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Notre Tunisie amie

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Dans un contexte politique national hasardeux, avec un exécutif qui se déchire entre un Président de la république qui annoncerait sa candidature à la présidentielle de 2017 et un Premier ministre qui rêverait de le faire, il faut s'arrêter deux secondes sur la visite officielle de Manuel Valls à Tunis. La presse française ne porte pas trop d'intérêt à cette visite. Les seuls commentaires portent sur la crise politique, comme s'il était accessoire que Valls rende visite à nos amis tunisiens. Il y aurait tant à dire sur ce désintéressement ou cet éloignement médiatique alors que Tunis est à deux heures de vol de Paris.

C'est en visionnant l'édition du 25 novembre 2016 du Al Huffington post Maghreb que je trouve le rappel du détail de ce court passage à Tunis. Il est annoncé que M. Valls prononcera mardi un discours à l'ouverture de la Conférence internationale d'appui au développement économique, social et durable de la Tunisie, Tunisia 2020, et aura des entretiens bilatéraux avec différents présidents et chefs de gouvernement présents. Il se sera auparavant rendu au musée du Bardo, pour rendre hommage aux 22 victimes de l'attentat du 18 mars 2015 revendiqué par le groupe Etat islamique, visiter une exposition produite par le Mucem de Marseille, et visiter l'aile où l'attentat a eu lieu, restaurée par le Louvre. La veille à 18H00, il rencontrera le président tunisien Béji Caïd Essebsi, puis le chef du gouvernement dit d'union nationale Youssef Chahed.

S'il est un pays qui devrait avoir d'excellentes relations avec la Tunisie, c'est bien la France. La Tunisie est un joyau, une amie, une passerelle vraie, authentique, entre les deux rives de la méditerranée.

Et pour comprendre cette amitié, il ne suffit pas de rappeler qu'elle fut un protectorat (français) et que l'on y parle le français, il faut considérer que nos deux peuples sont intimement liés. Et doivent l'être, fraternellement.

La Tunisie est aussi un pays de grandeur d'âme, tolérant, ouvert, généreux et clairvoyant.

Malheureusement, le pays souffre. Les terroristes ont frappé le pays durablement, semant la désolation et effrayant les touristes. Alors que le tourisme en Tunisie est une manne. Les inégalités, les difficultés économiques, la pauvreté, les souffrances sociales sont aussi une réalité. Dans certaines régions, le chômage atteint des records, l'agriculture n'est pas rentable et le commerce très faible.

Nous assistons alors à l'expression d'une désespérance sociale, car la pauvreté et son cortège de souffrances, sont une réalité. Qu'il ne faut pas nier, qu'il ne faut pas gommer, qu'il ne faut pas oublier.

Alors, la seule question qui se vaille aujourd'hui est de savoir si nous laisserons tomber la Tunisie? Comme le remarque avec justesse, l'essayiste Karim el Karaoui (l'Opinion, 25 janvier 2016): "La crise - si elle s'aggrave - pourrait menacer le fragile équilibre tunisien. Et dans ce cas, le problème tunisien deviendra un problème français. Car la Tunisie, c'est notre frontière. Et rien de ce qui s'y passe ne nous est vraiment étranger".

Tout est dit.

Au-delà, il y aurait justice et sagesse à tendre la main au peuple tunisien, à renforcer le pays, à l'aider. Car, la Tunisie pourrait être un phare au Maghreb. Le phare de tolérance, cette tolérance et cette chaleur humaine qui ont jusque-là si grandement caractérisé le peuple tunisien.

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