RSF - C'est ce mercredi 20 avril que l'ONG Reporters sans frontières (RSF) a rendu son rapport annuel sur l'état de la liberté d'expression dans le monde.
La Tunisie se classe au 96e rang mondial dans ce classement 2016 de la liberté de la presse, en nette progression par rapport à l'année dernière. La Tunisie était alors 126e. Son score absolu est également en progression.
L'affaire Inkyfada / Mohsen Marzouk en filigrane
Les lacunes restantes en matière de liberté d'expression sont, d'après RSF, liées à l'utilisation abusive de la menace de poursuites judiciaires pour diffamation:
Récemment, le site de reportages et enquêtes Inkyfada a été visé par des promesses de plainte pour diffamation de la part de Mohsen Marzouk puis d'Ennahdha.
Toutefois, le porte-parole du procureur de la République au tribunal de première instance de Tunis, Kamel Barbouche, a assuré mardi 19 avril au HuffPost Tunisie qu'aucune plainte n'a encore été déposée à l'encontre d'Inkyfada.
Mohsen Marzouk a confirmé ce mercredi 20 avril au HuffPost Tunisie que sa plainte n'était pas encore enregistrée, faute de temps pour s'être déplacé en personne.
Le leader du parti Machrou' Tounes a apporté des précisions sur sa position dans sa confrontation judiciaire avec Inkyfada: Il a indiqué qu'il était prêt à retirer sa plainte si Inkyfada lui "montrait les documents" le concernant et "écoutait sa version". "Ce n'est pas du tout mon intérêt de voir des journalistes en prison", a-t-il déclaré.
Il a également nié avoir reproché à Inkyfada de ne pas l'avoir contacté, indiquant plutôt que le site l'avait bien contacté par email, avec pour objet "MM business" (du nom qu'il aurait utilisé selon Inkyfada dans ses démarches auprès du cabinet d'affaires panaméen Mossack Fonseca). Au HuffPost Tunisie, Mohsen Marzouk dit que cet email est "immédiatement passé en spam" et qu'il l'a donc ignoré.
Pour RSF, Inkyfada est bien un média en ligne
Dans son bref texte relatif à la Tunisie, l'ONG Reporters sans frontières termine par un hommage à Inkyfada, sans jamais citer l'affaire des Panama papers et la plainte de Mohsen Marzouk:
La Tunisie se classe au 96e rang mondial dans ce classement 2016 de la liberté de la presse, en nette progression par rapport à l'année dernière. La Tunisie était alors 126e. Son score absolu est également en progression.
L'affaire Inkyfada / Mohsen Marzouk en filigrane
Les lacunes restantes en matière de liberté d'expression sont, d'après RSF, liées à l'utilisation abusive de la menace de poursuites judiciaires pour diffamation:
"S’il n’y a plus d'arrestations arbitraires ou de journalistes emprisonnés, l’accusation de diffamation est encore régulièrement utilisée contre ceux qui dérangent. Toutefois, ces accusations sont rarement suivies de procès."
Récemment, le site de reportages et enquêtes Inkyfada a été visé par des promesses de plainte pour diffamation de la part de Mohsen Marzouk puis d'Ennahdha.
Toutefois, le porte-parole du procureur de la République au tribunal de première instance de Tunis, Kamel Barbouche, a assuré mardi 19 avril au HuffPost Tunisie qu'aucune plainte n'a encore été déposée à l'encontre d'Inkyfada.
Mohsen Marzouk a confirmé ce mercredi 20 avril au HuffPost Tunisie que sa plainte n'était pas encore enregistrée, faute de temps pour s'être déplacé en personne.
Le leader du parti Machrou' Tounes a apporté des précisions sur sa position dans sa confrontation judiciaire avec Inkyfada: Il a indiqué qu'il était prêt à retirer sa plainte si Inkyfada lui "montrait les documents" le concernant et "écoutait sa version". "Ce n'est pas du tout mon intérêt de voir des journalistes en prison", a-t-il déclaré.
Il a également nié avoir reproché à Inkyfada de ne pas l'avoir contacté, indiquant plutôt que le site l'avait bien contacté par email, avec pour objet "MM business" (du nom qu'il aurait utilisé selon Inkyfada dans ses démarches auprès du cabinet d'affaires panaméen Mossack Fonseca). Au HuffPost Tunisie, Mohsen Marzouk dit que cet email est "immédiatement passé en spam" et qu'il l'a donc ignoré.
Pour RSF, Inkyfada est bien un média en ligne
Dans son bref texte relatif à la Tunisie, l'ONG Reporters sans frontières termine par un hommage à Inkyfada, sans jamais citer l'affaire des Panama papers et la plainte de Mohsen Marzouk:
"La presse tunisienne, désormais libre, continue de pratiquer largement l’autocensure même si quelques médias en ligne tentent de changer les pratiques journalistiques. C’est le cas du magazine web Inkyfada qui réalise reportages et investigations sur les sujets les plus sensibles."
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