Le début du mois de février a relativement bien commencé pour les caricaturistes et les dessinateurs de bandes dessinées. Prix internationaux, nouvelles parutions, expositions à l'étranger... cet art peu valorisé et en manque de production en Tunisie tente tout de même de percer... parfois à l'étranger.
Un laboratoire tunisien à Paris
Le collectif "Lab 619" s'est exporté à la Fondation de la Maison de la Tunisie à Paris, du 3 au 29 février pour une exposition de planches originales en noir et blanc et de bandes dessinées.
Lab pour “Laboratoire", 619 désignent les trois premiers chiffres du code barre qu’on retrouve sur les produits commerciaux, et industriels tunisiens. Basé sur le travail bénévole et la création collective, les bandes dessinées du laboratoire tunisien marient plusieurs types de dessins. Si à ses débuts en 2013, le "Lab 619" ne comptait que 7 dessinateurs, pour dernier numéro en date du collectif, 30 dessinateurs se sont donnés rendez-vous.
"Le manque de scénaristes de bandes dessinées et la distribution sont les plus grands obstacles rencontrés par le collectif", a tout de même déploré Nidhal Ghariani l'un des fondateurs de "Lab 619" à la TAP.
"Soubia" une dose d'humour chargée de dénonciation
Après avoir participé à la fondation du "Lab 619", Seif Eddine Nechi ,dessinateur, et Aymen Mbarek scénariste, ont choisi d'affirmer leur propre style dans un projet au nom incongru "Soubia" (Sèche, en français).
Pour les amoureux de la BD, "Soubia" est un blog de bandes dessinées tunisiennes en ligne en téléchargement gratuit.
Après "Silence! elle tourne!" et "El Fkeren" (tortues) sorties au début de l'année 2015, c'est au tour de "Tawahoch" (sauvagerie) de faire son apparition avec un style complètement différent.
Si les deux premières bandes dessinées sont en couleurs et ont une touche prononcée d'humour. La troisième est plus sombre puisque tous les dessins sont noir et blanc et dépourvue de textes, en effet, il n'y figure aucune bulle.
"Silence! elle tourne!", est une critique des "dogmes, des idées préconçues (...) une réponse pour ceux qui disent 'on ne réinvente pas la roue' ", selon le dessinateur.
Malgré les difficultés, le jeune homme explique qu'avec son confrère Aymen Mbarek, "nous nous sommes fixés un objectif qui est de produire du contenu. Notre accomplissement c'est le travail en lui même, c'est de faire ce que nous aimons".
Les "Couilles" d'Angoulême
Grâce à son petit chat espiègle et terriblement moqueur "Willis", la dessinatrice Nadia Khiari a remporté le prix "Couilles-au-cul" récompensant "le courage artistique d'un auteur", au Festival off de BD d'Angoulême en France.
"Je dédie ce prix à tous ceux qui privilégient la liberté à la sécurité, ceux qui n'ont pas peur, ceux qui résistent", a dit la dessinatrice.
Ce n'est pas la première fois que Nadia Khiari est récompensée. En 2014, elle remporte le prix de la satire politique en Italie. Le célèbre chat avait également figuré avec son auteur dans le film "Caricaturistes, fantassins de la démocratie" qui a été projeté au festival de Cannes.
Un laboratoire tunisien à Paris
Le collectif "Lab 619" s'est exporté à la Fondation de la Maison de la Tunisie à Paris, du 3 au 29 février pour une exposition de planches originales en noir et blanc et de bandes dessinées.
Lab pour “Laboratoire", 619 désignent les trois premiers chiffres du code barre qu’on retrouve sur les produits commerciaux, et industriels tunisiens. Basé sur le travail bénévole et la création collective, les bandes dessinées du laboratoire tunisien marient plusieurs types de dessins. Si à ses débuts en 2013, le "Lab 619" ne comptait que 7 dessinateurs, pour dernier numéro en date du collectif, 30 dessinateurs se sont donnés rendez-vous.
"Le manque de scénaristes de bandes dessinées et la distribution sont les plus grands obstacles rencontrés par le collectif", a tout de même déploré Nidhal Ghariani l'un des fondateurs de "Lab 619" à la TAP.
"Soubia" une dose d'humour chargée de dénonciation
Après avoir participé à la fondation du "Lab 619", Seif Eddine Nechi ,dessinateur, et Aymen Mbarek scénariste, ont choisi d'affirmer leur propre style dans un projet au nom incongru "Soubia" (Sèche, en français).
Pour les amoureux de la BD, "Soubia" est un blog de bandes dessinées tunisiennes en ligne en téléchargement gratuit.
"Il n'y a pas de marché de BD en Tunisie. C'est que les gens n'aiment pas lire. Pour cette raison, avec Aymen le scénariste, nous avons décidé de faire ce qu'on aime et de le partager tout simplement", a continué Seif Eddine Nechi.
Après "Silence! elle tourne!" et "El Fkeren" (tortues) sorties au début de l'année 2015, c'est au tour de "Tawahoch" (sauvagerie) de faire son apparition avec un style complètement différent.
Si les deux premières bandes dessinées sont en couleurs et ont une touche prononcée d'humour. La troisième est plus sombre puisque tous les dessins sont noir et blanc et dépourvue de textes, en effet, il n'y figure aucune bulle.
"Cette nouvelle BD représente le coté sombre de ce qu'on vit, le chaos", a déclaré Seif Eddine Nechi au HuffPost Tunisie.
"Silence! elle tourne!", est une critique des "dogmes, des idées préconçues (...) une réponse pour ceux qui disent 'on ne réinvente pas la roue' ", selon le dessinateur.
Malgré les difficultés, le jeune homme explique qu'avec son confrère Aymen Mbarek, "nous nous sommes fixés un objectif qui est de produire du contenu. Notre accomplissement c'est le travail en lui même, c'est de faire ce que nous aimons".
Les "Couilles" d'Angoulême
Grâce à son petit chat espiègle et terriblement moqueur "Willis", la dessinatrice Nadia Khiari a remporté le prix "Couilles-au-cul" récompensant "le courage artistique d'un auteur", au Festival off de BD d'Angoulême en France.
"Je dédie ce prix à tous ceux qui privilégient la liberté à la sécurité, ceux qui n'ont pas peur, ceux qui résistent", a dit la dessinatrice.
Ce n'est pas la première fois que Nadia Khiari est récompensée. En 2014, elle remporte le prix de la satire politique en Italie. Le célèbre chat avait également figuré avec son auteur dans le film "Caricaturistes, fantassins de la démocratie" qui a été projeté au festival de Cannes.
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