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Tunisie: La liberté d'expression, une menace pour certains, un acquis pour d'autres

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Les plaintes contre les journalistes journalistes se succèdent. La dernière en date est celle de l'homme d'affaire Chafik Charraya contre le chroniqueur à la radio Mosaïque FM Haythem El Mekki.

Avant lui, la plainte de Mohsen Marzouk ou encore celle de Rached Ghannouchi contre le journal électronique Inkyfada pour diffamation dans le cadre des révélations dans le cadre des "Panama papers" avaient fait parler d'elles. Il y a eu aussi la convocation du journaliste Walid Mejri en tant que "suspect" par la brigade anti-criminelle pour un article d'investigation.

Les affaires sont désormais nombreuses. A chaque fois, les mêmes questionnements s'imposent: Pourquoi continue-t-on à faire recours au Code pénal, plus sévère, et non pas le décret-loi 115 de 2011 régissant le secteur?

La liberté d'expression en train d'être muselée?


Suite à l'affaire de Haythem El Mekki, le syndicat des journalistes tunisiens (SNJT) a publié un communiqué, lundi 18 avril, dénonçant "une instrumentalisation de la justice pour asphyxier la presse et museler la liberté d'expression", s'indignant de la convocation des journalistes poursuivis devant la brigade anti-criminelle en ignorant les lois qui régissent le secteur en l'occurrence les décrets loi 115 et 116.

Le SNJT s'étonne de la politique de deux poids, deux mesures qui consiste à fermer l'oeil sur la presse à scandale malgré les multiples plaintes déposées contre ces médias spécialisés dans la diffamation et l'atteinte aux personnes, note le communiqué.

Force est de constater que la chronique de Haythem El Mekki pour laquelle il est poursuivi, aborde également la problématique de la presse à scandale à travers ce qu'il appelle "des publi-reportages de propagande en faveur de Chafik Jarraya". Il y dénonce également la poursuite des médias en vertu de loi anti-terroriste.



Reporters sans frontières a dénoncé à maintes reprises le fait que "l’accusation de diffamation est encore régulièrement utilisée contre ceux qui dérangent".

Il est à noter que la Fédération internationale des droits de l'Homme dans un rapport intitulé "Droits humains garantis: de la constitution à la législation" s'alarmait du fait que les magistrats aient encore recours au Code pénal dans les délits relatifs à la presse. Un code pénal "liberticide" dont certains articles prévoient des peines privatives de liberté contre les journalistes, en contradiction avec les articles 31 et 32 de la Constitution relatifs à la liberté d'expression, d'information et au droit d'accès à l'information ainsi qu'au décret-loi 115, selon le rapport.

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