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Ces souris génétiquement modifiées ont gagné 25% d'espérance de vie

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SCIENCE - Un pas de plus sur l'éternelle route de la fontaine de jouvence. Des chercheurs de l'école de médecine de Mayo aux Etats-Unis ont réussi à augmenter l'espérance de vie de souris et à diminuer l'apparition de maladies liées à la vieillesse.

Dans une étude publiée mercredi 3 février par Nature, les scientifiques affirment avoir augmenté l'espérance de vie des rongeurs d'environ 25% en éliminant les cellules sénescentes, c'est-à-dire des cellules vieilles et ayant arrêté de se diviser et de se multiplier. Ces cellules apparaissent en général à la moitié de la vie des organismes.

Les chercheurs ont également observé une diminution de certaines maladies associées à la vieillesse, comme des anomalies des reins ou du coeur. L'apparition de cancer a elle aussi été retardée et les souris traités avaient des comportements plus actifs et entreprenants. L'étude a été réalisée sur des souris disposant de deux bagages génétiques et régimes alimentaires différents, avec des résultats similaires.


OGM et gène suicide

Comment les chercheurs ont-ils réussi cet exploit? En utilisant des souris génétiquement modifiées. Ils ont introduit un gène suicide qui ne s'exprime que si un autre gène est lui-même exprimé dans la cellule. Ce gène en question, p16Ink4a de son petit nom, s'active justement dans les cellules sénescentes. "Quand p16 est exprimé, le gène suicide l'est lui aussi. Mais il a besoin d'un médicament pour s'activer et tuer la cellule", précise Jan van Deursen, l'un des auteurs de l'étude, au HuffPost.

Avant d'imaginer une application humaine, il y a donc encore beaucoup de travail. Autre question posée par les résultats de l'étude: la destruction de ces cellules de la vieillesse ne freine pas le déclin des performances moteurs, de la mémoire ou de la force musculaire, rappelle Nature. Cela pourrait être dû au type de souris utilisé ou bien signifier que la destruction de ces fameuses cellules sénescentes n'impacte pas tous les facteurs du vieillissement.

"La prochaine étape consiste à identifier les interventions et composants qui peuvent imiter nos travaux sans avoir à utiliser de souris génétiquement modifiées, afin de découvrir des domaines où ces stratégies pourront s'appliquer aux humains sans causer d'effet indésirable", précise le chercheur.


Une approche parmi d'autres

Ces dernières années, la communauté scientifique a fait plusieurs découvertes intéressantes dans cette quête de la jeunesse éternelle. En 2011, des chercheurs de Harvard avaient réussi à inverser le processus du vieillissement chez la souris, en jouant sur une enzyme, la télomérase.

Enfin, ils ont plus exactement réussi à accélérer le vieillissement général des rongeurs en bloquant la production de cette enzyme. La réactiver a en réalité permis un retour à la normale des souris. Une découverte déjà impressionnante et qui peut être d'une grande aide pour la lutte contre des maladies dégénératives.

Fin 2013, une équipe de chercheurs américains et australiens avait réussi à véritablement rajeunir... les muscles de souris. En augmentant une substance présente dans le corps appelée NAD, les chercheurs ont réussi à faire en sorte qu'une souris de deux ans ait des muscles similaires à ceux d'une souris de six mois. Mais cette étude ne concernait que les muscles.

Quelques mois plus tard, d'autres scientifiques arrivaient à prolonger l'espérance de vie de souris d'un cinquième par rapport à la moyenne en jouant sur la production du cerveau d'une molécule bien précise.

Autant de pistes à explorer pour les scientifiques afin de tenter de repousser encore un peu plus l'inévitable.

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