Devient-on juge par hérédité en Tunisie? Oui en partie, selon l'organisation anti-corruption I Watch. "C'est connu, si vous avez des parents juges, vous avez plus de chances pour 'réussir' le concours", a dénoncé Youssef Belgacem, directeur de programmes à l'organisation I Watch au HuffPost Tunisie.
Cette année, comme l'année dernière, l'organisation contrôlera le concours des attachés judiciaires auprès de l'Institut Supérieur de la Magistrature en sa qualité d'observateur accrédité par le ministère de la Justice et elle n'en a pas du tout un avis positif. Elle a saisi le Tribunal administratif afin d'annuler les résultats du concours précédent.
Une demande qui a été rejetée par le tribunal administratif mais le procès reste en cours pour les fraudes constatées.
"Nous avons contrôlé d'autres concours nationaux comme le concours de recrutement de personnels enseignants du second degré (CAPES) ou celui d'entrée à l'Ecole Nationale d'Administration (ENA), il y avait certes des fraudes mais c'est incomparable à celui-ci. Les fraudes ont tellement sévi dans ce concours que même les candidats n'y croient plus", a déploré Youssef Belgacem.
"Nous persistons à œuvrer pour une amélioration des conditions du passage de ce concours et pour mettre fin au phénomène des juges par hérédité", a déclaré Youssef Belgacem.
I Watch a pointé du doigt le manque de transparence et le népotisme qui ont sévi lors du concours de l'année dernière.
Utilisation de kits électroniques, usage de smartphones, besoin pressant d'aller aux toilettes pour parler au téléphone, fausses copies... certains candidats dans le concours national des attachés judiciaires à l’Institut Supérieur de la Magistrature n'ont pas manqué d'imagination pour tricher, selon Youssef Belgacem.
Le représentant d'I Watch fustige le deux poids deux mesures qui a entaché les conditions de passage du concours l'année précédente ainsi que les résultats, faisant fi du principe d'égalité entre les candidats:
"Le concours s'est déroulé en été, certains candidats jouissaient de salles climatisées, d'autres non. Le comble fut le cas d'une candidate dont le père était lui-même contrôleur dans ce concours. Utilisant sa position, celui-ci est intervenu pour permettre à sa fille de sortir plusieurs fois. Cette dernière parlait au téléphone. Constatant cette fraude, nous sommes intervenus. La fille n'a pas pu terminer l'examen mais surprise on l'a retrouvé parmi les candidats admis".
"D'autres pourtant qui avaient fraudé ont été justement sanctionné", précise-t-il.
Contacté par le HuffPost Tunisie, le président de la commission du concours des attachés judiciaires Khaled Ayari, a assuré que la commission a tenu compte des observations d'I Watch, niant ces accusations. "C'est à la justice de trancher entre les deux versions des faits", a -t- affirmé.
Cette année, comme l'année dernière, l'organisation contrôlera le concours des attachés judiciaires auprès de l'Institut Supérieur de la Magistrature en sa qualité d'observateur accrédité par le ministère de la Justice et elle n'en a pas du tout un avis positif. Elle a saisi le Tribunal administratif afin d'annuler les résultats du concours précédent.
Une demande qui a été rejetée par le tribunal administratif mais le procès reste en cours pour les fraudes constatées.
"Nous avons contrôlé d'autres concours nationaux comme le concours de recrutement de personnels enseignants du second degré (CAPES) ou celui d'entrée à l'Ecole Nationale d'Administration (ENA), il y avait certes des fraudes mais c'est incomparable à celui-ci. Les fraudes ont tellement sévi dans ce concours que même les candidats n'y croient plus", a déploré Youssef Belgacem.
"Nous persistons à œuvrer pour une amélioration des conditions du passage de ce concours et pour mettre fin au phénomène des juges par hérédité", a déclaré Youssef Belgacem.
I Watch a pointé du doigt le manque de transparence et le népotisme qui ont sévi lors du concours de l'année dernière.
Utilisation de kits électroniques, usage de smartphones, besoin pressant d'aller aux toilettes pour parler au téléphone, fausses copies... certains candidats dans le concours national des attachés judiciaires à l’Institut Supérieur de la Magistrature n'ont pas manqué d'imagination pour tricher, selon Youssef Belgacem.
Le représentant d'I Watch fustige le deux poids deux mesures qui a entaché les conditions de passage du concours l'année précédente ainsi que les résultats, faisant fi du principe d'égalité entre les candidats:
"Le concours s'est déroulé en été, certains candidats jouissaient de salles climatisées, d'autres non. Le comble fut le cas d'une candidate dont le père était lui-même contrôleur dans ce concours. Utilisant sa position, celui-ci est intervenu pour permettre à sa fille de sortir plusieurs fois. Cette dernière parlait au téléphone. Constatant cette fraude, nous sommes intervenus. La fille n'a pas pu terminer l'examen mais surprise on l'a retrouvé parmi les candidats admis".
"D'autres pourtant qui avaient fraudé ont été justement sanctionné", précise-t-il.
"C'est une catastrophe, c'est désolant de faire réussir par ces moyens des personnes qui seront peut-être des futurs juges", a-t-il lancé.
Contacté par le HuffPost Tunisie, le président de la commission du concours des attachés judiciaires Khaled Ayari, a assuré que la commission a tenu compte des observations d'I Watch, niant ces accusations. "C'est à la justice de trancher entre les deux versions des faits", a -t- affirmé.
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