MOSQUÉES - Le problème épineux du contrôle de l'Etat sur le culte a resurgi mardi 22 mars, à l'occasion d'une déclaration frappante d'Abdessalem Atoui, secrétaire général du syndicat des affaires religieuses, lors d'une conférence de presse. Selon lui, environ 50% des imams qui assurent les prières du vendredi le font sans l'autorisation de l'Etat.
Par ailleurs, la mosquée "El Omma" dans la délégation de Sidi Ali Ben Aoun, près de Sidi Bouzid, échapperait au contrôle de l'Etat, "en raison de sa construction sur un terrain appartenant à Khatib Idrissi, situé à proximité du son lieu de résidence", a indiqué également ce mardi 22 mars l'agence TAP.
Construite en 2012, "cette mosquée n'a pas reçu d'autorisation de la part du ministère des Affaires religieuses", a déclaré au HuffPost Tunisie une responsable du ministère, sans ajouter de précisions.
Très influent sur le plan idéologique dans le milieu salafiste après la révolution, Khatib Idrissi était le guide spirituel d'Ansar Al Chariaâ, une organisation classée comme terroriste en 2013 par le ministère tunisien de l'Intérieur. Selon un rapport de l'organisation Crisis Group, il aurait été arrêté et assigné à résidence sous l’ancien régime.
Le ministère critiqué
Après la révolution, les gouvernement successifs ont annoncé des stratégies pour gérer les mosquées et les personnes qui y travaillent.
Mais le résultat a été régulièrement contesté par différents organismes, comme les syndicats des imams.
L'essentiel, selon lui, réside dans le statut que le ministère veut donner aux imams: "Comment voulez-vous qu'un imam combatte le terrorisme alors qu'il est payé environ 200 dinars par mois?", s'est-il interrogé.
Les 3.400 imams œuvrant dans les 5.200 mosquées tunisiennes sont payés selon deux modalités: une prime de 90 dinars pour ceux qui ont un travail en dehors de la mosquée et un salaire de 220 dinars pour ceux qui n'ont ont pas.
Les imams seraient également "ignorés", selon lui, par un ministère qui ne "demande jamais son avis alors qu'il est un acteur central".
Le syndicat des imams affilié à l'UGTT dénonçait à cette occasion la politique "laxiste" de Mohammed Khelil, ministre des Affaires religieuses ayant succédé à Othman Batikh en janvier 2016.
Par ailleurs, la mosquée "El Omma" dans la délégation de Sidi Ali Ben Aoun, près de Sidi Bouzid, échapperait au contrôle de l'Etat, "en raison de sa construction sur un terrain appartenant à Khatib Idrissi, situé à proximité du son lieu de résidence", a indiqué également ce mardi 22 mars l'agence TAP.
Construite en 2012, "cette mosquée n'a pas reçu d'autorisation de la part du ministère des Affaires religieuses", a déclaré au HuffPost Tunisie une responsable du ministère, sans ajouter de précisions.
Très influent sur le plan idéologique dans le milieu salafiste après la révolution, Khatib Idrissi était le guide spirituel d'Ansar Al Chariaâ, une organisation classée comme terroriste en 2013 par le ministère tunisien de l'Intérieur. Selon un rapport de l'organisation Crisis Group, il aurait été arrêté et assigné à résidence sous l’ancien régime.
Selon la même responsable, cette mosquée serait la seule en Tunisie à ne pas avoir d'autorisation de l'Etat. Un chiffre bien en-deçà de celui qu'Othman Batikh, ministre des Affaires religieuses, avait donné en mars 2015, dénombrant 187 mosquées sur 5.000.
Le ministère critiqué
Après la révolution, les gouvernement successifs ont annoncé des stratégies pour gérer les mosquées et les personnes qui y travaillent.
Mais le résultat a été régulièrement contesté par différents organismes, comme les syndicats des imams.
Fawzi Châabane, membre d'un syndicat affilié à l'Organisation tunisienne du travail, contacté par le HuffPost Tunisie, a estimé que le contrôle des mosquées par l'Etat n'est plus un enjeu: "C'était un problème en 2011 et 2012 mais actuellement la quasi totalité des mosquées a été récupérée".
L'essentiel, selon lui, réside dans le statut que le ministère veut donner aux imams: "Comment voulez-vous qu'un imam combatte le terrorisme alors qu'il est payé environ 200 dinars par mois?", s'est-il interrogé.
Les 3.400 imams œuvrant dans les 5.200 mosquées tunisiennes sont payés selon deux modalités: une prime de 90 dinars pour ceux qui ont un travail en dehors de la mosquée et un salaire de 220 dinars pour ceux qui n'ont ont pas.
Les imams seraient également "ignorés", selon lui, par un ministère qui ne "demande jamais son avis alors qu'il est un acteur central".
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