Jean Pierre Chevènement aurait été déçu en lisant le communiqué de quelques lignes du cabinet du chef du gouvernement signifiant le limogeage du ministre des Affaires Religieuses.
La jurisprudence de l'ex Candidat à l'Elysée veut qu'un ministre doit fermer sa gueule ou démissionner. Notre candidat du jour n'a rien appliqué de cette phrase devenue culte...Cocasse pour le chargé des cultes.
Le motif de cette expulsion du gouvernement est une déclaration dans une commission parlementaire où il assure que le Wahabisme est un vecteur du terrorisme désormais propagé dans le monde arabe. Il ajoute qu'il a déjà notifié l'ambassadeur du royaume de ce fait et de la nécessité de réformer le système éducatif dans le pays pétrolier...Vaste programme.
Il faudrait recourir à la médiologie de Regis Debray pour établir des preuves irréfutables de ces déclarations mais force est de constater que l'Arabie Saoudite est souvent épinglée comme un des protagonistes troubles dans les questions de la genèse et de l'expansion du terrorisme estampillé islamiste.
Le désormais ex-ministre des Affaires religieuses s'est permis de s'immiscer dans la politique étrangère de la Tunisie par ses propos. Comme si 40 personnes dans un gouvernement ce n'était pas suffisant pour qu'un membre dépasse son mandat.
Participant au financement de mouvements terroristes ou pas, l'Arabie Saoudite reste une place incontournable de la politique étrangère du gouvernement comme bâilleur de fonds et comme positionnement stratégique dans la géopolitique actuelle...lui griller la politesse serait nocif pour la doctrine actuelle. Mettons nous d'accord sur le fait que la confusion entre les BRICS et notre cher plat par le Président Tunisien était prémonitoire d'un positionnement classique sur l'échiquier mondial.
Mais revenons à notre nouveau chômeur, il s'est heurté à la realpolitik de plein fouet,ses convictions lui coûtent sa place Avenue Bab Bnet. Certains pourraient y voir un signe autoritaire de Youssef Chahed mais cette thèse ferait fausse route.
Un précédent impliquant le garde des sceaux du Gouvernement Essid, Mohamed Salah Ben Aissa qui a critiqué ouvertement l'absurdité de l'article 230 relatif à la question de l'homosexualité a eu le même épilogue avec une limogeage du gouvernement.
Le ballottage actuel pose une question sur le rapport entre le politique et le politicien. En effet, un politicien porteur de convictions et de ligne directrice dans son accession au pouvoir se voit contraint de s'effacer devant des intérêts ou des lignes tracées par le politique justement. Quelle absurdité que de construire une carrière pour se cantonner en bout de chaîne à ne pas exécuter ou même s'exprimer sur ses convictions sur le terrain.
On se permettrait même un syllogisme (coucou Aristote) en mettant en cause l'adjectif unité dans la description du fruit de l'accord de Carthage. La diversité même symbolique des formations présentes dans l'équipe gouvernementale se trouve réprimée à la première divergence.
Comme quoi un président ne devrait pas dire ça...un ministre non plus.
La jurisprudence de l'ex Candidat à l'Elysée veut qu'un ministre doit fermer sa gueule ou démissionner. Notre candidat du jour n'a rien appliqué de cette phrase devenue culte...Cocasse pour le chargé des cultes.
Le motif de cette expulsion du gouvernement est une déclaration dans une commission parlementaire où il assure que le Wahabisme est un vecteur du terrorisme désormais propagé dans le monde arabe. Il ajoute qu'il a déjà notifié l'ambassadeur du royaume de ce fait et de la nécessité de réformer le système éducatif dans le pays pétrolier...Vaste programme.
Il faudrait recourir à la médiologie de Regis Debray pour établir des preuves irréfutables de ces déclarations mais force est de constater que l'Arabie Saoudite est souvent épinglée comme un des protagonistes troubles dans les questions de la genèse et de l'expansion du terrorisme estampillé islamiste.
Le désormais ex-ministre des Affaires religieuses s'est permis de s'immiscer dans la politique étrangère de la Tunisie par ses propos. Comme si 40 personnes dans un gouvernement ce n'était pas suffisant pour qu'un membre dépasse son mandat.
Participant au financement de mouvements terroristes ou pas, l'Arabie Saoudite reste une place incontournable de la politique étrangère du gouvernement comme bâilleur de fonds et comme positionnement stratégique dans la géopolitique actuelle...lui griller la politesse serait nocif pour la doctrine actuelle. Mettons nous d'accord sur le fait que la confusion entre les BRICS et notre cher plat par le Président Tunisien était prémonitoire d'un positionnement classique sur l'échiquier mondial.
Mais revenons à notre nouveau chômeur, il s'est heurté à la realpolitik de plein fouet,ses convictions lui coûtent sa place Avenue Bab Bnet. Certains pourraient y voir un signe autoritaire de Youssef Chahed mais cette thèse ferait fausse route.
Un précédent impliquant le garde des sceaux du Gouvernement Essid, Mohamed Salah Ben Aissa qui a critiqué ouvertement l'absurdité de l'article 230 relatif à la question de l'homosexualité a eu le même épilogue avec une limogeage du gouvernement.
Le ballottage actuel pose une question sur le rapport entre le politique et le politicien. En effet, un politicien porteur de convictions et de ligne directrice dans son accession au pouvoir se voit contraint de s'effacer devant des intérêts ou des lignes tracées par le politique justement. Quelle absurdité que de construire une carrière pour se cantonner en bout de chaîne à ne pas exécuter ou même s'exprimer sur ses convictions sur le terrain.
On se permettrait même un syllogisme (coucou Aristote) en mettant en cause l'adjectif unité dans la description du fruit de l'accord de Carthage. La diversité même symbolique des formations présentes dans l'équipe gouvernementale se trouve réprimée à la première divergence.
Comme quoi un président ne devrait pas dire ça...un ministre non plus.
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