Mon mari a fait de moi une femme adultère, une "zenya".
Le mot peut choquer, car il me choquait avant que je ne me marie, tant le poids de ce tabou, dans la société arabo-musulmane, jette sur ce mot, le goût de l'opprobre. Surtout pour une femme.
Il a tenu à ce que je sois la femme d'intérieur impeccable, que je sois derrière les fourneaux midi et soir, parce qu'il faut nourrir son homme, que je fasse la vaisselle, parce qu'un homme ne fait pas la vaisselle, que je serve monsieur à table, que je lui repasse ses chemises, que je sois avenante avec sa famille.
Il ne m'a jamais demandé de me faire belle pour lui. Et pourtant ce macho, a fait de moi une "zenya".
Petit à petit, je commençais à pleurer en voyant des couples s'embrasser à la télé. J'avais oublié comment on embrasse. J'ai pleuré en lisant Anna Karénine. J'ai pleuré en découvrant les lettres d'Henry Miller à Anaïs Nin. J'avais oublié qu'un homme pouvait aimer une femme, passionnément; j'avais oublié ces mots d'amour, ces gestes de tendresses, ces bras autour d'une épaule.
Je voyais les vieux couples déambuler sur le quai des Grands-Augustins et me disais: ça ne sera jamais nous. Et je lui en voulais.
Il a accepté petit à petit de ne plus présenter d'excuses quand on se disputait puis de ne plus me parler, parce que ça ne sert à rien.
Après 5 ans de mariage, à quoi ça sert de parler, de redire toujours les mêmes choses qui ne changent jamais.
Il a accepté qu'un autre me parle, me dise ces mots d'amour qui ne changent jamais mais qui peuvent changer une femme.
Il a accepté de passer ses soirées sur son Ipad, il a accepté de s'endormir devant la télé plutôt que de me rejoindre même dix minutes au lit. Et pourtant il a accepté qu'un autre homme partage mon lit. Il a fait de moi une "zenya".
Il a accepté qu'on ne fasse plus l'amour pendant des mois, parce que Monsieur est fâché, Monsieur est fatigué, Monsieur n'y arrive pas, Monsieur trouve agressif que je porte une nuisette ou des sous vêtements sexy. Ça perturbe sa virilité, il se sent obligé...
Il a pourtant accepté qu'un autre me fasse l'amour, me déshabille, me prenne trois fois par jours.
Je lui en voulais à chaque fois que je parlais à l'autre, à chaque fois que l'on faisait l'amour, et pourtant je renaissais.
Il a ruiné la vision sacrée que j'avais du mariage. Il a accepté que je sois la femme d'un autre, et cela se passait devant lui tous les jours. Il faisait semblant de ne pas voir. Il ne me voyait plus. Il ne me parlait plus. Je n'existais plus. Il m'a tuée. Il m'a jetée dans les bras d'un autre homme. Je n'étais plus que la mère de ses enfants. Il ne voulait pas que je sois sa femme, je suis devenue celle d'un autre.
Dieu m'en tiendrait-il rigueur quand il sait combien j'ai essayé de sauver mon couple? Dieu me pardonnerait-il quand il voit que je reste avec lui pour que les enfants aient un père? Dieu lui en voudrait-il de m'avoir poussée dans les bras d'un autre homme? Dieu jugerait-il que je suis à cause de lui, une femme adultère, une "zenya". Devrais-je aller en enfer, parce que j'ai refusé d'en vivre un avec lui?
On trouve toujours des excuses aux maris infidèles, je l'ai été,infidèle, mais qui oserait dire à un mari que c'est lui qui a mis cet autre dans le lit de sa femme? Ce deuxième homme, j'en ai rêvé.
Alors oui, vous pouvez me jeter une pierre, mais la première, c'est mon mari qui la mérite.
Le mot peut choquer, car il me choquait avant que je ne me marie, tant le poids de ce tabou, dans la société arabo-musulmane, jette sur ce mot, le goût de l'opprobre. Surtout pour une femme.
Il a tenu à ce que je sois la femme d'intérieur impeccable, que je sois derrière les fourneaux midi et soir, parce qu'il faut nourrir son homme, que je fasse la vaisselle, parce qu'un homme ne fait pas la vaisselle, que je serve monsieur à table, que je lui repasse ses chemises, que je sois avenante avec sa famille.
Il ne m'a jamais demandé de me faire belle pour lui. Et pourtant ce macho, a fait de moi une "zenya".
Petit à petit, je commençais à pleurer en voyant des couples s'embrasser à la télé. J'avais oublié comment on embrasse. J'ai pleuré en lisant Anna Karénine. J'ai pleuré en découvrant les lettres d'Henry Miller à Anaïs Nin. J'avais oublié qu'un homme pouvait aimer une femme, passionnément; j'avais oublié ces mots d'amour, ces gestes de tendresses, ces bras autour d'une épaule.
Je voyais les vieux couples déambuler sur le quai des Grands-Augustins et me disais: ça ne sera jamais nous. Et je lui en voulais.
Il a accepté petit à petit de ne plus présenter d'excuses quand on se disputait puis de ne plus me parler, parce que ça ne sert à rien.
Après 5 ans de mariage, à quoi ça sert de parler, de redire toujours les mêmes choses qui ne changent jamais.
Il a accepté qu'un autre me parle, me dise ces mots d'amour qui ne changent jamais mais qui peuvent changer une femme.
Il a accepté de passer ses soirées sur son Ipad, il a accepté de s'endormir devant la télé plutôt que de me rejoindre même dix minutes au lit. Et pourtant il a accepté qu'un autre homme partage mon lit. Il a fait de moi une "zenya".
Il a accepté qu'on ne fasse plus l'amour pendant des mois, parce que Monsieur est fâché, Monsieur est fatigué, Monsieur n'y arrive pas, Monsieur trouve agressif que je porte une nuisette ou des sous vêtements sexy. Ça perturbe sa virilité, il se sent obligé...
Il a pourtant accepté qu'un autre me fasse l'amour, me déshabille, me prenne trois fois par jours.
Je lui en voulais à chaque fois que je parlais à l'autre, à chaque fois que l'on faisait l'amour, et pourtant je renaissais.
Il a ruiné la vision sacrée que j'avais du mariage. Il a accepté que je sois la femme d'un autre, et cela se passait devant lui tous les jours. Il faisait semblant de ne pas voir. Il ne me voyait plus. Il ne me parlait plus. Je n'existais plus. Il m'a tuée. Il m'a jetée dans les bras d'un autre homme. Je n'étais plus que la mère de ses enfants. Il ne voulait pas que je sois sa femme, je suis devenue celle d'un autre.
Dieu m'en tiendrait-il rigueur quand il sait combien j'ai essayé de sauver mon couple? Dieu me pardonnerait-il quand il voit que je reste avec lui pour que les enfants aient un père? Dieu lui en voudrait-il de m'avoir poussée dans les bras d'un autre homme? Dieu jugerait-il que je suis à cause de lui, une femme adultère, une "zenya". Devrais-je aller en enfer, parce que j'ai refusé d'en vivre un avec lui?
On trouve toujours des excuses aux maris infidèles, je l'ai été,infidèle, mais qui oserait dire à un mari que c'est lui qui a mis cet autre dans le lit de sa femme? Ce deuxième homme, j'en ai rêvé.
Alors oui, vous pouvez me jeter une pierre, mais la première, c'est mon mari qui la mérite.