S'il y a un sujet qui est au cœur des débats ces dernières semaines, c'est la réforme de la loi 52 relative aux stupéfiants.
Il y a un an, le conseil des ministres proposait un projet de loi qui excluait la prison pour les primo-consommateurs (dès la première consommation) et même si ce projet nécessitait encore du travail, il représentait sans conteste une certaine avancée. Et puis, le temps des discussions venu, le président de la commission de la législation générale refusa d'auditionner la société civile et proposa un projet de loi aux antipodes des attentes populaires et de la jeunesse, en conservant la possibilité d'emprisonnement pour les primo-consommateurs.
Et même si la société civile s'est levée à temps pour changer les choses et peser dans le cours des discussions, je pense notamment à l'initiative Al Sajn 52 et au travail extraordinaire qu'ils ont mené, cette affaire soulève un problème bien plus grand.
Elle est représentative d'une absence de courage et de vision dans la classe politique, notamment "progressiste". Car la loi 52 n'est pas un cas isolé, la réforme de l'égalité dans l'héritage et la réforme de l'article 230 du Code pénal sur la pénalisation de l'homosexualité en sont d'autres exemples frappants et aucun argument solide ne justifie ce conservatisme et cet immobilisme.
Si nous souhaitons ancrer notre modèle de société et poursuivre la marche vers le progrès, il faut oser attaquer les conservatismes, il faut oser réformer immédiatement et sur tous les plans. Après l'indépendance, la classe politique de l'époque n'a-t-elle pas bousculé les conservatismes en assurant une certaine égalité entre les hommes et les femmes, en osant des réformes allant jusqu'au droit à l'avortement et ceci au lendemain même de l'indépendance? Et à tous ceux qui prétextent que ce n'est pas le bon moment pour agir sur ces points et qu'il faut se consacrer à relancer l'économie, ces deux aspects ne sont-ils pas étroitement liés?
Avec du recul, pensez-vous que la croissance économique de l'époque aurait été aussi conséquente si les femmes avaient été toujours aussi opprimées et donc si ces réformes sociétales n'avaient pas eu lieu? Je ne crois pas.
Pensez-vous que nous pourrons avoir une croissance économique conséquente si les jeunes, les femmes et les minorités continuent à être opprimées? Je ne crois pas.
Osez donc, amis progressistes!
Jusqu'à quand allons-nous brandir le CSP et autres acquis vieux de 60 ans pour prétendre que nous sommes un pays dans l'ère du temps?
Jusqu'à quand allons-nous fermer les yeux sur cette jeunesse opprimée et détruite avec les outils d'un régime qu'elle pensait avoir aboli?
Jusqu'à quand allons-nous propager l'incohérence et l'irrationalité, en ouvrant les prisons aux fumeurs de joints et en laissant quartier libre aux djihadistes?
L'Histoire nous a donné un rendez-vous comme elle n'en donne que trop rarement, une voie de changement qui serait décisive pour tout un peuple, toute une région, pour montrer que notre modèle de société porte ses fruits et pour que les Tunisiens puissent encore croire en notre rêve.
Saisissez donc le moment et entrez donc dans le panthéon de l'Histoire de votre pays ou subissez la réponse cinglante des urnes.
Il y a un an, le conseil des ministres proposait un projet de loi qui excluait la prison pour les primo-consommateurs (dès la première consommation) et même si ce projet nécessitait encore du travail, il représentait sans conteste une certaine avancée. Et puis, le temps des discussions venu, le président de la commission de la législation générale refusa d'auditionner la société civile et proposa un projet de loi aux antipodes des attentes populaires et de la jeunesse, en conservant la possibilité d'emprisonnement pour les primo-consommateurs.
Et même si la société civile s'est levée à temps pour changer les choses et peser dans le cours des discussions, je pense notamment à l'initiative Al Sajn 52 et au travail extraordinaire qu'ils ont mené, cette affaire soulève un problème bien plus grand.
Elle est représentative d'une absence de courage et de vision dans la classe politique, notamment "progressiste". Car la loi 52 n'est pas un cas isolé, la réforme de l'égalité dans l'héritage et la réforme de l'article 230 du Code pénal sur la pénalisation de l'homosexualité en sont d'autres exemples frappants et aucun argument solide ne justifie ce conservatisme et cet immobilisme.
Si nous souhaitons ancrer notre modèle de société et poursuivre la marche vers le progrès, il faut oser attaquer les conservatismes, il faut oser réformer immédiatement et sur tous les plans. Après l'indépendance, la classe politique de l'époque n'a-t-elle pas bousculé les conservatismes en assurant une certaine égalité entre les hommes et les femmes, en osant des réformes allant jusqu'au droit à l'avortement et ceci au lendemain même de l'indépendance? Et à tous ceux qui prétextent que ce n'est pas le bon moment pour agir sur ces points et qu'il faut se consacrer à relancer l'économie, ces deux aspects ne sont-ils pas étroitement liés?
Avec du recul, pensez-vous que la croissance économique de l'époque aurait été aussi conséquente si les femmes avaient été toujours aussi opprimées et donc si ces réformes sociétales n'avaient pas eu lieu? Je ne crois pas.
Pensez-vous que nous pourrons avoir une croissance économique conséquente si les jeunes, les femmes et les minorités continuent à être opprimées? Je ne crois pas.
Osez donc, amis progressistes!
Jusqu'à quand allons-nous brandir le CSP et autres acquis vieux de 60 ans pour prétendre que nous sommes un pays dans l'ère du temps?
Jusqu'à quand allons-nous fermer les yeux sur cette jeunesse opprimée et détruite avec les outils d'un régime qu'elle pensait avoir aboli?
Jusqu'à quand allons-nous propager l'incohérence et l'irrationalité, en ouvrant les prisons aux fumeurs de joints et en laissant quartier libre aux djihadistes?
L'Histoire nous a donné un rendez-vous comme elle n'en donne que trop rarement, une voie de changement qui serait décisive pour tout un peuple, toute une région, pour montrer que notre modèle de société porte ses fruits et pour que les Tunisiens puissent encore croire en notre rêve.
Saisissez donc le moment et entrez donc dans le panthéon de l'Histoire de votre pays ou subissez la réponse cinglante des urnes.
Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.