Je ne vous cache pas que, comme plusieurs personnes, je suis devenue sceptique depuis quelques temps. Je prends avec la plus grande méfiance les versions officielles expliquant le déroulement des attaques terroristes, des descentes policières, de saisies d'armes ou d'arrestations de présumés jihadistes. Il faut dire que dans les récits qu'on nous donne il y a souvent des zones d'ombre.
Mais je prends aussi avec beaucoup de vigilance et de doute les démentis de ces versions venant des divers antagonistes.
A force de mensonges et de contre-mensonges, de vérités et de contre-vérités, j'ai fini par laisser tomber. Parce que c'est tout simplement insoutenable et éprouvant aussi bien pour les nerfs que pour le moral. Ce moral qu'on a tendance à perdre au fil des drames qui se succèdent et qui ne se ressemblent plus sauf par la douleur qu'ils nous occasionnent.
Vivre ces évènements affligeants est devenu si difficile que je me trouve, comme beaucoup je crois, obligée de me cacher sous la couverture anesthésiante du train-train de la vie quotidienne pour survivre en quelque sorte à ces temps difficiles.
J'essaye malgré tout de comprendre le phénomène du terrorisme, je lis des études et des analyses, j'écoute les approches de différents experts stratégiques, sécuritaires, politiques ou autres et je me rends compte que le phénomène est des plus complexes, que ses variables sont si nombreuses et si incontrôlables, que les enjeux sont insoupçonnables et dépassent les frontières du pays. J'en suis venue à la conclusion que c'est quasi impossible pour la simple citoyenne que je suis de comprendre même une infime partie de la situation.
Pour avoir la paix, je me suis résolue à résumer la chose en un petit cocktail concocté des différentes théories: "C'est une succession de manipulations et de complots de certains pays, de stratégies d'autres, de traîtrises de quelques personnes influentes, de guerres de quelques services de renseignements. Une interconnexion cent fois plus complexe que tous les problèmes mathématiques que j'ai eu à croiser dans ma vie, qu'il vaut mieux faire de se méfier de toutes les versions officielles et officieuses". Et pour pousser au paroxysme ce type d'attitude: ai-je vraiment besoin de comprendre?
Sauf qu'avec ce qui s'est passé à Ben Guerdane la semaine dernière, à voir ces gens défavorisés, dignes dans la douleur, humbles dans le courage, généreux dans le don, nobles dans les sentiments. Je reste sans voix!
Ils ont donné le plus cher: leurs vies ou celles de leurs proches sans réfléchir un instant si c'est une vérité ou un mensonge ce qui est en train de leur arriver. Est-ce une arnaque des services de sécurité ou une manipulation d'un tiers pays? Est-ce une stratégie d'un quelconque antagonisme, d'un bras de fer? Est-ce un canular d'un quelconque parti politique?
Ils se sont jetés dans la bataille avec la bravoure des héros, la sincérité des grands guerriers et la générosité des grands hommes. Leur stratégie c'est tout simplement le don de soi. Leur tactique c'est la solidarité. Leur message c'est l'espoir. Leur vérité c'est l'amour de ce pays.
Hommage à ces gens qui n'ont presque rien et pourtant nous donnent tout!
Mais je prends aussi avec beaucoup de vigilance et de doute les démentis de ces versions venant des divers antagonistes.
A force de mensonges et de contre-mensonges, de vérités et de contre-vérités, j'ai fini par laisser tomber. Parce que c'est tout simplement insoutenable et éprouvant aussi bien pour les nerfs que pour le moral. Ce moral qu'on a tendance à perdre au fil des drames qui se succèdent et qui ne se ressemblent plus sauf par la douleur qu'ils nous occasionnent.
Vivre ces évènements affligeants est devenu si difficile que je me trouve, comme beaucoup je crois, obligée de me cacher sous la couverture anesthésiante du train-train de la vie quotidienne pour survivre en quelque sorte à ces temps difficiles.
J'essaye malgré tout de comprendre le phénomène du terrorisme, je lis des études et des analyses, j'écoute les approches de différents experts stratégiques, sécuritaires, politiques ou autres et je me rends compte que le phénomène est des plus complexes, que ses variables sont si nombreuses et si incontrôlables, que les enjeux sont insoupçonnables et dépassent les frontières du pays. J'en suis venue à la conclusion que c'est quasi impossible pour la simple citoyenne que je suis de comprendre même une infime partie de la situation.
Pour avoir la paix, je me suis résolue à résumer la chose en un petit cocktail concocté des différentes théories: "C'est une succession de manipulations et de complots de certains pays, de stratégies d'autres, de traîtrises de quelques personnes influentes, de guerres de quelques services de renseignements. Une interconnexion cent fois plus complexe que tous les problèmes mathématiques que j'ai eu à croiser dans ma vie, qu'il vaut mieux faire de se méfier de toutes les versions officielles et officieuses". Et pour pousser au paroxysme ce type d'attitude: ai-je vraiment besoin de comprendre?
Sauf qu'avec ce qui s'est passé à Ben Guerdane la semaine dernière, à voir ces gens défavorisés, dignes dans la douleur, humbles dans le courage, généreux dans le don, nobles dans les sentiments. Je reste sans voix!
Ils ont donné le plus cher: leurs vies ou celles de leurs proches sans réfléchir un instant si c'est une vérité ou un mensonge ce qui est en train de leur arriver. Est-ce une arnaque des services de sécurité ou une manipulation d'un tiers pays? Est-ce une stratégie d'un quelconque antagonisme, d'un bras de fer? Est-ce un canular d'un quelconque parti politique?
Ils se sont jetés dans la bataille avec la bravoure des héros, la sincérité des grands guerriers et la générosité des grands hommes. Leur stratégie c'est tout simplement le don de soi. Leur tactique c'est la solidarité. Leur message c'est l'espoir. Leur vérité c'est l'amour de ce pays.
Hommage à ces gens qui n'ont presque rien et pourtant nous donnent tout!
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