Dans quelques jours quelques 2 millions d'élèves rejoindront les bancs de l'école.
Mais qu'en est-il du sort des écoliers qui auraient définitivement abandonné l'école?
Des abandons scolaires qui seraient en hausse, conséquence directe de la fameuse décision du passage de classe automatique des élèves du cycle primaire.
On ne doit guère prendre des décisions sur la base du pire. Il aurait été plus sage de réduire la violence de l'antagonisme et faire émerger des solutions sur le long terme.
Pour rappel, en 2015, et suite à l'impasse des négociations entre le gouvernement et le Syndicat des Enseignants du Cycle Primaire, une impasse qui persiste encore, le ministère de l'Éducation avait décidé, unilatéralement, d'octroyer un passage de classe automatique à tous les élèves du premier cycle de l'enseignement de base.
Certes, cette décision aux lourdes conséquences, avait soulagé plusieurs familles, mais à quel prix!
En effet, j'appréhendais que cette décision, prise par oukase, allait avoir, sur le court et moyen terme, un impact très négatif sur les rendements internes et externes du système éducatif tunisien: une bombe à retardement.
Le premier effet qui se fera sentir cette année (en attendant les chiffres officiels du ministère de l'Éducation) serait la hausse des abandons scolaires: un fléau national qui fait des ravages parmi les familles modestes deux décennies durant.
En se basant sur une batterie de données disponibles et publiées par la Banque Mondiale, et en manipulant quelques simples outils statistiques, le nombre d'élèves potentiels qui ne feront pas leur rentrée en 2016-2017, serait de l'ordre de 160.000.
Et je ne suis pas dans l'exagération, les résultats sont plutôt des estimations basses.
Au grand désarroi de leurs familles, des centaines de milliers de jeunes marginalisés, qualifications professionnelles aucunes, se trouveront dans la rue pour grossir les rangs des chômeurs, enclins à la petite délinquance.
Malencontreusement, l'effet n'est prêt de s'estomper que dans les 10 années à venir. Il est alors primordial d'élaborer un plan d'action à deux vitesses:
Il est patent, que faute de moyens et de volonté politique, l'écart entre la qualité de l'enseignement primaire public et la qualité de l'enseignement privé est considérable: Un écart au grand désavantage des moins nantis et des familles modestes.
Dans un pays où les distorsions et les inégalités régionales et sociales prennent de plus en plus d'ampleur, cet écart ne ferait que mettre en péril la fragile paix sociale. Une réforme du système éducatif s'imposait.
Lancée à la diable, à l'issue du dialogue national sur l'éducation entamé en avril 2015, la réforme du système éducatif tunisien traîne des pieds, avec une pléthore de commissions dont les travaux sont mis entre parenthèses, faute d'un engagement loin des surenchères politiques et des intérêts purement corporatifs.
Malheureusement, à défaut d'une réforme s'appuyant sur une démarche scientifique et cohérente, une reforme salutaire pour un dispositif éducatif en pleine faillite, des actions sporadiques et populistes ont été menées et vite abandonnées suite à leur cuisant échec.
Je pourrais les citer jusqu'à la nausée, dont le nouveau calendrier scolaire 2016-2017 qui n'a fait qu'ajouter de l'huile au feu!
Pour cette rentrée scolaire, le ton est déjà donné par les syndicats qui affûtent leurs armes: "Nous ne céderons jamais". L'empoignade avec le ministère s'annonce chaude.
Désormais les temps s'annoncent durs et pas d'embellies dans l'horizon à moins que les pouvoirs publics mettent le pied à l'étrier.
En tant que citoyen, je fais appel à toutes les parties de revoir leurs copies et de se mobiliser pour sauver l'école publique et républicaine pour le salut du pays, des ses enfants, et pour une justice sociale dans une Tunisie plurielle.
Mais qu'en est-il du sort des écoliers qui auraient définitivement abandonné l'école?
Des abandons scolaires qui seraient en hausse, conséquence directe de la fameuse décision du passage de classe automatique des élèves du cycle primaire.
On ne doit guère prendre des décisions sur la base du pire. Il aurait été plus sage de réduire la violence de l'antagonisme et faire émerger des solutions sur le long terme.
Pour rappel, en 2015, et suite à l'impasse des négociations entre le gouvernement et le Syndicat des Enseignants du Cycle Primaire, une impasse qui persiste encore, le ministère de l'Éducation avait décidé, unilatéralement, d'octroyer un passage de classe automatique à tous les élèves du premier cycle de l'enseignement de base.
Certes, cette décision aux lourdes conséquences, avait soulagé plusieurs familles, mais à quel prix!
En effet, j'appréhendais que cette décision, prise par oukase, allait avoir, sur le court et moyen terme, un impact très négatif sur les rendements internes et externes du système éducatif tunisien: une bombe à retardement.
Le premier effet qui se fera sentir cette année (en attendant les chiffres officiels du ministère de l'Éducation) serait la hausse des abandons scolaires: un fléau national qui fait des ravages parmi les familles modestes deux décennies durant.
En se basant sur une batterie de données disponibles et publiées par la Banque Mondiale, et en manipulant quelques simples outils statistiques, le nombre d'élèves potentiels qui ne feront pas leur rentrée en 2016-2017, serait de l'ordre de 160.000.
Et je ne suis pas dans l'exagération, les résultats sont plutôt des estimations basses.
Au grand désarroi de leurs familles, des centaines de milliers de jeunes marginalisés, qualifications professionnelles aucunes, se trouveront dans la rue pour grossir les rangs des chômeurs, enclins à la petite délinquance.
Malencontreusement, l'effet n'est prêt de s'estomper que dans les 10 années à venir. Il est alors primordial d'élaborer un plan d'action à deux vitesses:
- Un plan d'action à court terme pour réduire l'effet de ricochet de la décision du passage automatique et d'en amortir les effets dans les 2 années à venir.
- Un plan d'action national voire maghrébin, à moyen et long terme, pour résorber le fléau que sont les abandons précoces et les décrochages scolaires.
Il est patent, que faute de moyens et de volonté politique, l'écart entre la qualité de l'enseignement primaire public et la qualité de l'enseignement privé est considérable: Un écart au grand désavantage des moins nantis et des familles modestes.
Dans un pays où les distorsions et les inégalités régionales et sociales prennent de plus en plus d'ampleur, cet écart ne ferait que mettre en péril la fragile paix sociale. Une réforme du système éducatif s'imposait.
Lancée à la diable, à l'issue du dialogue national sur l'éducation entamé en avril 2015, la réforme du système éducatif tunisien traîne des pieds, avec une pléthore de commissions dont les travaux sont mis entre parenthèses, faute d'un engagement loin des surenchères politiques et des intérêts purement corporatifs.
Malheureusement, à défaut d'une réforme s'appuyant sur une démarche scientifique et cohérente, une reforme salutaire pour un dispositif éducatif en pleine faillite, des actions sporadiques et populistes ont été menées et vite abandonnées suite à leur cuisant échec.
Je pourrais les citer jusqu'à la nausée, dont le nouveau calendrier scolaire 2016-2017 qui n'a fait qu'ajouter de l'huile au feu!
Pour cette rentrée scolaire, le ton est déjà donné par les syndicats qui affûtent leurs armes: "Nous ne céderons jamais". L'empoignade avec le ministère s'annonce chaude.
Désormais les temps s'annoncent durs et pas d'embellies dans l'horizon à moins que les pouvoirs publics mettent le pied à l'étrier.
En tant que citoyen, je fais appel à toutes les parties de revoir leurs copies et de se mobiliser pour sauver l'école publique et républicaine pour le salut du pays, des ses enfants, et pour une justice sociale dans une Tunisie plurielle.
Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.