Le chef du gouvernement Habib Essid a accordé, vendredi 03 juin, une interview à Wassim Ben Larbi sur la radio Express FM.
Voici les points essentiels de l'interview de Habib Essid au micro de Wassim Ben Larbi:
1) Volet politique:
2) Volet économique:
Habib Essid: "Je n'étais pas au courant de la proposition d'un gouvernement d'union nationale - je ne parlerai pas de démission avant Lundi, date de ma rencontre avec le President. Nul n'est indispensable."
Voici les points essentiels de l'interview de Habib Essid au micro de Wassim Ben Larbi:
1) Volet politique:
- Le président de la République a fait des propositions. Cela fait partie de ses prérogatives. Nous n'avons pas encore parlé ensemble de sa proposition.
- Si l'intérêt de la nation impose de quitter, il faut quitter.
- Je suis à la disposition de la nation, son soldat et répondrait à toute demande de conduire un gouvernement d'union nationale si on me le demandait.
- Je n'ai pas discuté avec le President de son initiative. Je le ferai Lundi.
- Je n'ai pas d'avis personnel sur l'idée d'un gouvernement d'union nationale
- Je suis un être humain. J'ai pris mes responsabilités. La situation sécuritaire s'est améliorée et le danger est encore présent.
- Mon équipe et moi sommes encore là et nous assumerons nos responsabilités.
- Les partis politiques composant le gouvernement m'ont apporté leur soutien.
- Si la loi sur les banques n'était pas passée, on aurait cherché d'autres solutions.
- Nous avions fait une première évaluation et avions alors procédé à un premier remaniement. Nous n'allons toutefois pas changer, rien que pour changer.
- On peut changer un ministre ou dix quand cela est nécessaire.
- Quand le président de la République m'a désigné (sic!!), il ne m'a donné aucune instruction particulière.
- Si j'étais à la tête d'un gouvernement d'union nationale, je consulterai tout le monde sans exception et après je ferai mes propositions à l'assemblée.
- L'intérêt suprême de la nation prime et il est nécessaire qu'il y ait une union sacrée.
- Certains n'acceptent pas encore les résultats des élections et vont à l'encontre de la Constitution
- Il est du rôle du président de faire des propositions. Il est le garant de l'application de la Constitution et de sa préservation.
- Nous sommes en démocratie et les partis du Quartet sont en droit de donner leurs avis et ne pas être d'accord avec moi.
- S'il faut partir je partirai et si je me dois de rester, je resterai.
- Notre bilan n'est pas mauvais . Nous avons fait beaucoup.
- Je n'ai pas l'impression que BCE ne me soutient plus.
- Nous avons une réunion Lundi avec le président et allons discuter.
- Le pays ne doit pas s'arrêter entre temps. Je poursuivrai mon travail jusqu'au dernier moment avec le même engouement.
- La proposition du président est tout à fait normale. Elle va dans le sens de l'intérêt de la nation. C'est son unique intérêt et il est dans son rôle.
- Je ne parlerai pas de démission avant Lundi, date de ma rencontre avec le président. Nul n'est indispensable. Je poursuivrai ma mission tant que l'intérêt du pays l'exige. On m'a appelé , j'ai répondu à l'appel du devoir. Je n'ai jamais rien demandé.
2) Volet économique:
- Nous sommes passés par une année exceptionnelle vu la crise du tourisme et en même temps une année de grande production d'huile d'olives qui a permis d'équilibrer un peu mieux la situation. En même temps, il y a la crise du phosphate ce qui a causé des déséquilibres budgétaires et un problème sur la monnaie.
- La croissance au premier trimestre est de 1%. Ce qui n'est pas négligeable.
- Nous sommes en train de faire de gros efforts afin de préserver le niveau de production du phosphate, la conservation de nos marchés. Nous en perdons certes, mais il y a toujours de la demande. Le problème n'est pas la vente du phosphate mais sa production. La situation est en train de s'améliorer. Les recettes du phosphate ont progressé de 28% au premier trimestre comparé à celui de l'année dernière.
- Au niveau du tourisme, nous avons de bons indicateurs en provenance de Russie et d'ailleurs.
- Ne comparons pas le niveau de production de phosphate par rapport à celui de 2010. Nous ne sommes pas dans les mêmes conditions.
- En 2015 la production du phosphate s'est arrêtée pendant 3 mois. Cela n'est pas le cas cette année.
- Malgré les problèmes, aujourd'hui est meilleur qu'hier (avant 2011). Nous sommes en démocratie naissante. Il faut être patient et disposer de grands moyens (que nous n'avons pas). La patience nous en avons.
- Le citoyen doit se rendre compte qu'il a certes des droits mais aussi des devoirs.
- Nous avons un grand programme fiscal afin d'éviter la fuite et la fraude fiscale.
- Nous avons réformé le code des douanes et cela donne des résultats.
- Le plan quinquennal a été présenté. Nous avons commencé à y travailler depuis juillet 2015. Nous planifions juillet 2016 pour l'achever.
- Nous n'avions pas de vison à moyen termes. Nous travaillions d'année en année.
- Dans les régions, beaucoup de travail à été fait. Nous avons étudié toutes les demandes en provenance des régions. Il y a un double soucis, celui de la capacité de réalisation des projets et aussi un problème de moyens. Ces projets seront réalisés par étapes tenant compte des contraintes budgétaires et nos capacités financières
- Pour ce plan quinquennal nos besoins sont évalués à 120 milliards de dinars secteur privé et secteur public confondus.
- La solution à nos problèmes réside dans la mise en application de ce plan quinquennal.
- Nous avons pris des mesures importantes lors de la loi des finances 2016 afin de combattre le marché informel en baissant les droits de douanes .
- La contrebande était déjà importante mais a augmenté.
- La contrebande permet en même temps de résoudre des problèmes du chômage. Il ne faut pas combattre la contrebande sans tenir compte de ces problèmes sociaux et ces centaines de milliers de gens qui en vivent.
- Concernant les réformes, certaines sont douloureuses mais c'est en les traitant que nous les résoudront .
- Nous avons entamé plusieurs réformes importantes qui sont celles de la fiscalité, celui des banques, celui de la BCT, celui de l'enseignement , celui de la faillite .... Nous allons poursuivre.
- Nous allons recruter cette année 23.000 personnes dans la police, l'armée et la santé. Ce seront les seuls recrutements. Le nombre d'employés dans la fonction publique est en train de baisser suite aux départs à la retraite qu'on ne remplace pas.
- Nous coordonnons avec le G7 sur le plan sécuritaire et économique.
- Nous construirons un port en eaux profondes. Nous avons beaucoup de retard à ce sujet.
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