En pleine période de bac sport, certains lycées tunisiens sont confrontés à une polémique sur les tifos qu'ils ont choisis. Hitler, drapeau de l'Etat islamique, maladresses historiques, etc, les adolescents repoussent les extrêmes.
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Deux tifos de la "dakhla" de 2015
Contacté par le HuffPost Tunisie, pour Sami Othman, pédopsychiatre, la période de l'adolescence est l'essence même de "l'extrémisme".
Pour le pédopsychiatre, la "dakhla" (tifo) n'est pas en soi un phénomène dangereux, sauf s'il prend une proportion haineuse - des symboles antisémites ou racistes -, "l'encadrement de ces jeunes par les institutions et le ministère de l'Education est nécessaire, c'est des jeunes qui expriment une forme de mal-être, si l'Etat interdit les tifos, ils transgresseront la loi".
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La solution? Sami Othman pense que la mise en place d'une charte morale pourrait être une solution.
Si l'attaché de presse au ministère de l'Education, Achref Barbouche rejoint le pédopsychiatre sur le rôle d'encadrement du ministère de l'Éducation, il rappelle que "le ministère ne peut pas avoir des yeux partout. C'est aux directeurs des lycées et aux autorités concernées de limiter les dérives". Ces mêmes autorités, qui selon Achref Barbouche enverront des rapports au ministère, qui se chargera de "prendre des mesures s'il y a des dérives".
Pour Aziz, professeur d'Histoire dans un lycée public tunisien, le problème se situe au niveau du programme scolaire: "Ce n'est pas dans le manque de pédagogie ou dans la qualité de l'enseignement que se trouve le problème. Le problème vient du programme, on a l'impression que le monde s'est arrêté dans les années 90."
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Il revient sur la mention brève du génocide juif dans les manuels d'histoire dans les lycées publics au seins desquels "Hitler est à la limite glorifié".
Selon le professeur d'Histoire, le manque de liberté dans l'enseignement scolaire -"on a pas le droit d'extrapoler et de sortir du programme, sinon le directeur, les inspecteurs et les parents te tombent dessus"- est un frein empêchant les enseignants de s'attarder sur certains points de l'Histoire.


Contacté par le HuffPost Tunisie, pour Sami Othman, pédopsychiatre, la période de l'adolescence est l'essence même de "l'extrémisme".
"Les adolescents sont révoltés contre le modèle des adultes, d'où certaines réactions excessives et provocatrices. Ils sont extrémistes dans leur façon de voir et de penser les choses. Le phénomène de la 'dakhla' est une transposition de ce qui se fait des les matchs de foot", explique Sami Othman.
Pour le pédopsychiatre, la "dakhla" (tifo) n'est pas en soi un phénomène dangereux, sauf s'il prend une proportion haineuse - des symboles antisémites ou racistes -, "l'encadrement de ces jeunes par les institutions et le ministère de l'Education est nécessaire, c'est des jeunes qui expriment une forme de mal-être, si l'Etat interdit les tifos, ils transgresseront la loi".

La solution? Sami Othman pense que la mise en place d'une charte morale pourrait être une solution.
Si l'attaché de presse au ministère de l'Education, Achref Barbouche rejoint le pédopsychiatre sur le rôle d'encadrement du ministère de l'Éducation, il rappelle que "le ministère ne peut pas avoir des yeux partout. C'est aux directeurs des lycées et aux autorités concernées de limiter les dérives". Ces mêmes autorités, qui selon Achref Barbouche enverront des rapports au ministère, qui se chargera de "prendre des mesures s'il y a des dérives".
Pour Aziz, professeur d'Histoire dans un lycée public tunisien, le problème se situe au niveau du programme scolaire: "Ce n'est pas dans le manque de pédagogie ou dans la qualité de l'enseignement que se trouve le problème. Le problème vient du programme, on a l'impression que le monde s'est arrêté dans les années 90."

Il revient sur la mention brève du génocide juif dans les manuels d'histoire dans les lycées publics au seins desquels "Hitler est à la limite glorifié".
Selon le professeur d'Histoire, le manque de liberté dans l'enseignement scolaire -"on a pas le droit d'extrapoler et de sortir du programme, sinon le directeur, les inspecteurs et les parents te tombent dessus"- est un frein empêchant les enseignants de s'attarder sur certains points de l'Histoire.
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