DÉFENSE - En 2016, l'aide militaire américaine à la Tunisie a été multipliée par plus de deux, passant à 99 millions de dollars, contre une moyenne de 40 millions de dollars entre 2011 et 2014.
L'aide militaire française a quant à elle été multipliée par 4 pour l'exercice 2016 / 2017, avec 10 millions annuels en moyenne, contre 2,5 jusque-là.
D'après Le Monde, la France agit plutôt sur la formation, et les Etats-Unis en fournissant matériel et équipement.
Cette aide militaire se manifeste par des visites plus régulières de représentants américains et français: jeudi 7 avril, le président de la commission des Affaires étrangères au Congrès américain est ainsi venu s'entretenir avec le chef du gouvernement Habib Essid et le président de l'Assemblée des représentants du peuple, Mohamed Ennaceur. Les enjeux de coopération sécuritaire y ont été évoqués à chaque fois.
25 millions de dollars pour sécuriser la frontière libyenne
Une semaine plus tôt, à Paris, le chef d’état-major de l’armée de Terre tunisienne, le général Ismail Fathalli, a rencontré le général d’armée Pierre de Villiers, pour évoquer "les enjeux liés au renforcement de la lutte anti-terroriste".
Quelques jours avant cela, le 25 mars, dans un entretien télévisé co-diffusé par les chaînes Wataniya 1 et France 24, Habib Essid a salué la coopération avec les Etats-Unis et l'Allemagne, coopération grâce à laquelle, a-t-il annoncé, la mise en place d’un système de surveillance électronique au niveau des frontières avec la Libye démarrerait prochainement.
Ce système a fait l'objet d'un contrat de 25 millions de dollars auprès d'une entreprise américaine agissant pour le compte du Pentagone. En outre, le 1er mars, le ministre de la Défense britannique avait annoncé l'envoi d'une vingtaine de soldats britanniques pour aider à sécuriser cette frontière.
Le 17 mars, après que le ministre de la Défense Farhat Horchani a reçu le secrétaire général adjoint de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan), un communiqué du département du boulevard Bab Mnara avait "fait part de l’engagement de l’Otan à renforcer les capacités militaires de la Tunisie à travers l’association de militaires tunisiens aux entraînements organisés par les pays membres de l’Organisation".
Mais trois jours plus tard, dans une interview accordée au Washington Post, le président de la République Béji Caïd Essebsi avait estimé que les aides provenant des Etats-Unis et des pays européens étaient insuffisantes, rapporte la TAP, qui ajoute également que le chef de l'Etat a nuancé son propos en assurant que la Tunisie "ne peut pas vivre en mendiant".
Béji Caïd Essebsi a ajouté que "si nos amis sont prêts à nous aider, nous serons heureux. Nous ne pouvons pas les obliger à nous aider s’ils ne peuvent pas se le permettre".
L'aide militaire française a quant à elle été multipliée par 4 pour l'exercice 2016 / 2017, avec 10 millions annuels en moyenne, contre 2,5 jusque-là.
D'après Le Monde, la France agit plutôt sur la formation, et les Etats-Unis en fournissant matériel et équipement.
Lire aussi: Formation des forces spéciales et renseignement, la Tunisie et la France renforcent leur coopération militaire
Cette aide militaire se manifeste par des visites plus régulières de représentants américains et français: jeudi 7 avril, le président de la commission des Affaires étrangères au Congrès américain est ainsi venu s'entretenir avec le chef du gouvernement Habib Essid et le président de l'Assemblée des représentants du peuple, Mohamed Ennaceur. Les enjeux de coopération sécuritaire y ont été évoqués à chaque fois.
25 millions de dollars pour sécuriser la frontière libyenne
Une semaine plus tôt, à Paris, le chef d’état-major de l’armée de Terre tunisienne, le général Ismail Fathalli, a rencontré le général d’armée Pierre de Villiers, pour évoquer "les enjeux liés au renforcement de la lutte anti-terroriste".
Quelques jours avant cela, le 25 mars, dans un entretien télévisé co-diffusé par les chaînes Wataniya 1 et France 24, Habib Essid a salué la coopération avec les Etats-Unis et l'Allemagne, coopération grâce à laquelle, a-t-il annoncé, la mise en place d’un système de surveillance électronique au niveau des frontières avec la Libye démarrerait prochainement.
Ce système a fait l'objet d'un contrat de 25 millions de dollars auprès d'une entreprise américaine agissant pour le compte du Pentagone. En outre, le 1er mars, le ministre de la Défense britannique avait annoncé l'envoi d'une vingtaine de soldats britanniques pour aider à sécuriser cette frontière.
Le 17 mars, après que le ministre de la Défense Farhat Horchani a reçu le secrétaire général adjoint de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan), un communiqué du département du boulevard Bab Mnara avait "fait part de l’engagement de l’Otan à renforcer les capacités militaires de la Tunisie à travers l’association de militaires tunisiens aux entraînements organisés par les pays membres de l’Organisation".
Mais trois jours plus tard, dans une interview accordée au Washington Post, le président de la République Béji Caïd Essebsi avait estimé que les aides provenant des Etats-Unis et des pays européens étaient insuffisantes, rapporte la TAP, qui ajoute également que le chef de l'Etat a nuancé son propos en assurant que la Tunisie "ne peut pas vivre en mendiant".
Béji Caïd Essebsi a ajouté que "si nos amis sont prêts à nous aider, nous serons heureux. Nous ne pouvons pas les obliger à nous aider s’ils ne peuvent pas se le permettre".
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