Dans le cadre de la réforme du dispositif éducatif tunisien, une arlésienne au ministère de l'Éducation nationale, ce dernier envisage, derechef, de prendre des décisions qui auraient des conséquences négatives sur les taux de réussite tous cycles confondus et particulièrement ceux du Baccalauréat.
Ces projets de décisions me poussent à écrire cet article au risque de jouer aux cassandres, tout en évitant d'emprunter des chemins rhétoriques.
Je citerais essentiellement les deux derniers projets phares:
À titre de rappel, en 2015, le même ministère annonçait en grandes pompes l'augmentation des filières du cycle secondaire, pour enfin se rétracter en 2016 par l'annonce d'une décision contraire.
Force est de constater que la réforme est un travail colossal et parfois décourageant, surtout quand on se réfère aux résultats du diagnostic de la seule et unique sérieuse évaluation scientifique de la qualité du système éducatif national, menée en 2004.
Mais cela ne justifie nullement la prise de décisions sporadiques pour de purs effets d'annonce.
En effet, les résultats sont loin d'être honorables:
Pourquoi réduire le nombre de filières et de spécialités?
En dressant un diagramme affichant le taux de réussite au baccalauréat depuis 1990, on remarque qu'à chaque inflexion de la courbe, correspond une réforme du système d'orientation:
Ainsi, par la diversification des branches et des filières dans le cycle secondaire, on aspire à deux (2) objectifs:
Sans omettre le système de bonification pour le rachat de candidats bacheliers en application depuis l'année scolaire 2001-2002: 25% de la moyenne annuelle.
Dans une première phase, pour réduire le nombre de lauréats au baccalauréat, la bonification des 25% pour le rachat a été abrogée en 2016.
Dans une deuxième phase, le ministère considère la réduction des filières du cycle secondaire.
Est-ce une solution pour réduire le nombre de chômeurs diplômés de l'enseignement supérieur dont le nombre dépasse les 237.000 fin Juin 2016?
Le baccalauréat étant le seul sésame pour accéder à l'université comme le stipule la loi n°19 du 25 Février 2008 relative à l'enseignement supérieur.
Quant à la réduction des années du cycle du primaire, de six (6) à cinq (5) années, avec l'année préparatoire obligatoire, les conséquences d'une telle décision seraient éminemment les suivantes:
Et de conclure, une authentique réforme doit aboutir vers une école rassurante, privilégiant les apprentissages, tournée vers la découverte et l'avenir.
Pour ce faire, le secteur doit faire appel à tous ses briscards, et mobiliser toutes les compétences de tous les corps de métiers et particulièrement les inspecteurs de l'éducation que je salue pour leur dévotion.
Ces projets de décisions me poussent à écrire cet article au risque de jouer aux cassandres, tout en évitant d'emprunter des chemins rhétoriques.
Je citerais essentiellement les deux derniers projets phares:
- La réduction des filières du cycle secondaire.
- La réduction du cycle primaire.
À titre de rappel, en 2015, le même ministère annonçait en grandes pompes l'augmentation des filières du cycle secondaire, pour enfin se rétracter en 2016 par l'annonce d'une décision contraire.
Force est de constater que la réforme est un travail colossal et parfois décourageant, surtout quand on se réfère aux résultats du diagnostic de la seule et unique sérieuse évaluation scientifique de la qualité du système éducatif national, menée en 2004.
Mais cela ne justifie nullement la prise de décisions sporadiques pour de purs effets d'annonce.
En effet, les résultats sont loin d'être honorables:
- 22% des standards qualité sont respectés.
- 13% des standards qualité sont respectés dans les écoles primaires: Le taux le plus bas.
- 11% des standards qualité relatifs à la réalisation des apprentissages sont respectés.
Pourquoi réduire le nombre de filières et de spécialités?
En dressant un diagramme affichant le taux de réussite au baccalauréat depuis 1990, on remarque qu'à chaque inflexion de la courbe, correspond une réforme du système d'orientation:
- La création de nouvelles branches et spécialités.
- L'avancement de l'année d'orientation.
Ainsi, par la diversification des branches et des filières dans le cycle secondaire, on aspire à deux (2) objectifs:
- Accroître le taux de rendement interne: Le Passage de classe.
- Augmenter le taux de rendement externe: Le taux de réussite au Baccalauréat.
Sans omettre le système de bonification pour le rachat de candidats bacheliers en application depuis l'année scolaire 2001-2002: 25% de la moyenne annuelle.
Dans une première phase, pour réduire le nombre de lauréats au baccalauréat, la bonification des 25% pour le rachat a été abrogée en 2016.
Dans une deuxième phase, le ministère considère la réduction des filières du cycle secondaire.
Est-ce une solution pour réduire le nombre de chômeurs diplômés de l'enseignement supérieur dont le nombre dépasse les 237.000 fin Juin 2016?
Le baccalauréat étant le seul sésame pour accéder à l'université comme le stipule la loi n°19 du 25 Février 2008 relative à l'enseignement supérieur.
Quant à la réduction des années du cycle du primaire, de six (6) à cinq (5) années, avec l'année préparatoire obligatoire, les conséquences d'une telle décision seraient éminemment les suivantes:
- Avancement de l'âge de scolarisation de six (6) ans accomplis à seulement cinq (5) ans alors que d'autres pays font le contraire.
- Dégradation du niveau des élèves du primaire, puisque ces derniers perdraient une année d'apprentissages.
- Recours des parents aux écoles du secteur privé qui sont toutes dotées de classes préparatoires.
- Réduction du budget de fonctionnement du ministère.
- Fournir plus de candidats pour la formation professionnelle au vu de la chute du rendement interne et de l'augmentation du décrochage scolaire...
Et de conclure, une authentique réforme doit aboutir vers une école rassurante, privilégiant les apprentissages, tournée vers la découverte et l'avenir.
Pour ce faire, le secteur doit faire appel à tous ses briscards, et mobiliser toutes les compétences de tous les corps de métiers et particulièrement les inspecteurs de l'éducation que je salue pour leur dévotion.
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