Pour sa 52ème édition, le festival international de Hammamet offre cette année un programme très riche de musique, de théâtre et de danse, sous la devise "un monde à part".
Les spectacles sont répartis entre l'amphithéâtre de Hammamet (indoor), le centre culturel Dar Sébastian (act-now) et d'autres espaces ouverts dans la ville de Hammamet pour le volet "outdoor".
Moëz Mrabet, le directeur du festival, a déclaré que ce dernier volet avait été conçu pour rendre l'art accessible à un public plus large.
Les quarante jours du festival ont étés divisés en quatre séquences: la "dizaine fraîche" (du 9 au 19 juillet), la "dizaine euphorique" (du 20 au 31 juillet), la "dizaine curieuse" (du 1er au 11 août) et enfin la "dizaine amoureuse" (du 12 au 20 août).
Quand les jeunes prennent les rênes
Avec ses imperfections et ses ratés - inévitables dans toute entreprise humaine - ce festival est une bouffée d'oxygène dans le paysage festivalier, qui reste majoritairement marqué par l'empreinte "benaliesque", soumis aux règles d'une bureaucratie indéboulonnable pratiquant le copinage et la complaisance avec les artistes les plus commerciaux (festival de Carthage comme exemple), et restant réservé à une élite argentée.
La richesse et la diversité de son programme et la réussite de la campagne de communication sont dues principalement au rajeunissement notable des équipes d'organisation et techniques, depuis le directeur, qui a pour une fois moins de cinquante ans, jusqu'aux jeunes qui font la promotion des spectacles dans la rue et sur la toile.
Une preuve de plus que si on laisse faire les jeunes, tout marche mieux. Ce qui vaut dans le domaine culturel vaut aussi dans les autres domaines.
À la jeunesse des organisateurs correspond un certain rajeunissement du public, attiré par des spectacles peu banals, proposés à des tarifs presque abordables, avec un savant dosage de genres, de traditions et de styles, du Tarab au reggae, propre à attirer un public diversifié.
La diversité en acte
Le pari fait de donner une place relativement importante au théâtre comportait des risques.
Ainsi le spectacle d'ouverture a été très diversement apprécié. Raja Ben Ammar nous a proposé avec "Fenêtre sur...", une sorte de remake de l'inoubliable "Schmürz" (Les bâtisseurs d'empires) de Boris Vian, mâtiné de Georges Pérec et de Hitchcock, qui n'a pas vraiment convaincu.
Mais cette première impression a été rapidement oubliée avec "Gaada", la soirée fusion, conviviale et acide offerte par Bendir Man et une série d'autres artistes aux genres et styles différents mais complémentaires, allant du mezoued et du stambéli au regaae, au rap et au jazz.
Les puristes de reggae ont ensuite eu droit à Ky Marley et Gentleman. Mayada Hennaoui a fait les délices des amateurs de Tarab, qui ont pu aussi écouter Salateen Attareb et Abderahmen Mouhamed.
Le spectacle May B de la Compagnie Maguy Marin, est désormais un classique, à la fois chorégraphie et théâtre, joué des centaines de fois depuis sa création en 1981 à partir d'un travail de la chorégraphe avec Samuel Beckett, porté par cette phrase-clé: "Fini, c'est fini, ça va finir, ça va peut-être finir". Une mise en danse puissante et dépouillée de la lutte vitale de l'humanité qui devrait inspirer nos jeunes chorégraphes tunisiens, dont certains étaient présents parmi les spectateurs et pourraient suivre les pas de Kaïs Chouibi, membre tunisien de la compagnie.
Un été de promesses
Fatoumata Diarra, Ibrahim Maalouf , El Gusto, Mahsrou' Leila ont tenu leurs promesses, et pour couronner le festival, le grand Goran Bregović sera un invité de marque.
Le théâtre continuera à être présent outdoor, dans les rues, autour de la Journée nationale de la femme, le 13 août.
Pour une fois un festival digne des attentes du public, qui mérite mieux que l'éternelle répétition des vieilles recettes.
Les spectacles sont répartis entre l'amphithéâtre de Hammamet (indoor), le centre culturel Dar Sébastian (act-now) et d'autres espaces ouverts dans la ville de Hammamet pour le volet "outdoor".
Moëz Mrabet, le directeur du festival, a déclaré que ce dernier volet avait été conçu pour rendre l'art accessible à un public plus large.
Les quarante jours du festival ont étés divisés en quatre séquences: la "dizaine fraîche" (du 9 au 19 juillet), la "dizaine euphorique" (du 20 au 31 juillet), la "dizaine curieuse" (du 1er au 11 août) et enfin la "dizaine amoureuse" (du 12 au 20 août).
Quand les jeunes prennent les rênes
Avec ses imperfections et ses ratés - inévitables dans toute entreprise humaine - ce festival est une bouffée d'oxygène dans le paysage festivalier, qui reste majoritairement marqué par l'empreinte "benaliesque", soumis aux règles d'une bureaucratie indéboulonnable pratiquant le copinage et la complaisance avec les artistes les plus commerciaux (festival de Carthage comme exemple), et restant réservé à une élite argentée.
La richesse et la diversité de son programme et la réussite de la campagne de communication sont dues principalement au rajeunissement notable des équipes d'organisation et techniques, depuis le directeur, qui a pour une fois moins de cinquante ans, jusqu'aux jeunes qui font la promotion des spectacles dans la rue et sur la toile.
Une preuve de plus que si on laisse faire les jeunes, tout marche mieux. Ce qui vaut dans le domaine culturel vaut aussi dans les autres domaines.
À la jeunesse des organisateurs correspond un certain rajeunissement du public, attiré par des spectacles peu banals, proposés à des tarifs presque abordables, avec un savant dosage de genres, de traditions et de styles, du Tarab au reggae, propre à attirer un public diversifié.
La diversité en acte
Le pari fait de donner une place relativement importante au théâtre comportait des risques.
Ainsi le spectacle d'ouverture a été très diversement apprécié. Raja Ben Ammar nous a proposé avec "Fenêtre sur...", une sorte de remake de l'inoubliable "Schmürz" (Les bâtisseurs d'empires) de Boris Vian, mâtiné de Georges Pérec et de Hitchcock, qui n'a pas vraiment convaincu.
Mais cette première impression a été rapidement oubliée avec "Gaada", la soirée fusion, conviviale et acide offerte par Bendir Man et une série d'autres artistes aux genres et styles différents mais complémentaires, allant du mezoued et du stambéli au regaae, au rap et au jazz.
Les puristes de reggae ont ensuite eu droit à Ky Marley et Gentleman. Mayada Hennaoui a fait les délices des amateurs de Tarab, qui ont pu aussi écouter Salateen Attareb et Abderahmen Mouhamed.
Le spectacle May B de la Compagnie Maguy Marin, est désormais un classique, à la fois chorégraphie et théâtre, joué des centaines de fois depuis sa création en 1981 à partir d'un travail de la chorégraphe avec Samuel Beckett, porté par cette phrase-clé: "Fini, c'est fini, ça va finir, ça va peut-être finir". Une mise en danse puissante et dépouillée de la lutte vitale de l'humanité qui devrait inspirer nos jeunes chorégraphes tunisiens, dont certains étaient présents parmi les spectateurs et pourraient suivre les pas de Kaïs Chouibi, membre tunisien de la compagnie.
Un été de promesses
Fatoumata Diarra, Ibrahim Maalouf , El Gusto, Mahsrou' Leila ont tenu leurs promesses, et pour couronner le festival, le grand Goran Bregović sera un invité de marque.
Le théâtre continuera à être présent outdoor, dans les rues, autour de la Journée nationale de la femme, le 13 août.
Pour une fois un festival digne des attentes du public, qui mérite mieux que l'éternelle répétition des vieilles recettes.
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