucoup relayé par les internautes.



Profitant de son anonymat, la jeune femme évoque en des termes crus ses relations sexuels poussées avec son partenaire mais aussi de son souci de préserver sa virginité en même temps. Elle ignore également que des rapports sexuels sans pénétration peuvent engendrer une grossesse.

LIRE AUSSI: La virginité en Tunisie, sacralisée... mais contournée


Si ce témoignage a suscité l'ironie de certains, la colère d'autres, il reflète néanmoins le manque d'éducation sexuelle et lève le voile sur une sexualité réprimée mais réelle et diversifiée.

Le web, une bouffée d'oxygène

Outre les médias, certains Tunisiens préfèrent s'exprimer via les réseaux sociaux en sollicitant de l'aide ou des conseils en la matière. Sous couvert d'anonymat l'administrateur de la page Facebook "Tunisiens : Parlons Peu Parlons Sexe" raconte au HuffPost Tunisie qu'il a voulu parler de la sexualité, "non seulement en tant qu'acte charnel mais aussi comme une pensée, un corps et une science" et ce "en dehors des querelles idéologiques ou religieuses".

LIRE AUSSI: Tunisie: Les rumeurs liées à la masturbation sont des "fantasmes culturels", selon un sexologue


D'autres pages comme par exemple "Tunisie : Parlons sexualité" publie régulièrement des témoignages et se présente comme une page éducative." Ici nous brisons les tabous qui n'ont pas raison d'être. Nous voulons parler de sexualité en toute liberté et dans le respect mutuel. Nous voulons dialoguer, ouvrir nos esprits sur cette science qui nous a été trop longtemps cachée, ou interdite dans nos sociétés arabo-musulmanes. Parce que l'éducation nationale ne nous a pas donné les connaissances suffisantes, par pudeur ou par tradition, il est temps de briser la glace et aborder le sujet dans la sphère publique", lit-on sur la page.

Alors entre infidélité conjugale, inceste, homosexualité, les Tunisiens se livrent librement. Toutefois, entre ceux qui conseillent gentiment, ceux qui s'improvisent sexologues ou psychologues et ceux qui prolifèrent des propos haineux, les commentaires des internautes sont variés et les administrateurs de la page sont amenés à chaque fois à les encadrer.

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LIRE AUSSI: Tunisie: En l'absence d'éducation sexuelle, les jeunes tunisiens doivent se débrouiller seuls


Les ravages de l'ignorance en matière de sexualité

Alors que les parents n’osent pas parler de sexualité à leurs enfants, les établissements éducatifs tunisiens ne remplissent pas non plus ce rôle.

Hind Elloumi, psychiatre et sexologue, explique au HuffPost Tunisie, les conséquences de la désinformation concernant la sexualité: "De la chasteté inculquée et prônée avant le mariage à la répression des pulsions sexuelles, la femme se trouve du jour au lendemain amenée à avoir une vie sexuelle sans être armée de suffisamment d’informations en la matière, si ce n’est des anecdotes racontées par les amies et les cousines" et d'ajouter que pour les hommes, c’est la peur de ne pas être à la hauteur qui les hanterait: "La pornographie exacerbe cette peur car on érige comme modèle un homme toujours performant, où le coït dure longtemps".

Pour Hinde Maghnouji, psychologue qui a travaillé auprès des mères célibataires, "Ne pas parler de la sexualité aux filles, considérer ceci comme un tabou avant le mariage n’empêchera pas ces jeunes femmes d'avoir des envies, une sexualité cachée mais réelle."

Le déni de cette réalité engendre, selon elle, un frein à la prévention. Conséquence: des femmes qui ignorent les méthodes de contraception ou confrontées à une grossesse hors du cadre du mariage avec son cortège de difficultés liées au regard stigmatisant de la société. Il est à noter que 15 mille femmes ont avorté en 2015, selon l'office national de la famille et de la population.

Le manque d'éducation sexuelle est aussi un obstacle à la prévention contre les maladies sexuellement transmissibles comme le déplore l'Association tunisienne de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles et le sida ( ATL MST/Sida).

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Le gouvernement propose le report des majorations salariales au mois de novembre 2017

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Le secrétaire général adjoint de l’UGTT Bouali Mbarki a indiqué que le gouvernement a avancé, mercredi, une nouvelle proposition concernant l’augmentation salariale pour 2017.

"Le gouvernement propose de verser la majoration salariale, prévue au titre de l’année 2017, au mois de novembre 2017 et couvre ainsi les mois d’octobre, novembre et décembre prochains", a souligné Mbarki à l’issue d’une réunion, à la Kasbah, entre une délégation de l’UGTT et une délégation gouvernementale.

"L’UGTT exprime son refus de la nouvelle proposition émise par le gouvernement et réitère son attachement à l’augmentation de salaires pour 2017", a affirmé Mbarki. Toutefois, a-t-il dit, le bureau exécutif de la centrale syndicale devra se réunir pour examiner la proposition du gouvernement.

"A la faveur de la nouvelle proposition, le gouvernement a ainsi répondu aux revendications de l’UGTT qui refuse le gel des salaires", a estimé le ministre des affaires sociales Mohamed Trabelsi.

Par ailleurs, le gouvernement a également présenté une autre proposition portant sur une nouvelle méthode de comptabiliser la taxe sur les augmentations de salaires et qui prend en considération les disparités salariales, a-t-il ajouté.

Trabelsi a tenu à préciser que la réunion d’aujourd’hui avait pour objectif de trouver un compromis autour des principes généraux sur les majorations salariales à l'avenir, soulignant la nécessité de poursuivre le dialogue et les concertations autour de cette question.

Ont pris part à cette réunion, qualifiée de "décisive", les ministres de la fonction publique, des affaires sociales, des relations avec les instances constitutionnelles et la société civile, de la formation professionnelle et de l’emploi et des représentants du ministère des finances et de la direction générale des impôts ainsi que des secrétaires généraux adjoints de l’Union générale tunisienne du travail.

Rappelons que le gouvernement avait demandé à l’UGTT de reporter, pour au moins deux ans, les augmentations salariales au titre de l’année 2017 à cause de la situation difficile que traverse le pays.

Houcine Abassi appelle à la raison

Face à une année 2017 ponctuée de l'ouverture de plusieurs dossiers délicats et chauds, le Secrétaire général de l'Union générale Tunisienne du Travail (UGTT), Houcine Abbassi a appelé les syndicalistes à faire preuve de "raison" et à prévaloir l'intérêt supérieur du pays.

S'exprimant, mercredi, à la clôture des travaux de la conférence nationale constitutionnelle du département des Offices et des entreprises publiques, Abbassi a indiqué que l'année 2017 serait bien chargée et verra l'ouverture de plusieurs dossiers délicats et chauds nécessitant des décisions audacieuses et énergiques afin de sauver de nombreuses entreprises publiques déjà en difficulté, appelant à ce titre les syndicalistes et les ouvriers à faire preuve de raison et à prévaloir l’intérêt supérieur du pays

Un dialogue autour des caisses sociales aura lieu en 2017, notamment sur la caisse nationale de Retraite et de Prévoyance sociale (CNRPS), a-t-il fait savoir, plaidant un traitement "apolitique" de ce dossier et mettant en garde contre l'incapacité du gouvernement à verser les traitements des retraités.

Sur le dossier des entreprises publiques, Abbassi a souligné que l'UGTT est plus que jamais déterminée à prendre part au processus de renflouement des entreprises publiques de manière à préserver les droits des travailleurs et à garantir la pérennité des entreprises, faisant remarquer que l'organisation syndicale accorde une attention particulière au secteur public et s'oppose à tout projet de sa cession au secteur privé.

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Plus de 90% des enfants victimes de violence en milieu familial en Tunisie

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Les enquêtes par grappe à indicateurs multiples réalisées, tous les quatre ans, par le ministère de la femme, de la famille et de l'enfance montrent, chaque fois, que plus de 90% des enfants sont victimes de violence en milieu familial en Tunisie, a souligné, mercredi à Tunis, Faouzia Jabeur Chaabane, directrice générale de l'enfance.

Dans une déclaration à la TAP en marge d'un atelier de validation technique de la stratégie nationale de communication pour la prévention de la violence à l'égard des enfant en milieu familial", Jabeur a fait savoir que la rencontre permettra de réfléchir à une nouvelle approche pour appréhender la violence à l'égard des enfants en milieu familial et aux moyens de diffuser la culture de non-violence, en permettant à l'enfant de lutter contre la violence à laquelle il est exposé.

LIRE AUSSI: Tunisie-télé: Quand les enfants s'exposent quotidiennement à la violence verbale et physique. Un pédopsychiatre alerte


Il s'agit, a-t-elle dit, d'une approche participative incluant la famille, la société, les institutions travaillant dans le domaine de l'enfance et les composantes de la société civile.

L'idée de cette stratégie communicationnelle a été lancée, selon la Chaabane, au cours d'une session de formation organisée en 2015 en partenariat avec des établissements publics, des composantes de la société civile et le fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF). Cette stratégie sera mise en œuvre en 2017, a-t-elle fait savoir.

De son côté, l'experte au sein de l'UNICEF en stratégie de communication pour le changement des comportements a indiqué que 93,2% des enfants âgés de 2 et 14 ans dans le monde ont subi, au moins une fois, des violences physiques et sexuelles en milieu familial et que 32% des enfants ont subi des punitions sévères au sein de leur famille.

LIRE AUSSI: Tunisie: L'enfance guettée par des menaces de toutes parts


L'experte a mentionné que la stratégie communicationnelle prônée s'appuie sur la prévention de la violence familiale, la promotion de la culture de non-violence et le dialogue au sein de la famille.

De son côté, Lamia Brahim, psychologue, a indiqué qu'en Tunisie, la plupart des signalements relatifs à la violence en milieu familial à l'encontre des enfants sont effectués par les mamans (2750 signalements selon le délégué de la protection de l'enfance), ajoutant que 1583 signalements impliquent le père et 1466 le père et la mère.

A noter que l'atelier de validation technique de la stratégie nationale de communication pour la prévention de la violence à l'égard des enfants en milieu familial est organisé par le ministère de la femme, de la famille et de l'enfance en partenariat avec l'UNICEF et s'étale sur deux jours (16-17 novembre 2016).

LIRE AUSSI: Tunisie: Les agressions sexuelles à l'égard des enfants, entre souffrance et sentiment de culpabilité


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Vague de Suicides alarmante chez les jeunes tunisiens

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La Tunisie fut dernièrement enfiévrée et choquée par le suicide de trois (3) jeunes adolescents, élèves de leur état, des suicides commis en l'espace de dix (10) jours: UN MACABRE RECORD!

Ce qui est le plus désopilant, c'est que certains responsables dans l'administration attribuent ces suicides en série, à la pratique du satanisme, alors que le satanisme prône la vie à tout prix: Des propos irresponsables!

Ce fléau, qui frappe de plein fouet la société, et qui prend de l'ampleur depuis quelques années, est d'une gravité alarmante pour que je m'astreigne à rédiger ce billet.

Depuis l'apparition de l'État Islamique suite aux troubles qui ont frappé plusieurs pays arabes, et l'avènement du fameux printemps arabe, un dangereux phénomène prend de l'ampleur de jour en jour: "La Culture de la Mort".

Ce phénomène prend plusieurs formes, le premier qui nous vient à l'esprit, est celui de l'auto-immolation.

On a tous en mémoire la tragique histoire du vendeur ambulant qui s'est donné la mort un 17 décembre 2010.

Cet acte de suicide provoqua un soulèvement populaire d'une ampleur telle à causer la fuite du président de la République en janvier 2011.

Et depuis, les gouvernements provisoires se succédèrent, promettant monts et merveilles: le plein emploi, la prospérité et la dignité pour les jeunes et le citoyen tunisien...Mais il n'en fut presque rien.

Les jeunes se sentant oubliés et trahies, sombrèrent dans la dépression et le désespoir.

Quand une jeunesse est laissée-pour-compte avec des promesses envolées, dépourvue de ressources et une dignité perdue, une éventuelle sortie salutaire est le suicide!

En 2012, on dénombre 24 suicides sur 1 Million d'habitants. Ce ratio semble avoir régressé pour passer à 20.5 en 2015. Des chiffres en deçà de la réalité.

En Algérie ce ratio est de 19, le Maroc trône sur le palmarès avec un ration de 53 et en Libye, en plein chaos, seulement 18.

Toutefois, ces données sont à considérer avec précaution. En effet, pour des raisons religieuses, en Tunisie comme partout ailleurs dans les pays arabo-musulman, les familles rechignent à déclarer le suicide d'un proche, puisqu'un suicidé n'aura pas droit à un sépulcre conforme au culte de la foi islamique.

Quand le Djihad devient une mort utile!

Ces dernières années, vint l'idée du Djihadisme, la voie qui mène vers le paradis, une voie que choisirent maints jeunes, filles et garçons, pour ainsi ne par mourir vainement.

Aussi, il ne vas pas sans dire qu'un certain personnel politique a exploité ce phénomène pour recruter des jeunes désemparés et désargentés pour les inciter à rejoindre le Djihad au nom d'un Islam réinventé selon leurs convenances.

Naturellement, des prédicateurs de tout acabit, se lancèrent dans une campagne pour endoctriner une jeunesse en perdition, cherchant à être utile en choisissant la voie du Djihad.

Ainsi se propagea cette culture macabre, celle de la mort.

Le personnel politique, peu porté sur le scrupule, accorde peu d'intérêt à ce phénomène, soit par calcul soit par ignorance et se bat pour son petit bout de gras.

Comme toujours, les milieux populaires sont les plus touchés, les parents, d'extraction modeste, ne peuvent pas détecter un comportement suspect de leurs enfants ni les surveiller continuellement: Une proie idéale pour les prédateurs.

Dans les milieux sociaux les plus éduqués, les parents plus averties et sur le qui-vive, surent s'adresser aux services de la psychiatrie, de la psychologie voire la neurologie en temps opportuns pour sauver leur progéniture.

Quelles solutions envisageables pour sauver les jeunes?

La société civile, avec sa pléthore d'associations, doit jouer son rôle d'avant-garde, en encadrant les jeunes, et en les intégrant dans la vie associative.

Un adolescent qui ne se sent pas comme un parasite, ne se jette guère dans les bras de la camarde...il aime la vie.

Quant à l'école, il est vital de faire ressusciter "Les Cellules d'Écoute et de Soutien", un projet lancé en 2004 dans le cadre général de la réforme du système éducatif, hélas un projet mort-né.

Dans ce projet, les cas d'élèves perturbés psychologiquement devaient être signalés par les professeurs, le personnel éducatif et les camarades de classe auxdites cellules pour une prise en charge précoce.

Les cellules d'écoute devaient agir en amont avant que l'irréparable ne soit commis.

Le rôle des médias est d'autant capital, car la médiatisation à outrance des cas de suicide et des tentatives de suicide, avec tout son florilège d'images, ne ferait que banaliser la mort.

Pour conclure, ce phénomène n'étant pas vernaculaire de la Tunisie, un plan Multi-composantes: Communication, Sensibilisation et Formation, ciblant les jeunes et leurs familles et tout le personnel éducatif, devrait être développé et implémenté dans le cadre d'une stratégie maghrébine commune.

Mais pour l'heure le problème demeure entier, et les familles se voueront au tout puissant et à ses marabouts pour préserver leurs enfants.

LIRE AUSSI: Notre amie s'est suicidée, on a été taxés de satanistes et de mécréants et sommes menacés


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Sortir de la normopathie dont souffre la Tunisie

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Le verdict en premier ressort du tribunal de Sousse dans l'affaire Lotfi Nagdh est symptomatique de ce dont souffre le plus notre pays: une normopathie, cette terrible maladie des normes devant régir sainement la vie commune alors qu'elle en aggrave l'affection.

LIRE AUSSI: Affaire Lotfi Nagdh: Non-lieu pour les suspects, tollé sur la toile


C'est la pathologie la plus grave des pays et des cultures, susceptible d'emporter tout si l'on ne se décide pas vite à y apporter le salutaire remède de cheval qu'elle impose: celui de la réforme législative avec des normes éthiques.

Impératif d'une réforme législative

De quoi s'agit-il, au fond, en Tunisie malade de cette normopathie? D'une part, d'une justice qui dit le droit, mais dans un environnement vicié par des humeurs des plus délétères, idéologiques et médiatiques, mais surtout politiques. Or, on sait le poids de la politique sur le droit!

D'autre part, d'un droit qui, pour être légal (ce qu'il n'est pas nécessairement, étant contraire parfois à la norme supérieure qu'est la Constitution), n'est pas moins illégitime, n'étant pas juste, car ne cadrant pas avec les exigences de la Tunisie nouvelle, datant pour un bon nombre de lois des années de la dictature, sinon du temps du protectorat.

Or, comment une magistrature, même honnête et indépendante, peut rendre une justice éthique si elle est tenue d'appliquer des textes injustes à la base et qui sont censés la lier? La plus belle femme ne peut donner que ce qu'elle a!

De plus, quand notre justice, en ce temps de confusion terrible des valeurs, se trouve être travaillée nolens volens par des intérêts (légitimes ou non) partisans, ce qui semble être le cas de certains milieux politisés à l'extrême tant chez nos magistrats que nos avocats, on mesure les ravages de cette maladie de la norme qu'est la normopathie.

Il nous faut donc, pour la soigner, aller à la racine du mal et cela consiste assurément à assainir la législation du pays en la toilettant de toutes ses lois scélérates. Pour cela, on doit absolument commencer par ce qui parle le plus à l'inconscient et à l'imaginaire, ces sujets tabous qu'on tait pourtant scrupuleusement aussi bien du côté des intégristes religieux que de leurs clones, les salafistes profanes.

Abrogation urgente des lois scélérates

Il est impératif catégoriquement d'apporter la réponse politique aux blocages politiciens qui empêchent notre pays de retrouver sa santé et se en accédant enfin à une sérénité psychologique absolument nécessaire à l'être équilibré, bien dans sa peau.

Le verdict dans l'affaire Nagdh est le signe ultime que rien ne va plus en notre pays malade de ses élites, et ce surtout sur le plan éthique et politique. Aussi faut-il une réaction qui, pour être salutaire, doit relever de ce même plan, être donc à son diapason, soit politique et étique, ce que je qualifie de poléthique.

LIRE AUSSI: Nagdh n'est plus martyr ou la débâcle du système


Cela commande impérieusement d'agir sur les fondations de l'État, sa législation, afin d'espérer modifier les scories viciant à la surface les fondements de la personnalité tunisienne: ce mental altéré par les vicissitudes de la vie et des idéologies néfastes.

La psychologie du Tunisien, celle de ses élites notamment, est en effet polluée aujourd'hui par des lois mauvaises, générant des normes supposées morales et qui sont immorales, car rétrogrades, mais sur lesquelles se basent certains juges et avocats pour ne pas rendre justice, en prenant prétexte afin d'instrumentaliser le droit à leur idéologie manichéenne.

Seule une législation éthique, aux normes vraiment morales et non prétendument islamiques alors qu'elles ne sont que judéo-chrétiennes et conformes aux valeurs humanistes universelles, est en mesure de contrer un tel blocage psychologique fondateur du terrorisme mental, meilleur complice des terroristes qui s'attaquent à la paix du pays et du monde.

Aussi, il est plus que temps que les plus sincères des acteurs politiques en Tunisie se décident, toutes affaires cessantes, à voter le projet de loi d'égalité successorale qui est déjà pendant à l'Assemblée des représentants du peuple, et ce pour commencer une telle oeuvre de salubrité éthique.

Cette dernière doit aussi être confortée dans les meilleurs délais par la nécessaire abrogation de tous les textes restrictifs des libertés privées de la Tunisienne et du Tunisien comme ces normes illégales restreignant la consommation et le commerce d'alcool et le sexe entre adultes consentants ainsi que les lois homophobes ou qui pénalisent le cannabis.

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Un bootcamp pour les entrepreneurs sociaux: Le guide pour changer le monde

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Du 12 au 15 novembre s'est tenu le "Bootcamp de l'Entrepreneuriat Social SEED Euro-MED", une sorte de camp d'entrainement pour les entrepreneurs sociaux, comme son nom l'indique. 4 journées de formation intensive à l'entrepreneuriat, organisé par Lab'Ess et Euclid Network, incubateur de projets implanté en Tunisie et financé par l'Union Européenne.

Pendant 4 jours, 27 entrepreneurs maghrébins et européens ont vécu ensemble 4 journées d'apprentissage, de collaboration et aussi beaucoup d'émotions.

Les 3 formateurs, Carlos Azevedo de l'IES Social Business School, Mohamed Rafik Ben Ayed de l'ESB Coaching et Mahmoud Krimi.
Théorie et pratique s'alternaient, mais encore, les activités de "team-building" qui ont rapproché les participants et créé une bouffée de solidarité et une résolution à collaborer. Les festivités aussi étaient au rendez-vous.

Networking et collaborations

Le partage et l'échange étaient au centre. Des intervenants expérimentés sont venus présenter leurs projets sociaux.

Karin Reinders, des Pays-bas, fondatrice de "Fair Fabrics" était l'invitée de la première journée, son entreprise sociale pourrait être définie comme l'ambassadrice des produits artisanaux des pays en développement, aux pays-bas.

Le fondateur de "Mutum", une plateforme de prêts et d'emprunts gratuits, Frédéric Griffaton, s'était présenté lors de la deuxième journée avec sa solution pour la sur-consommation qui l'a amené à créer son entreprise sociale.

Et enfin la troisième journée, Josette Dijkhuizen, qui a assisté à la quasi-totalité du programme, a présenté son entreprise sociale "Enpower", qui oeuvre pour l'entrepreneuriat inclusif parmi les réfugiés, spécialement les femmes.

Interactivité et échange d'idées et de conseils ont animé les présentations, et selon les organisateurs, des collaborations pourront bientôt naître.

De nouveaux projets

Entretemps, les participants, qui s'étaient répartis en groupes, ont travaillé sur la conception de nouveaux projets. Chaque groupe avait un problème "important et négligé", auquel il devait trouver une solution. La solution se présentera sous la forme d'une entreprise sociale, qui aura pour but de résoudre le problème tout en veillant à trouver les ressources nécessaires, pour le bon déroulement de ses activités.

Le dernier jour était consacré aux pitches et au jury. Le groupe gagnant avait présenté une solution pour les artisans qui manquent de soutien en marketing. Les autres groupes se sont penchés sur d'autres affaires sociales telles que l'éducation, l'éco-construction, le chômage ou encore la négligence des personnes âgées. La cérémonie de clôture a vu les participants recevoir des certificats, mais aussi, le livre "The Social Entrepreneur's Guide to Changing the World", dont l'un des auteurs est Carlos Azevedo, leader et formateur du Bootcamp.

L'entrepreneuriat social: Pourquoi?


L'entrepreneuriat social s'enregistre dans le cadre d'une économie alternative, ou collaborative, qui va servir à résoudre un problème sociétal, et donc l'intérêt général.
L'entrepreneur social est passionné et altruiste, il veut changer le monde. Il vient alors avec ses solutions, alternatives à celles institutionnalisées.

Les exemples ne sont pas des moindres en Tunisie. "YallaRead", l'entreprise sociale de Ahmed Hadhri, qui était présent parmi les participants, est une plateforme d'échange de livres. Récemment, il avait établi un partenariat avec la start-up "E-Taxi" pour inciter les gens à lire dans les taxis, et bientôt, pourquoi pas, dans tous les transports en commun.

"Qartaj", lancée par Moncef Ben Rejeb, qui a lui aussi participé au Bootcamp, est une plateforme e-commerce pour les produits artisanaux. Avec son entreprise sociale, Moncef rend justice aux artisans en les accompagnant, notamment dans la détermination des prix de vente.

En Tunisie, ce phénomène de collaboration se propage dans les esprits, de plus en plus, avec des plateformes pour le covoiturage par exemple, mais aussi des groupes Facebook, tels que "On a mangé pour vous", "On a lu pour vous", "Les bons plans de la Tunisie", etc.

C'est le partage, l'échange, la promotion de l'écologie, entre autres, qui font de l'entrepreneuriat social un acteur vers le changement positif, pour le bien de tous.

C'est aussi un moyen vers la réduction du chômage, une incitation au travail indépendant. Nombre de jeunes passent des années à attendre l'opportunité d'un travail décent, ils se plaignent du manque d'opportunités dans leurs domaines, alors que la solution est sous leurs yeux et très simple. Entreprendre son propre projet et être l'opérateur de changement dont le monde a besoin.

Et la bonne nouvelle, c’est que nombre d’organismes, à l'instar de “Lab’ess”, sont là pour les accompagner et les guider à réaliser leurs rêves.

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Le gouvernement d'union nationale: J+100?

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Le rite des 100 premiers jours du Gouvernement d'Union Nationale (GUN) est l'occasion d'un premier bilan de son action. A ce propos, on peut dire: Rien à Signaler.

Sur les dossiers importants, emplois jeunes, corruption, développement régional... Ce qui a été écrit à propos des 100 jours de Laarayedh, Jomâa ou Essid peut être repris tel quel. La seule différence réside dans le fait que le gouvernement actuel a été formé sous l'étiquette "Union nationale".

C'est ce qualificatif - avec tout ce qu'il véhicule comme charge idéologique et politique- qui nous a semblé intéressant, plus que les réalisations du gouvernement dont on a vite fait le tour.

Le chef du gouvernement, comme beaucoup de jeunes tunisien(ne)s, ne savent peut-être pas qu'au cours de l'histoire de la Tunisie, le recours à l' "Union Nationale" fut un mot d'ordre souvent agité par le PSD puis le RCD pour annoncer et justifier les campagnes d'étouffement des libertés publiques et de répression. C'est dire s'il représente un mauvais souvenir pour les démocrates et militants syndicalistes et politiques qui en ont été les victimes.

Est-ce-que ceci veut dire que l'usage du vocable n'est l'apanage que des régimes autoritaires? Nullement. Dans les pays de vieille tradition démocratique, on fait appel à l'Union Nationale, mais dans des circonstances exceptionnelles et, généralement, pour faire face à une catastrophe naturelle, une agression étrangère ou une épidémie dévastatrice.

Si le vocable "Union Nationale" entre les mains des politiques suscite autant de suspicions, c'est tout simplement parce que la nation appartenant à tous, les partis ou les dirigeants politiques ne peuvent se l'approprier, y admettre ceux qu'ils veulent bien admettre, ou en exclure ceux qui ne partagent pas leurs choix. Exemple: le fait que le "Front populaire" n'ait pas participé à la coalition gouvernementale, en fait-il un paria ou un traître à la cause nationale?

Laissons donc la Nation aux nationaux dans leur diversité, qu'ils soient de Thala ou de Carthage, et parlons plutôt d'une coalition gouvernementale sur la base d'un texte libellé "Document de Carthage" qui a la prétention d'un programme politique, mais qui n'est en fait qu'une série de promesses et de vœux pieux sur lesquels tous les gouvernements précédents ont déjà pris des engagements sans jamais les tenir.

Et pour preuve, l'UGTT a rapidement sonné le glas du "Document de Carthage" en signifiant au chef du gouvernement son désaccord sur sa lecture néolibérale du texte, et sur les lignes rouges à ne pas dépasser concernant son mode de gouvernance du pays.

D'autre part, il est légitime de se demander si un conclave de représentants de partis et des conciliabules à propos de quotas de postes de ministériels, fait gagner en crédibilité la "transition démocratique tunisienne".

Si la méthode adoptée pour constituer le GUN avait pour premier souci de présenter à une opinion publique tunisienne, largement déçue par la classe politique, le tableau idyllique de partis unis et tous d'accord toutes tendances confondues; on peut en douter.

En effet, la tâche de la transition démocratique n'est pas de gommer des différences idéologiques et politiques à travers un consensus forcé et une unité factice, mais de construire un véritable pluralisme de telle sorte que ce soit les tunisiens - et pas exclusivement les élites et leurs lobbys - qui prennent en charge les destinées de leur pays et son avenir.

Paradoxalement, la priorité dans un processus démocratique et dans une phase transitoire est d'éduquer les citoyens et les élites politiques à la "diversité nationale" pour leur apprendre à dialoguer, à accepter les différences, à faire des choix conscients et responsables entre plusieurs politiques et plusieurs modèles de société.

Le GUN aurait pu être un gouvernement d'alternative s'il s'était plié à un exercice de démocratie politique et institutionnelle impliquant des partis réellement représentatifs avec un véritable ancrage social et porteurs de programmes politiques, à court et à long-terme, clairs.

Il ne s'agit pas dans ce propos de faire porter au GUN ou au chef de gouvernement la responsabilité de cinq années de désillusion des tunisien(ne)s. Ce que nous vivons aujourd'hui avec des dirigeants censés tourner la page d'un régime dictatorial et de son clan mafieux, n'est le résultat d'un processus politico-institutionnel commencé beaucoup plus tôt.

Quand on se remémore l'enthousiasme révolutionnaire des jeunes et le mouvement populaire des mois qui ont suivi le 14/01/2011, on est en droit de se demander si la Haute Instance de mars 2011 n'a pas, en dernière analyse, servi à phagocyter "la réalisation des objectifs de la révolution" en quadrillant et anesthésiant les mouvements populaires; puis de canaliser la transition démocratique vers une seule alternative, une seule issue: les élections et le droit de fonder des partis.

Aujourd'hui, nous pouvons dire que ce choix fortement teinté d'une vision juridique et formaliste du changement où la primauté est accordée à l'aspect procédurier, a très vite montré ses propres limites. Ont vu le jour une pléthore de partis sans assises populaires et sans vision politique.

Certains ressemblant plus à des PME mobilisées dans la compétition électorale plus pour la promotion de leur chef et pour des sièges à conquérir que pour la défense de la dignité et de la liberté que les tunisiens attendent d'eux.

Le spectacle offert au citoyen au sein de l'Assemblée Nationale Constituante puis de l'Assemblée des Représentants du Peuple et sur les plateaux télé, par les gesticulations folkloriques et les foires d'empoigne de certains députés a vite fait de décrédibiliser la classe politique et, plus grave, le processus démocratique aux yeux de l'opinion publique.

La transition tunisienne n'est pas une découverte de la Haute instance. Sa formule et son application datent déjà des expériences portugaises ou est-européennes. Le crédo de la Transitologie est de poser la démocratie comme un effet institutionnel et non comme la dynamique même de mouvements sociaux.

Les institutions d'abord, la démocratie après: telle est la logique des juristes de la transition qui s'attellent d'abord et avant tout à la mise en place des procédures, des instances, présidents, commissions, dans un cadre prédéfini par l'idéologie néolibérale.

De même, il n'y a pas à s'étonner des choix économiques et des mesures sociales prônées par le GUN dont la loi des finances 2017 annonce la couleur. La transition tunisienne reproduit le modèle international qui parle de transition vers l'État de droit, vers la démocratie et vers... l'économie néolibérale.

Aujourd'hui, le sentiment est que cette transition dans laquelle on a enfermé la Tunisie lors de ses premiers pas vers la démocratie, n'a servi que les élites politiques nouvelles et anciennes. Ces dernières s'en sont servies de tremplin au pouvoir et aux privilèges qui vont avec. Plus inquiétant, la résurrection des thuriféraires de la dictature de Ben Ali et de son régime mafieux dans leur nouvel accoutrement de "super-démocrate", est en train d'épuiser le capital de confiance des tunisiens en la politique.

Le citoyen tunisien en vient à se demander si la révolution et ses promesses n'ont pas été jetées aux oubliettes de l'histoire. Réduit au rôle de spectateur, il observe le décorum institutionnel et la politique-spectacle qui va avec et se demande s'ils servent vraiment à quelque chose et s'ils allègent un tant soit peu son fardeau quotidien.

Pire, des tunisien(ne)s commencent à regretter le temps de BEN ALI et sa dictature!

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En cause, le piétinement de l'enquête: Des victimes françaises de l'attentat du Bardo refusent une invitation du président de la République tunisienne

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6 français, victimes de l'attentat du Bardo ont refusé une invitation pour une cérémonie d'hommage du président de la République tunisienne Béji Caid Essebsi le 18 novembre prochain rapporte le Canard Enchainé.




Selon le média français, ces victimes ont qualifié cette invitation de "poudre aux yeux médiatique" au vu du piétinement de l'enquête.

Ainsi, 6 complices présumés des terroristes ont été arrêtés et relâchés après s'être rétractés de leurs propos arguant la torture rapporte le Canard Enchaîné avant d'ajouter que le juge qui les a relâchés, devenu par la suite procureur fait office d'une enquête du ministère de la Justice.

Par ailleurs, toujours selon le Canard enchaîné, deux syndicalistes policiers -à savoir Issam Dardouri et Walid Zarrouk- sont actuellement en prison pour avoir dénoncé "des défauts" au niveau de l'enquête.

Enfin affirme le média, Hatem Kharbouch, commissaire divisionnaire du district du Bardo a été limogé après avoir affirmé avoir demandé des renforts la veille de l'attentat après avoir reçu des informations d'un possible attentat contre le musée.

Partagé sur Twitter par l'avocat des victimes françaises de l'attentat du Bardo, Philippe de Veulle, celui-ci qualifie cette enquête de "scandale" affirmant que "les juges islamistes étouffent la vérité en Tunisie".







Le 18 mars 2015, deux jeunes Tunisiens armés de kalachnikovs ont ouvert le feu sur des touristes au musée du Bardo faisant 22 morts (21 touristes étrangers et un policier tunisien).

L'attentat a été revendiqué par l'organisation Etat islamique (EI) mais les autorités tunisiennes ont affirmé qu'il avait été "dirigé" par Lokmane Abou Sakhr, un chef jihadiste de nationalité algérienne considéré comme l'un des dirigeants de Okba Ibn Nafaa, un groupe affilié à Al-Qaïda. Ce dernier a été abattu par les forces de l'ordre tunisiennes.

Selon toute vraisemblance la cérémonie à laquelle étaient conviées les victimes françaises, est l’exposition “Lieux Saints Partagés” qui aura lieu le 18 novembre au Musée du Bardo et qui sera inaugurée par le président de la République Béji Caid Essebsi.



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10 aliments japonais que vous devriez intégrer à votre diète

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La cuisine japonaise est considérée depuis longtemps comme l’une des plus santé au monde.

«On retrouve traditionnellement à la base de l’alimentation japonaise beaucoup de légumes, du poisson et du riz», explique le chef Kazuya Matsuoka du restaurant Miku Toronto. «Le riz vous donne les calories, tandis que le poisson vous fournit le calcium et les protéines. Le miso et le tofu sont aussi utilisés comme substituts au poisson.

Dans la galerie ci-dessous, le chef Matsuoka vous propose une liste de 10 aliments japonais que vous devriez songer à intégrer à votre diète :




Cet article initialement publié sur le Huffington Post Canada a été traduit de l’anglais.

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Déclarations, plan d'action, financements: La Tunisie renforce sa coopération en matière d'environnement lors de la COP22

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La Tunisie qui participe aux travaux de la COP22, tenue à Marrakech du 7 au 18 novembre courant, a signé mercredi plusieurs déclarations, plan d'action et financements au profit de la cause environnementale.

Une opportunité pour la Tunisie de renforcer sa coopération en matière d’environnement

La conférence des parties de la convention-cadre des Nations unies sur l'environnement (COP 22) qui se tient à Marrakech (Maroc) constitue une opportunité pour la Tunisie de renforcer sa coopération en matière d’environnement, a déclaré Riadh Mouakhar, ministre des Affaires Locales et de l’Environnement.

Cet important évènement permet d’échanger les expériences dans ce domaine pour une transition vers une économie verte, sachant que ce sommet "est important pour notre pays". En effet, le changement climatique et l’effet de serre ainsi que la hausse du niveau de la mer peuvent léser notre économie sachant que la côte Tunisienne s’étend sur plus de 1000 km, a indiqué mercredi le ministre.



Ainsi la politique environnementale de la Tunisie se base sur la réduction des émissions à effet de serre pour une meilleure résilience au changement climatique, a déclaré le ministre à l’agence TAP.

A travers sa participation à la COP 22, La Tunisie a pu obtenir des financements extérieurs pour des projets permettant la réduction des émissions de carbone.

De nombreux acteurs internationaux ont fait part de leur disposition à financer une série de projets de développement durable a ajouté le ministre.

Il a fait fait état de l'élaboration prochaine de la stratégie nationale de l’économie verte, un mécanisme au service du développement durable qui permettra la transition vers l’économie propre, selon ses propos.

L'UTICA signe deux déclarations pour la lutte contre le changement climatique

Les quatre organisations patronales signataires de l’Union Maghrébine des Employeurs (UME) dont l’Union tunisienne de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), ont signé, mercredi à Marrakech, la déclaration maghrébine sur le climat et l’énergie et la Déclaration internationale de Marrakech, en marge des travaux de la 22ème Conférence des Parties (COP22) de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC).

La déclaration maghrébine a été élaborée par l’ensemble des membres du comité de travail de l’UME lors des tables rondes régionales sur l’énergie et le climat organisées en Tunisie à l’UTICA, au Maroc à la CGEM, en Algérie à la CAP et en Mauritanie à l’UNPM et approuvée le 26 octobre à lors de la réunion de Bruxelles, précise un communiqué de l’UTICA publié, jeudi à Tunis.

"La conclusion de cette déclaration maghrébine, une contribution du secteur privé maghrébin à l’action climatique, réaffirme l’engagement des entreprises maghrébines à appuyer les efforts nationaux d’atténuation et d’adaptation face aux défis du changement climatique tout en soulignant les besoins des entreprises en accompagnement, en renforcement de capacités, de transfert de technologies et en financement", précise la même source.

Toujours en marge de la COP 22, l’UTICA et des organisations patronales de plusieurs pays, ont signé une seconde déclaration "la Déclaration internationale de Marrakech" qui vise à concrétiser l’engagement du monde des affaires dans une lutte coordonnée contre le changement climatique.

"Par cette déclaration, le secteur privé exprime sa disposition à renforcer l’intégration de la problématique climatique dans les modèles de développement des entreprises et partage le constat des effets et risques du changement climatique et de la nécessité de limitation du réchauffement mondial en dessous de 2°C", souligne le texte de la déclaration.

Dans les pays en développement, ajoute la déclaration, la lutte contre le changement climatique passera nécessairement par un renforcement des capacités locales dans ce domaine. Ce renforcement doit concerner toutes les composantes du secteur privé afin que celui-ci assure son rôle de catalyseur.

La réalisation de cet objectif implique un triple travail de sensibilisation, d’information et de formation afin que tous les acteurs du secteur privé soient au même niveau. Le secteur privé est prêt, ajoute la déclaration à assurer cette mission fondamentale de renforcement des capacités, directement ou dans le cadre d’un Partenariat Public-Privé.

Toujours dans le cadre des travaux de la COP 22, la délégation de l’UTICA, représentée par sa présidente Wided Bouchamaoui, et Hichem Elloumi, son premier vice-président, a participé, le 16 Novembre 2016, à la deuxième édition du High Level Business Summit, Cet évènement d’envergure a associé des présidents de patronats ainsi que des chefs d’entreprises afin de leur permettre d’échanger leurs points de vue et expériences avec leurs homologues d’autres pays et notamment marocains, dans différents secteurs se rapportant au climat.

Une rencontre sur "Le Plan National de Développement: Force Motrice Vers une Economie Tunisienne à Faibles Emissions et Résiliente au Changement Climatique", a eu lieu, mardi 15 novembre 2016, où le chef du gouvernement, M. Youssef Chahed a présenté les initiatives politiques et économiques tunisiennes conformément aux conventions internationales et notamment à l’accord de Paris sur le Climat.

Signature d'un plan d’action pour la mise en œuvre d’une stratégie de gestion de l‘eau dans l’ouest de la Méditerranée


La Tunisie a en outre signé, un plan d’action pour la mise en œuvre d’une stratégie de gestion de l‘eau dans l’ouest de la Méditerranée et d’une déclaration ministérielle commune, a fait savoir, Samir Bettaieb, ministre de l’agriculture, en marge de la COP22.

Dans une déclaration à l’agence TAP, Bettaieb a précisé, mercredi, que cette stratégie a été élaborée lors de la Conférence Ministérielle sur l'Eau, le 22 Décembre 2008 en Jordanie organisée l’Union pour la Méditerranée alors que son lancement officiel a eu lieu lors du Sommet 5+5 à Barcelone ( 23 novembre 2013).

La Tunisie a présenté, à cette occasion, 7 projets portant sur l’eau que des experts veilleront à leur mise en œuvre a ajouté le ministre de l’agriculture.

Ces projets intéressent notamment sur l’utilisation de technologies modernes de gestion des ressources hydrauliques de la nappe phréatique de Grombalia.

Ce plan d’action comporte 58 projets proposés par de nombreux pays qui ont participé au Dialogue 5+5 dont le coût global est estimé à 436 millions de dollars.

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Sarah Magida Toumi: Lauréate du concours Rolex Awards pour les entrepreneurs sociaux

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Sélectionnée parmi les finalistes du Rolex Awards le mois dernier, la Franco-Tunisienne Sarah Magida Toumi fait partie des primés comme annoncé lors de la cérémonie de remise des prix qui s'est tenue cette semaine au Dolby Theatre à Los Angeles.

LIRE AUSSI: La Tunisienne Sarah Toumi parmi les finalistes du concours Rolex Awards pour les entrepreneurs sociaux


5 lauréats et 5 jeunes lauréats ont été choisis parmi 2322 candidats au concours Rolex Awards 2016. Pour le 40ème anniversaire de ce programme, chacun des lauréats a reçu 100 000 francs suisses, les jeunes lauréats, 50 000 francs suisses chacun, et ce, afin concrétiser leurs projets.

laureates rolex awards

Sarah lutte contre la désertification en Tunisie, à travers son projet Acacias for all , qui découle de l'association dont elle est la fondatrice "DREAM in Tunisia". Elle a aussi initié une campagne "#1milliontrees4Tunisia", incitant les citoyens à planter un arbre chacun, et dont l'objectif est d'atteindre 100 000 arbres le 31 décembre 2016, et un million d'arbres en 2018.



A seulement 29 ans, Sarah figure dans le classement des 30 entrepreneurs sociaux, de moins de 30 ans, qui créent le changement dans les quatre coins du monde établi par le magazine Forbes.

LIRE AUSSI: Tunisie: Avec "Akacia for All", Sarah Toumi rentre dans le classement des jeunes entrepreneurs de moins 30 ans de Forbes


Elle apparaît également dans un reportage sur TV5 pour parler de "Acacias for All". En effet, le programme propose aux agriculteurs de nouvelles solutions, alternatives, qui leurs généreront de nouveaux revenus.



Elle avait également représenté la Tunisie, plus tôt cette année, avec Wala Kasmi, à la SOCAP 16, la Social Capital Market Place, dont le but et de promouvoir les solutions économiques alternatives et durables.

LIRE AUSSI: Les Tunisiennes Sarah Magida Toumi et Wala Kasmi brillent au Social Capital Market Place de San Francisco


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La Compagnie de phosphate de Gafsa restera fermée "et peu importe ce que cela coûtera" affirme le député Adnene Hajji

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Lors de l'audition de la ministre des Énergies et des mines Héla Cheikhrouhou à la commission de l'industrie, de l'énergie et des ressources naturelles de l'Assemblée des représentants du peuple, le député indépendant Adnene Hajji s'est emporté concernant la situation du bassin minier de Gafsa indiquant que la " (Compagnie de Phosphate de Gafsa) restera fermée et celui à qui cela ne plait pas, il n'a qu'à se cogner la tête contre une montagne".

"Vous ne prendrez pas le phosphate de Redeyef et Om Larayes et peu importe ce que cela coûtera" a-t-il renchéri.

Auparavant, le député avait appelé la ministre à ne pas prendre à la légère les revendications des habitants du bassin minier affirmant qu'il a déjà proposé de nombreuses solutions pour résoudre ce problème sans jamais avoir été entendu: "Toutes les propositions que vous avez faites sont corrompues (...) Vous appelez à la lutte contre la corruption, mais la corruption passe devant vos yeux et vous venez aujourd'hui donner des leçons aux habitants du bassin minier" a-t-il déclaré aux députés présents.

Connu pour ses déclarations incendiaires, le député Adnene Hajji est militant historique du bassin minier. Aux législatives, le syndicaliste a brigué un siège pour sa liste indépendante.

Dans une déclaration accordée à Jeune Afrique le 10 novembre 2016, Ali Houcheti, directeur de la communication de la CPG a indiqué que la Compagnie de Phosphate de Gafsa ne produisait plus que 4 millions de tonnes contre 8 en 2010.

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L'UGTT refuse la proposition gouvernementale sur la majoration des salaires: Protestations et grève générale en vue

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Alors que le secrétaire général adjoint de l’UGTT Bouali Mbarki a indiqué que le gouvernement a avancé, mercredi, une nouvelle proposition concernant l’augmentation salariale pour 2017 et propose de verser la majoration salariale, prévue au titre de l’année 2017, au mois de novembre 2017, la centrale syndicale a refusé catégoriquement cette proposition.

Dans un communiqué publié jeudi, l'UGTT rejette catégoriquement la proposition gouvernementale exprimant sa "protestation contre le gouvernement d'union nationale et ses politiques qui appellent à revenir sur des décisions signées et sur l'Accord de Carthage" et rejette "toute responsabilité" sur le gouvernement de quelconques "tensions du climat social".

L'UGTT a par ailleurs appelé à l'organisation d'un grand rassemblement devant l'Assemblée des représentants du peuple et à la Kasbah (siège du chef du gouvernement) dans un délai d'une semaine et ce afin de "faire pression sur le gouvernement".

D'après ce communiqué, l'UGTT appelle ses partisans à "se préparer à une grève générale" avant le 8 décembre prochain.



S'exprimant, mercredi, à la clôture des travaux de la conférence nationale constitutionnelle du département des Offices et des entreprises publiques, Houcine Abassi, secrétaire général de l'UGTT avait appelé les syndicalistes à faire preuve de "raison" et à faire prévaloir l'intérêt supérieur du pays en prévision d'une année 2017 qui s'annonçait difficile.

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