HEZBOLLAH - Mercredi 2 mars, à Tunis, les ministres de l'Intérieur des pays arabes ont décidé par consensus de classer le parti politique libanais Hezbollah en tant qu'organisation terroriste.
Le même jour, les pays du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Qatar, Emirats arabes unis, Oman et Koweït) ont annoncé cette décision par leur secrétaire général, la justifiant par un communiqué qui indique que "les exactions du Hezbollah dans les pays du CCG et ses actes terroristes et d'incitation en Syrie, au Yémen et en Irak (...) sont une menace pour la sécurité nationale arabe".
Tunis n'émet pas de réserve
La réunion de Tunis, qui se tenait dans le cadre du 33e conseil des ministres arabes de l’Intérieur, consacré à la coordination dans la lutte antiterroriste, était placée sous l'égide du président de la République, Béji Caïd Essebsi, qui s'est entretenu spécialement avec les ministres de l'Intérieur koweitien et saoudien, ce dernier étant par ailleurs prince héritier.
La décision, prise sans vote, a fait l'objet de réserves de la part de certains pays, mais pas de la Tunisie. Hédi Majdoub, le ministre de l'Intérieur tunisien, a bien indiqué à Express FM n'avoir émis aucune réserve sur cette décision. Toutefois, son confrère aux Affaires étrangères, Khemais Jhinaoui, a lui pris ses distances avec cette prise de position, assurant que "la Tunisie n’est pas concernée par cette affaire".
Le bad buzz du jour
Quoi qu'il en soit, la décision a suscité des réactions vives sur les réseaux sociaux.
De nombreux internautes ont alors pris la défense du Hezbollah, qui s'est invité dans les thématiques les plus discutées sur les réseaux sociaux en Tunisie.
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Le mot-clé Hezbollah a subitement bondi dans les publications Facebook likées par les Tunisiens. Source: Webradar
Les nombreux commentaires publiés sur les réseaux sociaux sont généralement d'une tonalité négative, comme une analyse sémantique automatique le laisse transparaître:
![commentaires hezbollah]()
Analyse sémantique des termes employés dans les commentaires publics sur les réseaux sociaux, à partir de comptes, pages et profils identifiés préalablement comme Tunisiens, sur des publications évoquant le terme Hezbollah. Source: Webradar.
Pour rappel, déjà en janvier 2014, une délégation du Hezbollah avait été refoulée à l'aéroport de Tunis-Carthage.
Le même jour, les pays du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Qatar, Emirats arabes unis, Oman et Koweït) ont annoncé cette décision par leur secrétaire général, la justifiant par un communiqué qui indique que "les exactions du Hezbollah dans les pays du CCG et ses actes terroristes et d'incitation en Syrie, au Yémen et en Irak (...) sont une menace pour la sécurité nationale arabe".
Tunis n'émet pas de réserve
La réunion de Tunis, qui se tenait dans le cadre du 33e conseil des ministres arabes de l’Intérieur, consacré à la coordination dans la lutte antiterroriste, était placée sous l'égide du président de la République, Béji Caïd Essebsi, qui s'est entretenu spécialement avec les ministres de l'Intérieur koweitien et saoudien, ce dernier étant par ailleurs prince héritier.
La décision, prise sans vote, a fait l'objet de réserves de la part de certains pays, mais pas de la Tunisie. Hédi Majdoub, le ministre de l'Intérieur tunisien, a bien indiqué à Express FM n'avoir émis aucune réserve sur cette décision. Toutefois, son confrère aux Affaires étrangères, Khemais Jhinaoui, a lui pris ses distances avec cette prise de position, assurant que "la Tunisie n’est pas concernée par cette affaire".
Le bad buzz du jour
Quoi qu'il en soit, la décision a suscité des réactions vives sur les réseaux sociaux.
De @Moncef_Marzouki à @BejiCaidEssebsi, la diplomatie tunisienne confirme son statut de HONTE NATIONALE ! #Hezbollah #Syrie #Qatar #ksa
— Thameur Mekki (@ThameurMekki) 2 mars 2016
La Tunisie a préféré être du côté saoudien contre Hezbollah l'ennemi N°1 d’israël ... vous vous rappelez du slogan de janvier 2011 : الكرامة قبل الخبز ?loooooooooooooooooooooooooooooooooool
Posté par Sami Chaouachi sur mercredi 2 mars 2016
De nombreux internautes ont alors pris la défense du Hezbollah, qui s'est invité dans les thématiques les plus discutées sur les réseaux sociaux en Tunisie.

Grande indignation sur les RS où plusieurs internautes tunisiens ont changé leurs photos de profil avec une photo de Hassan Nasrallah.
— Sarah Ben Hamadi (@Sarah_bh) 3 mars 2016
On était tranquille. Mais tout d'un coup, notre Etat a décidé qu'il faillait nous pousser à défendre #Hezbollah.
— Nessryne J (@sasoukee) 2 mars 2016
Les nombreux commentaires publiés sur les réseaux sociaux sont généralement d'une tonalité négative, comme une analyse sémantique automatique le laisse transparaître:

Pour rappel, déjà en janvier 2014, une délégation du Hezbollah avait été refoulée à l'aéroport de Tunis-Carthage.
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