N'est-elle pas belle la vie!?
Dans mon pays on se permet de bafouer les droits de l'enfant, dans un silence assourdissant!
Dans mon pays, on viole l'enfance impunément! Dans mon pays, on se permet d'émettre des jugements contraires aux lois en vigueur! Dans mon pays on oblige une fille violée à se marier avec son violeur! Mais, mon pays n'est-il pas celui qui, le premier dans le monde arabe, a adopté un code de la famille respectant partiellement le droit international? N'est-il pas celui où les conventions internationales sont entérinées et ratifiées? N'est-il pas celui qui se targue d'être le premier à avoir opté pour un régime politique pluraliste?
Et pourtant...!
Pourtant, une gamine de 13 ans, à peine sortie de l'enfance, est obligée d'épouser son violeur!
Oui, violeur! Quelles que ce soient les arguties évoquées par les Don Quichotte qui essaient de justifier l'acte infâme commis par ce jeune de 20 ans et celles avancées pour légitimer la décision du juge! Parce que, à 13 ans, on ne peut pas parler de consentement! Comment une enfant de cet âge peut-elle être consciente que cet acte qu'elle n'a pas choisi, ni compris entraînera une grossesse? A-t-elle seulement conscience des modifications de son corps? A-t-elle reçu une éducation sexuelle, dans sa famille et ou à l'école, lui révélant le secret du corps humain, lui permettant d'adopter un moyen contraceptif lui évitant de tomber enceinte? À 13 ans, on ne pense pas encore à toutes ces choses et surtout on ne les connaît pas!
Qu'on ne vienne pas me dire qu'il s'agit de relations consenties et non de viol! Ce jeune homme lui a certainement conté fleurette, l'a flattée, s'est intéressé à elle en lui promettant monts et merveilles, et a su lui prodiguer des caresses qui ont éveillé son désir!
Malheureusement pour elle, à un âge où on songe plutôt à jouer à la poupée et à la dînette, cette pauvre fille va voir son avenir enchaîné à celui qui l'a violée et elle va probablement subir ses assauts répétés, chaque nuit, chaque matin et si elle a de la chance, elle tombera encore enceinte et il lui foutera la paix!
À un âge où ses camarades de classe poursuivront leurs études, atteindront leur adolescence sereinement, en rêvant à l'avenir et au prince charmant, elle, elle assumera la responsabilité d'une famille et d'une maison et portera un fardeau lourd pour ses frêles épaules!
Nous vivons dans une société patriarcale régie par les lois du père ayant érigé l'homme en mâle triomphant détenant la vérité où les femmes sont réifiées, rabaissées, avilies et qui plus est assument la responsabilité de tout acte répréhensible commis par l'homme! Y compris le viol, ou plutôt, devrais-je dire, surtout le viol!
Dans cette société phallocrate et misogyne, la femme affronte tous les jours une guerre impitoyable et destructrice non moins importante qu'une guerre réelle, avec armes et munitions: celle contre les esprits rétrogrades qui la chosifient, transforment son corps en un champ de bataille et le considèrent comme le siège de l'honneur de la famille, de la tribu ou du clan. Cette société lui attribue ce rôle peu enviable pour mieux l'asservir et l'assujettir, elle l'humilie encore et toujours pour qu'elle ne relève pas la tête et demeure à jamais à la merci de la gent masculine!
Dans mon pays on se permet de bafouer les droits de l'enfant, dans un silence assourdissant!
Dans mon pays, on viole l'enfance impunément! Dans mon pays, on se permet d'émettre des jugements contraires aux lois en vigueur! Dans mon pays on oblige une fille violée à se marier avec son violeur! Mais, mon pays n'est-il pas celui qui, le premier dans le monde arabe, a adopté un code de la famille respectant partiellement le droit international? N'est-il pas celui où les conventions internationales sont entérinées et ratifiées? N'est-il pas celui qui se targue d'être le premier à avoir opté pour un régime politique pluraliste?
Et pourtant...!
Pourtant, une gamine de 13 ans, à peine sortie de l'enfance, est obligée d'épouser son violeur!
Oui, violeur! Quelles que ce soient les arguties évoquées par les Don Quichotte qui essaient de justifier l'acte infâme commis par ce jeune de 20 ans et celles avancées pour légitimer la décision du juge! Parce que, à 13 ans, on ne peut pas parler de consentement! Comment une enfant de cet âge peut-elle être consciente que cet acte qu'elle n'a pas choisi, ni compris entraînera une grossesse? A-t-elle seulement conscience des modifications de son corps? A-t-elle reçu une éducation sexuelle, dans sa famille et ou à l'école, lui révélant le secret du corps humain, lui permettant d'adopter un moyen contraceptif lui évitant de tomber enceinte? À 13 ans, on ne pense pas encore à toutes ces choses et surtout on ne les connaît pas!
Qu'on ne vienne pas me dire qu'il s'agit de relations consenties et non de viol! Ce jeune homme lui a certainement conté fleurette, l'a flattée, s'est intéressé à elle en lui promettant monts et merveilles, et a su lui prodiguer des caresses qui ont éveillé son désir!
Malheureusement pour elle, à un âge où on songe plutôt à jouer à la poupée et à la dînette, cette pauvre fille va voir son avenir enchaîné à celui qui l'a violée et elle va probablement subir ses assauts répétés, chaque nuit, chaque matin et si elle a de la chance, elle tombera encore enceinte et il lui foutera la paix!
À un âge où ses camarades de classe poursuivront leurs études, atteindront leur adolescence sereinement, en rêvant à l'avenir et au prince charmant, elle, elle assumera la responsabilité d'une famille et d'une maison et portera un fardeau lourd pour ses frêles épaules!
Nous vivons dans une société patriarcale régie par les lois du père ayant érigé l'homme en mâle triomphant détenant la vérité où les femmes sont réifiées, rabaissées, avilies et qui plus est assument la responsabilité de tout acte répréhensible commis par l'homme! Y compris le viol, ou plutôt, devrais-je dire, surtout le viol!
Dans cette société phallocrate et misogyne, la femme affronte tous les jours une guerre impitoyable et destructrice non moins importante qu'une guerre réelle, avec armes et munitions: celle contre les esprits rétrogrades qui la chosifient, transforment son corps en un champ de bataille et le considèrent comme le siège de l'honneur de la famille, de la tribu ou du clan. Cette société lui attribue ce rôle peu enviable pour mieux l'asservir et l'assujettir, elle l'humilie encore et toujours pour qu'elle ne relève pas la tête et demeure à jamais à la merci de la gent masculine!
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