Moins de quarante-huit heures après l’annonce de sa décision d’aller vers l’Assemblée des représentants du peuple, le chef du gouvernement, Habib Essid, a accordé une interview exclusive à la chaîne Attessia.
Commençant par exposer le bilan de son gouvernement, Habib Essid a insisté sur l’importance de l’instauration de la paix sociale.
Pour lui, les conventions signées, pendant la période à laquelle il présidait le gouvernement, entre l’UTICA et l’UGTT n’ont jamais pu être concrétisées depuis l’avènement de la révolution. Essid a indiqué que les bilans économique et social sont satisfaisants surtout si l’on garde en tête les circonstances nationales et internationales; une phase de transition qui survient suite à quatre années difficiles, d'après lui.
Toutefois, le chef du gouvernement a avoué le côté négatif de son bilan qui se résume, pour lui, en deux points: le tourisme et la production du phosphate. Expliquant qu’il assume son entière responsabilité en ce qui concerne les frappes terroristes qu’a connues la Tunisie alors qu'il était au pouvoir, Essid a déploré l’état des lieux du tourisme.
En ce qui concerne la production du phosphate, il a expliqué que ce secteur a connu le plus grand coup en 2011. Depuis, et en dépit des efforts, aucun des gouvernements qui se sont succédé n’a réussi à trouver une solution efficace.
"La solution ne peut nullement être sécuritaire; certains proposent que l’on soumette cette production sous les ordres de l’Armée nationale: cela est inconcevable, ceux qui le disent ne connaissent pas la région. Il existe d’autres moyens pour résoudre cette solution. Nous avons utilisé la force pour résoudre d’autres problèmes mais pour celui du phosphate, cela est tout simplement impossible. Rappelons-nous de ce qui s’est passé en Tunisie en 2008, il ne faut pas oublier qu’à cette époque, la force n’a rien résolu", a-t-il déclaré.
Questionné sur les bruits qui assurent que l’État est sur le point de faire faillite, Habib Essid a indiqué qu’en dépit des difficultés que connait son équipe, le pays ne vit rien de fatal. Essid a profité de cette question pour démentir catégoriquement les bruits qui assurent que l’État trouve des difficultés à verser les salaires de ses fonctionnaires et agents.
Le chef du gouvernement a de même nié les supposées difficultés rencontrées par la Tunisie pour payer ses dettes. "L’État tunisien n’a jamais rencontré de problèmes pour payer ses prêts. 2017 allait être une année difficile pour notre pays mais nous avons pris des dispositifs afin que cela n’arrive pas. L’année prochaine ne connaîtra aucune difficulté particulière", a ajouté Habib Essid.
Revenant sur le bilan effectué par le président de la République, Habib Essid a rappelé que le chef du gouvernement avait dressé un bilan plutôt positif et qu’il avait même remercié l’équipe gouvernementale actuelle. En ce qui concerne les tensions que connaissent les deux présidences, Habib Essid a expliqué qu’il tient une relation claire avec le chef de l’État, une relation qui est définie par la Constitution.
"La Tunisie est gouvernée par ses trois pouvoirs. Nous sommes en train de respecter la nouvelle Constitution. J’avais quelques réserves sur l’initiative mais des réserves à titre d’analyse personnelle. J’ai dit que l’initiative aurait pu être posée autrement ce qui aurait pu nous faire gagner beaucoup de temps. L’autre réserve était en rapport avec le timing de l’initiative qui a été annoncée en plein Ramadan, période où la menace terroriste était à son comble. En tant que citoyen tunisien, je suis en droit d’émettre mon avis", a indiqué Habib Essid.
Assurant que Béji Caïd Essebsi ne lui a jamais demandé de démissionner, Habib Essid a révélé que d’autres personnes étaient venues le lui demander. Évitant de citer les noms, Essid a même avoué que quelques-uns lui avaient dit "démissionnez sinon on vous le fera regretter".
‘Pour démissionner, il faut qu’il y ait une raison concrète derrière. Je ne mène aucun bras de fer avec qui que ce soit. La démission est un acte personnel. Les pressions qu’on me fait subir pour m’obliger à démissionner ne peuvent pas marcher avec moi. Quand j’ai accepté d’assumer cette responsabilité, j’ai pris en compte les points positifs et négatifs de la chose. Je n’ai jamais démissionné d'un quelconque poste de tous ceux que j’ai occupés pendant toute ma carrière," a indiqué Habib Essid.
"Premièrement, il existe quatre scénarios pour le départ d’un chef du gouvernement: démission, vote de confiance, motion de censure ou alors le président de la République demande à ce que la confiance du parlement soit révisée. La première est inexistante pour moi; je ne suis pas un soldat qui déserte le terrain de bataille. J’ai donc choisi la deuxième qui est la moins compliquée des trois autres. Ceux qui disent que mon choix est alimenté par mon envie de rester encore plus au palais de la Kasbah ne connaissent vraiment pas Habib Essid !" finit-il par conclure, rassurant les Tunisiens quant à la destinée du pays et de l'amour que lui vouent ses citoyens.
Commençant par exposer le bilan de son gouvernement, Habib Essid a insisté sur l’importance de l’instauration de la paix sociale.
Pour lui, les conventions signées, pendant la période à laquelle il présidait le gouvernement, entre l’UTICA et l’UGTT n’ont jamais pu être concrétisées depuis l’avènement de la révolution. Essid a indiqué que les bilans économique et social sont satisfaisants surtout si l’on garde en tête les circonstances nationales et internationales; une phase de transition qui survient suite à quatre années difficiles, d'après lui.
"Nous avons fait nos preuves en termes de sécurité. Le mois de Ramadan s’est déroulé sans aucun incident. Nous avons avancé sur des projets bloqués (autoroutes, équipements etc.) et nous nous sommes concentrés sur la relance de ces projets dont les financements existent", a t-il affirmé.
Toutefois, le chef du gouvernement a avoué le côté négatif de son bilan qui se résume, pour lui, en deux points: le tourisme et la production du phosphate. Expliquant qu’il assume son entière responsabilité en ce qui concerne les frappes terroristes qu’a connues la Tunisie alors qu'il était au pouvoir, Essid a déploré l’état des lieux du tourisme.
En ce qui concerne la production du phosphate, il a expliqué que ce secteur a connu le plus grand coup en 2011. Depuis, et en dépit des efforts, aucun des gouvernements qui se sont succédé n’a réussi à trouver une solution efficace.
"La solution ne peut nullement être sécuritaire; certains proposent que l’on soumette cette production sous les ordres de l’Armée nationale: cela est inconcevable, ceux qui le disent ne connaissent pas la région. Il existe d’autres moyens pour résoudre cette solution. Nous avons utilisé la force pour résoudre d’autres problèmes mais pour celui du phosphate, cela est tout simplement impossible. Rappelons-nous de ce qui s’est passé en Tunisie en 2008, il ne faut pas oublier qu’à cette époque, la force n’a rien résolu", a-t-il déclaré.
Questionné sur les bruits qui assurent que l’État est sur le point de faire faillite, Habib Essid a indiqué qu’en dépit des difficultés que connait son équipe, le pays ne vit rien de fatal. Essid a profité de cette question pour démentir catégoriquement les bruits qui assurent que l’État trouve des difficultés à verser les salaires de ses fonctionnaires et agents.
Le chef du gouvernement a de même nié les supposées difficultés rencontrées par la Tunisie pour payer ses dettes. "L’État tunisien n’a jamais rencontré de problèmes pour payer ses prêts. 2017 allait être une année difficile pour notre pays mais nous avons pris des dispositifs afin que cela n’arrive pas. L’année prochaine ne connaîtra aucune difficulté particulière", a ajouté Habib Essid.
Revenant sur le bilan effectué par le président de la République, Habib Essid a rappelé que le chef du gouvernement avait dressé un bilan plutôt positif et qu’il avait même remercié l’équipe gouvernementale actuelle. En ce qui concerne les tensions que connaissent les deux présidences, Habib Essid a expliqué qu’il tient une relation claire avec le chef de l’État, une relation qui est définie par la Constitution.
"La Tunisie est gouvernée par ses trois pouvoirs. Nous sommes en train de respecter la nouvelle Constitution. J’avais quelques réserves sur l’initiative mais des réserves à titre d’analyse personnelle. J’ai dit que l’initiative aurait pu être posée autrement ce qui aurait pu nous faire gagner beaucoup de temps. L’autre réserve était en rapport avec le timing de l’initiative qui a été annoncée en plein Ramadan, période où la menace terroriste était à son comble. En tant que citoyen tunisien, je suis en droit d’émettre mon avis", a indiqué Habib Essid.
Assurant que Béji Caïd Essebsi ne lui a jamais demandé de démissionner, Habib Essid a révélé que d’autres personnes étaient venues le lui demander. Évitant de citer les noms, Essid a même avoué que quelques-uns lui avaient dit "démissionnez sinon on vous le fera regretter".
‘Pour démissionner, il faut qu’il y ait une raison concrète derrière. Je ne mène aucun bras de fer avec qui que ce soit. La démission est un acte personnel. Les pressions qu’on me fait subir pour m’obliger à démissionner ne peuvent pas marcher avec moi. Quand j’ai accepté d’assumer cette responsabilité, j’ai pris en compte les points positifs et négatifs de la chose. Je n’ai jamais démissionné d'un quelconque poste de tous ceux que j’ai occupés pendant toute ma carrière," a indiqué Habib Essid.
"La démission comprend une responsabilité personnelle. J’assume la responsabilité mais je ne l’assume pas seul. Il y a une chanson qui me définit, Ma solitude de Georges Moustaki ; avec ma solitude, je ne suis jamais seul. Je ne vais pas à l’ARP pour juger les partis de la coalition au pouvoir. Les ministres qui ont signé le communiqué l'ont fait non pas pour appeler à ma démission mais pour une autre raison. Malgré ces conditions, l’équipe est en train de travailler correctement. Les mécanismes de l’Etat ne s’arrêtent jamais, soyez-en certains." a t-il rajouté.
"Premièrement, il existe quatre scénarios pour le départ d’un chef du gouvernement: démission, vote de confiance, motion de censure ou alors le président de la République demande à ce que la confiance du parlement soit révisée. La première est inexistante pour moi; je ne suis pas un soldat qui déserte le terrain de bataille. J’ai donc choisi la deuxième qui est la moins compliquée des trois autres. Ceux qui disent que mon choix est alimenté par mon envie de rester encore plus au palais de la Kasbah ne connaissent vraiment pas Habib Essid !" finit-il par conclure, rassurant les Tunisiens quant à la destinée du pays et de l'amour que lui vouent ses citoyens.
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