On parle souvent de la violence sexuelle à l'égard des filles ou femmes, cette violence se conjugue-t-elle seulement au féminin? Les hommes sont ils épargnés par la violence sexuelle?
L'affaire de l'enfant berger qui aurait été violé et décapité par son agresseur âgé de 15 ans seulement démontre que ce n'est pas le cas.
L'affaire a ému et beaucoup choqué. Au-delà de ce fait divers, de nombreux garçons subissent, parfois sous un silence assourdissant, toutes sortes de violences sexuelles: inceste, viol...
Selon Sami Othman, pédopsychiatre, la violence sexuelle touche autant les filles que les garçons "même si on est plus dans le déni quand il s'agit des garçons".
Il explique au HuffPost Tunisie les causes de ce déni et ses répercussions psychologiques.
La violence sexuelle à l'égard des garçons est-elle est un sujet tabou en Tunisie?
Sami Othman: Oui le sujet reste tabou car il touche à la virilité de l'homme et ce malgré la médiatisation de certaines affaires. Les gens en parlent plus, posent plus souvent le débat et une sorte d'effet de masse s’enchaîne.
Les familles ont peur d'évoquer le sujet surtout lorsqu'il s'agit d'inceste. Pour d'autres, des années passent avant que le garçon, lui même, ose évoquer le sujet ou surpasser ce qu'il cache.
Justement quel rôle joue la famille?
Ceci dépend des familles et de l'identité de l'agresseur. Je pense que la médiatisation du sujet, entamée il y a deux ans, a aidé beaucoup de personnes à oser en parler. L'âge du garçon peut être un facteur pour dénoncer le coupable. Les plus âgés peuvent parfois inciter leurs familles à porter plainte.
Le niveau d'instruction des parents, l'origine géographique (urbaine ou rurale) peuvent aussi jouer un rôle dans tout ça.
Je conseille dans tous les cas de figure le signalement de tout abus à la délégation de protection de l'enfance de la région. Le signalement est anonyme.
Quelles sont les conséquences de cette violence sur la victime?
Fille ou garçon, les conséquences sont les mêmes et toujours néfastes: dépression, tentative de suicide, marginalisation, échec scolaire...
Sur le plan familial et social, j'ai vu des familles éclater après un tel drame.
Dans tous les cas, la prévention reste le meilleur remède. L’accompagnent de ces personnes fragiles est nécessaire.
L'affaire de l'enfant berger qui aurait été violé et décapité par son agresseur âgé de 15 ans seulement démontre que ce n'est pas le cas.
L'affaire a ému et beaucoup choqué. Au-delà de ce fait divers, de nombreux garçons subissent, parfois sous un silence assourdissant, toutes sortes de violences sexuelles: inceste, viol...
Selon Sami Othman, pédopsychiatre, la violence sexuelle touche autant les filles que les garçons "même si on est plus dans le déni quand il s'agit des garçons".
Il explique au HuffPost Tunisie les causes de ce déni et ses répercussions psychologiques.
La violence sexuelle à l'égard des garçons est-elle est un sujet tabou en Tunisie?
Sami Othman: Oui le sujet reste tabou car il touche à la virilité de l'homme et ce malgré la médiatisation de certaines affaires. Les gens en parlent plus, posent plus souvent le débat et une sorte d'effet de masse s’enchaîne.
Les familles ont peur d'évoquer le sujet surtout lorsqu'il s'agit d'inceste. Pour d'autres, des années passent avant que le garçon, lui même, ose évoquer le sujet ou surpasser ce qu'il cache.
Justement quel rôle joue la famille?
Ceci dépend des familles et de l'identité de l'agresseur. Je pense que la médiatisation du sujet, entamée il y a deux ans, a aidé beaucoup de personnes à oser en parler. L'âge du garçon peut être un facteur pour dénoncer le coupable. Les plus âgés peuvent parfois inciter leurs familles à porter plainte.
Le niveau d'instruction des parents, l'origine géographique (urbaine ou rurale) peuvent aussi jouer un rôle dans tout ça.
Je conseille dans tous les cas de figure le signalement de tout abus à la délégation de protection de l'enfance de la région. Le signalement est anonyme.
Quelles sont les conséquences de cette violence sur la victime?
Fille ou garçon, les conséquences sont les mêmes et toujours néfastes: dépression, tentative de suicide, marginalisation, échec scolaire...
Sur le plan familial et social, j'ai vu des familles éclater après un tel drame.
Dans tous les cas, la prévention reste le meilleur remède. L’accompagnent de ces personnes fragiles est nécessaire.
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