Puisque je ne suis qu'un étudiant en troisième année de droit et qu'il ne me reste que quelques années d'étude pour jouir pleinement du statut d'avocat et ainsi de plaider contre Ben Ali dans les tribunaux, j'ai décidé de faire de mes lecteurs les seuls et uniques juges des thèses que je vais exposer.
A la question suivante: pourquoi cette plaidoirie? Je peux aisément répondre: j'ai décidé de plaider contre Ben Ali car j'ai remarqué que la majorité aspirait à son retour.
Cela est clair puisqu'on ne cesse de voir des figures de l'ancien régime prendre leurs aises et discourir sur les plateaux de télévision. En témoigne la polémique de la caméra cachée " Allô Djeddah " sur Attessia Tv.
Je voudrais commencer par indiquer que le régime de Ben Ali est un régime fasciste. N'oubliez pas comment il a pris le pouvoir en 1987. Historiquement, on ne trouvera jamais un leader démocratique qui soit parvenu au pouvoir grâce à un coup d'État.
La réaction des tunisiens est compréhensible puisqu'ils sont habitués à une figure unique depuis plusieurs décennies. Le modèle du régime du parti unique et du leader paternel est passé de Habib Bourguiba à Zine Al Abidine Ben Ali, ce qui fait que psychologiquement, les citoyens n'avaient pas la capacité d'assumer les résultats de la révolution, c'est-à-dire d'admettre l'obligation et la nécessité d'un changement radical. D'ailleurs, l'élection de Nidaa Tounes est une preuve irréfutable de la nostalgie pour l'ancien régime (Il est sans ignorer que ce parti est plein des politiciens de l'ancien régime).
On pourrait évoquer, d'entrée de jeu, la tyrannie du régime de Ben Ali. En effet, dès son arrivée au pouvoir, ce dictateur s'est accaparé de tous les domaines en étouffant les voix dites "libres", en assassinant des gens, en réduisant le ministère de l'Intérieur à des caves dignes des pires cachots de torture.
Ce qui me choque, chers lecteurs, c'est l'ignorance des défenseurs de Ben Ali.
Comment, justement, quelqu'un ose-t-il déclarer son amour pour un régime fasciste après la révolution? Où est la dignité de celle qui écrit encore des poèmes pour le président déchu?
Comment après de longues années de torture de nos concitoyens, un homme ose-t-il encore exposer sur les plateaux télévisés des exploits acquis sous le régime policier de Ben Ali sans aucun respect ni pour la mémoire des martyrs ni pour leurs familles?
Malheureusement, je ne peux pas répondre à toutes ces questions car je n'arrive pas à comprendre ce phénomène, mais certainement, la psychanalyse aura son mot à dire sur "ces cas".
La génération à laquelle j'appartiens, n'a pas subi les atrocités de Ben Ali. Mais il faut préciser que le fait qu'on n'a pas été victime de ce régime ne nous prive pas du droit de révéler et de critiquer cette période.
Commençons par le troisième article de la déclaration universelle des droits de l'Homme: "Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne". Après l'hécatombe de la deuxième Guerre Mondiale, le droit à la paix et le droit de vivre librement deviennent éminemment sacrés.
Les faits nous révèlent que Ben Ali a négligé ce principe par la torture des militants et des opposants et par la censure de la presse et des journalistes.
Il suffit, mesdames et messieurs, de rappeler le cas de la fameuse grève de la faim de Taoufik Ben brik en 2000 qui a durée 42 jours.
Cela a été une forme de résistance contre la barbarie d'un régime policier qui a pris les journalistes pour cibles.
On peut évoquer également le cas de Zouhayer Yahyaoui et sa lutte pour la liberté d'expression sans oublier la révolte du bassin minier de Gafsa en 2008 et ainsi de suite.
Je ne peux que m'incliner devant ces gens qui ont eu le courage de défier la dictature. Je crois qu'il est temps d' honorer leurs sacrifices ainsi que les mémoires des martyrs et la moindre des choses serait la condamnation de Ben Ali et tout ceux qui ont contribué durant 23 ans à la destruction du pays. Honte à ceux qui disent que Ben Ali était un dictateur éclairé et qu'à son époque la femme avait tous ses droits. Ce ne sont que des mensonges! Ben Ali est un criminel.
En outre, on ne peut oublier que le président déchu a détruit le système scolaire et universitaire par des changements provoquant la dégradation des diplômes tunisiens.
Cette dégradation émane en l'occurrence d'un système déphasé mis en place par Ben Ali afin d'anéantir les capacités intellectuelles des jeunes car il a compris qu'une jeunesse cultivée représente un danger. En Témoigne le fameux 25% au baccalauréat, une invention "Benalienne" pour attaquer les bases de l'éducation en Tunisie et stopper l'ascension sociale.
De ce fait, les études ne sont plus un moyen pour améliorer le statut social comme c'était le cas durant l'époque de Bourguiba. Le but de la stratégie de l'ancien régime devenait ainsi une jeunesse perdue, sans repères. Les répercutions de ce régime est sans conteste une génération victime du terrorisme et du radicalisme. Mesdames et messieurs, je ne sais pas comment après tout cela, quelqu'un aurait le courage de défendre l'époque de l'ancien régime.
Les problèmes de la Tunisie d'aujourd'hui sont malheureusement l'héritage de 23 ans de corruption. "Ennahda était le dernier cadeau empoisonné de Ben Ali " ainsi disait Ben Brik, je dirais que ses fidèles RCDistes étaient son dernier cadeau empoisonné car ce sont des personnes qui ne respectent pas la mémoire des victimes et des martyrs, et même parfois on les voit insulter la révolution.
Mesdames et messieurs, Ben Ali est l'un des plus grands criminels de l'histoire de la Tunisie et il faut le crier haut et fort. Ce président déchu a collectionné des crimes de toutes sortes: assassinats, torture, corruption et la liste est encore longue.
Il devrait être jugé s'il veut revenir en Tunisie et rendre enfin justice aux tunisiens. Le cas échéant serait qu'il passe le restant de ces jours en exil où il sera banni et interdit de son pays jusqu'à sa mort.
A la question suivante: pourquoi cette plaidoirie? Je peux aisément répondre: j'ai décidé de plaider contre Ben Ali car j'ai remarqué que la majorité aspirait à son retour.
Cela est clair puisqu'on ne cesse de voir des figures de l'ancien régime prendre leurs aises et discourir sur les plateaux de télévision. En témoigne la polémique de la caméra cachée " Allô Djeddah " sur Attessia Tv.
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Je voudrais commencer par indiquer que le régime de Ben Ali est un régime fasciste. N'oubliez pas comment il a pris le pouvoir en 1987. Historiquement, on ne trouvera jamais un leader démocratique qui soit parvenu au pouvoir grâce à un coup d'État.
La réaction des tunisiens est compréhensible puisqu'ils sont habitués à une figure unique depuis plusieurs décennies. Le modèle du régime du parti unique et du leader paternel est passé de Habib Bourguiba à Zine Al Abidine Ben Ali, ce qui fait que psychologiquement, les citoyens n'avaient pas la capacité d'assumer les résultats de la révolution, c'est-à-dire d'admettre l'obligation et la nécessité d'un changement radical. D'ailleurs, l'élection de Nidaa Tounes est une preuve irréfutable de la nostalgie pour l'ancien régime (Il est sans ignorer que ce parti est plein des politiciens de l'ancien régime).
On pourrait évoquer, d'entrée de jeu, la tyrannie du régime de Ben Ali. En effet, dès son arrivée au pouvoir, ce dictateur s'est accaparé de tous les domaines en étouffant les voix dites "libres", en assassinant des gens, en réduisant le ministère de l'Intérieur à des caves dignes des pires cachots de torture.
Ce qui me choque, chers lecteurs, c'est l'ignorance des défenseurs de Ben Ali.
Comment, justement, quelqu'un ose-t-il déclarer son amour pour un régime fasciste après la révolution? Où est la dignité de celle qui écrit encore des poèmes pour le président déchu?
Comment après de longues années de torture de nos concitoyens, un homme ose-t-il encore exposer sur les plateaux télévisés des exploits acquis sous le régime policier de Ben Ali sans aucun respect ni pour la mémoire des martyrs ni pour leurs familles?
Malheureusement, je ne peux pas répondre à toutes ces questions car je n'arrive pas à comprendre ce phénomène, mais certainement, la psychanalyse aura son mot à dire sur "ces cas".
La génération à laquelle j'appartiens, n'a pas subi les atrocités de Ben Ali. Mais il faut préciser que le fait qu'on n'a pas été victime de ce régime ne nous prive pas du droit de révéler et de critiquer cette période.
Commençons par le troisième article de la déclaration universelle des droits de l'Homme: "Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne". Après l'hécatombe de la deuxième Guerre Mondiale, le droit à la paix et le droit de vivre librement deviennent éminemment sacrés.
Les faits nous révèlent que Ben Ali a négligé ce principe par la torture des militants et des opposants et par la censure de la presse et des journalistes.
Il suffit, mesdames et messieurs, de rappeler le cas de la fameuse grève de la faim de Taoufik Ben brik en 2000 qui a durée 42 jours.
Cela a été une forme de résistance contre la barbarie d'un régime policier qui a pris les journalistes pour cibles.
On peut évoquer également le cas de Zouhayer Yahyaoui et sa lutte pour la liberté d'expression sans oublier la révolte du bassin minier de Gafsa en 2008 et ainsi de suite.
Je ne peux que m'incliner devant ces gens qui ont eu le courage de défier la dictature. Je crois qu'il est temps d' honorer leurs sacrifices ainsi que les mémoires des martyrs et la moindre des choses serait la condamnation de Ben Ali et tout ceux qui ont contribué durant 23 ans à la destruction du pays. Honte à ceux qui disent que Ben Ali était un dictateur éclairé et qu'à son époque la femme avait tous ses droits. Ce ne sont que des mensonges! Ben Ali est un criminel.
En outre, on ne peut oublier que le président déchu a détruit le système scolaire et universitaire par des changements provoquant la dégradation des diplômes tunisiens.
Cette dégradation émane en l'occurrence d'un système déphasé mis en place par Ben Ali afin d'anéantir les capacités intellectuelles des jeunes car il a compris qu'une jeunesse cultivée représente un danger. En Témoigne le fameux 25% au baccalauréat, une invention "Benalienne" pour attaquer les bases de l'éducation en Tunisie et stopper l'ascension sociale.
De ce fait, les études ne sont plus un moyen pour améliorer le statut social comme c'était le cas durant l'époque de Bourguiba. Le but de la stratégie de l'ancien régime devenait ainsi une jeunesse perdue, sans repères. Les répercutions de ce régime est sans conteste une génération victime du terrorisme et du radicalisme. Mesdames et messieurs, je ne sais pas comment après tout cela, quelqu'un aurait le courage de défendre l'époque de l'ancien régime.
Les problèmes de la Tunisie d'aujourd'hui sont malheureusement l'héritage de 23 ans de corruption. "Ennahda était le dernier cadeau empoisonné de Ben Ali " ainsi disait Ben Brik, je dirais que ses fidèles RCDistes étaient son dernier cadeau empoisonné car ce sont des personnes qui ne respectent pas la mémoire des victimes et des martyrs, et même parfois on les voit insulter la révolution.
Mesdames et messieurs, Ben Ali est l'un des plus grands criminels de l'histoire de la Tunisie et il faut le crier haut et fort. Ce président déchu a collectionné des crimes de toutes sortes: assassinats, torture, corruption et la liste est encore longue.
Il devrait être jugé s'il veut revenir en Tunisie et rendre enfin justice aux tunisiens. Le cas échéant serait qu'il passe le restant de ces jours en exil où il sera banni et interdit de son pays jusqu'à sa mort.
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