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Trois bonnes raisons d'aller voir l'exposition "Traces, fragments d'une Tunisie contemporaine" du 1er avril au 19 mai

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Si vous êtes férus d'exposition et que la scène artistique tunisienne contemporaine vous intrigue, l'exposition en deux temps "Traces, fragments d'une Tunisie contemporaine" qui se déroulera à l'Institut français de Tunis pourrait vous intéresser.

L'exposition, qui se déroulera en deux phases, à savoir Fragments I du 1er avril au 22 avril et Fragments II du 28 avril au 19 mai, a déjà été présentée en 2015 au Mucem de Marseille - qui conjugue des histoires de la Tunisie, au passé et au présent.

Voici trois bonnes raisons d'y aller.

1°) C'est gratuit!

Aucune entrée payante - si ce n'est le parking pour garer la voiture - et l'occasion de voir onze artistes de la scène contemporaine aux sensibilités artistiques différentes.

De la broderie en fil rouge de Hela Ammar avec son oeuvre "Tarz", "mosaïque composée de fragments du passé et du présent" à l'installation "Film" d'Ismaïl Bahri qui déroule le temps - et ses traces - au ralenti.

2°) "Traces" d'une histoire politique...

Thierry Fabre, responsable du département du développement culturel et des relations internationales du Mucem de Marseille, explique que dans "Traces", il y a une volonté de trouver une boussole, des repères, de pouvoir se situer à travers un même point de vue: les images.

"C'est ce qui nous a guidés dans le choix des onze artistes", confie-t-il.


La pluralité esthétique, par les multiples regards et images, offre des fragments d'une histoire diverse et variée, et qui a évolué. Fakhri El Ghezal; dans "Chokran Siédété Al Raiis" ("Merci monsieur le président"), capte ainsi "la trace de l'absence", le cadre dépourvu de portrait de dirigeant et qui attend d'être remplacé. C'est le passage du moment politique, ce vide, qu'essaye d'immortaliser le photographe.

"Fragments d'une révolution", de Wassim Ghozlani, capture le pré-vide, l'effervescence révolutionnaire avant le vide de Fakhri El Ghezal, un travail qui, selon le photographe, "traduit une réaction par rapport aux événements qui se déroulent au présent et dans le monde qui m'entoure, indépendamment des tensions politiques".

3°) Pas d'images carte postale!

Pas de dromadaires, de jarres et de bédouins.

Cette volonté de délaisser toute forme d'orientalisme se retrouve dans le travail de Zied Ben Romdhane, "Chat Essalem" ("La plage de la paix"), où sous l’œil du photographe, le golfe de Gabès croulant sous les déchets chimiques, se détériore.

Ce travail brut, industriel, à l'esthétique "pas forcément jolie", se retrouve également dans le travail de Faten Gaddes, "Les temps modernes", un travail sur "le patrimoine industriel" intimement lié "à la question de la mémoire", notamment celle de la centrale de la Société tunisienne d'électricité et de gaz, "bâtiment mussolinien" détruit. Pour Faten Gaddes, cette destruction est synonyme de désorientation: "les Tunisiens n'ont plus de repère; comme si on effaçait de leur mémoire leurs souvenirs d'enfance, ceux qui constituent véritablement leur identité!"

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