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Tunisie: On a regardé pour vous "Nhebek Hedi". Pourquoi faut-il y aller?

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NHEBEK HEDI - Ours d'argent du meilleur acteur et prix du meilleur premier film à la Berlinale 2016, très attendu en Tunisie, le film "Nhebek Hédi" (Je t'aime Hédi) du réalisateur Mohamed Ben Attia, sortira dans les salles lundi 14 mars.

Comme son titre l'annonce, ce film nous plonge dans le monde de Hédi, un jeune Tunisien ordinaire, introverti et taciturne, qui laisse sa mère et son grand-frère organiser son mariage avec Khédija. Il ne s'oppose pas non plus à son supérieur hiérarchique lorsque celui-ci l’envoie en prospection dans la ville de Mehdia, durant la semaine de ses noces.

C'est là, quelques jours avant son mariage, qu'il rencontre Rim, une passion naissante...

Alors "Nhebbek Hédi", c'est bien? Le HuffPost Tunisie a sélectionné trois raisons d'y aller.

Une histoire originale

L'histoire du film évolue à contre-courant du cinéma tunisien, souvent orienté vers les difficultés subies par la gent féminine. Ici, c'est un homme sous le joug d'une mère autoritaire et étouffante, contraint à la passivité et fidèle à l'image que la société veut qu'il donne.

Si les femmes tunisiennes sont accablées par de lourdes contraintes, le film rappelle que les hommes ne le sont pas moins. Hédi doit subir un travail qui l'ennuie, se marier, fonder une famille... vivre une vie tracée à l'avance.

Le réalisateur du film, Mohamed Attia, parle de ce parti pris au HuffPost Tunisie:

"Je ne me suis pas dit explicitement que je devais faire un film sur les hommes, être original, parce qu'on parle toujours des femmes. La femme est d’ailleurs fortement présente dans ce film, avec sa complexité, les interdits qui l'accablent. Mais le choix de se focaliser sur l'histoire d'un homme est inconscient. Il y a une part de moi dans ce personnage, j'ai fait le même métier que lui. J'ai voulu refléter la vie monotone de certains jeunes, d'un personnage écrasé dans sa famille, dans son travail, contraint à se plier aux normes. Hédi est finalement un personnage universel, un individu qu'il soit homme ou femme, opprimé par la société. Ce personnage existe partout ailleurs avec la seule différence que les contraintes ne sont pas les mêmes", a-t-il expliqué.


Un film simple mais pas simpliste

Si le synopsis présente l'histoire de Hédi comme banale, le film ne l'est pas pour autant. Mohamed Ben Attia a choisi d’aborder une histoire simple, sans nullement verser dans les clichés ni le psychologisme. Il lui suffit de nous embarquer dans le monde de Hédi, sa futilité, sa platitude, mais aussi ses étincelles et ses tournants intimes.

"La banalité n'est pas réductrice. Hédi n'est pas un révolutionnaire. Il est sans histoires, sous influences. Il a appris à ne pas dire non, à ne pas s'opposer. C'est dans ce sens que son histoire est simple", a dit le réalisateur.


Un jeu d'acteur subtile

"Dans le personnage de Hédi, il y a au moins trois profils psychologiques", avance Majd Mastoura, l'acteur principal. Entre le docile, le rebelle, l'artiste et le lâche, l'interprète primé à Berlin a su refléter cette complexité avec ses gestes hésitants, son regard perdu, son sourire nerveux et même une respiration singulière.

Pour ce qui est des personnage féminins, le jeu est tout autant subtile. Rim est une personnalité qui s'éloigne de l'image des femmes fatales et provocatrices, tout en débordant d'énergie, de vie et de tendresse.

La mère de Hédi de son côté est dominatrice et autoritaire, tout en croyant porter de bonnes intentions envers son fils. Elle exerce sa domination matriarcale, sans jamais être dans l'hystérie que certain interprètes tunisiens utilisent comme solution de facilité.

"J'ai voulu m'éloigner des clichés des mères autoritaires, violentes ou qui crient tout le temps", confirme Sabah Bouzouita, qui incarne la mère de Hédi.


Les événements du 14 janvier sont bien sûr présents: "Ce récit se veut d'abord être le constat sur la jeunesse tunisienne après le 14 janvier 2011, la chute de Ben Ali, après la 'Révolution' et ce que le monde entier a appelé le 'Printemps arabe'", peut-on lire dans le dossier de presse.

Sauf que l'histoire de Hédi, une description presque sociologique d'un Tunisien dans son milieu familial, aurait pu exister avant le 14 janvier. Le contexte politique prend parfois l'allure d'un thème parachuté qui peine à trouver ses motivations dans le récit.

Par ailleurs, l'absence totale de musique se révèle un parti pris qui déstabilise le spectateur au fil de l'oeuvre, surtout dans les scènes de silence entre les personnages.

Quoi qu'il en soit, "Nhebek Hedi", pour toutes ses qualités, ne laissera sans doute pas les spectateurs indifférents...

LIRE AUSSI:


Tunisie: Entretien avec Mohamed Ben Attia, réalisateur de "Hédi", seul film arabe en compétition au Berlinale


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