Nous sommes à Kélibia, la ville charmante du Cap Bon, au théâtre en plein air, sous un ciel estival traversé par des étoiles filantes, rafraîchis par la brise de mer, bref tout ce qu'il faut pour regarder des films, les apprécier et en débattre.
Des films amateurs des quatre coins du monde, des cinéastes de toutes les écoles, des jeunes amateurs de toute la Tunisie: ils sont tous là pour parler cinéma et regarder des films, mais pas seulement. Les participants ont aussi pu suivre des master-class et prendre part à des ateliers, autre volet important du festival.
Partage d'expérience
La master-class - un genre à mi-chemin entre le one-man-show et le cours professoral - est devenu un must dans tous les événements festifs de la cinéphilie tunisienne.
Au FIFAK de cette année, les participants ont pu partager l'expérience de l'Argentin Pablo César vétéran fifakien, la libanaise Hanane Haj Ali, l'allemande Christine Merkel, et le Kosovard Ferdi Limani, parvenu cette fois-ci à convaincre l'ambassade tunisienne à Paris de lui donner un visa (en janvier 2011, il lui avait été refusé).
Ferdi a commencé à photographier pendant la guerre au Kosovo, à 16 ans et il n'a plus cessé de le faire. Il ne fait des photos qu'en noir et blanc car, dit-il il voit le monde en noir et blanc. Il ne fait pas partie de ces photographe à la recherche du sensationnel qui tirent d'abord et puis s'en vont.
Lui parle d'abord avec les gens, les écoute, puis il les saisit dans son objectif, toujours avec une distance respectueuse. Il lui est arrivé plus d'une fois de ne pas prendre de photo mais de s'asseoir pour pleurer avec les gens.
Dans un monde où tout le monde prend des photos il affirme la pertinence du regard original du photographe professionnel, la massification des pratiques photographiques a bien sur changé les conditions de travail des photographe de presse, qui ont de plus en plus de mal à vivre de leur caméra. Ferdi gagne donc sa vie comme barman à Paris, ses photos de Syrie sont exposées à la Galerie d'art durant le festival.
Pablo César, a présidé une table-ronde sur les possibilités de coopération sud-sud dans le domaine de la production de l'image, une perspective qui commence à être réaliste - et nécessaire - dans un monde où les pays riches du nord sont en crise et de nouveaux pays émergent au sud, de la Chine au Brésil commencent à émerger.
Christine Merkel et Hanane Haj Ali ont animé un débat sur le rôle de l'art dans les mouvements sociaux, qui a ouvert des horizons aux nombreux jeunes participants sur les possibilités de joindre l'utile à l'agréable, autrement dit d'agir, de créer et de vivre de son art en le diffusant là où on l'attend loin des zones de "privilégiés" .
Le corps, la scène, la caméra
Ce grand moment d'éducation qu'est le FIFAK ne concerne pas seulement l'éducation du regard et les aspects techniques de l'utilisation des outils de cinéma. Une nouvelle approche s'y est fait une place, qui prend en compte le corps dans l'espace, devant la caméra et sur scène. Quatre ateliers ont décliné cette approche.
"Histoires kélibiénnes"- un atelier d'expression corporelle qui a duré tout au long du festival à lieu à Dar Chaab, encadré par les comédiens libanais Joseph Kober, Joan Baz et Diana Dia, a permis à des jeunes de Kelibia de travailler sur leur corps et leur place dans l'espace commun de la ville, en s'appropriant l'outil d'expression théâtral et cinématographique. Ce travail a débouché sur un court métrage projeté en clôture du festival.
![2016-08-13-1471114937-4213633-a2.jpg]()
"Acteur ou comédien?"- cet atelier animé par Rawen Kachmar, actrice, danseuse et réalisatrice de théâtre au Liban, a travaillé sur la différenciation dans le jeu d'acteur entre théâtre et cinéma: un moyen pour aider les participants à choisir la voie à emprunter après le lycée.
![2016-08-13-1471115026-9399599-atelier.jpg]()
"The Wedding, el Aers"- cet atelier associant l'expression corporelle, le slam, la vidéo, et la musique a permis à 5 filles et 8 garçons de réaliser leur première expérience théâtrale sous la direction d'une équipe professionnelle italo-tunisienne, le spectacle tournant autour de l'appropriation et de partage de l'espace.
"L'ombre du corps" -animé par Radhouane Aouissaoui le jeune comédien et réalisateur, dont le court métrage "Par la loi" est en compétition au Fifak, a permis à des enfants de réaliser un court-métrage, aussi projeté en clôture, à partir des ombres de leurs corps.
"Avec les limites" - qui font aussi son charme- dues à son caractère entièrement bénévole le Fifak s'est encore une fois affirmé comme un rendez vous incontournable pour tous ceux et toutes celles qui ont un oeil exigeant et veulent voir au-delà des apparences.
Des films amateurs des quatre coins du monde, des cinéastes de toutes les écoles, des jeunes amateurs de toute la Tunisie: ils sont tous là pour parler cinéma et regarder des films, mais pas seulement. Les participants ont aussi pu suivre des master-class et prendre part à des ateliers, autre volet important du festival.
Partage d'expérience
La master-class - un genre à mi-chemin entre le one-man-show et le cours professoral - est devenu un must dans tous les événements festifs de la cinéphilie tunisienne.
Au FIFAK de cette année, les participants ont pu partager l'expérience de l'Argentin Pablo César vétéran fifakien, la libanaise Hanane Haj Ali, l'allemande Christine Merkel, et le Kosovard Ferdi Limani, parvenu cette fois-ci à convaincre l'ambassade tunisienne à Paris de lui donner un visa (en janvier 2011, il lui avait été refusé).
Ferdi a commencé à photographier pendant la guerre au Kosovo, à 16 ans et il n'a plus cessé de le faire. Il ne fait des photos qu'en noir et blanc car, dit-il il voit le monde en noir et blanc. Il ne fait pas partie de ces photographe à la recherche du sensationnel qui tirent d'abord et puis s'en vont.
Lui parle d'abord avec les gens, les écoute, puis il les saisit dans son objectif, toujours avec une distance respectueuse. Il lui est arrivé plus d'une fois de ne pas prendre de photo mais de s'asseoir pour pleurer avec les gens.
Dans un monde où tout le monde prend des photos il affirme la pertinence du regard original du photographe professionnel, la massification des pratiques photographiques a bien sur changé les conditions de travail des photographe de presse, qui ont de plus en plus de mal à vivre de leur caméra. Ferdi gagne donc sa vie comme barman à Paris, ses photos de Syrie sont exposées à la Galerie d'art durant le festival.
Pablo César, a présidé une table-ronde sur les possibilités de coopération sud-sud dans le domaine de la production de l'image, une perspective qui commence à être réaliste - et nécessaire - dans un monde où les pays riches du nord sont en crise et de nouveaux pays émergent au sud, de la Chine au Brésil commencent à émerger.
Christine Merkel et Hanane Haj Ali ont animé un débat sur le rôle de l'art dans les mouvements sociaux, qui a ouvert des horizons aux nombreux jeunes participants sur les possibilités de joindre l'utile à l'agréable, autrement dit d'agir, de créer et de vivre de son art en le diffusant là où on l'attend loin des zones de "privilégiés" .
Le corps, la scène, la caméra
Ce grand moment d'éducation qu'est le FIFAK ne concerne pas seulement l'éducation du regard et les aspects techniques de l'utilisation des outils de cinéma. Une nouvelle approche s'y est fait une place, qui prend en compte le corps dans l'espace, devant la caméra et sur scène. Quatre ateliers ont décliné cette approche.
"Histoires kélibiénnes"- un atelier d'expression corporelle qui a duré tout au long du festival à lieu à Dar Chaab, encadré par les comédiens libanais Joseph Kober, Joan Baz et Diana Dia, a permis à des jeunes de Kelibia de travailler sur leur corps et leur place dans l'espace commun de la ville, en s'appropriant l'outil d'expression théâtral et cinématographique. Ce travail a débouché sur un court métrage projeté en clôture du festival.

"Acteur ou comédien?"- cet atelier animé par Rawen Kachmar, actrice, danseuse et réalisatrice de théâtre au Liban, a travaillé sur la différenciation dans le jeu d'acteur entre théâtre et cinéma: un moyen pour aider les participants à choisir la voie à emprunter après le lycée.

"The Wedding, el Aers"- cet atelier associant l'expression corporelle, le slam, la vidéo, et la musique a permis à 5 filles et 8 garçons de réaliser leur première expérience théâtrale sous la direction d'une équipe professionnelle italo-tunisienne, le spectacle tournant autour de l'appropriation et de partage de l'espace.
"L'ombre du corps" -animé par Radhouane Aouissaoui le jeune comédien et réalisateur, dont le court métrage "Par la loi" est en compétition au Fifak, a permis à des enfants de réaliser un court-métrage, aussi projeté en clôture, à partir des ombres de leurs corps.
"Avec les limites" - qui font aussi son charme- dues à son caractère entièrement bénévole le Fifak s'est encore une fois affirmé comme un rendez vous incontournable pour tous ceux et toutes celles qui ont un oeil exigeant et veulent voir au-delà des apparences.
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