Le Club africain, vénérable institution sportive nationale et continentale quasi-centenaire, est depuis quelques années victime des exactions d'une frange de ses propres supporteurs, les dits ultras, qui, fait incroyable, se livrent bataille entre eux à chaque rencontre opposant leur club à n'importe quelle autre équipe. Qu'elle soit amicale ou de pure exhibition, la rencontre dégénère en bataille rangée.
Tel fut, hélas, le couronnement du match amical au cours duquel le Club africain devait faire face, le mercredi 4 janvier 2017, au club français du Paris Saint-Germain.
Alors que le match n'était qu'à la 14è minute de la seconde mi-temps, une horde sauvage de hooligans a semé la terreur au stade, à coups de fumigènes, de pétards et de jets de projectiles divers, essentiellement sur les forces de l'ordre présentes en nombre important. Des milliers spectateurs, souvent venus en famille, ont été saisis par la peur et pris de panique.
Ces actes de violence, qui se sont poursuivis jusqu'à la fin du match, ont, d'après le ministère de l'intérieur: "[blessé] un policier gravement sous l'œil par un objet contondant" et ont donné lieu à 43 arrestations.
Rappelons que lors de la finale de la coupe de Tunisie (CA vs EST), jouée le 27 août 2016, une bataille comparable eu lieu au même endroit (virage) entre des groupes de supporteurs clubistes.
Outre les dégâts matériels, on a dénombré quelques blessés et procédé à des arrestations.
Censée consacrer l'optimisme renaissant impulsé, il y a quelques semaines, par le succès notable de la Conférence internationale sur l'investissement "Tunisia 2020", la rencontre amicale de football a déçu toutes les attentes. Le festival sportif s'est transformé en cauchemar. Loin de consolider les espoirs et d'améliorer l'image que nous avons de nous-mêmes et que l'on a de nous, depuis les attentats meurtriers du Bardo, de Sousse et de l'avenue Mohamed V, la violence, l'incivisme, le désordre et le vandalisme de certains supporters ont altéré le message de paix, de sécurité et de sérénité que nous souhaitions transmettre à nos paisibles compatriotes, à nos invités et au monde entier. Pire encore, ils ont offert à certains journaux parisiens, l'opportunité de s'acharner sur notre pays, dans des termes, parfois scandaleux.
Rien ne peut justifier un tel déferlement de violence. Ces actes criminels ne sont pas fortuits. De fait, ni le déroulement du match contre le PSG, ni l'enjeu de cette rencontre ne peuvent être invoqués. L'explication est à chercher ailleurs. Elle réside dans un certain nombre de négligences graves.
La responsabilité incombe en premier lieu aux services de sécurité. Connaissant parfaitement un à un ces casseurs, ces présumés supporteurs, ils auraient pu être beaucoup plus vigilants lors des contrôles et des fouilles précédant l'entrée au stade. En effet, des fouilles minutieuses d'un certain nombre de personnes, bien connues des services de sécurité, auraient empêché non seulement l'entrée au stade de ces énergumènes, mais surtout évité l'introduction dans son enceinte de tout objet dangereux, tels les pétards, les fumigènes, les "objets contondants". Malheureusement, il faut l'avouer, les différents filtres installés aux différentes entrées étaient de pure forme. Je suis personnellement allé au stade et ai pu constater que les agents de sécurité se contentaient d'opérer un contrôle on ne peut plus sommaire.
Si les services de sécurité avaient respecté les normes internationales bien connues pour ce genre d'évènements, et tenu compte de l'état d'urgence en vigueur dans le pays, ils auraient pour le moins évité l'introduction de fumigènes, de pétards et d'objets contondants.
Ces graves négligences peuvent conduire à penser que certains agents de l'ordre étaient de connivence avec ces supporteurs. Pour arriver à de telles conclusions, il n'y a qu'un pas à franchir. Personnellement, je ne le franchirai pas, car ces mêmes agents de l'ordre ont été les principales victimes de cette anarchie.
La responsabilité incombe aussi aux organisateurs et notamment à la direction du Club africain.
Le public clubiste est non seulement livré à lui même depuis quelques saisons sans encadrement, mais il est politiquement instrumentalisé. Par ailleurs, une distribution massive de billets gratuits a été opérée et a permis à un grand nombre de hooligans d'être présents et de semer la pagaille.
Aujourd'hui, des mesures draconiennes doivent être prises. Ne tombons pas dans le populisme ravageur qui risque d'emporter l'Etat. Des pays comme le Royaume-Uni ou l'Allemagne ont éradiqué le hooliganisme, non pas en fixant d'absurdes quotas aux entrées des stades, mais en mettant en œuvre par une politique rigoureuse à la fois préventive et punitive. Faisons de même et mettons un terme à la politique de fuite en avant.
Tel fut, hélas, le couronnement du match amical au cours duquel le Club africain devait faire face, le mercredi 4 janvier 2017, au club français du Paris Saint-Germain.
Alors que le match n'était qu'à la 14è minute de la seconde mi-temps, une horde sauvage de hooligans a semé la terreur au stade, à coups de fumigènes, de pétards et de jets de projectiles divers, essentiellement sur les forces de l'ordre présentes en nombre important. Des milliers spectateurs, souvent venus en famille, ont été saisis par la peur et pris de panique.
Ces actes de violence, qui se sont poursuivis jusqu'à la fin du match, ont, d'après le ministère de l'intérieur: "[blessé] un policier gravement sous l'œil par un objet contondant" et ont donné lieu à 43 arrestations.
Rappelons que lors de la finale de la coupe de Tunisie (CA vs EST), jouée le 27 août 2016, une bataille comparable eu lieu au même endroit (virage) entre des groupes de supporteurs clubistes.
Outre les dégâts matériels, on a dénombré quelques blessés et procédé à des arrestations.
Censée consacrer l'optimisme renaissant impulsé, il y a quelques semaines, par le succès notable de la Conférence internationale sur l'investissement "Tunisia 2020", la rencontre amicale de football a déçu toutes les attentes. Le festival sportif s'est transformé en cauchemar. Loin de consolider les espoirs et d'améliorer l'image que nous avons de nous-mêmes et que l'on a de nous, depuis les attentats meurtriers du Bardo, de Sousse et de l'avenue Mohamed V, la violence, l'incivisme, le désordre et le vandalisme de certains supporters ont altéré le message de paix, de sécurité et de sérénité que nous souhaitions transmettre à nos paisibles compatriotes, à nos invités et au monde entier. Pire encore, ils ont offert à certains journaux parisiens, l'opportunité de s'acharner sur notre pays, dans des termes, parfois scandaleux.
Rien ne peut justifier un tel déferlement de violence. Ces actes criminels ne sont pas fortuits. De fait, ni le déroulement du match contre le PSG, ni l'enjeu de cette rencontre ne peuvent être invoqués. L'explication est à chercher ailleurs. Elle réside dans un certain nombre de négligences graves.
La responsabilité incombe en premier lieu aux services de sécurité. Connaissant parfaitement un à un ces casseurs, ces présumés supporteurs, ils auraient pu être beaucoup plus vigilants lors des contrôles et des fouilles précédant l'entrée au stade. En effet, des fouilles minutieuses d'un certain nombre de personnes, bien connues des services de sécurité, auraient empêché non seulement l'entrée au stade de ces énergumènes, mais surtout évité l'introduction dans son enceinte de tout objet dangereux, tels les pétards, les fumigènes, les "objets contondants". Malheureusement, il faut l'avouer, les différents filtres installés aux différentes entrées étaient de pure forme. Je suis personnellement allé au stade et ai pu constater que les agents de sécurité se contentaient d'opérer un contrôle on ne peut plus sommaire.
Si les services de sécurité avaient respecté les normes internationales bien connues pour ce genre d'évènements, et tenu compte de l'état d'urgence en vigueur dans le pays, ils auraient pour le moins évité l'introduction de fumigènes, de pétards et d'objets contondants.
Ces graves négligences peuvent conduire à penser que certains agents de l'ordre étaient de connivence avec ces supporteurs. Pour arriver à de telles conclusions, il n'y a qu'un pas à franchir. Personnellement, je ne le franchirai pas, car ces mêmes agents de l'ordre ont été les principales victimes de cette anarchie.
La responsabilité incombe aussi aux organisateurs et notamment à la direction du Club africain.
Le public clubiste est non seulement livré à lui même depuis quelques saisons sans encadrement, mais il est politiquement instrumentalisé. Par ailleurs, une distribution massive de billets gratuits a été opérée et a permis à un grand nombre de hooligans d'être présents et de semer la pagaille.
Aujourd'hui, des mesures draconiennes doivent être prises. Ne tombons pas dans le populisme ravageur qui risque d'emporter l'Etat. Des pays comme le Royaume-Uni ou l'Allemagne ont éradiqué le hooliganisme, non pas en fixant d'absurdes quotas aux entrées des stades, mais en mettant en œuvre par une politique rigoureuse à la fois préventive et punitive. Faisons de même et mettons un terme à la politique de fuite en avant.
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