Dans une société tunisienne postrévolutionnaire où subsistent les tabous, parler librement de sa sexualité semble relever de l'impossible. Aujourd'hui, il est donc difficile d'en débattre publiquement dans ce pays où la révolution sexuelle est encore à faire. Surtout si cette sexualité sort des normes imposées.
Au sein de cette population, tout ce qui ne correspond pas au cahier des charges sociétal est violement réduit au silence. Comme on vient de le voir suite à la création de notre association, toute tentative de sortir de ce lourd silence est strictement réprimée.
En effet, cette population "hétéronormée" a du mal à se projeter dans une sexualité qui pour elle représente une forme de déviance voire une abomination. Ces mêmes personnes qui peuvent être laïques, féministes et/ou libres de tout dogme n'osent pas participer à ce débat sur l'homosexualité de peur de se coller une étiquette qui pourrait leur porter préjudice et se laissent entrainer par les opinions communes.
D'autres, malheureusement, campent sur leurs idées reçues et refusent en bloc toutes les tentatives d'approche que nous essayons de faire. Aujourd'hui le combat se situe donc au sein de ce groupe.
Si on arrive à convaincre ces gens que l'homosexualité est une forme de sexualité normale, que les homosexuels devraient avoir les mêmes droits qu'eux et que participer à ce débat ne les engage en rien, alors, là, on fera un pas de géant.
Nous membres de "Shams", nous nous sommes engagés à lancer ce débat dans le respect total de la population tunisienne alors, nous laisser mener ce débat montrerait que le tunisien est réellement prêt à la démocratie la plus totale et non exclusive. Rien que pour cela, il faut sauver "Shams".
Pour y parvenir, Shams a intégré le front associatif qui s'est mobilisé pour la protection des libertés individuelles et ce en harmonie avec la Constitution. Ce front est composé de nombreuses associations LGBT telles que Damj, Chouf, Kelmty mais aussi d'autres associations connues pour leur défenses des droits humains comme Beity, association tunisienne des femmes démocrates, la fédération internationale des droits de l'homme.
Conscients de la gravité des transgressions à l'encontre des libertés individuelles, nous nous somme réunis afin de faire barrage à toutes velléités répressives, qu'elle soit au nom de la religion, de la morale ou de la lutte contre le terrorisme.
D'ailleurs, prétendre lutter contre le terrorisme sans combattre le terrorisme intellectuel est une chimère. Aujourd'hui, la communauté LGBT, les libres penseurs en sont les victimes, demain ça sera votre tour. C'est le cheminement "naturel" des choses.
Au-delà des personnes, de nos différends et de nos différences, agissons ensemble pour faire respecter notre droit à une vie libre et digne en soutenant notre association.
Au sein de cette population, tout ce qui ne correspond pas au cahier des charges sociétal est violement réduit au silence. Comme on vient de le voir suite à la création de notre association, toute tentative de sortir de ce lourd silence est strictement réprimée.
Chose inattendue pour certains, chez une bonne partie de la classe progressiste nous avons eu le droit au fameux "Ce n'est pas le moment !" ou pire encore à un rejet total du débat. Ce rejet catégorique chez cette classe progressiste dite ouverte dénote une certaine schizophrénie sociale.
En effet, cette population "hétéronormée" a du mal à se projeter dans une sexualité qui pour elle représente une forme de déviance voire une abomination. Ces mêmes personnes qui peuvent être laïques, féministes et/ou libres de tout dogme n'osent pas participer à ce débat sur l'homosexualité de peur de se coller une étiquette qui pourrait leur porter préjudice et se laissent entrainer par les opinions communes.
D'autres, malheureusement, campent sur leurs idées reçues et refusent en bloc toutes les tentatives d'approche que nous essayons de faire. Aujourd'hui le combat se situe donc au sein de ce groupe.
Si on arrive à convaincre ces gens que l'homosexualité est une forme de sexualité normale, que les homosexuels devraient avoir les mêmes droits qu'eux et que participer à ce débat ne les engage en rien, alors, là, on fera un pas de géant.
Nous membres de "Shams", nous nous sommes engagés à lancer ce débat dans le respect total de la population tunisienne alors, nous laisser mener ce débat montrerait que le tunisien est réellement prêt à la démocratie la plus totale et non exclusive. Rien que pour cela, il faut sauver "Shams".
Pour y parvenir, Shams a intégré le front associatif qui s'est mobilisé pour la protection des libertés individuelles et ce en harmonie avec la Constitution. Ce front est composé de nombreuses associations LGBT telles que Damj, Chouf, Kelmty mais aussi d'autres associations connues pour leur défenses des droits humains comme Beity, association tunisienne des femmes démocrates, la fédération internationale des droits de l'homme.
Conscients de la gravité des transgressions à l'encontre des libertés individuelles, nous nous somme réunis afin de faire barrage à toutes velléités répressives, qu'elle soit au nom de la religion, de la morale ou de la lutte contre le terrorisme.
D'ailleurs, prétendre lutter contre le terrorisme sans combattre le terrorisme intellectuel est une chimère. Aujourd'hui, la communauté LGBT, les libres penseurs en sont les victimes, demain ça sera votre tour. C'est le cheminement "naturel" des choses.
Au-delà des personnes, de nos différends et de nos différences, agissons ensemble pour faire respecter notre droit à une vie libre et digne en soutenant notre association.
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