Si la Tunisie est en train de faire des avancés à pas de géant en matière de droits des femmes, d'autres volets demeurent quant à eux au stade embryonnaire. Et l'affaire du "baiser" qui a fait jasé la toile depuis la veille en témoigne.
Le mercredi 4 octobre 2017, un franco-algérien venant en Tunisie pour un week-end se trouve en prison. La raison? "Il s'est fait arrêté vendredi soir en train d'embrasser sa copine dans sa voiture", rapporte un ami proche du concerné en ajoutant qu' "il a passé deux nuits à Bouchoucha avant d'être transféré à Mornaguia dimanche".
D'après l'ancienne députée de l'Assemblée Nationale Constituante (ANC), Karima Souid, "ce dernier s'est fait raccompagner en voiture par son amie. Un baiser. Un contrôle de police et tous deux arrêtés. Ils viennent d'être condamnés tous deux par la justice tunisienne à 4 mois et demi de prison ferme pour le jeune homme et 3 mois ferme pour sa petite amie tunisienne".
Mais l'affaire semble n'est pas si simple que ça. Selon Espace Manager, le Franco-algérien a été condamné pour outrage à un fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions. En effet, la source explique que l'accusé a été arrêté par une patrouille de police, vendredi dernier à Gammarth. Les policiers lui ont reproché d’embrasser sa copine en public et l’ont accusé d’atteinte à la pudeur. Face à une telle situation, le jeune homme a perdu son sang froid et il aurait haussé le ton à l'égard des policiers.
Dans un post publié sur sa page Facebook, l'avocat Ghazi M'rabet relate les péripéties de cette affaire.
La mère de l'accusé raconte
Dans une interview accordée au site d'information français "La Provence", la mère de l'accusé a relaté les faits. Elle a fait savoir que son fils Nessim, âgé de 33 ans, était accompagné de son amie quand il a été interpelé, vers 1 heure du matin, par la police dans le quartier de Gammarth. "Ils étaient en train de s'embrasser" a-t-elle précisé.
La Provence a noté que Nessim a pris l'avion vendredi soir vers 19 heures depuis Marseille pour se rendre à Tunis, le temps d'un week-end, pour voir ses amis. Il a été arrêté le soir même après avoir passé la soirée avec ses amis en boîte de nuit.
Condamnations et vague de soutien sur la toile
"Dans quel pays sommes-nous? J'ai honte pour mon pays.Tout notre soutien au jeune couple. Nous appelons à leur libération immédiate!", a martelé la militante des droits de l'Homme, Noura Borsali.
De son côté l'activiste Mon Massir a fortement dénoncé le verdict en ajoutant que "des terroristes se promènent en liberté. Certains nous gouvernent même. Mais deux citoyens qui s'embrassent vont en prison".
"En plein public, nous tolérons l'injustice, le désordre, la corruption, le manque de civisme et le raquettage mais pas le fait de manifester son amour," a constaté un ami proche de l'accusé.
Il y'a ceux qui ont critiqué la rapidité de l'évolution du procès où en 48 heures toute l'affaire a été bouclée. Tandis que d'autres ont manifesté leur indignation quant à l'apparition d' une "police des moeurs".
Que dit la loi?
Si la loi tunisienne n'interdit pas explicitement les baisers, les articles 226 et 226 bis du Code pénal sont assez vague pour permettre la répression. Est ainsi puni de "six mois d'emprisonnement" quiconque se sera rendu "coupable d'outrage public à la pudeur" ou aura porté "publiquement atteinte aux bonnes moeurs ou à la morale publique".
Les condamnations à de la prison ferme restent en revanche très rare pour les couples qui s'embrassent en public. "Il y a eu quelques cas d'emprisonnement en cas de récidive", précise Me Ghazi Mrabet.
Incapable de définir "les bonnes moeurs", la loi laisse l'appréciation à la police, au procureur et au juge. Et s'il n'y a pas de témoin, la seule preuve, c'est le procès verbal. "La décision revient aux policiers", a regretté Ghazi Mrabet.
Le mercredi 4 octobre 2017, un franco-algérien venant en Tunisie pour un week-end se trouve en prison. La raison? "Il s'est fait arrêté vendredi soir en train d'embrasser sa copine dans sa voiture", rapporte un ami proche du concerné en ajoutant qu' "il a passé deux nuits à Bouchoucha avant d'être transféré à Mornaguia dimanche".
D'après l'ancienne députée de l'Assemblée Nationale Constituante (ANC), Karima Souid, "ce dernier s'est fait raccompagner en voiture par son amie. Un baiser. Un contrôle de police et tous deux arrêtés. Ils viennent d'être condamnés tous deux par la justice tunisienne à 4 mois et demi de prison ferme pour le jeune homme et 3 mois ferme pour sa petite amie tunisienne".
Mais l'affaire semble n'est pas si simple que ça. Selon Espace Manager, le Franco-algérien a été condamné pour outrage à un fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions. En effet, la source explique que l'accusé a été arrêté par une patrouille de police, vendredi dernier à Gammarth. Les policiers lui ont reproché d’embrasser sa copine en public et l’ont accusé d’atteinte à la pudeur. Face à une telle situation, le jeune homme a perdu son sang froid et il aurait haussé le ton à l'égard des policiers.
Dans un post publié sur sa page Facebook, l'avocat Ghazi M'rabet relate les péripéties de cette affaire.
La mère de l'accusé raconte
Dans une interview accordée au site d'information français "La Provence", la mère de l'accusé a relaté les faits. Elle a fait savoir que son fils Nessim, âgé de 33 ans, était accompagné de son amie quand il a été interpelé, vers 1 heure du matin, par la police dans le quartier de Gammarth. "Ils étaient en train de s'embrasser" a-t-elle précisé.
La Provence a noté que Nessim a pris l'avion vendredi soir vers 19 heures depuis Marseille pour se rendre à Tunis, le temps d'un week-end, pour voir ses amis. Il a été arrêté le soir même après avoir passé la soirée avec ses amis en boîte de nuit.
Condamnations et vague de soutien sur la toile
"Dans quel pays sommes-nous? J'ai honte pour mon pays.Tout notre soutien au jeune couple. Nous appelons à leur libération immédiate!", a martelé la militante des droits de l'Homme, Noura Borsali.
De son côté l'activiste Mon Massir a fortement dénoncé le verdict en ajoutant que "des terroristes se promènent en liberté. Certains nous gouvernent même. Mais deux citoyens qui s'embrassent vont en prison".
"En plein public, nous tolérons l'injustice, le désordre, la corruption, le manque de civisme et le raquettage mais pas le fait de manifester son amour," a constaté un ami proche de l'accusé.
Il y'a ceux qui ont critiqué la rapidité de l'évolution du procès où en 48 heures toute l'affaire a été bouclée. Tandis que d'autres ont manifesté leur indignation quant à l'apparition d' une "police des moeurs".
Que dit la loi?
Si la loi tunisienne n'interdit pas explicitement les baisers, les articles 226 et 226 bis du Code pénal sont assez vague pour permettre la répression. Est ainsi puni de "six mois d'emprisonnement" quiconque se sera rendu "coupable d'outrage public à la pudeur" ou aura porté "publiquement atteinte aux bonnes moeurs ou à la morale publique".
Les condamnations à de la prison ferme restent en revanche très rare pour les couples qui s'embrassent en public. "Il y a eu quelques cas d'emprisonnement en cas de récidive", précise Me Ghazi Mrabet.
Incapable de définir "les bonnes moeurs", la loi laisse l'appréciation à la police, au procureur et au juge. Et s'il n'y a pas de témoin, la seule preuve, c'est le procès verbal. "La décision revient aux policiers", a regretté Ghazi Mrabet.
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