Toulouse, Paris, Villejuif, Nice et maintenant Saint-Étienne-du-Rouvray. La liste des attentats terroristes perpétrés en France s'agrandit. Tous comme celle des victimes. Des actes aussi effroyables que le massacre de Nice ne peuvent que nous bouleverser profondément et durablement. Un sentiment d'indignation et d'impuissance marque encore les esprits qui veulent savoir pourquoi, dans un contexte démocratique, de jeunes français ont-ils pu s'attaquer avec une telle violence à des individus choisis en raison de leurs opinions ou de leur confession religieuse?
En effet, la tempête de la terreur qui s'est déchaînée avec plus de force que prévu ces dernières années vise, en frappant les civils, à faire parvenir un message de menace à la démocratie. Mais pour comprendre cette nouvelle réalité, il suffit de se rappeler que le nombre important de français de retour de Syrie et d'Irak peut poser un problème imminent à l'ordre public.
Donc que faire?
Depuis en particulier les attentats de Saint-Denis et du Bataclan, la lutte contre ce phénomène cancéreux est imposée au gouvernement de Manuel Valls comme l'une des grandes priorités politiques, médiatiques et culturelles. Néanmoins, cette lutte contre le terrorisme revêt un caractère pernicieux. D'une part, afin de préserver l'ordre public, l'État français se trouve dans l'obligation d'adopter ou de renforcer ses mesures de lutte.
Or, ce ne sont donc pas uniquement les auteurs des actes terroristes qui subissent directement le poids de cette législation, mais aussi, sous certains aspects, tous les citoyens qui en paient le prix.
D'autre part, parce que la lutte contre terrorisme peut se matérialiser sous de multiples aspects ce qui risque d'affecter plusieurs catégories de droits fondamentaux. Il est aussi évident que, pour pouvoir contrer efficacement le terrorisme, les services sécuritaires français seront devant l'obligation de rassembler le plus grand nombre d'informations sur les divers groupes terroristes et leurs activités. Mais même si des informations crédibles sont reçues de la collectivité puis sont combinées aux renseignements provenant de gouvernements étrangers, ces sources fourniront rarement des preuves suffisantes pour obtenir une condamnation pénale. Donc que faire pour que la démocratie continue à fonctionner tout en se protégeant de ses ennemis?
Dans un pays comme la France, la réduction du problème terroriste à des causes politiques relève de l'idéologie puisque cela revient à ne retenir qu'une cause parmi d'autres. Il était fort peu question, jusqu'à tout récemment, de facteurs culturels dans les débats télévisés.
Tout récemment, le monde de la recherche en sciences humaines et sociales est de plus en plus sollicité afin de définir les causes profondes de la radicalisation chez les jeunes. Les effets dévastateurs du terrorisme et de son financement ont aussi suscité un grand intérêt à l'endroit des autorités pour contrecarrer la menace sur la base d'une compréhension claire du modus operandi de ces groupes radicaux.
Notons au passage que la situation dans les banlieues ne fait guère l'objet d'analyse. Néanmoins, après le drame de Saint-Étienne-du-Rouvray des voix se sont élevées, de plus en plus nombreuses insistant sur l'importance du côté pédagogique pour résoudre le problème de la radicalisation.
Selon beaucoup d'experts, il ne sera pas inutile de chercher à appréhender ce comportement agressif des jeunes non seulement comme renvoyant à une dimension religieuse ou identitaire mais aussi comme révélant du degré superficiel de leur intégration dans la société et la culture française.
Les conditions de vie dans les banlieues ont, au cours des années, accentué le sentiment, pour ses habitants, d'être des citoyens de seconde classe. Dans la plus part des cas, les résidents de ces banlieues ont difficilement des contacts avec le monde extérieur et restent dans leur communauté où beaucoup d'entre eux font face à de sérieux obstacles économiques et sociaux.
Avec le temps, ce comportement de neutralité négatif devient un grand obstacle à une possible intégration. Du fait de la présence d'un grand nombre d'immigrés pauvres, les banlieues ont jusqu'à aujourd'hui une réputation péjorative. Selon les statistiques du gouvernement français, le taux de chômage des jeunes vivant dans ces quartiers atteint des proportions trois à quatre fois supérieures à la moyenne nationale.
Nombreuses sont les zones où les forces de l'ordre sont très mal accueillies et ne se risquent à y entrer qu'en cas d'urgence afin d'éviter tout débordement inutile. Dernièrement, une étude présentée au Sénat français a mis l'accent sur le sentiment d'injustice chez les jeunes de ces régions qui se sentent rejetés par la France, voir oubliés par elle.
Dès lors une réponse socioculturelle s'impose face à ce défi. L'un des meilleurs outils pour intégrer cette population a longtemps été l'accès à l'instruction.
L'école française devrait être le chemin idéal vers la réussite sociale. Outil privilégié de l'intégration, l'école est obligée aujourd'hui de rejouer son rôle pédagogique dont le but d'enraciner les idéaux républicains dans cette "France oubliée".
En effet, la tempête de la terreur qui s'est déchaînée avec plus de force que prévu ces dernières années vise, en frappant les civils, à faire parvenir un message de menace à la démocratie. Mais pour comprendre cette nouvelle réalité, il suffit de se rappeler que le nombre important de français de retour de Syrie et d'Irak peut poser un problème imminent à l'ordre public.
Donc que faire?
Depuis en particulier les attentats de Saint-Denis et du Bataclan, la lutte contre ce phénomène cancéreux est imposée au gouvernement de Manuel Valls comme l'une des grandes priorités politiques, médiatiques et culturelles. Néanmoins, cette lutte contre le terrorisme revêt un caractère pernicieux. D'une part, afin de préserver l'ordre public, l'État français se trouve dans l'obligation d'adopter ou de renforcer ses mesures de lutte.
Or, ce ne sont donc pas uniquement les auteurs des actes terroristes qui subissent directement le poids de cette législation, mais aussi, sous certains aspects, tous les citoyens qui en paient le prix.
D'autre part, parce que la lutte contre terrorisme peut se matérialiser sous de multiples aspects ce qui risque d'affecter plusieurs catégories de droits fondamentaux. Il est aussi évident que, pour pouvoir contrer efficacement le terrorisme, les services sécuritaires français seront devant l'obligation de rassembler le plus grand nombre d'informations sur les divers groupes terroristes et leurs activités. Mais même si des informations crédibles sont reçues de la collectivité puis sont combinées aux renseignements provenant de gouvernements étrangers, ces sources fourniront rarement des preuves suffisantes pour obtenir une condamnation pénale. Donc que faire pour que la démocratie continue à fonctionner tout en se protégeant de ses ennemis?
Dans un pays comme la France, la réduction du problème terroriste à des causes politiques relève de l'idéologie puisque cela revient à ne retenir qu'une cause parmi d'autres. Il était fort peu question, jusqu'à tout récemment, de facteurs culturels dans les débats télévisés.
Tout récemment, le monde de la recherche en sciences humaines et sociales est de plus en plus sollicité afin de définir les causes profondes de la radicalisation chez les jeunes. Les effets dévastateurs du terrorisme et de son financement ont aussi suscité un grand intérêt à l'endroit des autorités pour contrecarrer la menace sur la base d'une compréhension claire du modus operandi de ces groupes radicaux.
Notons au passage que la situation dans les banlieues ne fait guère l'objet d'analyse. Néanmoins, après le drame de Saint-Étienne-du-Rouvray des voix se sont élevées, de plus en plus nombreuses insistant sur l'importance du côté pédagogique pour résoudre le problème de la radicalisation.
Selon beaucoup d'experts, il ne sera pas inutile de chercher à appréhender ce comportement agressif des jeunes non seulement comme renvoyant à une dimension religieuse ou identitaire mais aussi comme révélant du degré superficiel de leur intégration dans la société et la culture française.
Les conditions de vie dans les banlieues ont, au cours des années, accentué le sentiment, pour ses habitants, d'être des citoyens de seconde classe. Dans la plus part des cas, les résidents de ces banlieues ont difficilement des contacts avec le monde extérieur et restent dans leur communauté où beaucoup d'entre eux font face à de sérieux obstacles économiques et sociaux.
Avec le temps, ce comportement de neutralité négatif devient un grand obstacle à une possible intégration. Du fait de la présence d'un grand nombre d'immigrés pauvres, les banlieues ont jusqu'à aujourd'hui une réputation péjorative. Selon les statistiques du gouvernement français, le taux de chômage des jeunes vivant dans ces quartiers atteint des proportions trois à quatre fois supérieures à la moyenne nationale.
Nombreuses sont les zones où les forces de l'ordre sont très mal accueillies et ne se risquent à y entrer qu'en cas d'urgence afin d'éviter tout débordement inutile. Dernièrement, une étude présentée au Sénat français a mis l'accent sur le sentiment d'injustice chez les jeunes de ces régions qui se sentent rejetés par la France, voir oubliés par elle.
Dès lors une réponse socioculturelle s'impose face à ce défi. L'un des meilleurs outils pour intégrer cette population a longtemps été l'accès à l'instruction.
L'école française devrait être le chemin idéal vers la réussite sociale. Outil privilégié de l'intégration, l'école est obligée aujourd'hui de rejouer son rôle pédagogique dont le but d'enraciner les idéaux républicains dans cette "France oubliée".
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